Turpitudes cléricales en milieu épiscopal La révélation de l’affaire Santier

Le 15 octobre 2022, paraissait dans Golias News, sous la plume de Gino Hoël, un article dont le titre ne manquait pas d’interroger les lecteurs, profanes  en la matière :

« Quand « Le trombi » révélait l’affaire Santier »

 

 

 Le scoop  débutait ainsi :  « Ce 14 octobre, nouveau coup de tonnerre dans l’Eglise en France ! ».  Famille chrétienne  l’a publié  après sa révélation, il y a  trois semaines par le Trombinoscope des évêques de France . Michel Santier, évêque émérite de Créteil (2007-2021), a été sanctionné par la Congrégation pour la doctrine de la foi en novembre 2021 en raison d’« abus spirituels à des fins sexuelles » commis sur au moins deux jeunes hommes majeurs dans les années 1990 ».

Les visiteurs, indignés par cette information qui fait suite à tant d’autres  dans le champ d’action clérical, pourront consulter, en cliquant ici, l’article correspondant paru dans Golias News .

 En réalité, comme le signale René Poujol dans Cath ‘ lib  du 16 octobre 2022, «  l’enquête à ce propos publiée vendredi 14 octobre sur le site de Famille Chrétienne a fait l’effet d’une déflagration. Cet auteur souligne que «  l’évêque émérite de Créteil a été informé à l’automne 2021 de la sanction prise à son encontre par la Congrégation de la doctrine de la foi et invité à vivre désormais retiré “dans la prière et la pénitence“. Epilogue d’un procès canonique engagé à la suite de la plainte déposée en 2019 par deux hommes pour des « abus spirituels à des fins sexuelles » commis dans les années 1990, par l’abbé Michel Santier, alors Directeur, à Coutances (Manche) d’une école de formation et de discernement (sic !ndlr) pour des jeunes majeurs de 18 à 30 ans.

Au-delà de la stupéfaction, cette nouvelle « affaire » soulève nombre de questions dont celle de la procédure de désignation des évêques. »

On pourra consulter l’analyse complète de René Poujol à l’URL : https://www.renepoujol.fr/quelques-reflexions-autour-de-laffaire-mgr-santier/

 Le même René Poujol  propos aussi  dans Cath’lib du 19 octobe 2022  des  réflexions complémentaires sur cette affaire accablante pour l’église catholique .  Pour lui, «  sa gestion , au moment même où les évêques parlaient de transparence, est le pire que l’on puisse imaginer. »  

« Dans le diocèse de Coutances dont il est originaire et où les faits délictueux de sont déroulés comme dans ceux de Luçon et Créteil dont il a été le pasteur, la colère le dispute à l’écœurement. De la multiplicité des commentaires et témoignages venus des fidèles eux-mêmes surgissent de nouvelles questions que la Conférence des évêques de France va bien devoir prendre à bras le corps. Et Rome avec elle. Car si d’autres scandales impliquant des évêques devaient se faire jour, alors il y aurait à craindre que plus personne ne maîtrise la situation et que la confiance en l’Eglise ne fonde définitivement y compris parmi les fidèles »

 Les visiteurs pourront consulter l’ensemble de l’article particulièrement documenté en se rendant à l’URL :

 https://www.renepoujol.fr/nouvelles-reflexions-sur-laffaire-mgr-santier/#more-7376

 
 On retiendra ,entre autres , à l’instar de René Poujol, que :

 

– « Sans les réformes qui s’imposent dans l’ Eglise, réformes dont certains pensent pouvoir s’affranchir au nom d’autres priorités de nature spirituelle, l’effondrement se poursuivra. »

« Une fois encore, c’est la presse qui oblige l’Eglise à sortir de son silence. »

– « Pourquoi la justice a-t-elle été tenue à l’écart de cette affaire ? »

« Pourquoi le silence sur les sanctions prises à l’encontre de Mgr Santier ? »

« Les évêques de France et le Vatican sont  une nouvelle fois au pied du mur . »

Au total « On est loin d’une affaire mineure où il n’y aurait « même pas eu attouchements » pour reprendre une expression relevée sur la toile. Et le peuple chrétien l’a bien ressenti à ce degré de gravité qui parle de mensonge et de trahison »

Que Christian Terras , Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt .

