Regards sur la Commune de Paris : Jean Jaurès
Nul autre que Jean Jaurès (1859.1914) ne pouvait mieux porter jugement sur les évènements de la Commune et leur signification sur le plan social et politique. Il s’opposa à l’amnistie des délits politiques des Communards telle que demandée par Henri Rochefort (1831-1913) lui-même communard , déporté au bagne de Nouméa d’où il parvint à s’évader via l’Australie et qui termina sa vie comme antidreyfusard .
Associé aux lectures proposées on trouvera par ailleurs , un document dévolu à des principes fondateurs énoncés par Jean Jaurès, s’agissant de l’exercice de la laïcité en milieu scolaire :
Les visiteurs intéressés trouveront ainsi sur ce site trois documents pour nourrir leur réflexion sur ces questions .Ils pourront les consulter en cliquant successivement sur les items ci-dessous notés en bleu :
Document 1 : L’article de Jean Jaurès intitulé » Hier et Demain » paru le 18 mars 1907 dans L’Humanité , le jour anniversaire du déclenchement de l’insurrection de la Commune.
Que Jérôme Pellissier, écrivain , soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire et représenter des articles publiés sur le site Jaurès – jaures.eu
SAUVEGARDER L’UNIVERSALITE DE NOTRE LAÏCITE !
Ne pas laisser la laïcité se qualifier ou se faire séculariser: ne pas réécrire son histoire pour mieux l’affaiblir ! Proclamer l’universalité d’un principe spécifique à la France !
Pour s’en convaincre les visiteurs de ce site pourront prendre connaissance d’un article de Charles Arambourou paru dans Ufal INFO n°84, 2021, 18-22. Cet auteur, « combat les discours qui voudraient enfermer le principe de laïcité en France . Il démontre que la laïcité Made In France est certes une marque de fabrique française mais bien un principe universel « .
Notre laïcité serait-elle une « spécificité » voire une « passion » française telle que suggérée dans un article du Monde (5 décembre 2020) où Valentine Zuber n’y voit qu’un néologisme français datant du milieu du 19è siècle. Il n’est traduit que dans les autre langues latines et en turc… alors qu’en anglais et en allemand on parle de « sécularisme ». La question peut alors se poser de savoir pourquoi, en la matière, faire compliqué?…
Il s’agit donc d’examiner la question et, le cas échéant, de la réfuter. Pour ceci on pourra accéder à l’article original de Charles Arambourou en cliquant ici ou le trouver en suivant le lien :
Regards sur la Commune de Paris : Victor Hugo
L’attitude de l’écrivain pendant l’insurrection fut parfois jugée ambivalente . Cependant pour réclamer l’amnistie des Communards, « la suprême extinction des guerres civiles », que certains refusèrent… il fut un parlementaire véhément.
Ayant suivi depuis Bruxelles où il se trouvait depuis le 17 août 1870, à son retour de Guernesey, la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III , Victor Hugo était de retour à Paris (après 19 ans d’exil) le 6 septembre 1870 au lendemain de la proclamation de la 3è République . Elu député de la Seine le 8 février 1871, il ne conserva cette charge que pendant trois semaines. Au mois de mars suivant, il était de nouveau à Bruxelles lorsqu’éclata l’Insurrection. Désemparé , il ne lui apporta pas son soutien tout en condamnant sa répression sanglante par les versaillais. Expulsé de ce fait de Belgique, il fut accueilli au Luxembourg avant de rentrer définitivement en France en décembre 1871.
Quatre ans plus tard, il fut élu au Sénat. Au sein de la Haute Assemblée, il poursuivit un rude combat pour l’amnistie des communards, amnistie finalement votée le 11 juillet 1880. Le discours qu’il y tint le 22 mai 1876, et que rapporte Le Gaulois, illustre l’engagement de l’écrivain (d’après Le Monde , 13 mars 2021).
Pour plus de détail les visiteurs pourront suivre le lien :
Victor Hugo sur la Commune : « L’amnistie est la suprême extinction des colères, des guerres civiles
Le 22 mai 1876, l’écrivain et sénateur prononce un vibrant discours en faveur de l’amnistie des communards, publié deux jours plus tard par le quotidien conservateur « Le Gaulois ».
www.lemonde.fr
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Ils sont également invités à consulter, en cliquant ici, trois fichiers associés comportant :
1.La transcription de la lettre de Victor Hugo au rédacteur en chef de l’Indépendance belge, lettre faisant suite à l’avis d’expulsion que venait de lui signifier le Roi de Belges. Elle fut reproduite dans l’Electeur du Finistère du 1er juin 1871.
2.La transcription du commentaire du Rédacteur en chef de ce journal qui précédait la publication de la lettre de l’écrivain.
» Pour une République Laïque et Sociale «
Cet ouvrage de C.Coutel fit déjà l’objet d’une insertion sur ce site (voir à ce propos :
Il est rappelé, à l’instar de Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler, que : « dans son dernier livre, Pour une République laïque et sociale (Paris, L’Harmattan,2021), Charles Coutel proposait de ressourcer la cause républicaine à l’aune des grands penseurs des Lumières. C’est en puisant dans ces héritages que les républicains humanistes pourront tracer des perspectives à la hauteur des défis considérables qui nous assaillent ».
