Avant d’enseigner la liberté d’expression ses moyens et ses limites et de la pratiquer à l’Ecole ; enseigner la liberté et enseigner l’expression. Mais surtout ne pas y renoncer !

Les visiteurs , convaincus que l’on peut mourir en France pour avoir enseigner la tolérance, pourront consulter à ce sujet, en cliquant ici, un article de Gwénaële Calvès publié dans Mezetulle ( Blog-revue de Catherine Kintzler), le 13  novembre 2020.
 
     Il est rappelé que l’enseignement concerné   se dispense dans des établissements scolaires   fonctionnant au quotidien dans une société de l’information. L’apprentissage de la Liberté, la liberté d’opinion, la liberté de pensée,  la liberté de conscience, la liberté de religion ou de non-religion, la liberté de la presse adossée  à la loi du 29 juillet  1881 (elle  stipule dans son article premier que l’imprimerie et la librairie sont libres) et la liberté d’informer sont  aussi concernés. 
 
     Le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental qui a sa place dans tous les textes internationaux relatifs aux droits humains . Indispensable à la construction d’une société juste et respectueuse de l’État de droit ; elle est essentielle à l’exercice de l’ensemble des droits humains.
     Il ne s’agit  pas pour autant  d’un droit absolu. La liberté d’expression peut être soumise à certaines restrictions, pour des motifs précisés par le droit international. Ainsi, toute incitation à la discrimination, l’hostilité ou la violence ne peut être considérée comme l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression et doit être interdite par la loi.
 
     L’apprentissage  et la pratique de la liberté d’expression  impliquent  la capacité à penser  au moyen  des mots  d’une langue maîtrisée  .  Il  faut aussi, selon Marc Vannesson, « mettre l’accent sur l’apprentissage des émotions, de la raison. À ce titre, les ateliers philosophiques constituent un bon moyen d’apprentissage » .  Les défis à relever sont essentiels pour notre société . 
 
     Faut-il  rappeler  que  l’essence de la liberté et de son exercice critique se mesurent – ainsi que le pointait Alexis de Tocqueville  dès 1840 dans De la démocratie en Amérique-aux détails, « autant que le diable s’y cache ». 
 
      Déjà il mettait en garde contre l’oubli de cet aspect  des choses en écrivant :  » « Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »
        
      Notons enfin  ce propos de Simone Weil  datant de 1949 : » la liberté d’expression totale, illimitée, pour toute opinion quelle qu’elle soit, sans aucune restriction ni réserve, est un besoin absolu pour l’intelligence ». 
 
     Puissent ces pensées suscitées par l’expérience  contribuer à renforcer les motivations des professeurs et éducateurs  en charge  de cet enseignement. 

M. TRUDEAU, donneur de leçons sur la laïcité et la liberté d’expression à la française.

  » Justin Trudeau est le 23e premier ministre du Canada. Sa vision du Canada est celle d’un pays où chacun a une chance égale et réelle de réussir. Ses expériences d’enseignant, de père, de leader et de militant pour les jeunes sont à la base de son dévouement envers les Canadiens – et de son engagement à faire du Canada un endroit où chacun peut bénéficier des opportunités qui lui permettent de prospérer. Ces origines ont contribué à façonner sa passion pour le service public et sa conviction que la force du Canada est sa diversité » (D’après Wikipedia)
        Il  convient aussi d’observer que Justin Trudeau, a l’habitude de fréquenter des lieux de culte comme des mosquées et des temples sikhs, parfois enfilant un costume de la religion du lieu, évidemment dans un but clientéliste. Cette pratique hautement antilaïque est considérée par les tenants du multiculturalisme comme la preuve de sa bonté et de son ouverture à la sacro-sainte « diversité ».
 
