“Les enfants du silence”

Tel était le titre (Children of a Lesser God) du film dramatique américain sur le monde des  sourds et malentendants réalisé par Randa Haines, sorti en 1986. Il s’agissait de l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom d’après l’œuvre de Mark Medoff ( 1979)  (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Enfants_du_silence).

Il est repris par  Paul Fleuret dans Golias news dans un article dévolu à l’analyse de « Paternel », un film dramatique français sorti en 2024  réalisé par Ronan Tronchot .

Ce film est  consacré à l’histoire étonnante d’un prêtre-père partagé entre son engagement sacerdotal et spirituel et ses responsabilités familiales… Selon Allociné ; « dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel » (Cf. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=299482.

Ce thème relevant des turpitudes cléricales  et contre-turpitudes ecclésiales largement documentées sur ce site notamment depuis la publication du rapport de la Ciase ( 5 octobre 2021) n’y avait guère donné lieu jusqu’à présent à  publication,tant la question fait l’objet d’une omerta au sein  de l’église catholique … sans doute en relation avec le sacrosaint  soi-disant célibat des prêtres.

Pourtant, La Croix du 12 06 2019  titrait « les enfants de prêtre sortent de l’ombre » (cf. https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/enfants-pretres-sortent-lombre-2019-06-12-1201028313)  en soulignant que plusieurs de ces « enfants du silence » racontent leur besoin de reconnaissance et leur souffrance liée au poids du secret. Ils témoignant du fait que le bien de l’enfant et de la mère doit primer et que le prêtre doit abandonner son ministère pour assumer officiellement son enfant !…

Le film en question contribue à faire connaître ce sujet douloureux  relevant  lui-aussi des dérives cléricales et autres emprises  stigmatisées dans le « Rapport Sauvé ». Il ne manque pas dès sa sortie de susciter de nombreuses critiques parmi lesquelles on mentionnera  celle qui suit, mise en ligne sur le site d’Allociné et accessible à l’URL : https://www.allocine.fr/film/fichefilm299482/critiques/spectateurs/ :

« Prêtre à Auxerre, Simon (Grégory Gadebois) se dévoue corps et âme à ses paroissiens. Au beau milieu de l’enterrement de l’un d’entre eux, Louise (Géraldine Nakache), avec qui il avait eu une liaison, douze ans plus tôt, avant son ordination, revient dans sa vie et lui présente son fils, Aloé. Elle lui demande de le reconnaître.

Le cinéma décidément aime à s’emparer des sujets de notre temps. L’Eglise en est un. « Grâce à Dieu » documentait le combat mené par les victimes d’abus sexuels commis par le père Breynat et couverts par l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin. « Magnificat », que je n’ai pas vu tant les critiques qui ont accompagné sa sortie l’été dernier étaient cinglantes, avait pour héroïne une femme cachant son sexe pour devenir prêtre.

« Paternel » (qui aurait pu s’appeler « Mon père ») interroge le célibat des prêtres et l’obligation de chasteté « parfaite et perpétuelle » à laquelle ils sont tenus, une règle instaurée depuis le XIème siècle dans l’Eglise catholique. Le droit canonique est plus flou sur une éventuelle paternité. On conçoit aisément qu’elle suppose une violation du devoir de chasteté si la paternité intervient après l’ordination et qu’elle est donc, dans cette hypothèse, interdite. Mais quid d’une paternité intervenant avant l’ordination, par exemple pour des veufs auxquels la procréation dans le cadre du mariage ne serait entachée d’aucun manquement ? Ont-ils le droit de devenir prêtre ou le fait d’avoir des enfants le leur interdit-il ?

Rassurez-vous cher lecteur : « Paternel » ne s’enferme pas dans les arguties juridiques qui font le bonheur d’un conseiller d’Etat en exercice ou d’un vice-président honoraire (dont le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise qu’il a rédigé est dûment cité dès les premières minutes du film) qui en ont devisé ensemble jeudi soir sous la pluie. Beaucoup plus classiquement, « Paternel » décortique le dilemme auquel Simon est confronté lorsqu’il apprend brutalement sa paternité : devoir renoncer à sa vocation pour assumer sa paternité.

