Petite chronique des tribulations et turpitudes ecclésiales et cléricales de 2023 (suite)

En la matière comme dans d’autres , la parole  qui apaise l’indignation et la colère est plus forte que le silence. C’est pourquoi nous continuons  sur ce site  à  dénoncer les abus délictuels trop souvent criminels au regard de la justice des hommes commis au sein de l’Eglise catholique tels que rapportés au quotidien dans les medias.

Les journalistes de La Croix considèrent que «   la mission d’informer tout comme le droit du public de connaître la vérité doivent être leur ligne d’horizon ». Ils soulignent aussi que cette mission relève  d’ «  une exigence qui s’impose à nous tous, comme êtres humains simplement : avoir le courage de regarder la réalité en face, pour mieux agir, pour mieux prévenir ».

 C’est ainsi que l’on découvre dans le quotidien  La Croix du 31 janvier 2023 ce titre singulier :

 

        «  Une secte cachée au cœur de l’Eglise »

En réalité il  recouvre deux articles :

 -Le premier de Christophe Henning et Céline Hoyeau est intitulé :

 

« Jean Vanier et les frères Philippe,révélations sur une affaire hors norme »

 Il fait état de  raports de commissions indépendantes mandatées par l’Arche et par les dominicains  publiés lundi 20 janvier 2023. Ils jettent une lumière crue sur ce qui est qualifié de « secte cachéee au cœur de l’Eglise » et  qui a perduré pendant près de quatre vingts ans. Ce travail titanesque éclaire l’histoire de l’Arche et la trajectoire de Jean Vanier en lien avec Thomas Philippe, et les responsabilités des dominicains dans les dérives des frères Philippe. (Cf. https://www.la-croix.com/Religion/affaire-jean-vanier-freres-philippe-secte-eglise-abus-sexuels-arche-enquete-2023-01-30-1201252932)

-Le second  intitulé :

«  L’ordre dominicain n’a pas su saisir ce qui se tramait  avec les Frères Philippe »

rapporte les échanges tenus lors d’un entretien  entre l’historien  Tangi Cavalin et   Héloïse de Neuville. L’Historien vient en effet de publier  aux  Editions du Cerf un ouvrage de700 pages à ce propos :

«  L’Affaire. Les dominicains face au scandale des frères Philippe ».

 On porra consulter à ce propos  l’URL : https://www.la-croix.com/Religion/Scandale-freres-Philippe-pourquoi-dominicains-nont-pas-reussi-maitriser-2023-01-30-1201252896

 

Le Monde du 1er février 2023 reprenait ces informations  sous la plume de Gaétan Supertino et titrait :

« Affaire de l’Arche : deux nouveaux rapports décrivent une « société secrète » au cœur de l’Eglise catholique » . Ce journal indiquait que lesdits rapports   résultaient des travaux de deux commissions indépendantes, mandatées par l’Arche – une fédération d’associations venant en aide à des personnes ayant une déficience intellectuelle – Ils s’intéressent principalement à trois grandes figures du catholicisme contemporain : Jean Vanier, fondateur de l’Arche, mort en 2019, et deux dominicains, Thomas Philippe, « père spirituel » de Jean Vanier et aumônier de l’Arche (mort en 1993), et son frère Marie-Dominique Philippe, connu pour être le fondateur de la communauté Saint-Jean (mort en 2006).Les rapports montrent que les trois hommes constituaient le noyau dur d’un groupe formé autour du centre spirituel de l’Eau vive, fondé en 1945 par Thomas Philippe. Parfois décrit comme une secte, ce groupe est à l’origine d’innombrables dérives, dont les rapports dressent une liste non exhaustive : « Emprise, abus sexuels, délire collectif », etc.

On  devine, ici encore, la gravité de telles révélations qui viennent tristement alourdir les charges   pesant sur l’Eglise catholique de France,ses prêtres et ses institutions. 

De surprise en surprise on trouve aussi dans Golias Hebdo du  3 février 2023 un article de Alexandre Ballario intitulé :

Homosexualité : des diocèses en sens contraire et un pape ambigu

Il ouvre un nouveau chapitre jusqu’ici relativement moins documenté (sur ce site). On y apprend  que « depuis 2018, le diocèse de Metz (Moselle) organise des rencontres d’ouverture et de dialogue afin de « lever les doutes » pour mieux accueillir les personnes homosexuelles, transgenres et leurs familles. Une journée d’échange a eu lieu sous la responsabilité de l’organisatrice, Anne Rizoulières, animatrice laïque en pastorale a laquelle le diocèse a confié cette mission. Interrogée par France 3 Régions pour l’occasion, elle rappelle : « Malheureusement, la doctrine de l’Eglise reste pour l’instant toujours une condamnation des actes homosexuels mais pas de l’homosexualité puisque ce n’est pas un choix. (…) On appelle de tous nos vœux une évolution de l’Eglise. Avec le pape François, le discours de l’Eglise sur les personnes homosexuelles a évolué. Il a rappelé qu’en tant qu’enfants de Dieu, elles faisaient partie de l’Eglise. »

Les visiteurs pourront accéder à l’article soit  en cliquant ici (document 1) soit en allant à : https://www.golias-editions.fr/2023/02/03/homosexualite-des-dioceses-en-sens-contraire-et-un-pape-ambigu/

Viennent ensuite s’ajouter à l’état des lieux , les échos  des indemnisations et réparations initiées suite à la publication du rapport de la Ciase. On pourra à ce propos consulter l’article de Golias Hebdo du 3 février 2023 intitulé :

Eglise : indemnisation des abus, le vrai du faux

Il y est fait état d’ éléments d’explication au sujet des ressources de l’Église et du travail des instances de reconnaissance et de réparation qu’elle a mises en place. «  Sous ce titre, la Conférence des évêques de France entend répondre au reportage de Complément d’enquête diffusé le 19 janvier, intitulé « Victimes de l’Église : l’impossible réparation ».

Le document est accessible en cliquant ici (document 2) ou  en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2023/02/03/eglise-indemnisation-des-abus-le-vrai-du-faux

 Ainsi le visiteur sera une fois de plus  enclin à  manifester sa stupeur devant  la gravité ,  l’importance et la diversité des problèmes humains et de société générés par le cléricalisme catholique. Il ne pourra plus feindre d’ignorer ce mal et risquer d’en  devenir complice. Il faut qu’il soit convaincu que sous les auspices de notre République, la justice ecclésiale ne doit pas être au-dessus de la justice et des lois des hommes.