Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (VI)

Polémique au sein de l’église catholique
Il est hors de question de prétendre à l’exhaustivité en la matière . On souhaite simplement rapporter des témoignages représentatifs  des difficultés de l’exercice éclairé du suffrage universel dans les élections législatives de ce mois de juin 2024. Voulues par le Président de la République, en applicationde l’article 12 de la Constitution, elles suscitent bien des polémiques et c’est bien normal.
Dans un souci d’impartialité et de probité intellectuelle, il nous a semblé opportun de présenter à l’appréciation des visiteurs  un appel et une tribune révélant une polémique au sein de l’église catholique. Elle a le mérite de nommer les choses à l’ordre du jour et ainsi  d’allèger certaines souffrances électorales. De surcroît elle  invite à retrouver le sens de la contingence ( manière d’être d’une réalité susceptible de ne pas être…). Il est souhaité que ceci puisse contribuer à terme au bien public. 
Les visiteurs pourront consulter à ce propos  :
Fichier 1. « L’appel de 6000 chrétiens : « Au nom de notre foi, nous voterons contre l’extrême droite »;  La Croix , Collectif, 18 juin 2024
 
Initié par un collectif de jeunes chrétiens, ce texte a été signé par 6 000 chrétiens, dont des représentants protestants et plus de 70 prêtres. Ils appellent l’ensemble des fidèles français à « voter massivement » contre le RN aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains
Fichier 2.  « 6000 chrétiens appellent à voter contre l’extrême droite : est-ce leur rôle ? par Elisabeth Geffroy,La Nef, 19 juin 2024
 
Voir à l’URL :https://lanef.net/2024/06/19/reponse-dune-catholique-aux-6000-chretiens-appelant-a-voter-contre-le-rn/
 « La Croix a publié le 18 juin 2024 un appel de 6 000 chrétiens, intitulé : « Au nom de notre foi, nous voterons contre l’extrême droite« . Cette tribune entend leur répondre ».

Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (IV)

« La gauche s’unit contre tout ce qui la constituait » (par Guy Konopnicki)
Suite à l’annonce de la constitution d’un « Nouveau Front Populaire« , nous reprenons ici cet article,  mis en ligne  le 14 juin 2024 dans Mezetulle, le blog-revue de  Catherine Kintzler (Cf.L’URL : https://www.mezetulle.fr/la-gauche-sunit-contre-tout-ce-qui-la-constituait-par-guy-konopnicki).
Selon C.Kintzler,  » Guy Konopnicki a publié le 12 juin sur sa page Facebook1 ce magnifique et très lucide texte au sujet du soi-disant « Nouveau Front Populaire », dominé par LFI, qui va présenter des candidats aux élections législatives 2024. Il rappelle fortement les grandes lignes politiques du Front populaire de 1935 – « le vrai ». A contrario il montre comment la gauche aujourd’hui « s’unit […] contre tout ce qui la constituait : la République, la laïcité, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le travail, l’école publique » et, par ses rejets sectaires, barre la route à la constitution pourtant nécessaire d’une majorité de redressement républicain. « 
La philosophe déclare s’associer à l’analyse  et à l’appel de Guy Konopnicki. L’ASVPNF les rejoint sans ambages tout en soulignant la nécessité de faire contre mauvaise fortune bon coeur pour au moins sauver l’essentiel.
Les visiteurs intétressés pourron consulter l’article original de stitution d’un « Nouveau Front Populaire » nous reprenons ici cet article  mis en ligne  le 14 juin 2024 dans Mezetulle, le blog-revue de  Catherine Kintzler (Cf.L’URL : https://www.mezetulle.fr/la-gauche-sunit-contre-tout-ce-qui-la-constituait-par-guy-konopnicki).
Selon C.Kintzler,  » Guy Konopnicki a publié le 12 juin sur sa page Facebook1 ce magnifique et très lucide texte au sujet du soi-disant « Nouveau Front Populaire », dominé par LFI, qui va présenter des candidats aux élections législatives 2024. Il rappelle fortement les grandes lignes politiques du Front populaire de 1935 – « le vrai ». A contrario il montre comment la gauche aujourd’hui « s’unit […] contre tout ce qui la constituait : la République, la laïcité, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le travail, l’école publique » et, par ses rejets sectaires, barre la route à la constitution pourtant nécessaire d’une majorité de redressement républicain. « 
La philosophe déclare s’associer à l’analyse  et à l’appel de Guy Konopnicki. L’ASVPNF les rejoint sans ambages tout en soulignant la nécessité de faire contre mauvaise fortune bon coeur pour au moins sauver l’essentiel.
Les visiteurs intétressés pourron consulter l’article original de G. Konopnicki en cliquant ici.
Que  Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à son blog revue.

Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (III)

Le droit  de dissoudre l’Assemblée nationale

Dans ce numéro de ladite revue,   on se propose de donner un éclairage politique de la situation présente au moyen d’un  fond d’archive. En l’occurrence l’analyse porte sur « le coup de tonnerre » constitué par la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République suite au scrutin pour les élections européennes du 9 juin 2024.Il est rappelé que c’est la 6è fois qu’un chef d’état recourt à ce pouvoir sous la Vè République.

 

L’archive mobilisée à cette fin est un article de J.Boivin-Champeaux paru dans la Revue Des Deux Mondes en mars 1953 sous l’intitulé :

 

Du droit de dissoudre les assemblées parlementaires

 

https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/du-droit-de-dissolution/I

Il y est d’abord posé la question de savoir si,en 1953,  il était encore bien utile de parler longuement «  de la légitimité du droit de dissolution » et de l’exercice  de ce droit par le chef de l’état.  Selon cet auteur , il apparaissait que :

« Cent  fois  la  question   a  été posée;   cent fois il  y  a  été répondu; on hésiterait à  y  revenir,   si,  en   France, en matière constitutionnelle,  la  controverse  pouvait jamais être close. Le droit   de   dissolution, s’est-on écrié, est   un apanage de la Royauté, un  symbole  de  la  tyrannie. Mais, en régime   républicain,   ce  renvoi en masse des représentants du  peuple   est   une atteinte  à la souveraineté nationale. Qu’une violation    soit   le  fait   d’un   prince héréditaire,   passe encore,   mais   qu’un   chef   d’Etat,tenantses   fonctions   de  ceux-là   même   qu’il entend révoquer s’y hasarde, c’est l’ébranlement c’est la  fin  du régime. Je  me  bornerai  à  appeler  en témoignage les  plus grandes voix de  la République:  Jules  Ferry,  Waldeck-Rousseau  et   plus près   de   nous, André Tardieu   et Léon   Blum.   En 1884,   à   propos   de   la Revision de   la   Constitution,   Jules  Ferry déclarait : «  C’est   une   garantie   pour  la volonté nationale,   une   occasion  pour   le  peuple,   qui  est   le vrai   maître, de   trancher   les   conflits   qui   peuvent s’élever entre les   pouvoirs   auxquels  il a remis   sa délégation».  

Et,   à  un  interrupteur   qui lançait « la dissolution est  d’origine  monarchique   », il répondait :  « le régime  parlementaire    aussi !  ». La faculté de  dissolution  inscrite dans la Constitution,  proclamait à   son  tour   Waldeck-Rousseau,  le   10 juillet 1896, n’est  point  pour  le  suffrage   universel  une  menace,  mais  une sauvegarde.   Elle est   le   contrepoids   essentiel   aux excès du    parlementarisme,    et c’est par elle que s’affirme le   caractère   démocratique   de  nos    institutions.  Il ne s’agit pas d’attenter à  la volonté nationale,mais de l’interroger. On renvoie les  représentants,mais on  les renvoie devant  le peuple,pour qu’il dise si c’est bien par   ceux-là   qu’il entend   être   représenté   :  « La dissolution des   Assemblées n’est point, en   définitive,   un outrage aux droits du Peuple…c’est, au contraire,  un appel fait à   ses droits en faveur de   ses   intérêts   »….