« Paternel » a un immense mérite. Il documente avec une grande précision et, autant que j’en puisse juger malgré ma médiocre expérience, sans la caricaturer, la vie quotidienne d’un prêtre. Il en montre la grandeur et les servitudes : les offices qui se succèdent, les sollicitations des fidèles, la vie à la cure, en compagnie d’un autre prêtre (l’excellent Lyes Salem) et de l’intemporelle « bonne du curé » (interprétée par Françoise Lebrun qu’on n’a jamais autant vue sur les écrans que depuis qu’elle approche ses quatre-vingts ans), la solitude sentimentale aussi…

« Paternel » a néanmoins un grave inconvénient : on en connaît par avance l’issue
. Gregory Gadebois est un gros nounours si attachant, la foi chrétienne qui l’inspire est tellement soucieuse de l’Autre et généreuse dans l’amour qu’elle lui porte, qu’on n’imagine pas un instant que Simon puisse fermer sa porte à son enfant. Il suffit de jeter un oeil à l’affiche, à la bande-annonce et à cette critique (!) pour que tout suspense – si suspense il y eût – soit éventé.”

 En réalité il apparaît aussi que   « Enfants du silence, Enfants de prêtre » (i.e.EDS)  est aussi l’intitulé de l’association nationale/ tribune des enfants de prêtre que l’on pourra découvrir à l’adresse : https://enfantsdusilenceblog.wordpress.com/

On découvre ainsi  que « EDS a entamé une discussion avec une Commission de la CEF – Conférence des évêques de France. Et il faut dire que l’atmosphère est bienvaillante.
Lors de la dernière rencontre, un communiqué a été établi. Il demande que les archives des évêchés et des congrégations soient ouvertes aux enfants de prêtres (devenus adultes ) qui désirent en savoir plus sur l’histoire de leur père.
Ladite association souhaite  aider ses requérants  à retrouver leur  identité cachée.

D’autre part EDS a ouvert un second volet de discussion. «  A une époque, lorsque le prêtre avait eu un ou des enfants, un contrat était proposé au prêtre et surtout à la mère. Le prêtre était encouragé à continuer son ministère,  Le contrat stipulait que la mère recevrait un pécule, modeste, pour l’entretien et l’éducation de l’enfant mais elle devait s’engager d’une part à ne parler à personne du père de l’enfant, à ne pas révéler à celui-ci le nom de son père, enfin à garder le secret sur ce contrat. L’omerta complète !
La mère a dû travailler dur pour assurer le soin des enfants, l’entretien de la maison, un travail professionnel indispensable pour garnir la marmite, parce que, double punition, le père n’apportait pas grand secours financier pour la femme et l’enfant ! Depuis l’intervention du pape François disant qu’un père devait en priorité subvenir aux besoins de ses propres enfants, la situation aurait pu changer. Mais ce n’est pas toujours le cas. Certains prêtres ne souhaitent pas personnellement, au-delà des impositions hiérarchiques, que leur procréation soit connue ni qu’elle les connaisse,  au détriment et des enfants et de la mère. On peut s’interroger, « Comment peuvent-ils proclamer un message de libération ? alors qu’ils maintiennent leur compagne (fut-elle d’un jour ou d’une nuit !) et son enfant dans les chaines de la pauvreté matérielle et les privent de l’affection d’un père ? Ah si ! En n’étant que des  fonctionnaires du culte , comme le disait Eugen Drewerman dans un livre paru en 1995 ».