Décapitation sauvage de Samuel Paty pour Cultiver notre indignation et faire reculer l’indifférence

Les visiteurs de ce site qui ont déjà pris connaissance de notre insertion récente à ce sujet    (https://asvpnf.com/index.php/2022/10/19/deux-ans-apres-la-decapitation-sauvage-de-samuel-paty-lindifference-a-gagne/ )

 pourront consulter,en cliquant ici un article à ce propos de Catherine Kintzler paru sur son Blog revue Mezetulle , le 13 octobre 2022.

 
Que Catherine  Kintzler soit chaleureusement remerciée pour son combat sans faiblesse pour la laïcité et pour nous autoriser ce nouvel emprunt .

Deux ans après la décapitation sauvage de SAMUEL PATY, L’indifférence a gagné.

Ainsi que le rappelle Natacha Polony dans le dernier numéro de Marianne (n° 1335) : « ll y a deux ans, un professeur a été décapité. Si le nom de Samuel Paty a marqué les mémoires, son combat pour la liberté d’expression a été enterré. Et l’emprise des bigots n’a jamais été aussi prégnante. »

 Un visiteur de ce site, souhaitant garder l’anonymat, nous a adressé  pour une mise en ligne, deux coupures  dudit hebdomadaire portant sur la question essentielle de la liberté d’expression et plus particulièrement celle des enseignants. 

Les visiteurs pourront les consulter en cliquant sur Document 1 .

 On notera par ailleurs  que, dans ce n° de Marianne , on   attire l’attention des lecteurs  sur les 5 points suivants  :

 1. Les juges d’instruction ont reconstitué la chaîne criminelle qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty par un russe d’origine tchétchène. Le procès de l’attentat de Conflans devrait se tenir d’ici à la fin 2023… 

 2.L’assassinat de Samuel Paty a laissé des traces au sein des services du renseignement territorial…

 3.Autour du Collège du Bois-d’Aulne, où enseignait Samuel Paty, le choc est toujours présent: accompagné d’une immense rancoeur contre toutes les lâchetés…

 4.Sur la laïcité, le nouveau ministre de l’Education Nationale est moins loquace que son prédécesseur…

 5 .Quand le  « soft power » islamiste gagne les cours d’école…

Enfin les visiteurs pourront prendre connaissance, en cliquant sur Document 2 ,  du discours prononcé à la Sorbonne par Mickaëlle Paty le  15 octobre 2022, lors de la remise du Prix Samuel Paty organisé par l’APHG . Elle proclamait haut et fort que :

 

 » Enseigner, c’est expliquer et non se taire ! »

Turpitudes et tribulations épiscopales Les suites de l’affaire Di Falco

Golias vigilant dans une affaire qu’il avait contribué à révéler en 2001 prend la liberté salutaire de nous  faire sortir d’une remarquable discrétion médiatique   dans  la Lettre d’information de Golias Hebdo du 30 septembre 2022 . Sous la plume de  Eva Lacoste on découvre en effet :

« Vingt ans après une plainte au pénal déposée en 2001 pour viol et abus sexuels, à l’encontre de celui qui est alors évêque auxiliaire de Paris( Jean-Michel Di Falco) un espoir de reconnaissance se fait jour pour Marc (nom d’emprunt). La Cour de cassation annulait, le 7 juillet 2022, le jugement de la cour d’appel de Paris qui avait retenu en 2018 la prescription des faits commis dans les années 1970. Face à un prélat mondain, fort d’un soutien total au sein de l’institution ecclésiale et de sa proximité médiatique, notamment avec un entourage influent, ce sera un véritable parcours d’obstacles, source de souffrances supplémentaires, qui pourrait enfin connaître un dénouement conforme au droit et à de justes réparations. Golias fait le point aujourd’hui sur cette affaire qu’il a contribué à révéler ».