 

Les visiteurs intéressés par la discussion pourront découvrir la suite  de cet article en consultant le fichier PDF (clic gauche)
  Que la secrétaire de la Rédaction de la Revue des Deux Mondes soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé cet emprunt. Il  éclaire les évènements présents.

Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (II).

« La République au bord du gouffre. » tel est l’intitulé du communiqué mis en ligne le 12 juin 2024 par « Unité laïque » sur le site internet de cette Association.
Autorisé à le reproduire par Jean-Pierre Sakoun, président de ladite association, nous le représentons sur le site  asvpnf.com. Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici ou se rendant à l’adresse :

Pour faire émerger du séisme politique, un espoir républicain, laïque et fraternel!

L’ASVPNF  (Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère), fidèle  à ses principes fondateurs, a  signé la tribune du Mouvement Associatif intitulée : 
 
 « L’extrême-droite, une menace 
pour 
l’action associative et citoyenne »
 
 Les visiteurs  pourront consulter le texte de  cet appel en cliquant ici.

Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024.

Les visiteurs de ce site  sont invités à consulter articles, tribunes, billets ou communiqués publiés par les associations, blogs ou sites  ayant  vocation  à décrypter l’actualité en référence à la  laïcité. En l’occurrence, ils pourront ici prendre connaissance de deux articles parus le 13 juin 2024 sur le site du Café pédagogique :

Article 1.Liberté d’opinion vs devoir de réserve ? par Lillia Ben Hamouda.

Article 2. La FCPE lance un appel en faveur de l’école publique par  Le Café pédagogique.

 Les deux articles en question se trouvent réunis dans le Fichier  accessible en cliquant ici.

Que Mme Lillia Ben Hamouda, rédactrice en chef du Café pédagogique, soit remerciée de nous autoriser ces deux emprunts.

NON à la mise sous tutelle du RN des enseignements et des enseignants de l’Ecole publique laïque !

« Et si l’extrême droite prenait le pouvoir« … titrait Le Café pédagogique dès le lendemain des élections européennes sous la plume de Lilia Ben Hamouda. Cette auteure soulignait  : « Actant la défaite de son parti, Renaissance, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et un nouveau passage aux urnes dans moins de trois semaines pour élire de nouveaux députés. L’occasion pour le Café pédagogique de revenir sur le programme de Marine Le Pen, alors candidate à la présidence » .On pourra accéder à la suite de cet article  en se rendant à l’adresse :https://www.cafepedagogique.net/2024/06/11/et-si-lextreme-droite-prenait-le-pouvoir/.

 

Les visiteurs pourront aussi prendre connaissance du billet de l’Historien Claude Lelièvre publié sur le même site et pointant avec beaucoup d’acuité et de gravité les dangers majeurs auxquels enseignements et enseignants  des Ecoles élémentaires, Collèges et Lycées publics seront exposés dans l’hypothèse de l’accès de cette formation politique au pouvoir, par la voie du suffrage universel .  La tribune de cet auteur est accessible directement en cliquant ici .

Fichier. « Les enseignements et les enseignants sous tutelle du RN ? » par Claude Lelièvre.

 

Il importe  que, sans faiblesse, les citoyens visiteurs de ce site soient appelés au combat contre le déni démocratique en soutenant sans ambages, ni état d’âme résiduel, la démarche de ceux qui, sous la menace, ont enfin saisi la nécessité d’un  front populaire uni pour sauver la République et ses institutions.  Qu’ils soient tous persuadés que la laïcité n’est pas un gros mot et qu’elle doit demeurer leur déterminant essentiel. A l’ASVPNF on considère que ceci doit donner  du sens à leur action.

Que Lilia Ben Hamouda ,rédactrice en chef au Café pédagogique, soit très cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter ici-même l’article de Claude Lelièvre.

