R. Lazennec a bien voulu mettre à disposition de l’Association les illustrations de ses interventions dans des colloques et manifestations dévolues à la défense de la laïcité républicaine. Qu’il en soit^chaleureusement remercié . La nouvelle séquence proposée aux visiteurs sera accessible en cliquant ici . Elle concerne l’école primaire du temps de Jules Ferry telle qu’elle fonctionnait aux débuts de la 3è République après la promulgation des lois scolaires de 1881, 1882 et de la loi Goblet de 1886 .
» La France pédagogise , constatait en 1882 Félix Pécaut, directeur de l’École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses, au moment où se construisait l’école républicaine. Ce faisant, il soulignait que les réformes entreprises étaient non seulement institutionnelles (gratuité, obligation, laïcité), mais aussi pédagogiques.
Le vent de la rénovation souffle en effet sur l’école de Jules Ferry ; il a même commencé à souffler avant Ferry, dès la fin du second Empire et le ministère de Victor Duruy. Selon la nouvelle pédagogie, l’élève doit être actif, sa curiosité doit être éveillée et sollicitée, son désir d’apprendre entretenu ; l’enseignement doit cesser d’être verbal, abstrait, mécanique et, comme le disaient souvent les responsables de l’époque, « scolastique ». Tels sont les thèmes dominants, conjugués de mille et une manières, d’un discours dont la modernité ne manque pas de surprendre le lecteur actuel. Ainsi, en lisant certains articles du monumental Dictionnaire de pédagogie et l’instruction primaire dirigé par l’influent directeur de l’enseignement primaire Ferdinand Buisson, on croit reconnaître des prémonitions de la pédagogie Freinet des années 1950″
D’après Pierre Kahn : La leçon de choses à l’école de Jules Ferry ;In LES GENIES DE LA SCIENCE N° 27 , mai 2006 (Pour la Science).
La présentation et les commentaires de l’auteur de ce diaporama manqueront aux visiteurs ! Cependant compte tenu du bilan fondateur de Jules Ferry en matière d’instruction publique républicaine, ils seront conduits à constater que pour y parvenir il fallait de nouveaux instituteurs, des instituteurs de qualité, convaincus, respectés et soutenant la République. Ceux-ci furent formés dans les écoles normales primaires et furent les pionniers de la République jusqu’aux lieux les plus reculés de nos campagnes. Diffusant l’éducation civique et morale, le sens de la discipline et du patriotisme, ils eurent à lutter contre une opposition cléricale cristallisée sur l’oeuvre scolaire de Jules Ferry avec le soutien des anticléricaux républicains.