Jusqu’à ce jour, 30 septembre 2022 on pouvait accéder via Wikipedia  (URL :https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Jean-Michel_Di_Falco: ) à une présentation succincte des tenants de cette affaire gravissime à charge pour les institutions ecclésiales et  leurs tristes traditions:

 « L’affaire Jean-Michel di Falco est une affaire judiciaire mettant en cause l’évêque Jean-Michel Di Falco, accusé d’avoir agressé sexuellement deux enfants dans les années 1970. Il a toujours clamé son innocence et la justice, compte tenu de la prescription des faits allégués, a décidé d’un non-lieu à poursuivre.

 Historique 

“Un homme qui se fait appeler « Marc » affirme, que dans les années 1970 alors qu’il est âgé de 12 à 15 ans, il s’est fait agresser sexuellement et violer à de nombreuses reprises par Jean-Michel Di Falco. Ce dernier est à l’époque directeur du Petit Collège de l’établissement catholique Saint Thomas d’Aquin dans le 7e arrondissement de Paris et reçoit Marc dans son logement rue PerronetMarc mentionne des « frottements, puis des masturbations et des fellations ». Jean-Michel Di Falco visitait régulièrement sa famille et lui offrait des cadeaux, « comme une mobylette ou un dictaphone ». Lors d’un séjour à la montagne auquel la sœur de Marc participe, celle-ci allègue qu’elle ne peut pas empêcher son frère de dormir dans la chambre du prêtre devant l’insistance de ce dernier. À l’époque Marc ne dit rien si ce n’est que le père « l’embêtait ».Marc, alors âgé de 41 ans, indique que plusieurs années de thérapie ont été nécessaires afin de lui permettre de rendre public ces agressions..

En 2002, un deuxième homme, ancien élève du collège Bossuet à Paris, se fait connaître pour des agressions similaires remontant à 1975. La plainte est classée sans suite pour cause de prescription. »

Premières interventions auprès de l’Église

“Marc indique avoir écrit dans un premier temps à Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris. Celui-ci lui propose de rencontrer un de ses proches, le théologien jésuite Henri Madelin. Trois rencontres sont organisées entre mai et août 2012. Lors de son audition ultérieure auprès des policiers, chargé de l’enquête, Henri Madelin déclare : « Je suis tombé des nues lorsque j’ai entendu le témoignage de Marc. J’ai été scandalisé comme prêtre qu’il y ait eu des gestes équivoques, et je me suis posé la question de ce qu’il fallait croire de ce qu’il disait. J’ai rapporté au cardinal les contenus de nos entretiens. Il était bouleversé par ce qui était dit sur Di Falco. J’ai compris qu’il était à la recherche d’une solution et qu’il se sentait obligé d’envisager d’autres dispositions concernant sa place dans l’Eglise. ». En effet lors du troisième rendez-vous Henri Madelin informe Marc que Jean-Marie Lustiger a décidé de mettre un terme à la carrière de Jean-Michel Di Falco. Toutefois Marc apprend que Jean-Michel Di Falco est susceptible d’être nommé au Vatican, il décide alors de porter plainte au pénal bien que les faits soient prescrits. »

Procédures judiciaires à partir de 2001

« Une plainte au pénal, pour viol et abus sexuels, est déposée le 14 novembre 2001 à l’encontre de Jean-Michel di Falco auprès du parquet des mineurs du tribunal de grande instance de Paris. Il est alors évêque auxiliaire de Paris auprès de l’archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger.

