A propos de la réédition de Mein Kampf par Fayard (2021)
Ecrit par le futur dictateur en 1924-1925, alors qu’il sortait de prison et allait parvenir au pouvoir le 27 août 1933, il constitue la référence du national-socialisme allemand, et celle du plus grand génocidaire de tous les temps. Déjà traduit en Français en 1934 par André Calmettes, polytechnicien, les français et l’humanité entière auraient pu se passer d’un tel brûlot antisémite connaissant , de façon indélébile, les crimes contre l’humanité qui en résultèrent . Ils furent jugés au Procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1er octobre 1946) . Il annonçait ce qui fut appelé par Alain Guérin (1972) la Marée brune et son venin contre lesquels se dressèrent les Résistances (Document 1 ).
N’y avait-il pas de service plus urgent et surtout plus utile à rendre à l’humanité par les temps qui courent ? On sait que « le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » ( Bertold Brecht) et qu’en la matière, sans le concours de cette réédition, le venin continue de se propager provoquant de nouveaux ravages et en annonçant d’autres. On comprend aisément que l’événement puisse susciter des polémiques. Les visiteurs pourront à ce propos se rendre, entre autres, aux adresses suivantes :
https://www.humanite.fr/reedition-de-mein-kampf-ce-qui-est-ecrit-dans-le-brulot-dhitler-70941
https://www.la-croix.com/France/Mein-Kampf-edition-critique-critiquee-2021-05-20-120115674
https://www.marianne.net/societe/reedition-critique-de-mein-kampf-nous-visons-dabord-un-public-de-professeurs-de-terminale-ou-de-premiere
Plus précisément et pour explorer un autre champ connexe, ils sont invités à consulter en cliquant sur Document 2 , l’article paru dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler le 3 juin 2021. Il est intitulé :
« Hitler par lui-même d’après ‘Mein Kampf’ »
de Charles Appuhn
Au moment où paraît l’édition française critique du texte de Mein Kampf, les éditions Kimé republient le ”Hitler par lui-même d’après son livre Mein Kampf” de Charles Appuhn – ouvrage paru en 1933 et qui n’avait connu aucune réédition depuis 1934. Présentée par une éclairante préface d’Edith Fuchs, cette heureuse initiative offre au public francophone une approche qui ne fait en rien double emploi avec une édition critique intégrale académique : celle qu’effectua un grand lecteur en toute lucidité au moment même de l’expansion du nazisme.
La présentation de cet ouvrage par C. Kintzler est également accessible à l’URL :
https://www.mezetulle.fr/hitler-par-lui-meme-dapres-mein-kampf-de-charles-appuhn/
Document 1 : La peste brune et le venin par Alain Guérin.
Document 2 : « Hitler par lui-même d’après ‘Mein Kampf’ » de Charles Appuhn.
Pour la mémoire de la Commune de Paris (1871) et de la Montée au Mur du 29 mai 2021 ! Condamnons l’omerta , l’amnésie , le déni de démocratie et clamons Vive la Commune !
Au nom de la Raison, la Liberté, la Justice et de la Laïcité Jugeons les pseudo-fous ! Halte aux bouffées délirantes !
François Braize tente d’apporter des éléments de réponse à une question dont la singularité ne manque pas d’interpeller le bon sens du citoyen ordinaire. Cet auteur « revient sur le meurtre de Sarah Halimi et sur l’excuse du non-discernement dont a bénéficié le meurtrier. En l’état actuel de la législation, il ne s’agit pas d’un déni de droit, mais c’est précisément pour cette raison que l’affaire pose la question d’une évolution souhaitable de la législation en matière d’irresponsabilité pénale. C’est en effectuant un détour juridique inopiné que l’auteur examine cette possibilité. » Les visiteurs pourront consulter l’article de François Braize à l’adresse suivante :
Au delà de l’émotion légitime suscitée par le meurtre de Sarah Halimi et de l’indignation causée par la mise à jour- sous expertises- de l’irresponsabilité pénale du meurtrier au moment des faits, les visiteurs pourront compléter leur appréciation en prenant connaissance d’éléments relatifs :
– à la vie et à la personnalité de Sarah Halimi en allant à l’URL suivante :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/qui-etait-sarah-halimi-20210426
où Noémie Halioua ,journaliste et auteure de L’Affaire Sarah Halimi, raconte qui était Sarah Halimi et retrace les dernières heures de sa vie. dans un article paru le 26 avril 2021 dans Le Figaro
– à l’analyse juridique du traitement de l’affaire par Sajjad Hasnaoui-Dufrenne,(28 avril 2021) avocat , à l’URL suivante :
https://www.dalloz-actualite.fr/flash/affaire-sarah-halimi-peu-importent-raisons-de-folie
-Il ressort que « peu importent les raisons de la folie, celui qui commet un acte sous l’emprise d’une bouffée délirante ayant aboli son discernement au moment des faits ne saurait être tenu pénalement responsable, quand bien même ce trouble psychique aurait été causé par une consommation régulière de produits stupéfiants”.
