L’Eglise catholique peut et doit payer sinon elle se met en état de faillite !

Dans  la Charente libre  du 5 octobre 2021,  un article faisant suite à la publication du rapport Sauvé « dresse un état des lieux quantitatif de la pédophilie au sein de l’Eglise depuis 1950 avec 216.000 victimes de clercs ou religieux… ».François Devaux, figure de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles de la part de prêtres et de religieux, a appelé les évêques de France à « payer pour tous ces crimes ».Ce rapport accable l’église d’autant que le nombre de victimes grimpe à « 330.000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Eglise catholique » . « Ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite ».

 François Devaux , en introduction de la conférence de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (CIASE)et  face aux membres du clergé réunis,  a déclaré n’avoir « aucun doute » sur ce que le rapport Sauvé allait « révéler » . « Je sais que c’est de l’enfer que vous revenez » , a-t-il lancé,  aux membres de la commission, évoquant « ce qui ressemble à s’y tromper à une fosse commune des âmes déchiquetées de l’Église ».  Face à ce bilan, « le mieux que vous auriez à faire: vous taire et commencer à vous exécuter avec ardeur et célérité », a-t-il déclaré, aux responsables ecclésiastiques. Il a également souligné qu’il  « apporte enfin aux victimes une reconnaissance institutionnelle de toute la responsabilité de l’Église, ce dont les évêques et le pape n’ont pas été capables à ce jour ». 

On pourra utilement retrouver  cet article de charentelibre.fr en allant à: :https://www.charentelibre.fr/societe/justice/vous-devez-payer-pour-tous-ces-crimes-la-pedocriminalite-dans-l-eglise-catholique-mise-au-grand-jour-avec-216-000-victimes-depuis-1950-6369861.php

 Il s’agit désormais , considérant la responsabilité civile et sociale de l’église, de procéder à l’indemnisation des victimes  sous formes d’aides en compensation des préjudices et traumatismes majeurs subis. Mais quelle justice réparatrice mettre en oeuvre  pour déterminer les réparations individuelles et financières les plus adaptées ?  Pourrait-on déjà prononcer  l’imprescriptibilité des faits ?  Sur ce  plan les réponses idoines d’une hiérarchie ecclésiale aux abois  sont attendues . 

Les insinuations ayant trait à l’insolvabilité de l’Eglise relèvent ,à l’évidence, de la provocation et sont inacceptables . On dit même selon l’hebdomadaire Marianne que  » L’ église catholique est en quête d’argent » . »Pour verser des indemnités, l’institution va devoir faire appel aux dons des fidèles. Mais, au vu du nombre de dossiers, va-t-elle puiser dans ses caisses, voire dans son patrimoine ? » On trouvera des éléments de réponse  dans l’article de J-L Adénor et E. Lévy à l’URL :https://articles.cafeyn.co/e4decb/marianne/2021-10-15/leglise-en-quete-dargent

 
Il s’avère d’ores et déjà  que l’Eglise ne veut pas puiser dans ses réserves   pour indemniser les victimes des prêtres pédophiles. Elle se propose,  tout benoîtement, de s’en tenir  à la générosité  de ses fidèles.

 

On ne peut ici supporter l’allégation selon laquelle l’Eglise catholique de France est pauvre. Il s’agit d’une contrevérité manifeste , d’une agression supplémentaire aux  victimes et d’une provocation au bon sens commun . l’Eglise n’a qu’à puiser dans  ses fonds propres et notamment  dans ses patrimoines diocésains fonciers et immobiliers immenses dévolus  aux écoles  catholiques confessionnelles et à leurs oeuvres associées.