Dans cette « entrée » de Philippe Foussier publiée le 26 mars 2021 dans le Blog mentionné, les visiteurs pourront consulter l’appel de ce contributeur à la reconquête de la culture humaniste, une démarche à mener pour faire face à la gravité des évènements et de façon à préserver, remettre en lumière et promouvoir la laïcité républicaine . Ils y accèderont via l’URL :
https://www.mezetulle.fr/pour-une-republique-laique-et-sociale-de-charles-coutel-lu-par-p-foussier/
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous avoir autorisé à proposer cette nouvelle insertion.
Le centenaire oublié : celui de la répression de l’insurrection libertaire des marins de Kronstadt par Lénine et Trotsky en 1921 !
La mémoire de cet évènement fondateur de l’histoire contemporaine, au moment de l’instauration du régime soviétique, a été largement occultée au fil des ans. Ceci témoigne d’une volonté politique affirmée au plus haut niveau et permettant par le déni et l’oubli de justifier, a posteriori, la répression féroce qui mit fin à la révolte des insurgés.
Le massacre programmé de plus 2000 insurgés par l’Armée rouge le 17 mars 1921 et la déportation de 5000 autres en Sibérie, via la Crimée, renvoie à la répression des communards par les versaillais lors de la semaine sanglante de mai 1871(cinquante ans avant!). Force est de constater que, dans les deux cas et malgré des contextes politiques différents, des pratiques barbares identiques furent mises en oeuvre pour éradiquer les dissidences.
Il faut aussi reconnaître que le traitement de l’histoire tragique de ces deux insurrections populaires par les pouvoirs politiques en place illustre bien le fait que « le silence est finalement la plus grande persécution « . Cette insertion souhaite contribuer à rompre ce silence et à faire émerger l’exemplarité de la démarche des insurgés émancipateurs.
Les visiteurs intrigués (ou non) par ce rapprochement qui ne semble pas pouvoir échapper à l’exercice d’une probité intellectuelle ordinaire pourront consulter, en suivant les liens suivants, quelques éléments relatifs aux insurgés de Cronstadt ou Kronstadt (près de Petrograd , Saint- Pétersbourg, Russie):
2.https://www.herodote.net/28_fevrier_1921-evenement-19210228.php
3.https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/03/01/revolte-cronstadt/
La presse locale et la Commune de Paris (mars-mai,1871)
Les éléments rapportés dans cet article n’ont pas pour objet de tenter de rendre compte de l’ensemble des évènements insurrectionnels (et de leur répression) qui eurent cours du 18 mars au 28 mai 1871. Les cinq tomes de la Grande Histoire de la Commune de Georges Soria y suffisent à peine !…
Ils ont vocation à en illustrer quelques points particuliers au moyen d’articles et de brèves d’un journal finistérien de l’époque ayant “couvert” l’évènement (avec ses choix politiques et philosophiques), journal accessible sous une forme numérisée aux Archives départementales du Finistère.
Les récits proposés au lecteur, ciblés au début (25 mars 1871), à la mi-parcours (25 avril 1871) et à la fin (30 mai 1871) de l’insurrection ne permettent qu’une représentation très partielle de cette période fondatrice de notre histoire. Celle-ci, il faut en convenir est trop largement occultée du débat et des ouvrages. Il serait tentant d’élucider les raisons de cette situation et d’en évaluer les conséquences.
Il est entendu que la Commune de Paris, malgré son contexte particulier et la violence des faits concernés, reste une des clés de notre histoire contemporaine. Ainsi elle apparaît comme la digue à l’élan monarchiste, la source d’options nouvelles pour la République, la porte ouverte au marxisme et au radicalisme, le fondement de l’enthousiasme de 1914 et des barricades de 1944, la source d’enseignements pour Lénine et Trotsky, et pour d’autres révolutions modernes (cf.Georges Duveau,1961; Histoire du Peuple Français de 1848 à nos jours, Livre deuxième, I, 5,319-321). On a déjà souligné ici la contribution des expériences de la Commune aux fondements de notre école publique républicaine. Nous y reviendrons prochainement.
Le procès en conscientisation et intimidation à l’Université : Tous bons pour la rééducation ? Alerte !…
« Université et recherche : procès en « conscientisation » et intimidation
Suite du programme de rééducation »
Les visiteurs pourront le consulter cet article en suivant le lien :
https://www.mezetulle.fr/universite-et-recherche-proces-en-conscientisation-et-intimidation/
S’agissant de « conscientisation » (acte intellectuel de la prise de conscience) et pour simplifier on notera que cet anglicisme aux origines discutées par les spécialistes, pourrait recouvrir une « méthode pédagogique par laquelle l’éducateur prend comme support de son enseignement la réalité matérielle et sociale environnant le sujet, de façon à l’impliquer et à le motiver au mieux possible pour son apprentissage. Ladite méthode a été notamment pratiquée, dans le cadre de l’alphabétisation, par Paulo Freire (pédagogue brésilien de l’alphabétisation pour les opprimés ; 1927-1997).
