A la découverte de l’Ecole du Diable à Plouhinec (F-29780)
par
Jeanne Le Borgne, épouse Albert Trividic
Sur ce site se trouvent déjà insérés plusieurs extraits des mémoires de Jeanne Le Borgne , ancienne élève-maîtresse à l’Ecole Normale d’Institutrices de Quimper de 1929 à 1932 (Promotion…). Pourvue de son CFEN, elle fut nommée stagiaire à l’Ecole des Filles de Plouhinec (Finistère), à compter du 1er octobre 1932. C’est dans ce bourg du Cap Sizun qu’elle effectua la plus grande partie de sa carrière d’Institutrice publique . Comme dans tant d’autres communes du Finistère : »l’église y régentait tout et l’école publique sans Dieu, républicaine, gratuite, obligatoire et laïque était encore l’école du diable « .
Au total il s’agissait, à l’évidence, d’une besogne de femme pionnière pour laquelle elle ne fut guère préparée à l’école normale.
Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici la transcription complète du récit de la vie professionnelle et personnelle de Jeanne Le Borgne
Une adhérente de notre Association qui souhaite garder l’anonymat, nous a autorisé à numériser la photocopie de l’oeuvre originale de Jeanne Le Borgne de façon à la représenter sur ce site. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.
On ne manquera pas de préciser que le diable découvert par les Plouhinécois de l’époque, à l’école de la République, se présentait sous les traits du diable des croyances (judéo-)chrétiennes et de la tradition populaire et représentait l’esprit et le principe du mal. En réalité, et selon le CNRTL, “ cet être surnaturel rusé, personnification du mal, s’opposant à Dieu, auquel la tradition populaire prête un aspect repoussant (corps noir et velu, muni d’une queue, avec des cornes sur la tête, des pieds fourchus), pouvait se donner parfois une apparence avenante ou séduisante pour entraîner plus sûrement les hommes au mal, au péché”…
Celui de l’Ecole publique de garçons de Plouhinec… était manifestement cornu !
Après le cent cinquantenaire de la Commune de Paris : « Le mot communard, camarades ! »
« Un communard (ou communeux) ou communaliste est une personne ayant participé aux événements de la Commune de Paris en 1871 ou par extension à une des autres communes insurrectionnelles de France lors de la guerre civile qui les opposaient au gouvernement de Versailles. La plupart exercent des professions libérales, sont petits commerçants, ouvriers, employés ou artistes (en tant que tels représentés au Conseil de la Commune), et ont pour points communs d’être républicains partisans de la démocratie directe et opposés à la capitulation lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Les profils politiques précis des communards sont variés mais une part importante se rattache au socialisme(tendances historiques de l’époque), à l’anarchisme ou à d’autre mouvements se revendiquant de l’autogestion. » D’après Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Communard
Mais qu’en est-il donc des Communardes ?
Les visiteurs pourront se documenter sur cette question de vocabulaire, attachée le plus souvent à la désignation sur un mode populaire voire péjoratif d’un citoyen se réclamant du communisme, en consultant le fichier joint en cliquant ici. Ils s’apercevront, entre autres, et à la suite de son auteure Michèle Audin, que le mot « communeux » est utilisé par la presse parisienne dès le 12 octobre 1870, grâce au Figaro, qui nous explique que Jules Richard appelle les partisans de la commune de Paris les communeux, pour les distinguer des communistes…
L’article original se trouve accessible sur le Blog de Michèle Audin ([https://macommunedeparis.com%29%0D/]https://macommunedeparis.com)
plus précisément à l’URL :https://macommunedeparis.com/2021/07/02/le-mot-communard-camarades/
Que Michèle Audin soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire cet article de façon à le représenter sur ce site
A propos du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » Complément 3
Les interactions de la laïcité et des différentes modalités du « croire musulman» français
par
Dounia Bouzar
Que l’Association lloi de 1901 « La vigie de la Laïcité » soit remerciée de nous avoir autorisé à effectuer pareil emprunt dans sa Newsletter n°2 du 2 juillet 2021.