– Comment aussi , à l’instar de Henri Pena RUIZ ,ne pas être bouleversé par l’assassinat de Sarah Halimi et par l’absence de procès véritable, que motiverait l’irresponsabilité pénale supposée de son meurtrier Kobili Traoré en découvrant le billet d’humeur du philosophe : » Affaire Sarah Halimi : une maladie mentale se comprend, un crime se juge » publié le 15 mai 2021 dans Marianne :
– On pourra enfin prendre connaissance de l’article documenté de Hugo Partouche et Luca Bordas paru dans Regards du 30 avril 2021 . Intitulé » Au-delà de l’émoi tentative d’explication de la décision de la cour de cassation ». On y souligne entre autres : « Compte tenu de l’indignation compréhensible suscitée par cette décision, il semble utile de chercher à comprendre les raisons qui ont pu conduire la plus haute juridiction judiciaire à déclarer le meurtrier de Sarah Halimi irresponsable pénalement et à priver les victimes d’un procès ; que cette indignation serve à un dialogue entre les citoyens et la justice qui est rendue en leur nom » . Le document est accessible à :
VICTOR HUGO et la Commune de Paris de 1871
Pour introduire une interview imaginaire de l’écrivain par Maurice Rajsfus (Faisons vivre la Commune) , Mediapart présente ainsi la relation singulière de Victor Hugo à l’Insurrection qui se termina par la Semaine sanglante :
» Témoin attentif de la Commune de Paris, Victor Hugo eût, à l’égard des Fédérés, une attitude des plus curieuses. Sans être proche de Thiers et des Versaillais, il n’en restait pas moins dubitatif quant à l’avenir de ce pouvoir révolutionnaire qui ne voulait pas se contenter d’une République – peu républicaine – proclamée le 4 septembre 1870, par Arago. Pour l’auteur des Misérables, les Communards seraient en manque de personnalités importantes pour être sérieusement reconnus. Peut-être regrettait-il de ne pas avoir été approché. En fait, il tentait de faire comprendre qu’il lui aurait été difficile de siéger aux côtés de ceux qu’il considérait tels des « inconnus indignes » de représenter le peuple parisien en insurrection. D’où les questions qu’il aurait été possible de lui poser – les réponses fournies ici n’étant en rien imaginaires et provenant de ses écrits et interventions publiques de l’époque ».
Les visiteurs pourront consulter ce dialogue insolite, ô combien révélateur, en suivant le lien :
On pourra aussi prendre connaissance de ce point de vue rapporté par Paul Lidsky sur le site” Les Amis et Amies de la Commune de Paris” en suivant le lien:
Les visiteurs sortiront difficilement de l’ambigüité étonnante entretenue par l’écrivain . Son prolongement se trouve résumé dans le serment exemplaire exprimé par Maurice Rajsfus:
» Pour ce qui nous concerne, héritiers moraux des Fédérés, nous ferons en sorte que le voile de l’oubli ne recouvre jamais les tombes de ces Communards qui combattaient pour un monde meilleur. Et nous ne cesserons d’expliquer qu’il est nécessaire de Faire vivre la Commune ! »
Liberté d’expression et convictions religieuses : retrouver le bon cap après les critiques des missives de François Héran aux professeurs.
Deux articles ont été publiés à ce propos sur Mezetulle, le blog note de Catherine Kintzler, après l’assassinat sauvage de Samuel Paty. Les visiteurs pourront en prendre connaissance aux adresses suivantes :
« Vous enseignez la liberté d’expression ? N’écoutez pas François Héran ! » par Gwénaële Calvès, Mezetulle, 3 novembre2020
URL : https://www.mezetulle.fr/liberte-de-croyance-et-liberte-dexpression-selon-francois-heran-par-vt/
« Liberté de croyance et liberté d’expression selon François Héran » par Véronique Taquin, Mezetulle, mai 2021.
