par
Pierre Hénaff
Doyen d’âge de l‘ASVPNF
Le doyen d’âge de notre Association, Pierre Hénaff, un des piliers de la Promotion En Avant (1942-1945), Ecole Normale de Garçons de Quimper, première promotion normalienne hors murs du fait de la fermeture des lieux par Pétain et leur occupation par les troupes de l’occupant allemand, a repris la plume en cet automne pluvieux et venteux.
Il nous livre avec un humour teinté de nostalgie les leçons étonnantes qu’il a tirées d’un long cursus marqué par des progrès techniques et technologiques extraordinaires, par son engagement dans la conception et la mise en oeuvre de projets professionnels innovants d’éducation populaire et par ses expérimentations plus personnelles.
Passionné tant par les problèmes de l’énergie et de sa gestion par les collectivités que par ceux des mutations introduites par l’électricité en terme de motorisation et de mécanique industrielle, il s’interroge avec réalisme sur la nature des facteurs humains et sociétaux jouant un rôle déterminant dans ces progrès. Il parvient à l’idée de la fonction première de la peur comme moteur de l’Histoire et de l’ histoire de nos sociétés.
Il a déjà porté un regard critique, au moment opportun, sur la peur du changement climatique et stigmatisé à différentes reprises l’irruption d’une véritable religion verte… Cette peur aussi est partie prenante dans les débats intellectuels actuels. A ce titre on trouvera dans son propos souvent déroutant et ironique des allusions au retour aux énergies renouvelables et notamment celles résultant du cycle de l’eau. On notera aussi son adoption raisonnée et sans appel de l’énergie nucléaire.
Au total il s’agit pour P. Hénaff au-delà de la peur et de l’inquiétude qui sont le propre de l’homme, de garder le cap malgré les vents contraires et ceci exige de l’énergie et surtout un moteur. Faut-il rappeler que ce moteur c’est le cœur qui n’a pas le droit au retour de manivelle et qui, sans crier gare, fait circuler dans notre corps près de 10 m3 de sang par jour. C’est le moteur de la vie !
Soulignons enfin que « la peur est la plus terrible des passions » . Si elle exerce « ses premiers effets contre la raison, elle peut paralyser le cœur et l’esprit ». Dans un monde où tout s’accélère il est donc nécessaire de savoir la contrôler en restant, selon P. Hénaff, optimiste et confiant dans la recherche du progrès social et l’innovation scientifique.
Les visiteurs de ce site, agréablement surpris par l’énergie de notre Doyen , pourront consulter son nouveau plaidoyer en cliquant ici. D’autres suivront !