A propos du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » Complément 2
Le tournant sécuritaire de la laïcité française
par
Philippe Portier
Que l’Association « La vigie de la Laïcité » soit remerciée de nous avoir autorisé à effectuer pareil emprunt.
A propos du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » Complément 1
Le projet de loi confortant les principes républicains: vers une guerre culturelle à la française?
par
Que l’Association « La vigie de la Laïcité » soit remerciée de nous avoir autorisé à effectuer pareil emprunt.
La pratique de la laïcité dans l’espace public Entretien Figarovox : voile des assesseurs, burkini … Faut-il interdire le port de signes religieux ostentatoires dans l’espace public?
par
Le libellé des questions posées à la philosophe pourra être consulté en cliquant ici.
Déclin et devenir de l’Eglise catholique romaine
Voici une mise au point attendue, publiée récemment dans Golias news(https://www.golias-editions.fr/golias-news/) par l’Equipe pour un christianisme d’avenir, une Equipe de progrès dont nous saluons ici le courage . Constituée des trois auteurs mentionnés ci-dessous, elle a adopté comme intitulé le titre de l’ouvrage « Manifeste pour un christianisme d’avenir » de Joseph Moingt, John Shelby Spong, Jean-Marie de Bourquenet et Robert Ageneau publié chez Karthala ( 29/06/2020). Les visiteurs pourront prendre connaissance ci-dessous de son résumé:
Aux origines de la laïcité et de ses principes fondateurs
Roger Williams (environ 1603-1683), puritain anglais venu en Amérique en 1630 pour fuir la persécution royale a été considéré comme le père de la liberté religieuse aux Etats-Unis et l’un des premiers à avoir pensé la neutralité de l’Etat en matière religieuse. Serait-ce donc le pionnier sans le domaine de ce qui était appelé à devenir la laïcité à la française? Le terme lui-même pose problème aux linguistes et forcément aux détracteurs nombreux et divers des concepts qu’il porte . Qu’est-ce donc que la laïcité ? Un mot abstrait et tardif encore considéré en France comme un néologisme en 1911, il ne figure dans aucune des « lois laïques » votées entre 1880 et 1905), un processus historique inscrit dans la longue durée et englobant le processus de laïcisation enclenché aux débuts de la IIIè République, un cadre juridique et administratif, une réalité complexe et parfois même déconcertante.
Jadis, faut-il le rappeler, nous étions majoritairement laïques (ou laïcs) car considérés comme membres catholiques du peuple de Dieu. Etait laïc celui qui ne relevait pas du clergé religieux ni d’un des ordres monastiques dans la société chrétienne. Il faisait partie du laïcat. Dans l’Eglise catholique, on désigne comme « laïcs » les personnes qui, tout en appartenant à la communauté des fidèles, n’ont pas la responsabilité du sacerdoce ministériel comme le « clergé ».
Cette complémentarité des catégories laïcs/clergé s’est transformée, avec la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat survenue en France le 9 décembre 1905, en opposition : l’État « laïc » n’autorise plus aucune influence du « clergé » sur ses institutions, et tout particulièrement sur l’Ecole publique laïque.
Les recherches des linguistes sur les mots clés laïcs (formant le laïcat) et clercs (constituant le clergé ) conduisent aussi à des observations éclairantes que l’on pourra consulter dans le détail à l’URL:
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3005
Il en ressort, au-delà des implications étymologiques et lexicologiques, que :
Le clergé, les clercs, c’est une fraction de la société qui se tient pour spécialement élue et mise à part, et qui pense avoir reçu la mission divine de gouverner le reste des humains ; l’esprit clérical, c’est la prétention de cette minorité à dominer la majorité au nom d’une religion.
Les laïques, c’est le peuple, c’est la masse non mise à part, c’est tout le monde, les clercs exceptés, et l’esprit laïque, c’est l’ensemble des aspirations du peuple, du laos, c’est l’esprit démocratique et populaire.
