Immigration et intégration

Selon Mustapha Harzoune, 2022, l’intégration est un phénomène complexe, multiforme, variable dans le temps et selon les situations, à manier avec une finesse inconnue de bien des tribunes politiques et plateaux TV.Cf. https://www.histoire-immigration.fr/societe-et-immigration/l-integration-ca-marche)

De la même façon Nadyia Ukrayinchuck s’interroge sur la signification de l’expression  « intégration des immigrés » dans un bref article à consulter à l’URL https://www.migrationsenquestions.fr/question_reponse/2582-quest-ce-que-lintegration-des-immigres/ . Il y  apparaît que : « L’intégration pourrait être définie comme la capacité des immigrés à atteindre les mêmes résultats socio-économiques que les personnes nées dans le pays d’accueil, tout en tenant compte, bien sûr, de leurs caractéristiques.En réalité, derrière cette définition, se cache un phénomène très complexe avec des interactions multiples.Tout d’abord, il est important de souligner que le processus d’intégration des immigrés comprend cinq dimensions principales : l’intégration économique, mais aussi résidentielle, linguistique, sociale et culturelle. »  
Devant cette complexité on pourra se documenter dans  l’ouvrage de Philippe Dewitt:
« Immigration et intégration, l’état des savoirs » paru en 1999 ; Cf (https://www.editionsladecouverte.fr/immigration_et_integration_l_etat_des_savoirs-9782707129567)

 « La présentation de cet ouvrage très documenté montre déjà que les questions relatives à l’immigration et à l’intégration font aujourd’hui l’objet de débats pour le moins confus. Pourtant, l’éventail des connaissances concernant ces sujets est désormais assez large, fiable et précis pour que les amalgames, les idées reçues et autres contre-vérités n’aient plus cours. Les auteurs de cet ouvrage collectif, venus de tous les horizons, présentent ainsi un panorama complexe et nuancé de l’immigration en France, hors des modes intellectuelles et des polémiques stériles. La première partie du volume revient sur les concepts de base et la terminologie, afin de comprendre et d’expliquer les dynamiques sociales de l’exil et de l’expatriation. Car le rapport entre l’immigration – mouvement de populations par définition transitoire – et l’intégration – processus social, économique, politique, culturel et même psychologique – n’est pas automatique : l’immigration ne débouche pas toujours sur l’intégration, et celle-ci ne concerne pas les seuls immigrés et étrangers. Après un inventaire pluridisciplinaire des populations immigrées résidant en France, des processus d’intégration à l’œuvre, ainsi que des obstacles qui les freinent ou les contrecarrent, les deux dernières parties abordent les politiques publiques et les débats concernant l’entrée sur le territoire et l’installation de populations qui, pour l’essentiel, ne repartiront pas. Cet ouvrage de référence, qui réunit les meilleurs spécialistes du sujet, s’adresse tout particulièrement aux étudiants, aux enseignants, aux travailleurs sociaux, aux élus et responsables locaux, aux acteurs associatifs de terrain et à tous les militants des droits de l’homme.”  

Qu’on se le dise alors qu’une nouvelle loi  sur la question –largement contestée- est en cours d’examen au Conseil constitutionnel… 

A la suite des débats confus et passionnés ayant eu cours ces dernières semaines à ce propos,  y compris au niveau des deux chambres parlementaires, il avait été proposé aux visiteurs de ce site un  article fondateur écrit par O. Galland et G . Grunberg.On pourra le retrouver à : https://asvpnf.com/index.php/2024/01/14/limmigration-une-question-economique-ou-culturelle-et-politique/.

Dans le prolongement de ce document, ils pourront compléter leur information en consultant un article de Dominique Schnapper paru lui aussi dans Telos le 17 janvier 2024 et intitulé :

« De l’immigration à l’intégration »

 

URL .https://www.telos-eu.com/fr/societe/de-limmigration-a-lintegration.html

Pour cette auteure : «  le débat sur l’immigration, c’est-à-dire sur les flux de population vers notre pays (leur nombre, leur origine, leur statut), ne saurait évacuer l’interrogation essentielle sur la capacité d’intégration de la société actuelle, y compris des migrants et de leurs descendants qui, pour la plupart, sont maintenant non pas de la deuxième, mais de la troisième, ou même de la quatrième génération, pour reprendre une qualification empruntée aux États-Unis. »

On pourra  accéder à cet article au moyen d’un clic gauche appliqué ici .

Nous remercions vivement Dominique Schnapper de nous avoir autorisé à reproduire cet article afin de le représenter sur ce site.