 Ceci état posé, voire révélé, les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici l’article de Paul Fleuret intitulé :

« Paternel » : les enfants du silence

Golias news, 10 avril 2024

Le document est égalemement accessible à l’URL :. https://www.golias-editions.fr/2024/04/10/paternel-les-enfants-du-silence/

 Reprenant le propos de l’auteur , il apparaît que : « Je suis allé voir le film Paternel. Surprise : une seule salle de Nantes et agglomération met ce film à son programme et à la séance où j’assiste nous sommes moins de dix spectateurs. Est-ce à dire que le thème ne suscite pas un intérêt très grand – et ce à cause de son thème : un problème de curés ? Fort probable : la vie de l’Eglise catholique importe aussi peu aux Français que celle de la religion tibétaine ou sikh… Il n’empêche que ce film vaut la peine d’être vu car il pose au grand jour un problème largement caché par les autorités ecclésiales. »  

Les visiteurs pourront aussi prendre connaissance du fichier qui lui a été associé , traitant d’une autre souffrance  des « EDS », sans doute plus diffuse (quel euphémisme !). Il s’intitule :

« Testament volé : l’histoire d’Isabelle, enfant du silence » par Jean Combe, Golias news , 23 août 2023

URL . https://www.golias-editions.fr/2023/08/23/testament-vole-lhistoire-disabelle-enfant-du-silence/

Que Christian Terras , rédacteur en chef de Golias soit chaleureusement  remercié de nous autoriser ces deux emprunts.

Apprendre à croire sans fanatisme

Déjà  en  2015, J-M.Muglioni posait la question de savoir ce «  Que signifie enseigner sous protection policière ? »Cfhttps://www.mezetulle.fr/que-signifie-enseigner-sous-protection-policiere/
Ceci faisait suite  à sa réflexion «   sur un paradoxe  » révélé par un  fait divers  : on fait appel à la police pour installer la discipline que l’école ne sait pas faire respecter. Mais cela n’installe pas pour autant l’autonomie véritable de la discipline scolaire. Loin d’un rappel à l’ordre, ce recours est l’indice d’un profond désordre. Une fois de plus, l’école, qui a été rendue incapable de se concentrer sur ses missions propres, est renvoyée à son extériorité. »

Ancien enseignant, cet auteur observait qu’ il se trouvait « dans une position que beaucoup ne comprendront pas : parce qu’il soutenait  la nécessité d’un strict respect de la discipline à l’école et qu’il n’admettait pas que l’école se défausse de sa tâche sur les institutions policières et judiciaires, comme cela se passe aujourd’hui et comme il semble que le ministère de l’Éducation nationale l’envisage officiellement dans sa lutte légitime contre le terrorisme. »

 Neuf années plus tard, J-M. Muglioni apprend dans les medias que l’on se propose d’ instituer « une police spéciale » pour assurer la sécurité des établissements scolaires puisque des fanatiques   se sont donnés l’objectif  de détruire l’Ecole et l’institution républicaine et émancipatrice qu’elle représente . Ceci le conduit  à un nouvel appel à tous les défenseurs de l’école publique où  il rappelle que l’instruction libère les hommes de leurs croyances et leur apprend à croire sans fanatisme.

Les visiteurs de ce site pourront consulter  cet article de J-M. Muglioni  en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous autoriser  ce nouvel emprunt à son blog revue Mezetulle.

A la mémoire de Robert Badinter : Condorcet contre la peine de mort.

Nous reprenons ici l’intitulé de l’article de Catherine Kintzler récemment mis en ligne  dans son blog revue Mezetulle suite à la disparition de Robert Badinter, cet homme politique hors norme.

On rappellera ici que le premier grand débat parlementaire sur la peine de mort  (en France) eut lieu lors de la discussion du projet de code pénal en mai-juin 1791. Parmi les contributions importantes figurent le rapport de Le Peletier de Saint Fargeau et les discours de Duport et de Robespierre favorables à l’abolition de la peine de mort. Ils mettent en avant le caractère injuste de cette peine, le risque d’erreur judiciaire, l’absence d’effet dissuasif, de valeur d’exemple. La seule exception qu’ils pourraient accepter est celle de la protection de la sécurité de l’Etat.

Néanmoins, le 1er juin 1791, l’Assemblée constituante refusa l’abolition de la peine de mort ; elle supprima simplement les supplices. Dans l’article premier de la loi du 30 décembre 1791, il est ainsi écrit que  » Dès à présent la peine de mort ne sera plus que la simple privation de la vie « .