 

 Dans l’attente de décisions et de dispositions il  n’est  pas étonnant de voir publier sur le site de Golias News ,le 28 octobre 2021, un nouvel article intitulé :

 

« Pourquoi l’Eglise de France peut payer »

 

où il apparaît de façon manifeste non seulement  qu’elle le peut  mais qu’elle le doit! Et cependant  de faire le constat, de l’intérieur même de l’Institution, que : » le président de l’épiscopat, Eric de Moulins-Beaufort estime que les difficultés pour indemniser les victimes sont quasiment insurmontables. L’argumentaire du président de la Conférence des évêques de France est limité au « denier de l’Église ». Il le tient comme seule ressource et le considère comme obligatoirement affecté aux traitements des prêtres et aux salaires des laïcs, du fait de la loi 1905. A notre avis, c’est un peu court pour justifier une incapacité de réparer « . Pour nous aussi !…

 Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article original en cliquant ici . Il leur sera également accessible à l’URL:https://www.golias-editions.fr/2021/10/28/pourquoi-leglise-de-france-peut-payer/

 Tous nos remerciements à Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, de nous permettre ce nouvel emprunt.

 

Polémiques et crise de confiance au sein de l’église catholique après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité ecclésiale

Déjà le 12 octobre dernier l’Humanité titrait dans un article  de Alexandre Fache (URL :https://www.humanite.fr/pedocriminalite-apres-le-rapport-sauve-un-appel-la-demission-collective-des-eveques-catholiques)

«  Pédocriminalité. Après le rapport Sauvé, un appel à la « démission collective » des évêques catholiques. »

 

 Il soulignait  : »Les déclarations du président de la Conférence des évêques de France, jugeant le secret de la confession « plus fort que les lois de la République », ajoutées à l’ampleur phénoménale des violences mises au jour par la commission Sauvé (330 000 victimes entre 1950 et 2020), continuent de susciter des réactions. ».

 Au sein de la presse catholique et notamment dans le quotidien La Croix les réactions ne sont pas moins vives s’agissant notamment des résultats d’une enquête publiés le jeudi 28 octobre dans ce journal. « Ils   confirment l’impact du rapport Sauvé, près d’un mois après sa publication . On y apprend notamment que les deux tiers des catholiques de France, (pratiquants ou non) ne font pas confiance à l’Eglise sur la protection des mineurs. »

Selon Xavier Le Normand, journaliste à ce quotidien : « Unanimement en colère et tristes, ils réclament du changement sur la gouvernance avec un meilleur partage du pouvoir dans l’Église, en faisant notamment davantage de place aux femmes. »

   (URL :https://www.la-croix.com/Religion/rapport-Sauve-crise-confiance-catholiques-2021-10-27-1201182530)

 Pour Isabelle de Gaulmyn, il s’agit d’un sondage qui  « oblige les évêques »:

 (URL: https://www.la-croix.com/Debats/catholiques-Ciase-sondage-oblige-eveques-2021-10-27-1201182531)

En réalité lesdits évêques ,selon Juliette Paquier,  « ont voulu prendre le pouls des fidèles et entendre leurs attentes à l’égard de l’Église. À quelques jours de l’ouverture de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, cette première démarche viseà restaurer la confiance des catholiques. » (URL :https://www.la-croix.com/Religion/Rapport-Sauve-eveques-lecoute-attentes-fideles-2021-10-28-1201182631 )

 

 

Selon Golias News du 21octobre 2021 :

 

1. Les travaux de la CIASE ont « un rôle salutaire devant faire école pour d’autres institutions : la mise en évidence d’un système pervers au niveau institutionnel et la mise en évidence d’une collusion folle concernant le statut du prêtre… ».On en saura davantage en consultant le Document 1 intitulé :

« Suite à la publication du rapport de la commission Sauvé Alerte ! »

que l’on trouvera aussi  à l’URL :https://www.golias-editions.fr/2021/10/21/suite-a-la-publication-du-rapport-de-la-commission-sauve-alerte/

  2. Cet article  a donné lieu à une discussion fournie.   Nous y  avons retenu un propos très argumenté qui incite à la réflexion et  l’avons intitulé pour l’usage  : « L’institution catholique doit payer pour les crimes perpétrés en son sein !. » Il est accessible en cliquant   sur Document 2 .

