Echos du congrès du Syndicat national des Instituteurs (1922)

Au Congrès du Syndicat national des Instituteurs qui s’est tenu au Hâvre, les deux résolutions suivantes ont été votées à l’unanimité et par acclamation.

I. Le congrès invite le bureau à prendre d’urgence toutes les dispositions propres à assurer la défense de l’école laïque et à exiger le respect aux lois et aux décrets scolaires ; il proteste contre la suppression de postes et même d’écoles, contre la R. P. scolaire, contre les subventions communales aux écoles privées ; demande l’application, sans faiblesse, des lois de laïcité et l’interdiction d’enseigner aux ministres des cultes, ceux-ci devant être assimilés aux membres des congrégations; l’application de la loi qui interdit l’emploi des maîtres auxiliaires, non pourvus du brevet élémentaire, chargés d’une classe dans les écoles privées; l’obligation de mêmes titres pour tous les maîtres, dans les écoles publiques ou privées.

II. Le congrès proteste contre toutes les tentatives de restriction des libertés politiques des fonctionnaires. Il réprouve tous procès politiques de tendance jugés devant les tribunaux disciplinaires exceptionnels et incompétents; s’associe au plan de campagne dressé par la fédération des syndicats de fonctionnaires pour garantir à l’agent d’Etat le libre exercice du suffrage universel et la liberté d’opinion; élève une nouvelle et énergique protestation contre l’esprit de réaction qui se manifeste par la grâce amnistiante.

le Citoyen, vendredi 18 août 1922