      « Le Canada est le pays des accommodements raisonnables (reasonable accommodations) pour corriger les effets discriminatoires indirects. Lesdits  accommodements sont devenus des obligations s’agissant  de la  tolérance au sens de la non-éviction de l’altérité dans les pratiques sociales et de l’intégration de tous les citoyens aux institutions démocratiques en prenant en compte l’expression de leur diversité. C’est ainsi que le Canada apparaît comme sorte de terre promise pour tous les intégrismes sachant bien que la Constitution de ce pays démocratique  est fondée sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du Droit . Au demeurant le Chef de l’Etat canadien  est aussi  Chef de l’Eglise anglicane.  » (D’après Wikipedia)
 
     Il n’est donc pas étonnant  que M. Trudeau ne puisse supporter ni les principes de la liberté d’expression ni les pratiques auxquelles elle donne lieu au sein de la République française. De fait, il considère a priori que la critique des croyances religieuses  ne peut être que blasphématoire.
   Les visiteurs souhaitant découvrir quelques aspects de cette situation que d’aucuns souhaiteraient   importer en France pourront consulter deux contributions à ce propos en cliquant successivement sur les documents joints notés en bleu  : 
 
                    Document 1 Ce que M. Trudeau ne tolère pas ! (article de  Jean-Michel Muglioni)
 
                    Document 2.  Laïcité à la canadienne  ( extrait d’une communication de  David Rand)

En Vendée : actes de « repentance ecclésiale » pour les victimes déclarées de violences sexuelles au sein de l’Eglise.

 » La  honte au  coeur  » tel est l’intitulé de l’article de J-P. Sautreau paru à ce propos dans Golias News du 12 novembre 2020 .
 
      Les visiteurs  intéressés pourront en prendre connaissance  en cliquant ici .
 
     Que l’Editeur en chef de Golias News soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire cette nouvelle  contribution . 

Penser, penser librement pour bien exercer sa liberté d’expression !

La liberté d’expression est un droit garanti par la Constitution de
notre République. Elle permet à tout citoyen d’exprimer librement ses
opinions c’est- à- dire de faire connaître à ses semblables le ou les
produits de sa propre activité intellectuelle. C’est aussi s’octroyer la
possibilité de dire ce qu’il est interdit de dire sachant bien que dire
seulement ce qui est permis, n’est pas l’usage d’une liberté mais l’usage
d’un droit. Un droit pas essence est limité alors que la liberté est infinie.
C’est encore permettre à chacun d’exprimer librement le produit de sa
propre activité intellectuelle par tous les moyens qu’il juge appropriés (
livres , films , journaux, moyens numériques…). Ceci implique donc
la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et
la liberté d’expression sur le réseau internet, le tout étant encadré par la
loi.
Il s’agit donc d’une de nos libertés fondamentales sur laquelle, on
l’a rappelé récemment, la République ne transige pas. Et pourtant sa
définition dans la perspective d’un exercice démocratique donne lieu à
un florilège d’aphorismes parmi lesquels on retiendra, tant pour leur
clairvoyance que pour leur actualité :
 » La liberté d’expression totale, illimitée, pour toute opinion quelle
qu’elle soit sans aucune restriction ni réserve est un besoin absolu pour
l’intelligence, par suite c’est un besoin pour l’âme, car quand
l’intelligence est mal à l’aise, l’âme entière est malade » (Simone Weil)
« Les abus de liberté d’expression sont dangereux pour la santé
morale » (Karine Tuil)
« Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la
liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter » (S. Kierkegaard)
« La liberté d’expression s’arrête où commence la censure de sa
propre pensée » (Marie-France Ochsenbein)
« Si la liberté d’expression se limite aux idées qui nous
conviennent, ce n’est pas la liberté d’expression » ( Noam Chomsky)
« Si l’on ne croit pas à la liberté d’expression pour les gens qu’on
méprise, on n’y croit pas du tout. » (Noam Chomsky) …
Enfin, faut-il le rappeler, la définition de la Déclaration des Droits de
l’Homme du 26 août 1789 reste sans ambiguïté à ce sujet, dans son
article 11. Il y est en effet proclamé : « La libre communication
des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de
l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à
répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».
Dans ce contexte, au moment où nos libertés publiques se trouvent
mises en question par des actes terroristes relevant de l’islamisme radical, il
est important de revenir tant aux principes mêmes de ces
libertés fondamentales qu’aux modalités de leur apprentissage citoyen et
de leur exercice. Nul doute qu’il y a matière à discussion voire à
controverse s’agissant notamment des limites de l’exercice de ce droit.
Les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant ici un article
dévolu à cette question paru récemment dans Golias News. Que l’éditeur
en chef de cette revue soit remercié pour nous avoir autorisé à reproduire
cette contribution.

Petite chronique finistérienne de l’instruction publique d’avant Loi Goblet, en 1886.