 3.Golias rappelle aussi que des travaux parlementaires menés à l’Assemblée nationale ont conduit  à « rendre un verdict juste et humaniste en votant à l’unanimité, le 5 octobre 2021, la proposition de loi n° 4021, portée par la députée Laurence Vanceunebrock. Deux ans d’emprisonnement et 30 000 d’amende seront requis contre toute pratique visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. »

 Il apparaît  alors  dans un article de Golias  News  que  pour ce qui est des : 

                 

« Thérapies de conversion, il n’y a rien à guérir »

 
Les visiteurs sont invités à  consulter ce document -susceptible de les indigner-en cliquant  sur Document 3 ou en se rendant directement à l’adresse :https://www.golias-editions.fr/2021/10/21/therapies-de-conversion-il-ny-a-rien-a-guerir/
Que Christian Terras, rédacteur en chef de Golias news, soit très cordialement remercié de nous autoriser ces emprunts.

Les lendemains des travaux de la CIASE : « Les angles morts du rapport » et « l’appel pour une église fiable ! »

« Alors que les conclusions de la CIASE, Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique sont désormais connues, un seul mot suffit à résumer la situation  de l’Eglise catholique: faillite ,il s’agit bien là d’une « faillite absolue»

Au sortir des turpitudes ecclésiales  mises à jour dans le rapport final de la CIASE  on découvre en 2021, au pays de la République laïque et sociale et des Droits de l’Homme, les tragiques réalités d’une Eglise du silence et de l’omerta. A l’évidence, le bon sens commun se trouve confronté à une institution cultuelle  ébranlée dans ses fondements  par un cléricalisme destructeur que l’on croyait définitivement  « éradiqué ».  Il ne s’agit pas de tenter de le nier  ou de faire porter la charge de la culpabilité par les victimes.

Comme le disait  un fidèle catholique ayant conservé dans l’épreuve son sens de l’humour et en avoir  tiré  tous les enseignements qui s’imposent à la Raison , il s’agit désormais de « voir au-delà du goupillon, de l’encensoir ou de l’ostensoir » !…

C’est ainsi que  Christine Pedotti et  Anne Soupa  ont pu lancer un « appel pour une église fiable »  que nous reproduisons ici . On ne sait s’il sera entendu mais pour ces militantes, au sens plein du terme,  il  urge « d’agir vite et de choisir désormais entre disparaître ou renaître ».

Quelle sera donc l’issue de ce combat  à mener sur un champ de ruines alors que la question des « réparations » de tous ordres à apporter aux traumatisés à vie dont l’effectif final,  trop important, reste à préciser.  Dans certains milieux on réclame la démission des évêques de France ! …

On  retiendra qu’il s’agit d’oeuvrer pour la manifestation de la liberté et de la vérité en faisant la lumière sur toutes les violences  sexuelles de notre société. En d’autres termes, c’est enfin le moment de passer  de la stratégie de l’agresseur à la stratégie de la protection des enfants et des femmes et de remettre – en la matière- la justice et la loi au centre !

 Pour compléter l’information   sur un objet d’une gravité exceptionnelle , déjà abondante sur ce site , les visiteurs sont invités à consulter deux documents récents transcrits à partir  des revues des Editions Golias ( publications indépendantes d’inspiration chrétienne )  en cliquant sur :

 

Document 1  :  « Les angles morts du Rapport Sauvée »

Document 2  : L’ « Appel pour une église fiable »  (de  Christine Pedotti et Anne Soupa)

 
Ils pourront  également se rendre compte de l’amplitude des drames humains perpétrés  en valorisant  les liens suivants :  

1. Nathalie Sarthou-Lajous, 2021: « Face à l’enfant ,le prêtre peut être tenté par la toute-puissance »,  URL:  https://www.philomag.com/articles/nathalie-sarthou-lajus-face-lenfant-le-pretre-peut-etre-tente-par-la-toute-puissance?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=5ceee28491-newsletters_COPY_02&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-5ceee28491-218820548

 2. Rémi Brague , 2021: »Qu’un crime odieux soit commis par un prêtre, c’est toujours plus grave que s’il était commis par quelqu’un d’autre « , URL:Rémi Brague : “Qu’un crime odieux soit commis par un prêtre, c’est bien plus grave que s’il était commis par qui que ce soit d’autre”

 3.http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=108

 4.https://www.lenversdudecor.org

 La matière est tristement abondante,  il n’est donc pas question d’y prétendre à l’exhaustivité .

