D’aucuns se complaisent à entretenir la confusion et le doute sur la signification sociale et politique du « terme » GAUCHE lorsqu’il est utilisé pour désigner l’ensemble des citoyens de France se réclamant du rationalisme, du progressisme , de l’universalisme et souvent de l’anticléricalisme . En réalité ces réserves sont celles des contempteurs de ce qu’il convient de continuer à appeler la DROITE.
Selon Stephanie Roza, auteure de l’ouvrage « La gauche contre les Lumières » (Fayard, 2020) analysé ici par Damien Pernet , il existerait « un débat plus ancien quant à la séparation entre une gauche, qui désignerait avant tout la gauche parlementaire, celle qui originellement siégeait « à gauche » dans les Assemblées révolutionnaires, et le mouvement ouvrier, qui ne recouperait pas nécessairement cette tradition plus institutionnelle. Du point de vue de ce dernier, la gauche a pu être perçue comme celle qui trahissait toujours la classe ouvrière ».
S. Roza précise par ailleurs « qu’elle ne partage pas la lecture qui dissocie radicalement la tradition de gauche parlementaire et la tradition ouvrière, et plus généralement les différents courants de l’émancipation sociale et politique qu’ils soient anarchistes, socialistes, communistes » . Elle note aussi que les luttes pour l’émancipation et l’avènement de la République et de ses institutions telles l’Ecole ont été menés en commun faisant référence à l’héritage des Lumières.
Les visiteurs intéressés et attentifs à toute démarche visant à refonder la Gauche française autour de l’héritage de Jean Jaurès pourront consulter l’article de D. Pernet en cliquant sur Document 1, Document 2, Document 3. et Document 4. Il est intitulé :
« La gauche contre les Lumières « .
Il a paru dans le n°82 de Ufal INFO (2020, 14-16). Il lui est adjoint un lexique salutaire par ces temps propices au dénigrement, à la fracturation et à la fragmentation de la GAUCHE.
Que Christian Gaudray, Président UFAL Nationale, soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à reproduire cet article