à l’Ecole
Sur ce site, nous avons déjà dédié une insertion à l’irruption de l’ intelligence artificielle (IA) dans la vie courante et à sa confrontation nécessaire à l’intelligence humaine (IH). On pourra y revenir en allant à : https://asvpnf.com/index.php/2025/03/30/intelligence-humaine-et-intelligence-artificielle/
On y découvrira entre autres que « la génération automatique de textes et d’images conduit à édifier un monde de substitution post-humain exerçant une emprise sur ledit sujet. Simulant la symbolisation alors qu’il n’est fait que de codes de signaux, ce monde ignore les notions de vérité, de réalité, d’authenticité, et le statut de sujet en tant qu’agent critique réflexif, y est constitutivement impensable ». On s’y rendra compte aussi qu’elle peut conduire à « des leurres atteignant l’utilisateur lui-même qui se trouve inclus dans le champ de l’emprise et dépossédé subrepticement de son statut de sujet : la perte d’identité se traduit par sa réduction à un profil « customisable » par ce qui est dit de lui – toute personne étant schématisée (et bientôt définie?) par ses traces numériques. »
Sur de telles bases il n’est pas surprenant qu’on ait attiré l’attention des utilisateurs potentiels de l’IA sur ses limites par rapport à l’IH. Ainsi Cathy Alegria (directrice d’études Xerfi) souligne à Xerfi Canal, la revue audiovisuelle en ligne sur « le monde de l’économie, la stratégie et le management des entreprises » les dangers de faire rédiger une synthèse par l’IA .Elle note que « face à un long document, la tentation est forte : l’IA semble pouvoir résumer élégamment en quelques secondes un texte qu’un humain mettrait plus d’une heure à lire, et exigerait une autre heure à synthétiser par écrit. Mais cette performance n’est qu’apparente. Elle confond la vitesse de traitement avec la profondeur de compréhension. Synthétiser, ce n’est pas compresser : c’est interpréter, hiérarchiser, arbitrer. »
On trouvera le détail de l’ exposé de C. Alegria en allant à :https://www.xerficanal.com/strategie-management/emission/Cathy-Alegria-Les-dangers-de-faire-rediger-une-synthese-par-l-IA_3754266.html
Passant du monde de l’entreprise à celui de l’Ecole on pouvait facilement y prévoir les vicissitudes provoquées par l’adoption inéluctale des applications communes de l’IA générative tant par les élèves que par leurs professeurs. On pouvait aussi deviner l’urgence de maîtriser l’outil tant pour lui-même que pour son intérêt pédagogique et d’interroger les problèmes des relations au savoir entre maîtres et élèves qu’il pose. L’irruption de l’IA à l’Ecole peut-elle être perçue comme une possible entreprise de démolition de l’Ecole et comme le levier manquant de la privatisation complète d’une institution publique et républicaine que l’on dit en péril ?
On verra que l’IA- comprise comme un outil d’ intelligence augmentée-doit trouver sa place à l’Ecole à condition que l’Institution qui la porte veille à assurer sans tarder les formations pédagogiques pertinentes y afférent tant pour les maîtres en place que pour ceux en formation professionnelle.
On lira avec intérêt (en cliquant ici) l’article de Jean-Michel Legaud publié dans le Café pédagogique du 5 septembre 2025 sous l’intitulé :
« Le chantier IA de l’Ecole »
Les enjeux et la tâche sont immenses !
Mais pour être productif en la matière il est nécessaire de maîtriser le vocabulaire concerné ! Aussi est-il suggéré aux visiteurs de se poser la questioon de savoir s’ils parlent IA et en toute hypothèse de se rendre au lexique pratique de l’intelligence artificielle accessible à : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/langue-francaise-et-langues-de-france/Agir-pour-les-langues/moderniser-et-enrichir-la-langue-francaise/Nos-publications/50-termes-cles-de-l-intelligence-artificielle .
Que chacun fasse donc connaissance sans tarder de son « chatbot » du jour, c’est-à-dire de son « agent conversationnel » !