Que Christian Terras soit  cordialement remercié de nous autoriser à reprendre  deux articles parus récemment dans Golias.

La commémoration du premier anniversaire de la décapitation sauvage de Samuel Paty

Célébrer sans mémoire telle était, en l’occurrence, la recommandation pour le moins singulière des autorités académiques !

Comment peut-on donc de façon aussi abrupte occulter un passé douloureux si récent  et les vérités et mensonges qui l’entourent  comme s’il s’agissait de  rendre le meurtre respectable ? Faut-il rappeler  qu’en la matière comme dans d’autres celui qui  détient le passé détient aussi les clés de l’avenir ?

 Ne pouvait-on tenter , à l’instar de Christophe Ayad dans Le Monde du 13 octobre 2021, mettre en lumière les circonstances   « d’un crime hors norme. Hors norme par son horreur, par l’onde de choc politique, sociale et morale qu’il a suscitée dans la société française, mais aussi hors norme à cause de l’enquête en cours pour retracer le déroulé des faits et démêler l’écheveau des responsabilités. L’assassinat de Samuel Paty, 47 ans, le 16 octobre 2020, suivi d’une décapitation par Abdouallakh Anzorov, un réfugié tchétchène de 18 ans, près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) est d’une simplicité aussi brutale qu’apparente . Et pourtant, la reconstitution du chemin qui a conduit le jeune terroriste au professeur d’histoire-géographie est d’une grande complexité.

« C’est un dossier inédit du fait de la richesse de ses problématiques et des questions qu’il soulève. Il touche à la laïcité, à l’école, à la parentalité, à la circulation de l’information sur les réseaux sociaux », résume Virginie Le Roy, l’avocate de la famille Paty. Ce qui est aussi inédit est l’aller-retour permanent opéré par les enquêteurs entre mondes réel et virtuel. Les échanges sur les réseaux sociaux, dont toutes les traces et la teneur n’ont pas encore pu être mises au jour, sont suivis d’actions et de conséquences. Loin d’être le fruit d’une pure initiative individuelle, l’assassinat de Samuel Paty implique tout un réseau d’informateurs, de complices logistiques et de soutiens idéologiques. » ( D’après Le Monde,https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/13/assassinat-de-samuel-paty-un-an-d-enquete-complexe_6098178_3224.html). 

 Ne pouvait-on déjà tirer les leçons citoyennes d’une démarche qui consiste à établir  les tenants et aboutissants d’un assassinat aussi grave  et de faire connaître  les recherches effectuées pour établir les responsabilités et la vérité des faits. Pour s’en convaincre ne pouvait-on,  par exemple , faire référence aux résultats  de l’étude menée par Anne Simonin  et publiés  dans L’Histoire ,488, octobre 2021 ? On y découvre  que :

 « La sidération dépassée, reste une question que les nombreux articles et commentaires consacrés à l’événement laissent dans l’ombre : que s’est-il non pas réellement (on ne dispose ici d’aucune preuve nouvelle) mais vraisemblablement passé dans la classe de Samuel Paty quand il a fait cours d’éducation morale et civique à ses élèves de quatrième 5 et de quatrième 6, les lundi 5 et mardi 6 octobre 2020 ? Du cours dispensé par Samuel Paty on ne sait quasi rien, hormis des bribes d’informations glanées sur Internet. Or, ce cours, Samuel Paty l’a préparé (c’est-à-dire réfléchi), mais il le considère comme une pièce essentielle : il en remet « copie », le mardi 13 octobre, à 14 h 30, aux policiers auprès desquels il vient porter plainte pour « diffamation publique » à la suite du harcèlement dont il était alors l’objet [1].