Un an plus tard, le 17 janvier 1793, la Convention vote la mort du RoiRobespierre et Le Peletier de Saint Fargeau votent pour l’exécution. En revanche, Condorcet comme lAbbé Grégoire s’y opposent. Condorcet déclara :  » La peine contre les conspirateurs est la mort. Mais cette peine est contre nos principes. Je ne la voterai jamais. « .

Après les exécutions de la Terreur, la Convention débat à nouveau de la peine de mort. Lors de sa dernière séance, on aborde la question : la loi du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) supprime la peine de mort  » à compter de la publication de la paix générale « . Cet ajournement est prorogé par la loi du 4 nivôse an X (25 décembre 1801) mais le code pénal de 1810 rétablit en droit la peine capitale…

(Cf. https://www.senat.fr/connaitre-le-senat/lhistoire-du-senat/dossiers-dhistoire/20e-anniversaire-de-labolition-de-la-peine-de-mort/les-grandes-pages-la-revolution.html )

 Récemment encore Robert Badinter déclarait  :  « La vie, nul ne peut la retirer à autrui dans une démocratie », devant une mission sur la fin de vie  à l’Assemblée nationale. Il ajoutait parailleurs : «  Ma position fondamentale, bien connue, est simple et catégorique : le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c’est le fondement contemporain de l’abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe. Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l’État, surtout en démocratie »

Selon Olivia Dufour (journaliste) lors de l’hommageÉCLAIRAGbouleversant du barreau de Paris à Robert Badinter  (le 13 février 2024),    Maître Henri Leclerc, avocat pénaliste, ancien Président de la Ligue des Droits de l’Homme  (1995-2000) a déclaré : « Je crois qu’il est essentiel que le premier hommage pour Robert Badinter soit rendu par son barreau, par les avocats avec lesquels sont réunis les magistrats. Robert Badinter était d’abord un avocat. Un avocat seulement attaché aux droits de la défense, aux libertés, bien entendu à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, mais d’abord un avocat. Je l’ai connu il y a plus de 50 ans ; nous étions adversaires, depuis nous n’avons cessé d’être amis. J’ai plaidé pour lui, mais surtout j’ai plaidé avec lui. Je sais l’avocat qu’il était, seulement attaché à la défense, à la nécessité de la défense. Il a été l’honneur de notre robe. Dans l’histoire, il a succédé à un certain nombre d’autres grands, mais il a pris un combat qui était le combat contre la peine de mort, il l’a mené à son terme personnellement par un discours magnifique qui honore l’homme qu’il était.

L’homme qu’il était sera célébré par la Nation demain, c‘est important.

C’est important qu’en ces jours la Nation se réunisse pour célébrer cet homme.

Mais je crois qu’il était important de savoir d’abord l’avocat qu’il était, car il était d’abord et essentiellement un avocat. Et la dernière fois que nous nous sommes parlé, nous n’avons parlé que d’une chose : de la surpopulation pénitentiaire, de l’horreur des prisons. Je ne pouvais, prenant la parole ici, ne pas dire que c’était la dernière chose dont nous avions parlé. Rendons-lui hommage par le silence ». (cf. https://www.actu-juridique.fr/justice/lhommage-bouleversant-du-barreau-de-paris-a-robert-badinter/)

 

S’agissant du renvoi,dans l’article de C. Kintzler, à l’oeuvre du philosophe des Lumières que fut Condorcet rappelons que  ce dernier est reconnu autant pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités que pour son action politique avant et pendant la Révolution. Il siégeait parmi les Girondins et  s’occupait de réformer le système éducatif ainsi que le droit pénal.  Il rentra en 1782 à l’Académie Française.

En 1793, au moment de la Terreur, la Convention – le gouvernement en vigueur à l’époque – plaça Nicolas de Condorcet,de son nom entier, sur la liste des personnes recherchées pour « trahison ».