Le second de V. Taquin a déjà fait l’objet d’une insertion sur ce site :https://asvpnf.com/index.php/2021/05/22/la-lettre-aux-professeurs-sur-la-liberte-dexpression-de-francois-heran-revisitee-dans-le-detail-par-veronique-taquin
URL : https://www.mezetulle.fr/dossier-liberte-de-croyance-liberte-dexpression-critique-lettres-f-heran/.
Pour essayer de se retrouver dans le débat entre liberté d’expression , liberté de religion, liberté de culte, liberté de croyances et protection des valeurs républicaines de laïcité car c’est bien de cela qu’il s’agit, il semble nécessaire- sans fermer un débat qui semble nécessaire à certains – de revenir aux principes que Jules Ferry exposait dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883 que l’on trouvera sur ce site et notamment à ce propos simple et intelligible qui conserve, en 2021, toute son actualité : “Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire, sinon parlez hardiment.” . Parlant par ailleurs de laïcité et de tolérance vis-à- vis des sentiments religieux, il clamait haut et fort : “Si un instituteur public s’oubliait assez pour instituer dans son école un enseignement hostile, outrageant pour les croyances religieuses de n’importe qui, il serait aussi sévèrement et rapidement réprimé que s’il avait commis cet autre méfait de battre ses élèves ou de se livrer contre eux à des sévices coupables.”
Pourrait-on espérer qu’à l’instar des hussards de la République chers à Jules Ferry formés à ces principes et les ayant largement propagés pour le bien commun, les professeurs de la nouvelle génération puissent venir s’y ressourcer…avant qu’il ne soit trop tard?
Ce retour aux sources voire aux racines n’empêche en rien, bien au contraire, l’enrichissement intellectuel conduisant à la connaissance voire à la maîtrise des analyses disponibles dans le domaine telles celles de :
Ruth Dijoux (2012) :
https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2012-v53-n4-cd0352/1013010ar/resume/
La liberté d’expression face aux sentiments religieux; approche européenne (Les Cahiers de droit Volume 53, Numéro 4, Décembre 2012, p. 861–876)
Blandine Chelini-Pont et al. (2008):
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02972754/
La lumière jaillira-t-elle de cette complexité ? Il faut le souhaiter .
La Commune de Paris ; la Semaine sanglante (21mai-28 mai 1871)
On rappellera ici que selon Hérodote ( https://www.herodote.net/28_mai_1871-evenement-18710528.php) :
“Dix semaines plus tôt, le 18 mars, des Parisiens humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens, s’en étaient pris aux troupes gouvernementales. Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, avait déserté sur le champ Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de «Commune de Paris». Mais dès la signature du traité de paix avec l’Allemagne, le 10 mai, Adolphe Thiers obtient de l’occupant prussien la libération anticipée de 60 000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130 000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte. L’assaut commence le 21 mai, dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne. Les Versaillais ont en face d’eux une dizaine de milliers de fédérés déterminés. Ils doivent conquérir les barricades l’une après l’autre. Les combats de rue feront au total 4 000 tués (877 du côté des troupes versaillaises). S’ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l’arrière, des « liquidateurs » tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place. Les Communards ripostent en faisant fusiller environ 80 otages. Ils allument aussi des foyers d’incendie. Du fait de ceux-ci et des bombardements, plusieurs monuments illustres partent en fumée. Parmi eux le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique, l’Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d’Orsay…
Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20 000 victimes, sans compter 38 000 arrestations. C’est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution. À cela s’ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu’en 1877 un total d’environ 50 000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10 000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L’amnistie ne viendra qu’en 1879 et 1880”.
En ce 150è anniversaire de la Commune il est nécessaire de rappeler ce que l’on ne rappelle que discrètement aux anniversaires de ce massacre qui témoignait de la véritable haine génocidaire des versaillais exprimée et mise en oeuvre par leur maître à penser, un certain Adolphe Thiers.