L’enquête préliminaire est ouverte en novembre 2011 et dure quatre mois. Interrogé à la brigade des mineurs, Jean-Michel Di Falco nie les agressions et les viols et déclare ne pas se souvenir d’une relation intime avec Marc. La plainte est alors classée sans suite, suivie d’un refus d’informer en raison de la prescription. La décision est confirmée en appel. Le pourvoi en cassation n’est pas recevable et l’ultime recours de Marc devant la Cour européenne des droits de l’homme n’est pas traité.

L’affaire dévoilée par L’Express et Golias fait scandale. En 2003, Jean-Michel Di Falco, bien que « promis à un brillant avenir dans l’Eglise », est finalement nommé dans le diocèse de Gap dans les Hautes-Alpes.”

Plainte pour dénonciation calomnieuse

« Jean-Michel Di Falco clame son innocence et dépose une plainte contre X du chef de dénonciation calomnieuse. En juin 2004 le tribunal de grande instance de Paris déboute le requérant et rend une ordonnance de non-lieu. Le juge d’instruction estime qu’il est « impossible d’établir avec certitude que les faits dénoncés par Marc, avec lequel Jean-Michel di Falco n’a pas demandé à être confronté, sont totalement ou partiellement inexacts, notamment au vu des témoignages de sa mère et de sa sœur recueillis par les enquêteurs à la suite de la plainte du 14 novembre 2001 ».

Assignation au civil en 2016

“Un des deux plaignants, Marc, décide, en 2016, d’assigner au civil Jean-Michel Di Falco et réclame une indemnisation. Il reçoit le soutien de l’association La Parole libérée qui de son côté attaque en justice le prêtre pédophile Bernard Preynat et Philippe Barbarin pour non dénonciation d’actes pédophiles. François Devaux, président de l’association, déclare : « Nous saluons son engagement et son courage. Il ne le fait pas pour de l’argent mais pour faire avancer la cause . La demande de Marc est déclarée « irrecevable », car « prescrite » quarante ans après les faits allégués”.

 

 Les visiteurs de ce site pourrtont consulter ,en cliquant ici, l’article paru ce jour- 30 septembre 2022- dans la Lettre d’information de Golias Hebdo. Il est intitulé :

 

Affaire Di Falco :

vingt ans après la justice fait son chemin

 

Que Christian Terras ,rédacteur en chef de Golias, soit chaleureusement remercié de nous permettre ce nouvel emprunt.

Les bons petits livres de la rentrée 2022 !

Pour rester informés, les visiteurs sont invités à consulter,  Document 1 , emprunté à Mezetulle le  blog revue de  Catherine Kintzler. Il est intitulé  :

 « Le point sur les idées » :

trois petits livres éclairants publiés

aux éditions Intervalles

URL :https://www.mezetulle.fr/le-point-sur-les-idees-trois-petits-livres-eclairants-publies-aux-editions-intervalles

 Ils  y découvriront  que : » dirigée par Jean Szlamowicz, la collection « Le point sur les idées »(Éditions Intervalles) publie trois petits volumes (signés respectivement par Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano et Hubert Heckmann) qui fourniront des analyses conceptuelles et percutantes  à ceux qui s’interrogent sur les catégories politiques dont il est fait aujourd’hui un usage non-critique ainsi que sur les mouvements « postmodernistes » de « déconstruction », notamment la « cancel culture ». 

 Les trois petits volumes en question ont donné lieu à des analyses   variées ; les lecteurs pourront prendre connaissance de  trois d’entre elles :

 

 1.   Qui  est l’extrémiste ? par P-A. Targuief  :

Selon Babelio :   https://www.babelio.com/livres/Taguieff-Qui-est-lextremiste-/1450680

« La notion d’extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l’adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu’il considère comme le Mal absolu. Pour reconstruire la catégorie d’extrémisme et la rendre opératoire dans l’analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes :

1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;

2° l’intolérance et le sectarisme ;

3° le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.

Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes ».