On pourra consulter à ce propos l’article récent de Samuel Charlot (2018)-administrateur au Conseil économique, social et environnemental – en allant à :
https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/38312-letat-et-la-laicite
S’agissant du concept lui-même de laïcité on pourra prendre connaissance de l’article intitulé : « La laïcité,un concept facile à définir » à l’adresse :
https://www.laicite.be/la-laicite/la-laicite-un-concept-simple-a-definir/Le CAL .
Au total, les visiteurs seront ainsi préparés à la réfutation, par Jean-Pierre Castel, de la théorie selon laquelle les concepts sous-jacents à la laïcité républicaine à la française trouveraient leurs origines aux fondements mêmes de la religion chrétienne. Ils pourront à ce propos consulter son singulier article paru le 12 juin 2021 dans Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler à l’adresse suivante :
https://www.mezetulle.fr/non-la-laicite-nest-pas-dorigine-chretienne-par-jpc/
Il s’intitule et c’est rassurant :
“ NON, LA LAÏCITE N’EST PAS D’ORIGINE CHRETIENNE”
Il est également accessible en cliquant ici.
Que Jean-Pierre Castel et Catherine Kintzler soient chaleureusement remerciés de nous avoir autorisé à reproduire cet article .
Lorsqu’au sortir de la guerre franco-prussienne enfantée par l’Empire, de l’insurrection de la Commune et de la Semaine sanglante on revient à une Constituante et à une nouvelle Constitution.
Comment aux lendemains du massacre des communards par les versaillais aux ordres de Thiers, les Parisiens , les Français et leurs institutions ont ils survécu dans le cadre républicain qui fut initié lors de la proclamation de la République le 4 septembre 1870 par Gambetta ?
Il s’exprimait ainsi place de l’Hôtel -de- Ville: « Le peuple a devancé la Chambre qui hésitait. Pour sauver la Patrie en danger, il a demandé la République : elle est proclamée, et cette révolution est faite au nom du droit et du salut public. Citoyens, veillez sur la cité qui vous est confiée ; demain, vous serez avec l’armée des vengeurs de la Patrie. »
Cette proclamation mettant fin au second empire, aussi fondatrice fut-elle, ne pouvait, à elle seule, assurer le retour à des institutions démocratiques républicaines. Quel était le cadre imparti et sa légitimité et comment avait-il subsisté aux évènements alors que l’occupant prussien était encore dans la place ? On en trouvera des éléments de réponse à l’adresse suivante :
https://www.gouvernement.fr/partage/9407-proclamation-de-la-iiie-republique-par-les-parisiens
En l’absence de lois constitutionnelles (elles ne seront promulguées qu’en 1875), on tenta de faire référence à la Constitution de 1848 instaurant la 2è République. Celle-ci ne” résista” pas au Coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851. On tenta aussi de susciter les travaux d’une assemblée constituante.
“Une constituante est une assemblée élue par le peuple et mandatée pour proposer une Constitution aux citoyens. Il s’agit donc d’une réorganisation des institutions jugées défaillantes et des lois qui en découlent. L’Association pour une Constituante est un mouvement pacifique, démocratique et rassembleur pour cet objectif. L’élection de la Constituante rappelle, plus particulièrement, l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en restaurant la séparation des pouvoirs, la démocratie. Elle n’appartient pas à une portion particulière de la société, mais veut représenter tous les citoyens.” On pourra accéder à ces principes à l’URL :https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?rubrique12
DOCUMENT 1: Textes choisis extraits de la Constitution de 1848.
DOCUMENT 2: Projets de réunion d’une Assemblée Constituante.
(Le texte complet de cette Constitution est accessible à :https://www.conseil-constitutionnel.fr/node/3811/pdf) .On ne manquera pas de souligner que ce texte révélait « la difficile entrée dans l’âge démocratique »(https://www.kartable.fr/ressources/histoire/cours/la-difficile-entree-dans-lage-democratique-la-deuxieme-republique-et-le-second-empire/53510) en présentant la « république contre elle-même » ou la « république contre le peuple » . On pourra s’en convaincre en consultant l’ouvrage de Arnaud Coutant (2009) intitulé : « Quand la République combattait la démocratie » et accessible à l’adresse : https://www.decitre.fr/livres/1848-quand-la-republique-combattait-la-democratie-9782849340660.html .