Comme le souligne Georges Soria dans son ouvrage monumental sur la “Grande Histoire de la Commune” dans ces journées qui vont du 21 au 28 mai 1871 et dont Paris fut le cadre dantesque, luciférien, il y a deux phénomènes si inextricablement enchevêtrés que leur analyse s’en trouve singulièrement appauvrie si l’on tente de les approcher séparément . Il s’agit :
D’une part , la bataille de rue menée plusieurs jours durant par 10000 (?) 20000(?) Fédérés tout au plus ,contre les 130 000 hommes de Mac-Mahon,
1. L’article des Amis et Amies de la Commune(https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1260-commune-1871-ephemeride-21-mai-avant-l-offensive-finale-le-retour-de-la-minorite) intitulé :
3. L’article “ Le 21mai 1871 débutait la semaine sanglante” paru dans REBELLYON.info que l’on trouvera à :
https://rebellyon.info/Le-21-mai-1871-debutait-la-Semaine-18833#:~:text=Retour%20de%20l’ordre%20bourgeois,46.835%20seront%20fait%20prisonnier.es.
4. L’article intitulé “ Les enfants combattants de la Commune (précisions sur deux communards) que l’on consultera à l’adresse : https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/chronologie-au-jour-le-jour/970-les-enfants-combattants-de-la-commune-precisions-sur-deux-communards
6. Une reproduction du tableau de Léopold Flameng “Sur un barricade” en cliquant sur Document 3
Anastasie : son réveil et ses atteintes aux libertés fondamentales .
Tel est le titre de l’article de Jean-Yves Mollier paru le 11 avril 2021 dans Mezetulle, le blog-revue de Catherine Kintzler. L’auteur a écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire du livre, de l’édition, de la lecture et de la censure. Il propose ici « une réflexion documentée sur les résurgences de la censure un peu partout dans le monde. Après en avoir rappelé les sources au début du XXe siècle et quelques développements ultérieurs, il évoque les ravages provoqués par les “sensitivity readers”, et plus généralement les effets négatifs du communautarisme et de la “cancel culture”. Il analyse ce faisant l’émergence d’une prétendue progressive “censorship”, conséquence du mouvement” Political correctness” et examine l’affaire « Présumés innocents » survenue à Bordeaux en 2000. En conclusion, ce tour d’horizon insiste sur la capacité des réseaux sociaux à lyncher symboliquement ceux qui sortent des sentiers battus. »
Les visiteurs intéressés et sans doute indignés pourront consulter le document à l’adresse :
https://www.mezetulle.fr/nouvelle-ere-de-la-censure-par-jym/
Faut-il rappeler par ailleurs:
-que 2021 a été annoncée « année de la censure » par Le Média (https://www.lemediatv.fr/emissions/2021/2021-annee-de-la-censure-jRSLJRkVTSyNrnM9TacoMg),
-que le 12 mars 2021 fut Journée mondiale de la lutte contre la cybercensure( https://rsf.org/fr/journee-mondiale-de-lutte-contre-la-cybercensure-2021-rsf-agrandit-sa-bibliotheque-virtuelle-sur),
-que les atteintes à la liberté de la presse sont monnaie courante (https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/la-liberte-de-la-presse-francaise-est-elle-menacee),
-que la censure privée constitue une menace permanente pour la liberté d’information (La censure privée menace la liberté d’informer – Vœux de J.-L. Mélenchon à la presse – La France insoumise),
-que l’autocensure est devenue une pratique courante chez les enseignants(Quand les profs s’autocensurent sur la laïcité : « Être enseignant, c’est être seul »).
Au total on répètera que sans liberté d’expression il n’existe pas d’information. Il s’agit donc, entre autres, de défendre le droit d’imprimer et celui du Livre qui en résulte.(https://www.philomag.com/livres/sauver-la-liberte-dexpression)
Discrimination linguistique sous les auspices de la République française ou L’émancipation républicaine par l’école laïque passait-elle par l’éradication des langues régionales de France?
– La discrimination et l’éradication linguistiques sont-elles des prérequis pour accéder à l’émancipation républicaine?
-Le combat inégal entre partisans institutionnels de la langue nationale et contempteurs des locuteurs régionaux doit-il se perpétrer de génération en génération sans espoir de solution rationnelle et bénéfique pour tous ?
– Quelle est le résultat de ces luttes sinon une “glottophobie” instaurée et maintenue par une école laïque “férocement et uniformément linguicide”?
– S’agit-il,, en caricaturant d’un âpre débat entre un « Sourd » défenseur de la langue française nationale et des « Bègues » locuteurs de leurs langues régionales respectives ? Comment instaurer un véritable dialogue entre les différentes parties ?