 

2. Le petit manuel de post-modernisme de Shmuel Trigano est ainsi présenté par  Decitre:  https://www.decitre.fr/livres/petit-manuel-de-postmodernisme-illustre-9782369563136.html

« Qu’est-ce qu’une idéologie ? Entre savoir et croyance, les idées qui constituent notre environnement mental ont une pertinence politique. Le cadre de pensée qui surgit aujourd’hui semble remettre radicalement en cause « le monde d’avant » . Déconstruction du réel, post-humain, nouvelles identités, « décolonialisme » sont quelques-uns des thèmes où l’on voit à l’oeuvre des ambitions utopiques d’inspiration marxiste transposées dans les moeurs.La volonté de créer un « homme nouveau » , la déconstruction de la citoyenneté remettent en cause une démocratie qui dépend soudain de sa validation par les médias et les réseaux sociaux. Sous le manteau d’un anti-pouvoir, ce sont bien de nouveaux pouvoirs qui émergent sans contrôle. Avec la précision méthodologique du sociologue, Shmuel Trigano analyse comment ces différentes configurations idéologiques s’articulent en un tout cohérent. L’enjeu : cartographier le postmodernisme comme forme de pensée qui échappe à notre conscience. »

 

3.   Cancel ! De la culture de la censure à  l’effacement de la culture de  Hubert Heckmann est ainsi présenté chez Gallimard :https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782369563143-cancel-de-la-culture-de-la-censure-a-l-effacement-de-la-culture-hubert-heckmann/

« Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?

L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.

L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions”.

 

Cependant l’analyse d’ouvrage du Comité laïcité  République souligne  :

« Pour l’art contemporain, l’œuvre ne réside plus dans l’objet mais dans l’expérience que l’objet va provoquer, et donc dans le discours qui conditionne et accompagne cette expérience, ce qui peut conduire à brouiller les frontières entre l’œuvre et la personne de l’artiste. Appliquer cette conception de l’art aux œuvres du passé, c’est céder à l’anachronisme. L’artiste en tant que personne ne doit pas pouvoir se soustraire au jugement moral, mais cela n’affecte pas le jugement esthétique, d’une tout autre nature, que l’on porte sur son œuvre. Savoir que Michel-Ange était d’un tempérament exécrable ne me conduit pas à préférer à ses œuvres les peintures et les sculptures d’artistes plus gentils… […]

Si les œuvres sont réduites à un rôle de message, alors il faut en effet ou bien les « aimer » (dans le sens très restreint du like des réseaux sociaux, qui est la manifestation d’une adhésion), ou bien les réprouver. » : https://www.laicite-republique.org/h-heckmann-la-montee-en-puissance-de-la-cancel-culture-entraine-la-menace-d-un.html

 Y-a-t-il vraiment une menace d’effacement de la culture  et si oui  est-elle de nature à fabriquer une génération d’ignorants ?  Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/la-cancel-culture-fabrique-t-elle-une-generation-d-ignorants-20220831

 
On en saura davantage en consultant la recension  de cet ouvrage par Catherine Kintzler :

 

 « Cancel ! » de Hubert Heckmann, lu par Catherine Kintzler.

Publiée dans Mezetulle le  14 septembre 2022 elle est accessible en cliquant sur Document 2 ou directement à l’adresse  https://www.mezetulle.fr/cancel-de-hubert-heckmann-lu-par-catherine-kintzler/

Dans son analyse C. Kintzler souligne  : » le petit livre de Hubert Heckmann Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture ne se contente pas de définir la « cancel culture » ni d’en démonter les mécanismes : il montre en quoi, au-delà même des pratiques d’ostracisation des personnes et des œuvres qu’elle vise, elle s’emploie à effectuer un véritable effacement de la culture entendue comme le domaine de l’activité intellectuelle et artistique. Mais il faut bien prendre conscience que son pouvoir repose sur la seule intimidation ».

Quoi qu’il en soit on devine la gravité des problèmes posés !

