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« Après l’incident au collège Jacques-Cartier à Issou, dans les Yvelines, le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a décidé de réagir. Suite aux réactions des élèves et parents d’élèves après qu’une enseignante a présenté à une classe de 6e le tableau du XVIIe siècle « Diane et Actéon » montrant cinq femmes dénudées, le ministre a annoncé devant la presse « une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ». Cf. https://www.20minutes.fr/paris/4066243-20231211-yvelines-spectre-assassinat-samuel-paty-college-apres-presentation-tableau
SelonWikipedia à https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_et_Act%C3%A9on_(Arpin)
Le mythe d’Actéon, tiré des Métamorphoses d’Ovide, relate les mésaventures d’Actéon, élevé par le centaure Chiron et devenu chasseur très habile. Il surprend un jour, au cours d’une chasse, la déesse Artémis (ou Diane) prenant son bain entourée de ses servantes nues comme elle. Furieuse, elle le transforme en cerf. Impuissant, Actéon meurt déchiré par ses propres chiens (limiers, lévriers, dogues et mâtins) qui ne le reconnaissent pas et sont rendus fous de rage par la déesse.
C’est donc la présentation d’une reproduction dudit célèbre tableau trônant au Musée du Louvre (Salle 727, aile Denon, niveau 1)pendant un cours de sixième au collège Jacques-Cartier d’Issou ,le 7 décembre 2023, qui a déclenché une nouvelle polémique. Polémique faisant suite à une plainte d’élèves et de parents d’élèves au prétexte qu’on y découvre ,entre autres, des femmes nues. Cet incident scolaire sans doute assez banal et ses prolongements inattendus furent à leur tour à l’origine d’une réaction de professeurs avec l’invocation de leur droit de retrait. Au total Diane et Actéon finirent par susciter l’intervention du Ministre lui-même.
Il y apparaît, au-delà des beautés méconnues de la mythologie romaine , les interrogations de la philosophe de la laïcité à savoir :
« Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ? »
L’article original de Catherine Kintzler est accessible en cliquant ici.
Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé ce nouvel emprunt.