-Quels sont les enjeux sociétaux et humains associés à la sauvegarde et à la promotion des langues régionales?
-Que sont devenues les victimes involontaires d’un système organisé d’acculturation dans leurs sociétés, leurs métiers, leurs parcours de vie ?
-La République aurait elle honte de ses langues régionales ?
-Comment faire respecter la fragilité des langues régionales avant d’assurer leur promotion ?
-Les langues régionales sont-elles un cadeau empoisonné pour la République et ses institutions ?
-Les langues régionales et leurs locuteurs sont-ils des bouc-émissaires tout trouvés pour la République ?
-L’émancipation républicaine des locuteurs régionaux aurait elle conduit à des parcours de vie différents si l’appropriation de leurs langues maternelles avait été assurée?
-Quels sont les effets objectifs observés de la spoliation linguistique, patrimoniale et culturelle ?
-Que penser des pertes d’identité liées à la négation de l’existence des langues régionales ?
-Le respect rigoureux de la laïcité des institutions et notamment celle ayant trait à l’Ecole publique n’exige-t-il pas, par référence au principe de tolérance, la prise en compte des langes régionales, de leurs valeurs culturelles et patrimoniales et de leur diversité ?
-Comment enseigner les langues de France (langues vivantes en cours d’extinction) et finalement pour quoi faire ?
-Comment peut-on être breton , le rester et enseigner breton ?
-Comment préserver et valoriser la richesse culturelle et patrimoniale des altérités y compris celles portées par les langues régionales et leurs locuteurs ,?
-L’apprentissage du Français implique-t-il de ne pas apprendre d’autres langues ou pire de désapprendre celles que l’on connaît, pour ainsi dire, de naissance ?
– Doit-on admettre comme un facteur premier que le statut accordé aux langues de France dites régionales est le juste reflet de la considération accordée à leurs locuteurs et locutrices et à leurs cultures ?
-Ne faut-il pas rappeler à celui qui veut l’entendre que la tolérance et la considération accordées aux langues régionales devraient constituer des modèles exemplaires pour construire et exprimer d’autres fraternités largement sollicitées dans les circonstances critiques que nous traversons ?
Pour en savoir davantage et peut-être formuler d’autres questions plus pertinentes, les visiteurs pourront consulter les documents suivants, classés par ordre chronologique en cliquant sur les liens notés en bleu.
1.Anatole de Monzie , 1925. Circulaire sur les idiomes locaux . On ne voit pas comment le basque et le breton pourraient servir à l’enseignement du Français ! ( cit. de François Albert)
https://www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_1995_ant_5_2_2076
2. Maurice Deixonne, 1951. Texte de loi déjà inséré sur ce site.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne#:~:text=La%20loi%2051%2D46%20du,des%20langues%20r%C3%A9gionales%20de%20France
3.Article 75-1 de la Constitution française de 1958: les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. Ceci ne constitue pas un droit ou une liberté opposable.
fr.wikipedia.org/wiki/Article_75-1_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française#:~:text=L’article%2075-1%20de,constitutionnelle%20du%2023%20juillet
4.Gérard Prémel,1995. Anamnèse d’un dommage ou comment le français est venu aux bretons. Acculturation.
https://www.persee.fr/doc/lsoc_0181-4095_1995_num_72_1_2698
5.Valérie Lachuer, 1998. L’état face à la langue bretonne. A retenir : “Pour l’unité linguistique de la France, le breton doit disparaître” ( selon A.France) .
https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100884800
6.Pierre Bouton, 1999.Langue nationale et langues régionales à l’Ecole : le débat politique de 1925. La circulaire MONZIE .Une école laïque férocement et uniformément linguicide
https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1999_num_61_1_2566
7.Regina Jensdottir, 2002. Qu’est-ce que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? (signée par la France le 7 mai 1999 mais non ratifiée). Protéger les langues non les minorités…
https://www.cairn.info/revue-herodote-2002-2-page-169.htm
8.Jean Bouvier et al., 2003. Langues régionales , langues de France, langues d’Europe.
Article de Claire Torreilles. L’aliénation linguistique .