Que Catherine Kintzler soit assurée de toute notre reconnaissance pour avoir autorisé ces nouveaux emprunts.

Pédocriminalité cléricale (suite) L’affaire Johannes Rivoire

Quand après la révélation des pensionnats de la honte au Canada,  du génocide culturel camouflé des indiens on découvre la traque , par les Inuits, d’un pédocriminel clérical  réfugié en France

 

Dans Le Monde du 15 septembre 2022, sous la plume de Richard  Schittly ,on  pouvait  découvrir ce titre  étonnant :

« Agressions sexuelles : à Lyon, la traque du père Rivoire par une délégation d’Inuits »

En réalité, « une délégation de 9 inuits,  proches de victimes présumées, qui réclament l’extradition du prêtre de 92 ans, s’est rendue mercredi dans sa communauté, sur la colline de Fourvière, où il a accepté de les rencontrer. La congrégation des Oblats  de Marie-Immaculée a annoncé avoir engagé une procédure canonique de renvoi contre lui ».

Parmi les proches se trouvaient : la présidente de l’organisation Nunavut Tunngavik, Aluki Kotier, la fille d’une victime, Tanya Tungilikand. Avec d’autres membres de la délégation  ils brandissaient des photos de victimes à leur arrivée à la congrégation religieuse des oblats de Marie-Immaculée, à Lyon, le 14 septembre 2022.

 On notera  qu’un oblat se définit comme une personne qui s’est agrégée à une communauté religieuse, généralement après lui avoir fait don de ses biens, qui en observe les règlements mais sans prononcer de voeux ni renoncer au costume laïque.

« En France depuis lundi 12 septembre et à Lyon mercredi 14, une délégation d’Inuits du Canada traque un prêtre franco-canadien, suspecté d’agressions sexuelles sur des enfants alors qu’il était en mission pour la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, dans le Grand Nord canadien, de 1960 à 1993. Parents de victimes et représentants du peuple inuit, les neuf membres de la délégation réclament le retour rapide du père Joannes Rivoire, 92 ans, sur les lieux de ses agressions présumées, afin qu’il soit jugé. Le vieil homme est en fuite depuis près de trente ans, abrité dans une maison de retraite située sur la colline de la Croix-Rousse, à  LYON ».

Après avoir réclamé son extradition auprès du ministère de la justice, mardi, à Paris, la délégation inuite a vu se dresser les obstacles juridiques. La chancellerie a rappelé que la France n’extrade pas ses ressortissants, tout en laissant ouverte la porte d’une entraide judiciaire avec le Canada. 

Les représentants inuits ont imaginé une issue plus simple à leur voyage. Ils ont acheté un billet d’avion, se disant prêts à embarquer le prêtre avec eux lors de leur retour, vendredi 16 septembre. A condition de convaincre l’intéressé(!!!) .

De son côté, la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée affirme tout faire pour inciter le prêtre à se rendre. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour convaincre Joannes Rivoire de se présenter à la justice canadienne. Cette démarche de justice est primordiale, tant pour les victimes présumées que pour le peuple des Inuits, mais aussi pour les missionnaires oblats et pour l’Eglise catholique », affirme Vincent Gruber, responsable de la congrégation, qui compte 3 700 missionnaires dans le monde, dont 87 en France.” Cf. l’URL : https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/15/abus-sexuels-a-lyon-la-traque-du-pere-rivoire-par-une-delegation-d-inuits_6141706_3224.html

 

Selon  Wikipedia : « L’affaire Johannes Rivoire concerne le prêtre franco-canadien Johannes Rivoire (ou Joannes Rivoire) missionnaire des Oblats de Marie-Immaculée (OMI). À partir de 1991, il est accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs de la communauté Inuit au Canada. L’évêque du diocèse de Churchill-Baie d’HudsonReynald Rouleau, ne prévient pas la justice. En 1993 Johannes Rivoire se réfugie en France, où il est accueilli par les OMI, et échappe ainsi aux poursuites judiciaires.