Le rapport diligenté par l’Éducation nationale afin d’« établir l’enchaînement des faits » qui ont conduit à son assassinat, et rédigé par deux inspecteurs généraux de l’Éducation, du Sport et de la Recherche, ne franchira pas le seuil de la classe où Samuel Paty a enseigné [2]. Il reste muet à la fois sur le détail (la remise de la copie du cours à la police) et sur le fond (qu’a dit Samuel Paty dans son cours ?). Sans ce cours, la tragédie se serait-elle jamais produite ? En quoi la démarche pédagogique de Samuel Paty est-elle « l’erreur » mentionnée à quatre reprises dans le rapport ?

« Erreur » : selon le rapport, il n’y a donc pas eu « faute » (appelant une possible sanction, ce dont l’administration se défend) ; mais la critique est explicite. Samuel Paty résiste à cette interprétation. Il n’admet, lui, qu’une « maladresse ». Il avait, au demeurant, confié à l’un de ses collègues que ce cours, il en était « fier » et revendiqué, devant le « référent académique laïcité », avoir eu un comportement « conforme aux principes de la laïcité »

  URL :https://www.lhistoire.fr/laffaire-samuel-paty

On est bien loin de clore un tel dossier et il importait donc  de s’y pencher avec toute l’attention nécessaire pour approcher la vérité. Le  goût de la vérité n’est-il pas un goût qui se forme  et que l’on éduque sur les bancs de l’Ecole laïque ?.

 

C’est dans ce contexte que  Catherine Kintzler  a relevé,  dans le document  émanant du Ministère de l’Education nationale  proposant  suggestions et recommandations aux enseignants pour organiser la journée  dédiée à la mémoire de Samuel Paty, que «  l’heure n’a pas vocation à être un retour sur ce qui s’est passé il y a un an, ni une évocation de Samuel Paty ou de sa mémoire ». Elle stigmatise ce choix pédagogique étonnant et le commente dans un article publié le 16 octobre 1021  dans La Lettre de Mezetulle. Il est intitulé :

 

 Samuel Paty, commémoration sans mémoire à l’école

: « ne pas revenir sur ce qui s’est passé » !.

 Les visiteurs pourront le consulter :

soit  en allant à l’URL :https://www.mezetulle.fr/samuel-paty-commemoration-a-lecole-ne-pas-aborder-ce-qui-sest-passe/ 

 
On ne manquera pas de souligner que François Braize dans son Blog  DECODA(NA)GES………… prénom CHARLIE  apporte un soutien sans faille au propos  de Catherine Kintzler considérant qu’il ne faut pas piétiner la  mémoire de Samuel PATY  (Cf. l’URL : https://francoisbraize.wordpress.com/2021/10/16/pour-samuel-paty/ ).

 

Ceci incite à rappeler,  suivant le précepte de Voltaire, que « sans la mémoire, l’homme ne peut rien inventer » et  qu’il ne peut être  question  de sciemment oublier et effacer  la mémoire de Samuel Paty.

Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous avoir autorisé à représenter, son éminente contribution à ce propos, sur ce site . 

Après la publication du rapport SAUVE , Mgr. Eric de Moulins-Beaufort invité à s’exprimer sur ses propos polémiques concernant les lois de la République française.

« Mercredi 6 octobre 2021 au lendemain de la remise du rapport de la CIASE (la Commission indépendante sur les abus dans l’Eglise, concernant les violences et agressions sexuelles commises au sein de l’Eglise depuis 1950), l’archevêque de Reims avait déclaré que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la République« . Pour s’en expliquer, il était convoqué ce mardi par le ministre de l’Intérieur en charge des cultes. Eric de Moulins-Beaufort s’est exprimé, dans un communiqué, publié peu de temps après ce rendez-vous.

