La Lettre aux professeurs sur la liberté d’expression de François Héran revisitée dans le détail par Véronique Taquin

Selon   Catherine Kintzler  (Mezetulle, 19 mai 2021), « Véronique Taquin a lu de près le livre de François Héran Lettre aux professeurs sur la liberté d’expression . Dans cette analyse critique détaillée et documentée, elle met en évidence, notamment, comment F. Héran appelle de ses vœux un droit multiculturaliste (sous forme d’une diversité juridique surplombante) qui, par l’effet d’une législation européenne fantasmée, obligerait la France à réviser le droit laïque et républicain engoncé dans un « particularisme ». Au passage quelques énormités et sophismes sont épinglés, tel le présupposé paternaliste selon lequel les immigrés seraient naturellement brimés par la loi laïque et ne pourraient pas en être, comme les autres, les bénéficiaires – cela en dit long sur une conception de la liberté qui consiste à préserver l’identité et les traditions religieuses figées dans une essence. Une analyse approfondie est également consacrée au retour du délit de blasphème par le biais victimaire des sensibilités offensées, ainsi qu’à la notion infalsifiable de discrimination indirecte. Finalement, pour décider une « nuit du 4 août » à l’envers – événement qui inaugurerait une politique racialiste détruisant le droit national et l’égalité devant la loi – les experts d’un courant identitaire des études postcoloniales seraient-ils plus légitimes que les citoyens ? ». 


Telle se présente l’analyse d’un article fondateur  de Véronique Taquin que tous les visiteurs,  défenseurs de la Laïcité Républicaine à la française, doivent s’empresser de lire et de méditer pour ne pas céder la place  aux  révisionnistes  de la laïcité, aux pourfendeurs des  « privilèges blancs » et autres contre-révolutionnaires préparant  une nuit du 4 août (1789) à l’envers .  Ils pourront le consulter  à l’adresse  :

URL : https://www.mezetulle.fr/liberte-de-croyance-et-liberte-dexpression-selon-francois-heran-par-vt/

« Liberté de croyance et liberté d’expression selon François Héran » par Véronique Taquin, Mezetulle, mai 2021.

Tout ceci et notamment le Livre soumis à la critique renvoient  à la publication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo  en février 2006  et au procès y afférent conduisant à la relaxe de l’hebdomadaire en raison de principes  fondateurs  qu’il convient de rappeler : 


« Attendu qu’en France, société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions quelles qu’elles soient et avec celle de représenter des sujets ou objets de vénération religieuse ; que le blasphème, qui outrage la divinité ou la religion, n’y est pas réprimé, à la différence de l’injure, dès lors qu’elle constitue une attaque personnelle et directe dirigée contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse ;

Attendu qu’il résulte de ces considérations que des restrictions peuvent être apportées à la liberté d’expression si celle-ci se manifeste de façon gratuitement offensante pour autrui, sans contribuer à une quelconque forme de ­débat public capable de favoriser le progrès dans les affaires du genre humain. »

 Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire cette annonce importante parue dans son blog-revue.