Débute alors pour le marquis une période de cavale qui va durer huit mois. Sous un nom d’emprunt, Pierre Simon, il trouve refuge chez son ami écrivain et journaliste Jean-Baptiste Suard, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Très rapidement, il « est forcé de rejoindre Clamart le 26 mars 1794 au matin », explique la municipalité(de Clamart). Il y fut arrêté  par des Sans-culottes et incarcéré à la maison d’arrêt de Bourg La Reine . Deux jours plus tard, le 29 mars 1794, il fut retrouvé mort sur le sol de la prison après s’être empoisonné grâce à l’aide d’un ami médecin, probablement pour échapper à la guillotine. Condorcet laisse un testament politique gigantesque. Il était né en 1743.  Il souhaitait,entre autres, que  « la morale fasse partie d’une éducation publique commune à toutes les classes de citoyens et que l’on écarte avec soin de cette éducation toute influence sacerdotale » ;(discours d’avril 1790).

Victime de la Terreur, Condorcet apporta des contributions majeures  à la lutte contre la peine de mort.  C’est ce qui appaîtra aux visiteurs intéressés par l’article de Catherine Kintzler qui, rappelons-le, est l’auteure de l’ouvrage dévolu à Condorcet : «  Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen, » Paris, Minerve, 2022 3e éd.(1re éd. 1984), chap. II, 4 « La justice prouvée par le calcul » .

Il est accessible au moyen d’un clic gauche  à appliquer ici .

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à  reproduire  son article fondateur mis en ligne dans Mezetulle et à le représenter sur ce site.

Turpitudes et contreturpitudes ecclésiales et cléricales (suite , janvier 2024)

La rubrique ouverte en 2023 ne s’est pas refermée comme par enchantement. L’église catholique se retrouve  de nouveau face à la pédophilie et aux abus sexuels  ayant eu cours en son sein alors que les désordres et les violences du monde continuent de monter . L’effondrement du catholicisme annoncé comme inéluctable par de nombreux contempteurs tant en France qu’à l’étranger  est à l’aune  des effets désastreux du  totalitarisme ecclésial  et des  emprises   qu’il impose  à tous les protagonistes  du monde catholique .

Les visiteurs de ce site ont été tenus informés de  cette situation et de son évolution au fil des mois qui ont suivi la publication du rapport de la Ciase dit rapport  Sauvé du 5 octobre 2021.

Dans cette mise en ligne ils pourront  accéder aux références et aux résumés d’un certain nombre de publications récentes dévolues à la question et  en faisant une sorte d’état des lieux en ce début de 2024.   Ces éléments sont réunis dans un Fichier PDF  à ouvrir au moyen d’un seul clic gauche.

Que Christian Terras soit chaleureusement remercié  de nous autoriser de nouveaux emprunts à Golias.Turpitudes et contreturpitudes ecclésiales et cléricales

Israël : la compassion perdue

« Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément. »   Boileau, L’Art poétique (1669-1674), Chant premier, v. 147-154.

L’intitulé  de la présente insertion sur asvpnf.com ne se prêtait pas nécessairement à faire référence  au propos ciselé de Nicolas Boileau.  Cependant  la gravité  de la question évoquée, la tounure dramatique des évènements à son origine et de ceux qui en ont résulté, les récits que l’on en fait, les reportages, articles, informations nombreuses et diverses, débats télévisés de thuriféraires de chapelles de toutes obédiences, sans compter les billets des tenants des théories complotistes, ceux des colporteurs de fake news, les  propos abrupts  des adeptes des brèves de comptoir et ceux partisans de politologues patentés obligent  à quelque prudence lorsqu’il s’agit  de porter un regard impartial sur les souffrances endurées et sur l’un des plus grands malheurs du monde.

Certains visiteurs de ce site souhaitant garder l’anonymat se sont étonnés de l’absence, dans sa rubrique Actualités, de tout article  en faisant mention alors que l’on s’accorde à dire avec eux que lorsque « la prudence est partout, le courage n’est nulle part ». La réserve qui semblait devoir s’imposer  sur un site dévolu à la laïcité et à sa pratique institutionnelle, à la tolérance et à la fraternité se trouve désormais levée .  Ceci a été rendu  possible par la découverte d’un article fondateur en la matière,article que l’on pouvait accueillir sans ambages pour une mise en ligne.