Dans ce texte, il demande pardon « aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués ». Le président de la Conférence des évêques de France parle d’une « formulation maladroite » sur l’antenne de franceinfo, au lendemain de la publication du rapport Sauvé. Il regrette que le débat qui en a découlé ait « pris le pas sur l’accueil » du contenu du rapport. L’archevêque de Reims a qualifié de « travail remarquable » le rapport réalisé par Jean-Marc Sauvé et son équipe. Il emploie des mots forts et évoque sa « honte« , sa « consternation« , devant ces faits. Il invite d’ailleurs « les paroisses, les mouvements, les communautés » à lire ce document pour en tirer les « conséquences qui s’imposent« .   Il assure enfin avec fermeté que les catholiques de France sont désormais déterminés à faire de la protection des enfants une « priorité absolue« , y compris tous les évêques du pays. Réunis en assemblée plénière le mois prochain, ils travailleront « sur les mesures et réformes à poursuivre et à entreprendre« ,  pour que l’Eglise mérite la confiance de tous « .

  URL :https://www.francebleu.fr/infos/societe/rapport-sauve-l-archeveque-de-reims-presente-ses-excuses-apres-ses-propos-polemiques-1634056351

 
 
On sait pourtant que sur le plan religieux : « Le prêtre qui donne le sacrement de réconciliation doit garder absolument le secret sur ce qu’il a appris par le sacrement. Selon le Code de Droit Canonique, le secret de la confession est absolu. Il ne souffre d’aucune exception.
Augmenter policeDiminuer policehttps://cybercure.fr/#

 
 
 
Au canon 983 il est dit que « le secret sacramentel est inviolable ; qu’il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. Le canon 984 précise que l’utilisation des connaissances acquises en confession qui porte préjudice au pénitent est absolument défendue au confesseur , même si tout risque d’indiscrétion est exclu. Enfin, le canon 1388 prévient le confesseur que la violation directe du secret sacramentel entraîne l’excommunication latae sententiae ; la violation indirecte, entraîne elle, une punition selon la gravité du délit.
 
On sait aussi que, sur le plan légal ,  » le secret de la confession est garanti par le secret professionnel. La loi française, dans sa jurisprudence, a admis dès 1891 qu’elle était couverte par le secret professionnel. Le secret professionnel est strictement limité aux médecins, aux prêtres catholiques dans le cadre de la confession, et aux avocats. Le secret de la confession est le seul reconnu et efficacement protégé. Son existence est posée par la Cour de cassation qui reconnaît que les ministres du culte sont tenus de garder le secret sur les révélations qui peuvent leur être faites dans la mesure où les faits leur ont été confiés dans l’exercice de leur ministère sacerdotal ou en raison de ce ministère (Cass. crim., 11 mai 1959, Gaz. Pal. 1959.2.79). »
  Quoi qu’il en soit on reste droit dans ses bottes puisqu’en effet  : » Devant les « affaires » (comme la pédophilie), certains ont voulu que soit remis en cause le secret de la confession. Le Code pénal prévoit depuis 1992 que les sanctions prévues dans le cas de violation du secret professionnel ne s’appliquent pas dans les situations de sévices sur mineurs de moins de 15 ans. Mais il est hors de question que l’Église cède sur la question du secret de la confession. » (cf.https://cybercure.fr/je-celebre-les-sacrements/reconciliation/article/le-secret-de-la-confession).
 
On ne peut être plus explicite !

