Un nouveau scandale clérical au plus haut niveau L’affaire RUPNIK

Selon cath.ch  « neuf religieuses auraient accusé le Père Rupnik d’avoir commis sur elles des abus d’autorité, spirituels et sexuels. Mais il y en aurait peut-être beaucoup plus, qui n’ont pas pu ou pas voulu parler. C’est ce qui ressort notamment des derniers développements concernant le scandale touchant le jésuite slovène. Les premiers éléments indiquaient des abus commis dans les années 1990 et limités à la communauté de Loyola, à Ljubljana (Slovénie), dans laquelle le Père Rupnik était conseiller spirituel. Mais il est probable que l’extension géographique et temporelle des crimes du célèbre artiste ait été bien plus importante.”

 « Cependant, de nouveaux éléments étayent la thèse d’une dissimulation des abus commis par le prêtre-artiste Marko Rupnik sur des religieuses. Le témoignage détaillé d’une victime, paru dans la presse, confirmerait les agissements pervers et blasphématoires du mosaïste, ainsi que l’inaction des autorité ecclésiales (Cf. ath.ch/newsf/affaire-rupnik-nouveaux-indices-de-dissimulation/)

En réalité  selon La Vie  ( 29 décembre 2022 ) l’affaire est emblématique puisque « Au regard de la stratégie employée par Marko Rupnik pour agresser ses victimes, elle  illustre le phénomène de l’emprise et des abus psycho-spirituels dans le cadre ecclésial. Si la question des agressions sexuelles sur mineurs est désormais évoquée, celle des agressions sur majeurs reste un angle mort de la réflexion globale de l’Église sur la lutte contre les violences sexuelles. Il suffit de jeter un œil au droit canonique, dans lequel une victime est qualifiée de « complice » de son agresseur. »

 

Lucetta Scaraffia a décrit ce biais dans La Stampa « L’affaire Rupnik révèle cruellement à quel point les hiérarchies ecclésiastiques ont du mal à comprendre le problème des abus sexuels à l’encontre des religieuses. […] Pour l’institution ecclésiastique, l’abus sexuel sur des femmes adultes, comme les religieuses, n’existe pas : ces cas, en effet, sont catalogués comme des transgressions sexuelles commises par les deux parties, surtout parce que, selon une conception absurde du plaisir sexuel encore en vigueur dans la hiérarchie catholique, on suppose toujours que les victimes de l’abus ressentent aussi du plaisir, et deviennent ainsi complices de la violation du 6ècommandement. » Cf.lavie.fr/christianisme/eglise/comprendre-laffaire-rupnik-en-six-grandes-questions-85968.php

Déjà Le Figaro du 26 décembre 2022, sous la plume de Jean-Marie Guénois abordait la question « des complaisances et des zones d’ombre du jésuite, Marko Rupnick artiste mosaïste, qui commit plusieurs agressions sexuelles sur des religieuses.  Ledit  Rupnik avait été excommunié en mai 2020, mais l’excommunication avait été levée le même mois, vraisemblablement sur ordre du Pape… » (cf.. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/marko-rupnik-le-nouveau-scandale-qui-eclabousse-l-eglise-et-le-pape-francois-20221225)

 On pouvait aussi relever le 22 décembre 2022 dans belgicatho  ce titre édifiant :

Avec l’affaire Rupnik, le scandale des abus frappe à Santa Marta

On pouvait noter, dans l’article correspondant, que : « Les graves abus sexuels commis par le Père Rupnik sur les religieuses qui étaient sous sa responsabilité spirituelle, et le grave crime d’absolution du complice, qui lui a valu l’excommunication, sont désormais des faits établis. Mais le puissant réseau de complicité et de protection grâce auquel il reste impuni a désormais atteint jusqu’au Saint-Père : lui seul avait le pouvoir de remettre l’excommunication. Que s’est-il donc passé ? On attend encore des réponses adéquates de la part du Vatican. » Cf. http://www.belgicatho.be/archive/2022/12/22/avec-l-affaire-rupnik-le-scandale-des-abus-frappe-a-santa-marta.html

 Pendant ce temps la Sélection du jour titrait le 29 décembre 2022

 

L’AFFAIRE RUPNIK, UN SCANDALE « URBI ET ORBI »

 l’auteur de l’article, Philippe Oswald   attirait l’attention sur :

« Un scandale sexuel touchant le jésuite et artiste Marko Rupnik embarrasse fort le Saint-Siège. Il est « Urbi et Orbi » : son épicentre est à Rome mais l’onde de choc est universelle. C’est plus qu’une « banale » affaire de mœurs et d’abus spirituels car elle touche sinon un proche du pape François, du moins un jésuite apprécié du Saint-Père comme déjà de Jean-Paul II, en tant qu’artiste internationalement reconnu – et rémunéré comme tel. Surtout, la stratégie de défense de la Compagnie de Jésus s’avère contre-productive » (Cf. https://www.laselectiondujour.com/laffaire-rupnik-un-scandale-urbi-et-orbi-n1782/)

 

Voici un ensemble de données journalistiques qui  met en lumière un autre volet des abus sexuels sur majeures commis au sein de l’Eglise catholique. Il semble de nature à justifier sans ambages  le titre d’un article paru le 13 janvier 2023 dans la Lettre d’information de Golias Hebdo, titre ainsi libellé :

 

L’affaire Rupnik : le scandale au plus haut niveau

Les visiteurs de ce site pourront y découvrir que : « Les révélations et les commentaires en tout sens qui se sont succédé, en ce mois de décembre 2022, sont-ils le premier chapitre de l’affaire Rupnik ? Un scandale d’abus sexuels qui rejoindrait les plus célèbres sur une liste déjà longue. Marko Rupnik est de ces monstres sacrés qu’on n’attaque pas : il a couvert les plus célèbres sanctuaires mariaux de ses mosaïques. Il est un personnage en vue au Vatican où il s’est fait une place jusque dans les dicastères et dans l’entourage personnel du pape. Ce qui vient maintenant au jour est terrible : Marko Rupnik est un prédateur sexuel qui sévit auprès des religieuses depuis plus de trente ans. Il est jésuite et tout montre qu’à ce titre il a bénéficié d’une protection sans faille, au point que sur cette longue période, seuls deux épisodes sont maintenant connus. Autrement dit, l’affaire, si l’omerta continue à être fragilisée, n’en est qu’à ses débuts. »

Ledit article est accessible soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2023/01/13/laffaire-rupnik-le-scandale-au-plus-haut-niveau/

Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié  de nous autoriser ce nouvel emprunt.