Le déjà célèbre recteur, dont Plouhinec ne s’honore pas, vient encore de se signaler par un nouvel exploit. Oyez plutôt.
Mercredi 22 janvier, à l’occasion d’un mariage et ainsi que le veut un vieil usage, des jeunes gens, après le repas de noces, avaient organisé un bal en plein air. Il était 9 heures du soir, au clair de la lune et au son d’un accordéon, des couples mazurkaient, polkaient ou gavottaient avec ardeur, sous les regards attentifs des vieux parents. Soudain, l’homme noir fit son apparition parmi les danseurs ; il grinçait des dents et ses yeux lançaient des éclairs, son bras était armé d’une énorme canne qui, à maintes reprises, s’éleva et retomba sur quelque chose, sur des échines sans doute, exécuta de terribles moulinets, enfin fit de si bonne besogne que cinq minutes plus tard il ne restait plus sur la place que le vaillant grenadier du pape, tout fier de son haut fait. Et l’on dit que la musique et la religion adoucissent les mœurs!
Certaines mauvaises langues n’hésitent pas à dire que M. le recteur s’est rendu coupable d’une agression nocturne.
Potr ar bigornou.
D’après le Citoyen n°6 (cinquième année), 8 février 1913.