 
 
En l’occurrence et pour ne pas être suspecté d’anticléricalisme primaire, on  ne peut que relever  le caractère positif du propos de  La Croix du  11 octobre 2021  qui, sous le titre  : Faut-il remettre en cause le secret  de la confession? souligne  : » le secret de la confession est partout  de plus en plus contesté. En France, trois évêques ont été condamnés depuis 2001 pour non-dénonciation de crimes sexuels. Même si les informations qu’ils détenaient n’avaient pas été entendues dans le cadre d’une confession, le silence et le secret qu’ils ont gardés ont été jugés intolérables. En Belgique, en 2015, un prêtre a été poursuivi pour n’avoir pas révélé les intentions de suicide d’une personne entendue en confession. Depuis le 8 septembre 2020 en Australie, le silence des confesseurs dans le cas d’abus sexuels sur enfants leur vaut une peine de trois ans de prison. (cf.https://croire.la-croix.com/Definitions/Sacrements/Se-confesser/Le-secret-de-la-confession-est-il-absolu).
 
 
 Formulé sur un  ton  différent se référant à d’autres fondamentaux, les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos, en cliquant ici, le billet de François Braize intitulé  :
 
                Les lois de la République, Monseigneur ! 
 
 
 
Il a été publié dans la Newsletter de  son blog   DECODA(NA)GES  ………… prénom CHARLIE  du  9 octobre 2021. Il est également accessible à l’adresse  :

 
Nous avons  reproduit  le factum en question .  Que François Braize soit cordialement remercié de nous avoir autorisé à le représenter  sur ce site .

Le rapport de la Ciase présidée par J-M. Sauvé Groupes de travail et résumé du document final

Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, installée depuis le 8 février 2019, a rendu public son rapport le 5 octobre 2021. Plusieurs articles dévolus à cet évènement ont déjà été proposés aux visiteurs de ce site.

 Dans la présente parution, ils pourront consulter :

 1. Les lettres de mission des groupes de travail composant ladite Commission:

https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Annexe-A7-Lettres-de-mission-des-groupes-de-travail.pdf

  2. Le résumé du rapport final rendu le 5 octobre 2021:

 
 Il est rappelé que  la commission, présidée par Jean-Marc Sauvée (vice-président  honoraire du   Conseil d’Etat), « était composée de professionnels aux compétences variées dans les domaines du droit (pénal, canonique et de la protection de l’enfance), de la psychiatrie et de la psychanalyse, de la médecine et de la santé, de l’éducation et du travail social, de l’histoire et de la sociologie et enfin de la théologie. Les personnes qui en faisaient partie avaient  acquis une réelle légitimité dans leur domaine respectif de compétences. Les conditions étaient par conséquent réunies pour que se déroule un travail interdisciplinaire en profondeur. Elle était composée de personnes dont les opinions philosophiques et religieuses étaient diverses : elle comptait des croyants de différentes confessions ainsi que des incroyants, agnostiques ou athées. Elle était composée de 12 hommes et de 10 femmes appartenant à des générations différentes. Sa moyenne d’âge était de 57 ans. »

La pédocriminalité dans l’Eglise catholique le Rapport Sauvé

Entre 2900 et 3200 pédocriminels dans l’Église en 70 ans: c’est l’un des premiers constats publié ce dimanche 3 octobre 2021 par la Ciase – Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Eglise catholique présidée par M. Jean-Marc Sauvé. Le verdict de la Ciase très attendu, doit être rendu mardi 5 octobre 2021:

 

Remise du rapport de la Commission le 5 octobre 2021

« Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, installée depuis le 8 février 2019, remettra le mardi 5 octobre 2021 à 9 heures son rapport à ses mandants,  Eric de MoulinsBeaufort, président de la Conférence des évêques de France, et  Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.

Le rapport de la commission sera présenté par son président, Jean-Marc Sauvé, lors d’une réunion qui, ne pouvant être ouverte qu’à un nombre limité de personnes, sera retransmise très largement en direct sur plusieurs plateformes :

– sur la chaîne KTO;
– sur la chaîne Youtube de KTO : https://www.youtube.com/channel/UCg0L6cPMNLv1gjsyzYqMG7g;
– sur le groupe Facebook de la CIASE : https://www.facebook.com/groups/664092344084349/.

