2022, Ecole publique à l’agonie Identifier les causes de sa destruction et bien la reconstruire

Il est affligeant d’en arriver à  un tel constat  s’agissant de notre Ecole publique républicaine car c’est bien d’elle qu’il s’agit…  Il  témoigne s’il le fallait qu’en accord avec les principes  de la thermodynamique,  l’entropie  de tout   système va croissant et c’est le cas de notre système scolaire  que des générations successives de républicains ont eu tant de peine à construire  depuis la Révolution… 

 On peut être tenté de se voiler la face  en expliquant que l’état de délabrement constaté  résulte des effets cumulés de politiques ultra libérales   suivies par les édiles de la République depuis  une quarantaine d’années… Mais il faut bien admettre que  nous n’avons pas su préserver l’institution en lui conservant son rôle émancipateur et assurer son avenir en l’ouvrant aux progrès de la Science et des Technologies. 

En l’absence de ses  défenseurs-par le passé regroupés en comités d’action-laissant le champ libre à ses adversaires cléricaux et réactionnaires aux intérêts portés par des législateurs  complaisants, on a laissé   fructifier les  menées et revendications  incessantes de ses contempteurs. Ceux-ci ont  su  tirer parti   de l’indifférence  des acteurs mal avisés de l’institution elle-même. Comment ne pas être tenté d’émettre  l’hypothèse que les dits acteurs  ont été, et le demeurent plus que jamais, conduits  par une négligence coupable, à laisser détruire ce qui leur  fut confié par les fondateurs et leurs successeurs des siècles derniers ?   Et pourtant… leur chien n’était pas atteint de la peste  . 

Un  examen de conscience paraît nécessaire. Il risque sans doute d’être laborieux et douloureux , d’autant qu’il  doit de pratiquer dans un contexte politique où la marchandisation de l’école est devenue une réalité.   

Mais pour sauver l’essentiel avant de reconstruire , il paraît essentiel d’identifier  des facteurs explicatifs d’une situation véritablement alarmante  et de ne pas céder à la tentation de se défouler sur  des boucs émissaires.

C’est ce que propose  Jean-Michel Muglioni dans un article intitulé :

 

  Le libéralisme est-il la cause de la mort de l’école 
 
paru dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler le 7 avril 2022.

Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici.

En présence d’une institution déliquescente,  certains proposent de remettre l’école au coeur de la République d’autres de la réinventer sur des basses nouvelles. Souhaitons que ces  propos n’aient pas seulement valeur incantatoire et  rappelons -y compris à ceux qui ne veulent pas l’entendre- que l’idéal républicain exige  que le principe intangible  d’une école publique, gratuite, obligatoire et laïque  ne peut être remis en cause au prétexte d’une projection dans l’avenir d’une école définitivement  privatisée et marchandisée .  

 

Que Catherine Kintzler soit remerciée d’autoriser ce nouvel emprunt.