Célébration du 79è anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945

Fleurissement du Monument aux Instituteurs du Finistère Morts pour la France

 

Fidèle à ses engagements et à ses racines normaliennes, l’Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du  Finistère (ASVPNF) a  procédé à un dépôt de gerbe au pied des stèles du monument orphelin  sis  au centre de la cour d’honneur de l’ex-école normale de garçons  de Quimper.  Dans ce contexte, l’ASVPNF a publié un message dont on pourra prendre connaissance  en consultant le diaporama ci-joint intitulé :

Document 1 . Célébration du 79è anniversaire  de la Victoire du 8 mai 1945

Les visiteurs pourront également  consulter la longue liste des institutrices et des instituteurs Morts pour la France pendant la seconde guerre mondiale. Leurs noms sont gravés sur les deux stèles centrales du Mémorial ;   il était urgent de les sortir du silence et de l’anonymat. C’est pourquoi nous avons reproduit ici un tableau édité sur le site  Geneawiki. Il est accessible à :

Document 2.  Morts de la guerre 1939-1945

Rappelons que le sacrifice de ces missionnaires d’humanité et de civilisation  nous oblige et nous exhorte  à donner une seconde vie à ce monument en le transférant dans le domaine public afin que la culture de l’oubli de s’exerce  pas à son égard.

Que Mme E. Douguet, membre d’honneur de l’ASVPNF, soit remerciée pour sa contribution.

Les idéologues partisans d’une laïcité intransigeante

et

L’affaire « Alain  Policar « 
 
  Bon nombre des visiteurs de ce site se reconnaissent sous cet intitulé. Ils sont  peu enclins à tolérer les accommodements  que l’on apporte -souvent  par faiblesse- au  strict  respect des principes constitutionnels de la laïcité républicaine.  A ce titre ,ils avaient pris acte de l’institution par le Ministère de l’Education Nationale du Conseil des Sages de la Laïcité et des Valeurs de la République,  la considérant comme un acte réglementaire de progrès . Ledit Conseil était   » une instance de conseil et d’orientation pour la politique éducative en faveur de la laïcité et les principes républicains, un organe d’élaboration et de production de ressources et un lieu de conception et de conduite d’actions de formation. Il  a pour vocation de « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité et d’enseignement laïque des faits religieux ».. Les visiteurs pourront  en connaître davantage sur ses différents missions (et sa composition) en se rendant à l’adresse :
https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537

Dans le contexte présent des difficultés de l’Ecole publique, les prises de position, les propositions et la  vie même du Conseil ne manquent pas de défrayer la chronique.L’évènement  qui fait l’objet de cette mise en ligne a trait  aux prises de position personnelles de l’un de ses membres M. Alain Policar qui  y fut nommé au moment du mandat ministériel de M. Pap Ndiaye . Ceci a donné lieu à une polémique et la démission (programmée?) de M. Policar.
Les visiteurs intéressés pourront consulter sur ce site un fichier PDF à 12 items  permettant de faire un premier point  sur la situation créée et sur  ses prolongements  politiques. 

“Les enfants du silence”

Tel était le titre (Children of a Lesser God) du film dramatique américain sur le monde des  sourds et malentendants réalisé par Randa Haines, sorti en 1986. Il s’agissait de l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom d’après l’œuvre de Mark Medoff ( 1979)  (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Enfants_du_silence).

Il est repris par  Paul Fleuret dans Golias news dans un article dévolu à l’analyse de « Paternel », un film dramatique français sorti en 2024  réalisé par Ronan Tronchot .

Ce film est  consacré à l’histoire étonnante d’un prêtre-père partagé entre son engagement sacerdotal et spirituel et ses responsabilités familiales… Selon Allociné ; « dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel » (Cf. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=299482.

Ce thème relevant des turpitudes cléricales  et contre-turpitudes ecclésiales largement documentées sur ce site notamment depuis la publication du rapport de la Ciase ( 5 octobre 2021) n’y avait guère donné lieu jusqu’à présent à  publication,tant la question fait l’objet d’une omerta au sein  de l’église catholique … sans doute en relation avec le sacrosaint  soi-disant célibat des prêtres.