 

A l’issue de cette réunion seront mis en ligne le rapport de la commission ainsi que ses annexes dans leur totalité, sur le site web de la CIASE : [http://www.ciase.xn--fr%2C%20dans%20un%20onglet%20qui%20leur%20sera%20ddi-puec./]http://www.ciase.fr, dans un onglet qui leur sera dédié. »

URL :https://www.ciase.fr/

 

On ne peut manquer de souligner  que les violences criminelles observées  dans le cadre de l’Eglise catholique de France ne sont pas spécifiques à cette institution.  Ainsi  peut-on relever dans Public Sénat

Pédophilie dans l’Église : « Il y a autant de pédocriminels dans le sport, dans l’Éducation nationale ou dans l’Église» selon Marie Mercier (URL.https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/pedophilie-dans-l-eglise-il-y-a-autant-de-pedocriminels-dans-le-sport-dans-l)

En ce qui concerne la protection de l’enfance à l’Ecole, directement concernée par ce propos  parlementaire, on renverra les visiteurs   aux principes en vigueur à l’Education nationale pour le respect et  la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant:

« La ratification par la France, le 2 septembre 1990, de la convention  des droits de l’enfant, en particulier son article 19, a institué la nécessaire prise en compte, par les institutions et l’ensemble des citoyens, du droit de l’enfant à être protégé de toute forme de maltraitances ( Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié).

La loi n°2016-297 du 14 mars 2016 propose que la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits.Elle comprend des actions de prévention en faveur de l’enfant et de ses parents, l’organisation du repérage et du traitement des situations de danger ou de risque de danger pour l’enfant ainsi que les décisions administratives et judiciaires prises pour sa protection. Une permanence téléphonique est assurée au sein des services compétents.

Les modalités de mise en œuvre de ces décisions doivent être adaptées à chaque situation et objectivées par des visites impératives au sein des lieux de vie de l’enfant, en sa présence, et s’appuyer sur les ressources de la famille et l’environnement de l’enfant. Elles impliquent la prise en compte des difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives et la mise en œuvre d’actions de soutien adaptées en assurant, le cas échéant, une prise en charge partielle ou totale de l’enfant. Dans tous les cas, l’enfant est associé aux décisions qui le concernent selon son degré de maturité. »

On pourra compléter l’information à ce propos en allant à  :https://eduscol.education.fr/983/la-protection-de-l-enfance-et-l-ecole.I

ll ne s’agit pas ici d’alimenter une polémique stérile sur l’importance relative et quantitative des violences sexuelles dans les différentes composantes du  monde de l’éducation mais plus simplement de témoigner des attentes exprimées dans la presse au moment de la publication du Rapport Sauvé…

 A ce propos, les visiteurs pourront prendre connaissance des points de vue  de quelques médias  qui ont pointé récemment l’aboutissement prochain  du travail d’enquête mené. Son  importance ne peut échapper au bon  sens commun et tout particulièrement  à celui des victimes des actes criminels en question . Les médias dont les articles sont proposés à la consultation des visiteurs  sont listés ci-dessous : 

1.Le Monde, 3 octobre 2021

https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/il-y-a-eu-au-moins-2-900-a-3-200-pedocriminels-au-sein-de-l-eglise-catholique-depuis-1950-selon-jean-marc-sauve_6096922_3224.html

 
 
 

 

2.Huffpost,3 octobre 2021

https://www.huffingtonpost.fr/entry/eglise-catholique-pedocriminel-rapport-sauve_fr_6159480de4b075408bd7ec1f?utm_source=Sailthru&utm_medium=email&utm_campaign=NL%20FR%20dimanche%203%20octobre&utm_term=fr-daily-brief

 

3. La Croix, 28 septembre 2021

https://www.la-croix.com/Pedocriminalite-Eglise-tres-attendu-rapport-Sauve-bientot-devoile-2021-09-28-1301178472

4LCI, 2 octobre 2021

https://www.lci.fr/societe/religion-quatre-questions-sur-la-commission-sauve-qui-rend-son-rapport-sur-les-abus-sexuels-au-sein-de-l-eglise-2197879.html