On y trouvera les observations rapportées  par un auteur vivant de l’intérieur les épreuves imposées par le conflit et animé par un réalisme et une rigueur forçant au respect  et  incitant à l’espérance d’une paix durable  à coconstruire par des protagonistes de bonne foi .

D’autres contributions témoignant du même esprit, quelles qu’en soient l’origine, seront mises en ligne  si véritablement  elles font référence à la vérité de l’Histoire et  à celle des faits laissant le champ libre aux vérités de la raison et à l’amitié entre les peuples.

Pour, l’instant les visiteurs sont invités à consulter avec attention l’article  remarquable de Marc Lefèvre paru le 11 janvier 2024 dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler .  IL est intitulé :

« Israël : la compassion perdue »

  Il est accessible directement  soit en cliquant ici (clic gauche) soit en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/israel-la-compassion-perdue-par-marc-lefevre/

 L’article fait l’objet de la présentation suivante par Catherine Kintzler :  « Marc Lefèvre1 m’envoie ce texte poignant de lucidité sur Israël et le Moyen-Orient. Comment penser après le massacre du 7 octobre, sinon en faisant le tour de la violence, des pièges, des illusions, des « erreurs stratégiques ineptes », des divisions internes, et même d’une énergie qui peut se retourner contre elle-même ? Il n’y a ici, comme il le dit, « ni conseils ni recommandations » mais, au moment le plus amer de l’analyse, les yeux grands ouverts, « juste des interrogations et un espoir » .
 Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de  nous permettre ce nouvel emprunt à son blog revue.

L’immigration: une question économique, ou culturelle et politique?

Suite au vote tumultueux au sein des instances parlementaires de la République d’un nouvelle loi immigration  , Olivier Galland et Gérard Grunberg ont publié dans Telos (9janvier 2024) un article  sous l’intitulé interrogatif  rappelé ci-dessus .

Selon ces deux auteurs, « la loi récemment votée au Parlement sur l’immigration met principalement l’accent sur des questions économiques (les fameux « métiers en tension ») ou financières (le coût supposé des prestations sociales délivrées trop généreusement et trop rapidement, selon la droite, aux immigrés). Nous laissons le traitement de cet aspect de la question aux économistes. Mais est-ce vraiment la question principale ? »

On rappellera ,tant les débats autour de l’examen de ce projet de loi ont été confus pour un citoyen ordinaire, les éléments suivants…. après avoir souligné que seuls le Président de la République et  l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel :

Ledit projet s’intitulait :

« Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ».

 

Il concernait :«  les quotas migratoires, le durcissement du regroupement familial et de l’accès à certaines allocations, la régularisation exceptionnelle de travailleurs sans papiers dans certains métiers,les  mesures sur l’intégration, le séjour et les demandeurs d’asile, l’éloignement facilité en cas d’infractions graves… »

Où en est-on ?

Ledit projet  validé par le Conseil des ministres le 1er février 2023 a été déposé au parlement le même jour. Il a fait l’objet d’une adoption définitive le 19 décembre 2023 et transmis au Conseil constitutionnel le 26 du même mois.Il paraît important de rappeler  ledit  Conseil constitutionnel a été saisi du projet de loi le 26 décembre 2023 par le président de la République, la présidente de l’Assemblée nationale et plus de 60 députés. Plus de 60 sénateurs ont saisi le Conseil le 27 décembre 2023. »

 Mais quels étaient les enjeux des débats passionnés ayant eu cours chez nos parlementaires ? On se limitera ici à  l’essentiel  en renvoyant aux différents volets du texte  qu’il appartiendra à chaciun d’approfondir (Cf . https://www.vie-publique.fr/loi/287993-projet-de-loi-immigration-integration-asile-2023 )

Quotas migratoires, regroupement familial, allocations sociales

Des quotas migratoires sont instaurés. Les orientations pluriannuelles de la politique d’immigration et d’intégration devront faire l’objet d’un débat annuel au Parlement, lequel devra voter, pour trois ans, le nombre des étrangers, par catégorie, admis à s’installer en France (hors asile)…..