Article de Andrew Lincoln sur la situation de la langue bretonne aujourd’hui.
https://books.openedition.org/bibpompidou/1461?lang=fr
9.Philippe Martel, 2007. L’école de la République et les langues régionales ; ce que nous savons, ce que nous croyons savoir, ce que nous voulons savoir.
https://books.openedition.org/pulm/887?lang=fr
10.Claude Cortier et Laurent Puren,2008. Les instituteurs et les langues régionales. La francisation des élèves alloglottes. Mise en convergence difficultueuse.
https://journals.openedition.org/reperes/390
11.Vincent Peillon, 2013. Eduscol education PDF. Apprendre et enseigner les langues et les cultures régionales dans l’Ecole de la République. Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République : une assise juridique solide pour l’enseignement des langues et cultures régionales.document 1.
12.Panpi Dirassar, 2013. La langue basque n’est pas en danger…
https://www.enbata.info/articles/la-langue-basque-nest-pas-en-danger/
13. Gwenole Larvol , 2014.Mémoire de Master: Pourquoi parler breton? Enseigner le breton et être breton : pour quoi faire ? Pourquoi parles-tu breton ? Le sens de l’expression en langue bretonne chez les enseignants des filières bilingues et son approche explicite en classe
https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01846248
14.Pierre Escudé,2014. Les langues sont le lieu des apprentissages.De l’intercompréhension comme moteur d’activités en classe . Imposition du français et résistance des langues régionales.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-langues-sont-le-lieu-des-apprentissages
15.Hervé Lieutard et Jeanne-Marie Verny,2015. L’école française et les langues régionales (19è et 20è siècles).Célébration vs dénonciation !
https://halldulivre.com/ebook/9782367810751-l-ecole-francaise-et-les-langues-regionales-herve-lieutard-marie-jeanne-verny/
16.Annie Le Houérou, 2016. Proposition de loi n°4238 relative à la promotion des langues régionales: rapport à l’Assemblée Nationale. Lever les blocages freinant l’enseignement des langues régionales Donner une indispensable visibilité dans les services publics et les médias. Les Langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ( Art. 75-1 de la constitution modifié le 23 juillet 2008)
https://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r4238.asp
La laïcisation des écoles communales en marche dans le département de la Sarthe en 1890
La Loi Deixonne et la langue bretonne Leurs places à l’école publique de la 4è République
Votée le 11 janvier 1951, la loi 51-46 relative à l’enseignement des langues et dialectes locaux, dite Loi Deixonne, est la première loi française autorisant l’enseignement des langues régionales de France. Elle concernait tout particulièrement les institutrices et instituteurs bretonnants en activité à l’époque ainsi que les élèves-maîtresses et élèves-maîtres des Ecoles normales primaires, notamment celles des six édifiées dans les trois départements bretonnants. Ces Ecoles recrutaient (sur concours) des locutrices bretonnes et des locuteurs bretons ayant vocation tout d’abord à parfaire ( ?) leur connaissance de la langue française puis à l’enseigner à leurs élèves écoliers. Il ne fait pas de doute que leur relation particulière à leur langue maternelle aurait pu et dû susciter quelque intérêt …
Abrogée le 15 juin 2000, cette Loi ordinaire de la première législature de la 4è République ne semble pas avoir laissé de souvenirs indélébiles chez celles et ceux qui auraient dû, en toute justice, avoir à en connaître dans leur métier d’institutrice ou d’instituteur ! Et pourtant ?…
C’est le constat amer que les visiteurs de ce site pourront faire alors que la Loi Molac reprenant les mêmes questions (i.e. la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion), récemment votée en avril 2021 par surprise à l’Assemblée Nationale, semble désormais sur le chemin d’une promulgation laborieuse !
Initiée par Maurice Deixonne, la Loi autorisait l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan et l’occitan. Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien. L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organisait des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Paris et Aix-en-Provence. Afin de dispenser cet enseignement, il fondait l’institut d’études celtiques à Rennes. Des décrets y ajouteront par la suite le corse ,le tahitien , les langues mélanésiennes. Par ailleurs, le décret n° 70-650 du 10 juillet 1970 permit de prendre en compte les langues régionales dans l’obtention du baccalauréat . Ladite Loi est aujourd’hui supprimée et intégrée dans différentes parties du code de l’éducation. (d’après Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne
Présentation. Initiée par Maurice Deixonne , la loi autorisa l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan et l’occitan.Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien.L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organise des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier …
fr.wikipedia.org
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