À quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot déjà interrogeait l’apothicaire de Molière dans Monsieur de Pourceaugnac en 1669. Il fallait, selon cet homme avisé « savoir vitement le court ou le long d’une maladie ». A bon entendeur, salut !…
Notre République qui défend l’universalité,l’indivisibilité et l’interdépendance de tous les humains est manifestement malade ; la résurgence de l’antisémitisme en est le révélateur. Il le fut aussi en d’autres temps.
Pour ne pas céder à la peur il est essentiel- en pareille circonstance- d’exercer sa liberté d’expression et de le faire savoir en manifestant dans la rue.
Rappelons cependant que « la liberté d’expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu’elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion, de morale…
Considérée comme une liberté fondamentale, la liberté d’expression est inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (ONU, 1948, article 19) :
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
“La liberté d’expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d’association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d’autrui. »
« Elle est souvent restreinte par certaines conditions particulières qui interdisent l’incitation à la haine raciale, nationale ou religieuse ou l’appel à la violence physique contre les individus. Il en est de même pour la diffamation, la calomnie, le négationnisme, l’atteinte à la propriété intellectuelle, l’atteinte au secret professionnel… » cf. URL.https://www.toupie.org/Dictionnaire/Liberte_expression.htm
On notera aussi, en toute équité, ( cf. https://www.vie-publique.fr/fiches/23886-en-quoi-consiste-la-liberte-de-manifestation )que « Manifester fait partie des moyens d’expression collective traditionnels dans la vie politique et sociale française. Reconnue comme une liberté fondamentale dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la manifestation est inscrite dans le droit français depuis 1935. Pour prévenir les troubles de l’ordre public, une manifestation doit être déclarée. Cette déclaration préalable précise notamment le parcours de la manifestation et identifie les organisateurs.”
« La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme, dans son article 11, que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Sans que la manifestation soit expressément citée dans cet article, le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 4 avril 2019, considère que le « droit d’expression collective des idées et des opinions » découle de cet article 11. En conséquence, le droit de manifester est un droit fondamental »
« C’est le décret-loi du 23 octobre 1935 qui fixe, pour la première fois, une réglementation d’ensemble sur l’action de manifester sur la voie publique. Ses dispositions sont désormais intégrées au code de la sécurité intérieure ».
Sur de telles bases , on ne peut donc tergiverser (sauf avis de vent contraire) pour prendre la décision de participer à la grande manifestation républicaine du dimanche 12 novembre 2023.
On pourra, dans l’attente, consulter l’article publié à ce propos dans Mezetulle(le 9 novembre) par Catherine Kintzler , philosophe de la laïcité.
Intitulé :
Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons ! le 12 novembre, on y va !
Il y apparaît que : « Le 7 octobre 2023, 1400 personnes ont été massacrées, dont 40 Français, dans les pires tourments, par une organisation terroriste islamiste qui avoue fièrement son projet politico-religieux pour en finir avec l’État d’Israël, les juifs, les mécréants et toute la « communauté de l’infidélité ». 240 personnes sont prises en otage, dont 9 Français. Et il faudrait se tâter, bien réfléchir avant d’aller marcher en se pinçant le nez, le 12 novembre « Pour la République et contre l’antisémitisme » ? »
Cet article –appel à manifester- est accessible dans ce site en cliquant ici.
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à reproduire cet article pour le représenter sur ce site !