En mars 2022, le leader de l’Inuit Tapiriit KanatamiNatan Obed (en), demande au pape François d’intervenir personnellement auprès du prêtre pour que celui-ci accepte de revenir au Canada pour répondre à ces accusations. À la suite d’une nouvelle plainte, la justice canadienne émet un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Johannes Rivoire, puis demande à la France de l’extrader, ce qu’elle refuse car elle n’extrade pas ses nationaux. En septembre 2022, les OMI engagent une procédure de renvoi canonique du prêtre.

 Sur le plan historique, on notera que «  Johannes Rivoire, alors âgé de 30 ans, s’installe en 1960, à Chesterfield Inleta, dans l’actuel Nunavut, au Canada : « À l’époque, nos études nous menaient soit en Afrique, soit dans le Grand Nord canadien, où j’ai préféré partir ».Entre 1960 et 1992, Johannes Rivoire est reponsable de trois paroisses à IgloolikNaujaat et Arviat, du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. Pendant cette période trois évêques s’y succèdent, il sont également membres des Oblats de Marie-Immaculée. À partir de 1991, une victime alléguée indique avoir subi des agressions sexuelles de la part de Johannes Rivoire. En 1992 de nouvelles victimes se signalent, pour des agressions dans les territoires d’Arviat, de Rankin Inlet et de Naujaat, auprès de Reynald Rouleau, membre des Oblats de Marie-Immaculée et évêque du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. L’évêque décide de ne pas prévenir la justice canadienne. Marius Tungilik, affirme avoir été agressé par Johannes Rivoire à l’âge de 12 ans en 1970, mais c’est uniquement en 1993 qu’il porte plainte.

Johannes Rivoire quitte le territoire canadien en 1993, sans avoir été interrogé par la police, pour, selon lui, rejoindre en France ses parents souffrants ».  Cf. l’URL :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Johannes_Rivoire

 

On retiendra :

1.« Les Oblats enclenchent l’exclusion du père Joannes Rivoir

La congrégation d’un religieux franco-canadien, accusé d’agressions sexuelles contre des jeunes Inuits dans les années 1960, a décidé en France de sanctionner le missionnaire en enclenchant une procédure d’exclusion, en réponse aux demandes d’une délégation venue demander des comptes. Cf.https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-09-14/accuse-d-agressions-sexuelles/les-oblats-enclenchent-l-exclusion-du-pere-joannes-rivoire.php

 

2. Dans le Grand Nord canadien, le cas est vu par beaucoup comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, surtout depuis le récent « pèlerinage pénitentiel » du pape François au Canada, centré sur les violences perpétrées dans les pensionnats autochtones.  

 
On notera  que la  demande d’extradition du Canada visant le père Johannes Rivoire, 92 ans, soupçonné d’agressions sexuelles sur des jeunes Inuits entre 1968 et 1970, place dans une situation délicate sa congrégation française : contrainte « d’assumer » cet héritage encombrant, elle réfute vigoureusement l’avoir « dissimulé ».

 

Cf. https://www.ledevoir.com/monde/europe/754062/le-pere-francais-johannes-rivoire-soupconne-d-agressions-sexuelles-au-canada-embarrasse-sa-congregation

 3. Le journal La Croix  du 13 septembre 2022  reprend  à son compte ce commentaire. Cf.

https://www.la-croix.com/Religion/France-nextradera-pas-pretre-Joannes-Rivoire-accuse-dabus-jeunes-Inuits-Canada-2022-09-13-1201233105

Beaucoup de bruits autour d’une expulsion ratée !

On sait que le vendredi 26 août 2022 « le Conseil d’État examinait un recours du ministère de l’Intérieur contre la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l’expulsion de l’imam  Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans. La plus haute juridiction administrative a finalement décidé de confirmer, ce mardi, son expulsion, souhaitée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ».

