Il y a quarante ans-en la matière les années ne comptent pas- le gouvernement socialiste de Pierre Maurois et son ministre de l’Education Alain Savary- qui prétendaient instaurer un « grand service public unifié de l’Education nationale » se voyaient désaisis de leur projet de loi par le Président de la République François Mitterrand . Celui-ci cédai, sans ambages, à la pression exercée dans la rue par les partisans de l’Ecole dite libre c’est-à-dire l’école confessionnelle catholique (et en particulier lors de la manifestation parisienne du 24 juin 1984).
Au total on soulignera que depuis le vote des lois scolaires fondatrices de la 3è République et de la loi de Séparation de 1905,l’Ecole publique n’a cessé de faire l’objet des attaques frontales de toutes les forces réactionnaires de droite de ce pays associées à celles de la hérarchie de l’église catholique (voir entre autres les tristes repères constitués par le régime de Vichy et le vote de la Loi Debré en 1959). Mais en parallèle l’Ecole publique a également pâti des renoncements et autres tournants dits « libéraux » des partis de la Gauche républicaine, lorsqu’ils ont accédé au pouvoir… Le bilan désastreux qui en résulte est celui d’une Ecole publique « à la dérive » qu’il s’agit de reconstruire pour la rendre plus juste et plus efficace tout en la préservant des effets toxiques des cléricalismes. Tout un programme dont nous n’apercevons pas les prémices en ce mois de septembre 2024…