MILA : Armer les esprits et les coeurs pour retrouver la boussole de la liberté de conscience

Les visiteurs du site trouveront ici le texte d’une tribune suscitée par l’affaire MILA.

 

« L’affaire Mila commence le 18 janvier 2020 lorsque Mila, une adolescente de 16 ans, critique l’islam de manière virulente sur Instagram. Elle venait de refuser les avances d’un internaute, qui dès lors l’accusait de racisme et se montrait insultant contre les lesbiennes.

 Alors que la vidéo dans laquelle elle critique et insulte l’islam devient virale sur les réseaux sociaux, ses propos sont considérés par certains internautes comme dénigrants et elle est l’objet de dizaines de milliers de messages homophobes, misogynes et d’appels à la violence, au viol et au meurtre. Cette situation l’oblige à se déscolariser et à s’isoler à son domicile, où elle est placée sous protection judiciaire.

 Au fil des jours, l’affaire prend une tournure nationale et provoque de nombreuses réactions au sein des sphères politiques, médiatiques et religieuses, notamment sur les questions d’islamophobie, de droit au blasphème et de liberté d’expression, au sein de la société française. En parallèle, deux enquêtes judiciaires sont ouvertes : l’une contre Mila pour incitation à la haine raciale — rapidement classée sans suite — et l’autre concernant le harcèlement et les menaces de mort dont elle a fait l’objet. Treize de ses cyber-agresseurs sont jugés en juin 2021.

 L’affaire est relancée en novembre 2020 avec de nouvelles menaces de mort proférées à l’encontre de l’adolescente, à la suite d’une nouvelle vidéo de Mila. (https://fr.wikipedia.org › wiki › Affaire_Mila) »

 

Le texte en question signé par  : Sabine Prokhoris, Élisabeth Badinter,Liliane Kandel,Catherine Kintzler et Jean-Éric Schoettl  est accessible en cliquant ici Il s’intitule :
 
         

Mila, l’ivresse de puissance des petits dieux 
derrière leurs écrans
Que Catherine Kintzler qui nous a autorisé à reproduire et à représenter  cette contribution exceptionnelle soit cordialement remerciée pour son soutien.

Savoir nommer les choses essentielles : Définition de la laïcité par Ferdinand Buisson (1911)

Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici ce texte fondateur paru il y a 110 ans dans le  Nouveau Dictionnaire de Pédagogie et d’Instruction primaire  (Editions Hachette).  Il conserve toute sa lisibilité et son actualité en 2021.  Selon F. Buisson le néologisme était nécessaire car  « aucun autre terme ne permettait d’exprimer sans périphrase la même idée dans son ampleur « . On était bien loin des sept laïcités françaises de Jean Baubérot (2015)!                                (cf. https://journals.openedition.org/lectures/18666 )
 
        Il est rappelé, à la suite de Anne-Claire Husser (2014), que : « Ferdinand Buisson joua un rôle majeur dans la définition du cadre de la laïcité scolaire française il y a plus d’un siècle, à une époque où il n’était pas encore question d’enseigner le fait religieux à l’école mais plutôt de ramener les religions dans la sphère privée pour affirmer l’indépendance des institutions publiques à l’égard des Églises. Nommé directeur de l’instruction primaire par Jules Ferry en 1879 et ayant continué à exercer ces fonctions durant près de dix-sept années, Buisson présida non seulement à la mise en place des grandes lois scolaires dans les années 1880, mais il contribua plus largement à façonner l’école laïque de la fin du 19è siècle et du début du 20è par son action administrative, son implication dans la formation des maîtres, sa présence au sein des grandes associations républicaines comme la ligue de l’enseignement ou la ligue des droits de l’homme ainsi que par sa réflexion pédagogique. »cf.(https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-29.htm)