Miscellanées pré et post-normaliennes en Meuse.

Pour étayer l’histoire normalienne et l’esprit qui présidait à sa constitution rien ne vaut les relations d’échanges entretenues  avec nos frères d’âme de l’école laïque, disséminés au gré des ans et des promotions normaliennes dans  nos différents départements. 
 
        Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant ici,  des éléments relatifs  tant  à l’abandon progressif de nos institutions normales qu’à  leurs origines  plus lointaines (école d’enseignement mutuel). Ils y découvriront de surcroît le témoignage des difficultés récurrentes à en conserver la mémoire . 
 
      Que Fernand Lambert  trouve ici nos remerciements pour avoir mis à notre disposition cette nouvelle contribution . 

ASSEZ !… D’oublier la colonne vertébrale de la laïcité ; la liberté de conscience.

Les visiteurs intéressés par  le devenir  de ce principe vertueux et fondateur de notre République pourront en cliquant ici consulter le billet indigné de Didier Vanhoutte à cet égard paru dans Golias news du 7 mai 2020. Cet auteur y souligne l’immensité du désintérêt de l’église institutionnelle (catholique) pour sa propre obsolescence tout en faisant observer la nécessité républicaine de continuer à  séparer les religions  du domaine décisionnel y compris lorsqu’il s’agit de gérer les effets d’une pandémie .  Que le fondateur de Golias soit remercié de nous autoriser à reproduire certains des articles de sa revue.

Monnaie de la vie quotidienne en pays bretonnant.

On sait que le passage à l’euro en France ,sous sa forme scripturale, le 1er janvier 1999 et sa mise en circulation sous sa forme fiduciaire le 31 décembre 2001 fut accompagné de mouvements divers  chez les français notamment en raison des  conversions réciproques francs-euros laborieuses.   
 
     Quelques années avant ces échéances,  Pierre Hénaff  s’exprima pour  relativiser cette complexité  considérant qu’avec ses compatriotes bretons il en avait vu d’autres en la matière et en d’autres temps . Il saisit donc cette opportunité pour décrire avec force  détails  toute la poésie  de la numismatique bretonne telle qu’elle se présentait encore au moment de  sa jeunesse en pays bigouden. Tout ceci était parfaitement  fonctionnel en l’absence de calculette.
 
      Les visiteurs intéressés par ce volet de la culture bretonne pourront consulter, en cliquant ici, le document rédigé en 1996 par P. Hénaff et intitulé :
 
                             « Compliqué l’euro ? »
 
      Il a bien voulu le ressortir de ses archives et le mettre à disposition de l’Association. Qu’il en soit chaleureusement remercié. 

Clauda JEGOU, paysan de l’Arrée

L’ouvrage de Yves Le Febvre publié en 1936, à la suite de « La terre des prêtres »(1924) a donné lieu à une présentation très chaleureuse de Albert Le Bail dans le journal Le Citoyen du 28 mai 1936. Les visiteurs pourront en prendre connaissance en cliquant ici et se rendre compte du fait que bon nombre des élèves-maîtres de  l’ENG de Quimper étaient aussi,  les fils de la « magnifique terre d’action et de rêve » qu’était la pointe finistérienne…

Les désordres du camp républicain face à l’organisation cléricale en 1934

Dans Le Citoyen du 22 novembre 1934 le journaliste au nom prédestiné, Pierre Lerouge, propose une « gerbe de réflexions » sur la situation politique prévalant dans nos campagnes  finistériennes, en ce moment particulier de la 3è République.  Les visiteurs intéressés trouveront en cliquant ici en cliquant ici l’article correspondant.

1934… Sombre année où il fallait conserver, pour la survie de l’école laïque, le sens de l’humour

L’organe mensuel du Comité de Défense laïque du Finistère (sous les intitulés  « La Défense Laïque » puis « La Défense et l’Action Laïques »), imprimé à l’Imprimerie Nouvelle de Morlaix, rapportait dans ses colonnes les échos de la prétendue guerre scolaire, latente dans toutes les contrées de notre Département et d’ailleurs. Malgré la gravité des avatars rencontrés, nos anciens savaient réserver une place spéciale,  dans leur publication militante, à « une page où l’on rit ». Les lecteurs intéressés trouveront en cliquant ici trois crobars révélateurs à cet égard, extraits des numéros de janvier, novembre et décembre 1934.

Mots de combat de Jean Jaurès

« Ah ! » s’écrie Jaurès- s’adressant aux républicains divisés- « qu’on se divise à l’heure de l’action, au moment où il faut préciser la direction dans laquelle on engagera le pays, c’est fâcheux, je le regrette pour mon parti, mais c’est la loi des choses. Mais que l’on soit divisé avant d’agir, que l’on n’ait ni un principe commun ni même, à certains jours, une manœuvre d’ensemble, qu’on soit un parti sans méthode comme sans idéal, sans habileté comme sans grandeur, c’est là ce qui ne peut pas donner confiance au pays, car il se dit qu’il ne peut pas attendre une plante robuste d’une semence débile, divisée contre elle-même, et qui, avant même de germer, se décompose. » (Jaurès 1888).

(D’après Le Citoyen du 31 mai 1934)

Le petit ODET

poème de Marcel CHABOT (1889- 1973).

Las d’être petit
Et de dérouler ses anneaux sous le ciel gris,
Soudain, épris
De lui, creuse son lit, grossit et s’élargit
En roulant dans ses flots des reflets de bruyère,
L’âme d’or des genêts et la paix bocagère ;
Il va, il sent, là-bas, l’appel de l’infini ;
Lors, bourdonnant, de sa voix multiple, il emplit
Tout ce qu’il peut d’espace
Et passe.
Mais sur la robe des prairies
Et des landes dormant comme boeufs assoupis,
Etalant sous le ciel ces vertes draperies,
Lui, le tumultueux, il n’est qu’un petit pli.
Aux heures fluant comme lui, Il dérobe leur féérie
Et s’attarde à rêver sa grise rêverie ;
Il regarde les pins craquant dans la tempête
Où le pâle soleil passant ses doigts nerveux
Dans les sombres cheveux
De leur hautaine tête
Il marche à pas soyeux,
S’étend, bel indolent, dans des criques profondes
Où s’allongent ses ondes,
Puis cherche en hésitant
Le destin qui l’attend,
Pressentant l’Océan à l’âme tourmentée,
L’Odet tire la langue et goûte l’eau salée.
Il n’est plus le petit Odet insouciant,
II se mêle au grand tout, atome d’Océan …

Marcel CHABOT. Bénodet, 10 août 1927.
(D’après le Citoyen du 18 août 1927)