Les Communes de Paris ; épisodes emblématiques de notre Histoire et de notre Histoire révolutionnaire.
La célébration du 150è anniversaire du début de l’Insurrection de la Commune de 1871 a déjà donné lieu à plusieurs parutions sur ce site. Elle fournit l’opportunité d’en souligner non seulement le rôle fondateur mais aussi le caractère répétitif. Ce dernier pourrait résulter de la désignation d’évènements d’origines différentes par un même et seul mot; celui de « Commune » .
Désignant dans de nombreux pays, la circonscription administrative de base il s’agit bien, pour ce qui nous concerne, de la collectivité territoriale décentralisée dotée de la personnalité morale à la base de l’organisation administrative française. Reste-t-elle celle où « le peuple citoyen agit pour lui-même et par lui-même »?
Les lecteurs intéressés par cette histoire en marche pourront consulter, en cliquant sur les items suivants repérés en bleu :
Document 1 : Un article de l’Electeur du Finistère sur la signification donnée à la Commune alors que sa phase insurrectionnelle est engagée.
Document 3 : Un article de Philosophie Magazine intitulé les « Philosophes et la Commune ».
Modernité des combats émancipateurs de Nathalie Le Mel, Communarde déportée en Nouvelle Calédonie.
« Malgré la pandémie, le cent cinquantième anniversaire de la Commune ne manquera pas d’initiatives qui montreront une fois de plus que, loin d’être morte, la Commune reste une source merveilleuse d’inspiration et de confiance pour toutes celles et tous ceux qui se réclament encore des valeurs de la République démocratique et sociale ». Les visiteurs pourront s’en convaincre en suivant les liens suivants :
On rappellera que Nathalie Le Mel était ouvrière relieuse et qu’en septembre 1864, une grève des ouvrières et des ouvriers relieurs éclata à Paris sur la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires. Eugène Varlin et Nathalie Le Mel y jouèrent un rôle dirigeant et cette grève, la première après la Loi sur les coalitions du 25 mai 1864, fut victorieuse. Mais les acquis ne tardèrent pas à être remis en cause par les patrons…
Les visiteurs pourront consulter le discours prononcé par Yvonne Rainero en cliquant ici.
Le 150è anniversaire de la Commune de Paris (18 mars 1871-28 mai 1871)
Il s’agit de célébrer cet évènement révolutionnaire fondateur, le gouvernement insurrectionnel qui en résulta et ses acquis émancipateurs ainsi que la mémoire des 27000 communards massacrés par l’armée versaillaise dite de l’ordre.
On trouvera ici des éléments concernant son déroulement et sa fin tragique en guerre civile associés à ceux ayant trait à la fin d’une guerre impériale perdue face aux Prussiens, à la chute du second empire et à la proclamation de la 3è République.
Il s’agit aussi, puisqu’il est avéré que l’Ecole est, et se fait, à l’image de la société qui la porte, de mentionner quelques unes des contributions de la Commune à cet égard et notamment en matière de laïcité.
Comment ne pas rappeler en effet que, dès le « 2 avril 1871, soit moins d’une semaine après la proclamation de la Commune, alors que des combats font rage à Courbevoie et Neuilly, est promulgué un décret portant sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le décret voté à l’unanimité stipule : Article 1 : L’Eglise est séparée de l’Etat. Article 2 : Le budget des cultes est supprimé. Article 3 : Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, sont déclarés propriété nationale. Article 4 : Une enquête sera faite immédiatement pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la nation ».
Par ailleurs il sera présenté un certain nombre de données extraites de la presse de l’époque révélant les nouvelles, dépêches et correspondances relatives à l’Insurrection telles qu’elles parvenaient à l’époque au fin fond du département du Finistère, empreintes à l’évidence des choix politiques du journal lui-même et de son correspondant parisien. S’agissant de la presse ancienne numérisée seul un trihebdomadaire « couvrait » les évènements ce qui en restreint la portée … Il a cependant le mérite d’exister, d’être accessible et de révéler, 150 ans après la Commune, le contenu et le sens de l’information rendue disponible à l’époque dans des circonstances exceptionnelles telle qu’elle pouvait façonner l’opinion publique et pour commencer celle de ses lecteurs…
Cependant les lecteurs auront aussi accès à des informations du temps présent notamment concernant la présentation étonnante en 2020 de la mémoire du sacrifice des communards via le classement d’un monument parisien dédié aux partisans de l’ordre et autres cléricaux versaillais…
Au total, les visiteurs de ce site pourront consulter, à ce propos, six documents listés ci-dessous (en cliquant sur les annonces en bleu des documents) :
Document 1. Extrait de la présentation du Centenaire de la Commune de 1871.
Document 2 . Eléments d’histoire de la Commune .
Document 3 . La Commune et l’Ecole.
Document 4 . Le Sacré-Coeur de la honte classé « monument historique « .
Document 5 . Echos de la Commune dans la presse ancienne du Finistère.
Document 6. Caricatures de Pilotell relatives à la Commune .