Pourtant, La Croix du 12 06 2019  titrait « les enfants de prêtre sortent de l’ombre » (cf. https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/enfants-pretres-sortent-lombre-2019-06-12-1201028313)  en soulignant que plusieurs de ces « enfants du silence » racontent leur besoin de reconnaissance et leur souffrance liée au poids du secret. Ils témoignant du fait que le bien de l’enfant et de la mère doit primer et que le prêtre doit abandonner son ministère pour assumer officiellement son enfant !…

Le film en question contribue à faire connaître ce sujet douloureux  relevant  lui-aussi des dérives cléricales et autres emprises  stigmatisées dans le « Rapport Sauvé ». Il ne manque pas dès sa sortie de susciter de nombreuses critiques parmi lesquelles on mentionnera  celle qui suit, mise en ligne sur le site d’Allociné et accessible à l’URL : https://www.allocine.fr/film/fichefilm299482/critiques/spectateurs/ :

« Prêtre à Auxerre, Simon (Grégory Gadebois) se dévoue corps et âme à ses paroissiens. Au beau milieu de l’enterrement de l’un d’entre eux, Louise (Géraldine Nakache), avec qui il avait eu une liaison, douze ans plus tôt, avant son ordination, revient dans sa vie et lui présente son fils, Aloé. Elle lui demande de le reconnaître.

Le cinéma décidément aime à s’emparer des sujets de notre temps. L’Eglise en est un. « Grâce à Dieu » documentait le combat mené par les victimes d’abus sexuels commis par le père Breynat et couverts par l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin. « Magnificat », que je n’ai pas vu tant les critiques qui ont accompagné sa sortie l’été dernier étaient cinglantes, avait pour héroïne une femme cachant son sexe pour devenir prêtre.

« Paternel » (qui aurait pu s’appeler « Mon père ») interroge le célibat des prêtres et l’obligation de chasteté « parfaite et perpétuelle » à laquelle ils sont tenus, une règle instaurée depuis le XIème siècle dans l’Eglise catholique. Le droit canonique est plus flou sur une éventuelle paternité. On conçoit aisément qu’elle suppose une violation du devoir de chasteté si la paternité intervient après l’ordination et qu’elle est donc, dans cette hypothèse, interdite. Mais quid d’une paternité intervenant avant l’ordination, par exemple pour des veufs auxquels la procréation dans le cadre du mariage ne serait entachée d’aucun manquement ? Ont-ils le droit de devenir prêtre ou le fait d’avoir des enfants le leur interdit-il ?

Rassurez-vous cher lecteur : « Paternel » ne s’enferme pas dans les arguties juridiques qui font le bonheur d’un conseiller d’Etat en exercice ou d’un vice-président honoraire (dont le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise qu’il a rédigé est dûment cité dès les premières minutes du film) qui en ont devisé ensemble jeudi soir sous la pluie. Beaucoup plus classiquement, « Paternel » décortique le dilemme auquel Simon est confronté lorsqu’il apprend brutalement sa paternité : devoir renoncer à sa vocation pour assumer sa paternité.

« Paternel » a un immense mérite. Il documente avec une grande précision et, autant que j’en puisse juger malgré ma médiocre expérience, sans la caricaturer, la vie quotidienne d’un prêtre. Il en montre la grandeur et les servitudes : les offices qui se succèdent, les sollicitations des fidèles, la vie à la cure, en compagnie d’un autre prêtre (l’excellent Lyes Salem) et de l’intemporelle « bonne du curé » (interprétée par Françoise Lebrun qu’on n’a jamais autant vue sur les écrans que depuis qu’elle approche ses quatre-vingts ans), la solitude sentimentale aussi…

« Paternel » a néanmoins un grave inconvénient : on en connaît par avance l’issue
. Gregory Gadebois est un gros nounours si attachant, la foi chrétienne qui l’inspire est tellement soucieuse de l’Autre et généreuse dans l’amour qu’elle lui porte, qu’on n’imagine pas un instant que Simon puisse fermer sa porte à son enfant. Il suffit de jeter un oeil à l’affiche, à la bande-annonce et à cette critique (!) pour que tout suspense – si suspense il y eût – soit éventé.”