Les Femmes et la Commune de Paris (1871)
Tel est l’intitulé du volumineux article publié sur le site internet de l’Association « Printemps 1871 » à l’adresse suivante: https://printemps1871.wordpress.com/2021/01/11/revue-n1/
Il avait été précédé de conférences sur le même thème tenues:
Le 7 novembre 2018 à Blois : « Les femmes durant la Commune de Paris (1871)«
par Françoise Bazire (Rendez-vous de L’Histoire, n°21, Blois, 2018 . Voir son résumé par Remi Burlot à l’adresse: Blois 2018, Rendez-Vous de l’Histoire de Blois )
“Parler de la Commune de 1871, c’est parler de l’action des femmes. Ce sont elles qui par leur détermination ont permis l’insurrection du 18 mars. Ce sont elles qui, en majorité, fréquentaient les clubs dans cette période de démocratie participative. Leurs questions, leurs interventions furent toujours judicieuses et concrètes. Ce qu’elles ont fait mériterait de paraître dans tous les manuels d’Histoire traitant des débuts de la 3ème République. Ce qu’elles ont écrit compte parmi les plus vivantes chroniques du temps et les meilleures analyses. Ce sont pourtant les grandes oubliées. Nous tenterons, après tant d’années d’incompréhensible amnésie, de leur rendre justice”(URL :HTTPS://FAISONSVIVRELACOMMUNE.ORG/LACTION-DES-FEMMES-SOUS-LA-COMMUNE/)
Selon Marc Lagana,2018 : Un peuple révolutionnaire : la Commune de Paris 1871, Cahiers Bruxellois – Brusselse Cahiers 2018/1 (L), 175 – 1986 : « Les femmes sont présentes durant toute la Commune et jusqu’à la semaine sanglante où elles sont sur les barricades. L’irruption des femmes dans le mouvement social est une expression de la dynamique populaire de la Commune de 1871. Elles mènent une lutte pour l’émancipation et l’égalité. Et elles sont partout dans les luttes : dans les assemblées, les clubs, dans la rue, et sur les barricades. Elles s’organisent ; elles revendiquent ; elles sont dans l’action. Elisabeth Dmitrieff et Nathalie Le Mel créent pour la première fois dans l’histoire des femmes un mouvement féminin de masse, rassemblant un grand nombre d’ouvrières dans « l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés ». L’Union participe à l’émancipation des travailleuses en luttant pour le droit au travail pour les femmes, en s’implantant dans les mairies d’arrondissements et en organisant le travail des femmes. Dès sa création, l’Union des femmes déclare que « le travail de la femme étant le plus exploité, sa réorganisation immédiate est donc de toute urgence ». Entre autres initiatives, l’Union des femmes, avec l’appui de Léo Fränkel et de la commission du travail, élabore un projet de remise en exploitation des ateliers abandonnés et organise des ateliers coopératifs pour fournir du travail aux femmes.
Dans les réunions des clubs, les femmes exigeant la mixité, prennent la parole. C’est ainsi que les femmes jouent leur rôle de citoyennes en traduisant les revendications de toutes et en participant à plusieurs commissions de la Commune, notamment celle du Travail dirigée par Léo Fränkel et celle de l’Instruction publique dirigée par Édouard Vaillant. Les femmes s’engagent dans le combat pour la laïcité. Ce sont elles qui remplacent les religieuses dans les écoles et dans les hôpitaux. Les locaux manquants, elles s’installent dans les églises comme Paule Minck à Saint-Pierre-de-Montmartre. Elles luttent aussi pour une école gratuite et obligatoire, ouverte à tous, filles et garçons ». On trouvera l’article complet à l’URL :https://www.cairn.info/revue-cahiers-bruxellois-2018-1-page-175.htm
Adélaïde de Montgolfier.
Aux armes citoyennes.
L’action des femmes dans la Commune.
Extraits de l’épopée « Le temps des cerises ».
Que nos amis de l’Association “Printemps 1871” soient chaleureusement remerciés ne nous avoir autorisé à reproduire leur publication afin de la représenter sur ce site.