Mais on sait aussi que M. Hassan Iquioussen a disparu le 30 août dernier, date à laquelle le Conseil d’Etat a annulé le jugement du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu son arrêté d’expulsion. Les policiers venus le chercher le soir même sont donc repartis bredouilles. On suppose qu’il n’est plus en France. 

 

Depuis, le débat fait rage pour savoir si cet iman a commis ou non une infraction en quittant un territoire dont il était expulsé.

« La question est d’une complexité juridique déroutante » 
selon Me Patrick Berdugo, avocat au barreau de Paris, (qui)corrige quelques idées reçues sur l’expulsion  (et)rappelle qu’il y a une procédure au fond susceptible de rebattre les cartes et apporte un précieux éclairage sur le sujet de la « fuite ».  (7 septembre 2022)”. Cf.l’URL : https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/expulsion-dhassan-iquioussen-imam-ou-quidam-la-procedure-est-la-meme/

 Le même jour on pouvait lire dans la Voix du Nord  :

« Expulsion de l’imam Iquioussen: les discussions avec le Maroc en bonne voie ».

« Le ministre de l’Intérieur a assuré ce mercredi que les discussions avec le Maroc pour obtenir l’expulsion de l’imam Iquioussen vers le royaume étaient en bonne voie. Il aurait eu des échanges avec l’ambassadeur marocain sur la question. »Cf. l’URL : lavoixdunord.fr/1225465/article/2022-09-07/expulsion-de-l-imam-iquioussen-les-discussions-avec-le-maroc-en-bonne-voie-selon

 Cependant  le 12 septembre 2022,  le journaliste marocain  Ali Lmrabet* publiait dans Middle East Eye (édition française)   un article  intitulé:
 
« Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme »
 
qui ne manque pas de semer perplexité. Cet auteur pose, entre autres, la question  de savoir  :

 Mais où est Hassan Iquioussen ?

 Selon lui, « l’imam marocain est introuvable. La police chargée de le reconduire à la frontière le 30 août ne l’a pas trouvé chez lui, à Lourches, une localité du Nord de la France….Il est caché quelque part. En Belgique, ont suggéré les autorités françaises. Ou peut-être ailleurs, comme spéculent certains observateurs. Dans un État musulman qui lui permet de rester hors de portée d’un mandat d’arrêt européen.”Cf. l’URL :Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme

*On notera que Ali Lmrabet est un journaliste marocain, ancien grand reporter au quotidien espagnol El Mundo, pour lequel il travaille toujours comme correspondant au Maghreb. Interdit d’exercer sa profession de journaliste par le pouvoir marocain, il collabore actuellement avec des médias espagnols.
 
Pour notre part, nous reproduisons ici l’article intitulé:
 
 « Bon vent … »
 
de François Braize publié dans son Blog  Decoda(na)ges………. prénom Charlie !, article plus précisément dévolu au traitement de cette expulsion par  les instances de la justice française ayant eu à en connaître. Il y apparaît que :

 

 » le Conseil d’Etat a mis bon ordre au délire du Tribunal administratif de Paris qui avait suspendu la mesure d’expulsion vers le Maroc prise par le Gouvernement français à l’encontre de l’imam Iquioussen pour ses propos antisémites et misogynes dégradants réitérés. Au motif de la protection de la vie familiale dudit imam, le TA de Paris avait décidé de suspendre l’expulsion en recevant le recours en référé de l’imam et en lui donnant satisfaction. Ce qui ne manqua pas de provoquer la stupéfaction chez toutes celles et tous ceux qui ont quelques notions du régime juridique républicain français applicable aux étrangers présents sur notre sol. »

 Les visiteurs intéressés pourront le consulter directement  en cliquant iciet y découvrir les voies d’accès à des informations de première main concernant le traitement de cette affaire.

 Que François Braize soit chaleureusement remercié d’avoir autorisé cet emprunt .