 

Les visiteurs intéressés par la vie locale au moment où se préparait  cette loi scolaire fondatrice  pourront consulter, en cliquant ici, un ensemble de coupures de presse  dévolues aux aléas de l’instauration, sous l’égide de la 3è République, des différentes institutions de l’instruction publique. Résultant de la transcription d’articles extraits de la presse ancienne numérisée,  ils ont été regroupés et présentés selon 11 items listés ci-dessous :  
 
1. La République et le clergé (p.1)

2. Monsieur Goblet à Quimper(10 items p. 3)                                      

3. Rentrée à l’Ecole normale de Quimper(p.12)

4. Le budget des cultes (p. 13)

5. Ouverture du Lycée de Quimper (p. 14)

6. Le budget de l’instruction publique ( p. 17)

7. Cléricaux et instituteurs ( p. 19 )                                                  

8. Le pensionnat communal de Landivisiau ( p. 20)

9. Fantaisies cléricales (p. 22)

10. Une promenade au Lycée de Quimper (p.23)

11. La visite de M. Goblet à Quimper (suite, p. 29)

Claude Le Coz , prêtre citoyen de la Révolution, et la gazette quimpéroise de 1866

Quelques temps avant les festivités de l’inauguration du Lycée de Quimper(17 octobre 1866), le bihebdomadaire  Le Finistère publia, en  feuilleton, une biographie  de Claude Le Coz que nous avons transcrite et insérée sur ce site. 
 
        Ce feuilleton suscita les commentaires  d’un certain Kerven considéré comme l’empêcheur de tourner en rond de ce journal républicain. Ils donnèrent lieu à  une réponse circonstanciée  que les visiteurs pourront consulter en cliquant ici . Elle enrichit de façon significative le contenu  de la première insertion dévolue à la biographie de Le Coz.

Claude LE COZ, prêtre révolutionnaire quimpérois !

La Constitution civile du clergé,  votée par l’Assemblée constituante le 12 juillet 1790, réorganisa le clergé de France provoquant ,entre autres,  une séparation entre « prêtres jureurs » et « prêtres réfractaires ». 
           Parmi les premiers se trouvaient l’abbé Grégoire (1750-1831), prêtre-citoyen qui consacra toute son énergie à la Révolution  et son ami  Claude Le Coz (1740-1815), prêtre quimpérois. Devenu  chef de file de l’Eglise constitutionnelle, il fut élu par le Finistère à l’Assemblée législative, fut évêque de Rennes  puis archevêque de Besançon après être passé  par le cachot du Mont-Saint-Michel…
 
          Les visiteurs intéressés par le parcours singulier de l’abbé Le Coz pourront  consulter, en cliquant ici, un récit  le concernant publié en 1886 dans le journal républicain Le Finistère.

Décryptage d’une omerta ecclésiale organisée sur les abus sexuels commis au sein de l’Eglise et sur leurs conséquences humaines et sociétales .

Ce site a déjà ouvert  ses rubriques aux turpitudes  sexuelles perpétrées sur mineurs par les prêtres de plusieurs institutions congréganistes du Finistère, découvertes au moment où la 3e République  s’engageait sur la voie de la  laïcisation de l’Ecole. 

On pourra  notamment retrouver le récit  des exactions criminelles commises au sein de l’Ecole normale congréganiste de Quimper. Elles eurent pour conséquence la fermeture de cet établissement, la condamnation des auteurs et la création de l’Ecole normale d’Instituteurs (inaugurée en 1884…elle se trouve, en 2020, en cours de cession par le Conseil départemental du Finistère).

 

On sait désormais que  de tels drames sur le plan humain  ne se limitent  pas,  ni dans le temps, ni dans l’espace, aux expériences  quimpéroise et finistérienne de l’époque mentionnée. Pour s’en rendre compte on pourra se reporter au rapport parlementaire datant du 28 mai 2019 et traitant des « politiques publiques de prévention, de détection, d’organisation des signalements et de répression des infractions sexuelles susceptibles d’être commises par des personnes en contact avec des mineurs » :

[http://www.senat.fr ›%20…%20›%20rapports%20›%20rapports%20d%27information%0D/]www.senat.fr › … › Rapports › Rapports d’information

 (Rapport d’information n° 529 (2018-2019) de Mmes Marie MERCIER, Michelle … infractions sexuelles sur mineurs, déposé le 28 mai 2019).