Connaissance de la langue et nationalité française

Les étrangers qui demandent une première carte de séjour pluriannuelle devront avoir une connaissance minimale de la langue française (niveau A 2). Aujourd’hui, ces cartes de séjour, en général valables quatre ans, sont délivrées à la seule condition d’avoir suivi un apprentissage du français dans le cadre du contrat d’intégration républicain, mais sans obligation de résultat. ..

Titres de séjour

Le délit de séjour irrégulier (avec un visa expiré ou sans titre de séjour) est rétabli. Il sera passible de 3 750 euros d’amende et d’une peine complémentaire de trois ans d’interdiction du territoire. Les conditions de délivrance d’un titre de séjour pour les conjoints de Français et les parents d’enfants français sont durcies (pour une carte de résident, durée de séjour régulier exigée portée de 3 à 5 ans…). La carte de séjour « étranger malade » fait l’objet de nouvelles dispositions… Les étudiants étrangers devront déposer une caution « retour » (dont le montant sera fixé par décret) pour accéder à un premier titre de séjour. Des exceptions sont prévues (modicité des revenus et excellence du parcours scolaire ou universitaire). La caution sera restituée à l’étudiant, sauf s’il n’a pas respecté une décision d’éloignement.

Travail des étrangers

Les travailleurs sans papiers exerçant dans des métiers en tension pourront se voir délivrer à titre exceptionnel, comme aujourd’hui, une carte de séjour « travailleur temporaire » ou « salarié ». Les sanctions contre les entreprises employant des travailleurs irréguliers sont renforcées.

Possibilités d’éloignement renforcées

Le projet de loi entend faciliter l’éloignement des étrangers qui représentent une menace grave pour l’ordre public. Il permettra l’expulsion des étrangers réguliers, même présents depuis longtemps en France ou y ayant des liens personnels et familiaux, condamnés notamment pour des crimes ou délits passibles d’au moins cinq ou trois ans de prison ou « impliqués dans des violences contre des élus ou des agents publics ». Parallèlement, le juge pourra plus largement prononcer une interdiction du territoire  D’autres mesures pour lutter contre l’immigration irrégulière complètent le texte : répression accrue contre les passeurs et les « marchands de sommeil », possibilité de relever les empreintes digitales des étrangers en situation irrégulière sans leur consentement, contrôle visuel possible des voitures de particuliers en « zone-frontière » (et non plus seulement des camionnettes de plus de neuf places)…

Asile et contentieux des étrangers

Le projet de loi prévoit le déploiement progressif de pôles territoriaux dénommés « France Asile », en remplacement des guichets uniques d’accueil des demandeurs d’asile (GUDA). Ils permettront en un même lieu l’enregistrement du demandeur d’asile par la préfecture, l’ouverture de droits par l’Office français pour l’immigration et l’intégration (OFII) et l’introduction de la demande auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Le projet de loi comporte un dernier titre relatif aux Outre-mer.

On notera pour mémoire qu’en attendant la décision du Conseil constitutionnel, prévue le 25 janvier prochain, associations et syndicats continuent de se mobiliser contre la loi immigration (ou loi Darmanin) votée le 19 décembre dernier. Des manifestations sont organisées dimanche 14 janvier dans les principales villes de la région, comme dans tout le pays.

On soulignera enfin que les associations travaillant dans l’humanitaire et auprès des immigrés, comme les syndicats, n’ont eu de cesse, depuis, de condamner le vote de cette loi et de dénoncer un texte qui « remet profondément en cause les principes républicains d’égalité et de solidarité ». Ceci ne peut qu’interpeller la conscience  laïque qui anime la plupart des visiteurs de ce site.

 L’article d’Olivier Galland et Gérard Grunberg dévolu à cette loi que les visiteurs de ce site  pourront consulter en cliquant ici tombe à point nommé pour  mettre en lumière les déterminants culturels et politiques de cete loi qui n’est pas encore promulguée …

Que notre collègue Olivier Galland soit chaleureusement remercié de nous avoir accordé l’autorisation de reproduire et représenter l’article publié dans Telos en collaboration avec Gérard Grunberg .