 En réalité il apparaît aussi que   « Enfants du silence, Enfants de prêtre » (i.e.EDS)  est aussi l’intitulé de l’association nationale/ tribune des enfants de prêtre que l’on pourra découvrir à l’adresse : https://enfantsdusilenceblog.wordpress.com/

On découvre ainsi  que « EDS a entamé une discussion avec une Commission de la CEF – Conférence des évêques de France. Et il faut dire que l’atmosphère est bienvaillante.
Lors de la dernière rencontre, un communiqué a été établi. Il demande que les archives des évêchés et des congrégations soient ouvertes aux enfants de prêtres (devenus adultes ) qui désirent en savoir plus sur l’histoire de leur père.
Ladite association souhaite  aider ses requérants  à retrouver leur  identité cachée.

D’autre part EDS a ouvert un second volet de discussion. «  A une époque, lorsque le prêtre avait eu un ou des enfants, un contrat était proposé au prêtre et surtout à la mère. Le prêtre était encouragé à continuer son ministère,  Le contrat stipulait que la mère recevrait un pécule, modeste, pour l’entretien et l’éducation de l’enfant mais elle devait s’engager d’une part à ne parler à personne du père de l’enfant, à ne pas révéler à celui-ci le nom de son père, enfin à garder le secret sur ce contrat. L’omerta complète !
La mère a dû travailler dur pour assurer le soin des enfants, l’entretien de la maison, un travail professionnel indispensable pour garnir la marmite, parce que, double punition, le père n’apportait pas grand secours financier pour la femme et l’enfant ! Depuis l’intervention du pape François disant qu’un père devait en priorité subvenir aux besoins de ses propres enfants, la situation aurait pu changer. Mais ce n’est pas toujours le cas. Certains prêtres ne souhaitent pas personnellement, au-delà des impositions hiérarchiques, que leur procréation soit connue ni qu’elle les connaisse,  au détriment et des enfants et de la mère. On peut s’interroger, « Comment peuvent-ils proclamer un message de libération ? alors qu’ils maintiennent leur compagne (fut-elle d’un jour ou d’une nuit !) et son enfant dans les chaines de la pauvreté matérielle et les privent de l’affection d’un père ? Ah si ! En n’étant que des  fonctionnaires du culte , comme le disait Eugen Drewerman dans un livre paru en 1995 ».

 Ceci état posé, voire révélé, les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici l’article de Paul Fleuret intitulé :

« Paternel » : les enfants du silence

Golias news, 10 avril 2024

Le document est égalemement accessible à l’URL :. https://www.golias-editions.fr/2024/04/10/paternel-les-enfants-du-silence/

 Reprenant le propos de l’auteur , il apparaît que : « Je suis allé voir le film Paternel. Surprise : une seule salle de Nantes et agglomération met ce film à son programme et à la séance où j’assiste nous sommes moins de dix spectateurs. Est-ce à dire que le thème ne suscite pas un intérêt très grand – et ce à cause de son thème : un problème de curés ? Fort probable : la vie de l’Eglise catholique importe aussi peu aux Français que celle de la religion tibétaine ou sikh… Il n’empêche que ce film vaut la peine d’être vu car il pose au grand jour un problème largement caché par les autorités ecclésiales. »  

Les visiteurs pourront aussi prendre connaissance du fichier qui lui a été associé , traitant d’une autre souffrance  des « EDS », sans doute plus diffuse (quel euphémisme !). Il s’intitule :

« Testament volé : l’histoire d’Isabelle, enfant du silence » par Jean Combe, Golias news , 23 août 2023

URL . https://www.golias-editions.fr/2023/08/23/testament-vole-lhistoire-disabelle-enfant-du-silence/

Que Christian Terras , rédacteur en chef de Golias soit chaleureusement  remercié de nous autoriser ces deux emprunts.