 
En réalité et comme le souligne A-V. Fossier dans L’Histoire (21 01 2020) « Entre la condamnation du cardinal Barbarin pour non-dénonciation des agressions pédophiles du père Preynat, puis le renvoi de ce dernier à l’état laïc, le travail de la commission d’enquête sur les abus sexuels dans l’Église, et la décision du pape François de lever le secret pontifical qui pesait jusqu’alors sur les procédures canoniques concernant les crimes sexuels commis par des clercs, l’année 2019 fut riche d’une actualité qui, pour être mieux comprise, exigeait le recul qu’offre l’histoire ». Sur ce plan, l’ouvrage de référence de Claude Langlois(2020)intitulé :
 
                » On savait, mais quoi ? La pédophilie dans l’Eglise de la Révolution à nos jours »
 
pose la question  de savoir  pourquoi et comment a-t-on si longtemps protéger les prêtres coupables tout en passant sous silence   traumatismes et douleurs  des victimes.
En la matière, il est urgent  de reprendre sans faiblesse et sans concession le chemin de la vérité   . C’est ce que nous propose Phillipe Ardent dans  le  numéro 639 de Golias Hebdo  (24 au 30 septembre 2020) où se trouve publié son témoignage bouleversant:

 

Les visiteurs intéressés pourront le consulter en cliquant ici.

 

         Que l’auteur et  Christian Terras, éditeur en chef des Editions Golias, soient chaleureusement remerciés pour leur soutien s’agissant de la reproduction et la représentation de cette nouvelle contribution au combat contre le cléricalisme et ses effets destructeurs.   

Petite chronique finistérienne de l’instruction publique en 1886( suite…)

Suite à la laïcisation et aux premières lois scolaires de la 3è République, l’instruction publique s’organise peu à peu malgré les menées cléricales . Les évolutions en cours donnent lieu à  des articles paraissant, notamment dans la presse républicaine de l’époque et  en l’occurrence ici dans le bihebdomadaire Le Finistère . Certains ont été transcrits et représentés sur ce site .
          Les visiteurs intéressés pourront  les consulter en cliquant ici.  Classés par ordre chronologique comme indiqué ci-dessous, ils couvrent la période allant de juin à septembre 1886  :
 

1. M. Goblet à Montaigu; la République et l’Eglise

2. L’expulsion des princes

3. Le Concordat

4. Les exploits du cléricalisme

5. Les cléricaux et l’enseignement laïque

6. L’évêque de Metz : Dupont des Loges

7. Examen d’admission à l’Ecole normale de Quimper

8. Nouvelles quimpéroises

9. Nominations de professeurs et d’instituteurs  dans les écoles du Finistère

10. Vicaires et instituteurs

En 1885, suite à la perte de ses fonctions ministérielles éminentes, Jules Ferry retrouve son mandat de député vosgien pour se préoccuper de l’agriculture.

« Jules Ferry aspirait fondamentalement  à ce que tous les peuples s’élèvent au niveau du peuple français. Il ne considérait pas les sociétés humaines comme intrinsèquement inégales mais à des stades différents de développement. Il souhaitait  que les plus attardées rattrapent les autres et c’est ce qui l’amena à devenir le chef de file du courant « coloniste »  et à son oeuvre coloniale contestée . À la Chambre des députés, il n’y avait guère pour le  contredire  que les droites libérale, royaliste et nationaliste, lesquelles désapprouvaient le coût des entreprises coloniales et plaçaient au premier rang des priorités la revanche sur l’Allemagne. Il y avait  aussi George Clémenceau, le chef du parti radical , qui répliquait parfois  avec brio à ses discours »: (D’après Alban Dignat , Herodote.net, Le media de l’Histoire; 20 juin 2020″).
 
  Les lois scolaires et l’oeuvre législative de Jules Ferry– sous la 3è République- demeurent exemplaires. Son implication dans la « républicanisation » de l’agriculture est moins connue.
 
     Les visiteurs intéressés par cet aspect de l’oeuvre politique de Jules Ferry pourront consulter,  en cliquant icile reportage du journal quimpérois Le Finistère du 28 août 1886 sur son  discours de Senones (F-88210)   intitulé :
                               «  La République et l’Agriculture «