25 novembre 2024

Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes

 

Nous reprenons ici les termes de la présentation de  cette Journée telle que formulée sur  le net par les services de l’Etat en région Centre -Val de Loire :

« Cinq ans après le Grenelle des violences de 2019, les faits de violences faites aux femmes persistent et tuent encore dans notre société.

C’est par notre mobilisation collective que nous pourrons prévenir ces violences et accompagner les victimes »
 

Le 25 novembre dans l’histoire

Cette célébration de la journée internationale a pour origine l’assassinat le 25 novembre 1960, en République dominicaine, des sœurs Mirabal sur les ordres du dictateur et chef de l’État, Rafael Trujillo, après qu’elles aient subi des violences, au sein de leur famille ou hors du cercle familial (viols, coups et harcèlement sexuel), et des violences commises par l’État (tortures, viols des femmes incarcérées pour des raisons politiques).

Dans la résolution 54/134 du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’ONU invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des actions pour sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.

Pourquoi cette journée ?

  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
  • La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
  • La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
  • La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.

Quelles sont les différentes formes de violences sexistes et sexuelles ?

  • violences au sein du couple
  • violences sexuelles
  • harcèlements
  • outrages sexistes
  • mutilations sexuelles féminines
  • mariage forcé
  • système prostitutionnel
 
Les visiteurs pourront également prendre connaissance et diffuser le  communiqué de la Ligue des droits de l’ Homme publié à cette occasion en accord avec de nombreuses associations et certains partis politiques  :
 

Appel unitaire dont la LDH est signataire. 

« Nous sommes toutes et tous mobilisé-e-s, nous ne céderons pas !

Femmes de tous les continents, nous subissons les violences sexistes et sexuelles. C’est notre lot commun.

Les féminicides, les viols, les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, les violences obstétricales, le contrôle de nos corps, sont des réalités tragiques pour des millions voire des milliards de femmes de par le monde. Les mexicaines, les chiliennes, les argentines, les espagnoles, les algériennes, les polonaises… et partout les femmes se soulèvent depuis plusieurs années maintenant.

En France, il y a eu 142 310 plaintes pour violences conjugales en 2019, soit 16 % de plus qu’en 2018. Le confinement a encore accéléré les violences subies, avec 15 % d’appel en plus dans la dernière période sur le 3919 plateforme d’aide aux victimes de violences sexistes et sexuelles.

Nous ne nous y résignons pas !

Nous, militant-e-s de toutes organisations, collectifs, syndicats, associations sommes féministes, et appelons à participer activement encore ce 21 et 25 novembre partout en France, aux événements, sur les réseaux sociaux, et nous rassembler partout où c’est possible, dans le respect des gestes
barrières, pour revendiquer notamment :

– un milliard pour lutter efficacement contre les violences sexistes et sexuelles en France : ce n’est pas un simple Grenelle et quelques places d’hébergements en plus qui suffisent ! Un milliard permettrait de mettre en place l’éducation non sexiste dès les petites classes, d’organiser de vraies campagnes et politiques de lutte contre les féminicides, le harcèlement sexuel au travail, et financer toutes les associations féministes qui oeuvrent depuis des années contre les violences sexistes et sexuelles. Ce milliard est aussi crucial pour l’hébergement dans des centres non mixtes dédiés, spécialisés et sécurisés ;

– la mise à l’abri ou la protection des femmes victimes ;

– la protection des mineures dans la loi (seuil d’âge) et matériellement, face aux violences sexistes et sexuelles ;

– la ratification par la France de la « Convention contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail » de l’Organisation internationale du Travail (de juin 2019 !) : celle-ci prévoit notamment des mesures qui contraignent les employeurs à prévenir et sanctionner le harcèlement sexuel, et à donner des droits aux femmes victimes de violences conjugales et intra-familiales. Les violences sexistes et sexuelles, le sexisme ordinaire doivent cesser sur nos lieux de travail ! ;

– des moyens de financement ambitieux pour appliquer les accords égalité sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, dans la fonction publique ou dans le privé ! ;

– l’arrêt de la mise en concurrence de la gestion de la ligne d’écoute du 3919. Ce gouvernement prévoit ainsi la privatisation de ce service public, ce qui représente un risque majeur de voir la qualité du service rendu aux femmes réduite ;

– la régularisation de toutes les »sans-papières »et leur protection contre les violences sexistes et sexuelles ;

– la lutte contre le proxénétisme, le trafic d’êtres humains, et toutes les violences prostitutionnelles et porno-criminelles.

Le 21 novembre et le 25 novembre, toutes et tous mobilisé-e-s pour la fin des violences sexistes et sexuelles, et tant qu’il le faudra ! «