Les vœux de L’ASVPNF pour 2024

L’ASVPNF, Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère, a adressé ses vœux  pour 2024 à ses adhérents à ses sympathisants et aux responsables  de plusieurs associations amies.  Les visiteurs de ce site dédié à ladite Association pourront en prendre connaissance en consultant les deux fichiers suivants :

Fichier 1. Message aux adhérents

Fichier 2 . Carte de vœux de l’ASVPNF

Que L.L-C. soit chaleureusement remerciée d’avoir  conçu et réalisé le document illustré.

« Diane et Actéon » : des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

ou

L’affaire du Tableau qui heurtait la pudibonderie hypocrite de  bigots  
et d’ idéologues malveillants

 

« Après l’incident au collège Jacques-Cartier à Issou, dans les Yvelines, le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a décidé de réagir. Suite aux réactions des élèves et parents d’élèves après qu’une enseignante a présenté à une classe de 6e le tableau du XVIIe siècle «  Diane et Actéon » montrant cinq femmes dénudées, le ministre a annoncé devant la presse « une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ». Cf. https://www.20minutes.fr/paris/4066243-20231211-yvelines-spectre-assassinat-samuel-paty-college-apres-presentation-tableau

SelonWikipedia à https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_et_Act%C3%A9on_(Arpin)

Le mythe d’Actéon, tiré des Métamorphoses d’Ovide, relate les mésaventures d’Actéon, élevé par le centaure Chiron et devenu chasseur très habile. Il surprend un jour, au cours d’une chasse, la déesse Artémis (ou Diane) prenant son bain entourée de ses servantes nues comme elle. Furieuse, elle le transforme en cerf. Impuissant, Actéon meurt déchiré par ses propres chiens (limiers, lévriers, dogues et mâtins) qui ne le reconnaissent pas et sont rendus fous de rage par la déesse.

C’est donc la présentation d’une reproduction  dudit célèbre tableau  trônant au Musée du Louvre (Salle 727, aile Denon, niveau 1)pendant un cours de sixième au collège Jacques-Cartier d’Issou ,le 7 décembre 2023, qui a déclenché une nouvelle polémique. Polémique faisant  suite à une plainte d’élèves et de parents d’élèves au prétexte qu’on y découvre ,entre autres, des femmes nues. Cet incident scolaire sans doute assez banal et ses prolongements inattendus  furent à leur tour à l’origine d’une réaction de professeurs avec l’invocation de leur droit de  retrait. Au total  Diane et Actéon finirent par susciter l’intervention du Ministre lui-même.

On consultera à ce propos le passionnant article érudit  de  Catherine Kintzler récemment mis en ligne à son blog revue Mezetulle . Il est intitulé :

 

« Diane et Actéon »  
Des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

Il y  apparaît, au-delà des beautés méconnues de la mythologie romaine , les interrogations de la philosophe de la laïcité à savoir :

« Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ? »

L’article original de Catherine Kintzler est accessible en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé ce nouvel emprunt.

Turpitudes cléricales et contreturpitudes ecclésiales (suite…)

Nous avons déjà à maintes reprises fait état de notre volonté de faire connaître  pour mieux les condamner les faits délictueux ou criminels se déroulant au sein de l’Eglise catholique et qui furent dénoncés dans le rapport Sauvé (5 octobre 2021). Nous avions aussi pris le pari de révéler les contreturpitudes initiées  par des fidèles de cette confession souhaitant y  remettre de l’ordre  pour éviter l’effondrement  annoncé par la plupart des  commentateurs.
  
Les visiteurs pourront consulter ici un Fichier PDF rassemblant l’essentiel de 9 articles  dévolus à cette approche et aux problèmes de l’actualité internationale ayant eu pour conséquence, entre autres, l’occultation  de ceux de l’Eglise (il est accessible d’ un seul clic gauche).
Que Christian Terras , rédacteur en chef  à Golias, soit très cordialement  remercié de nous autoriser à représenter ici des articles en ligne  dans plusieurs de ses parutions