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Rechercher les leçons et les valeurs du passé pour éclairer l’avenir
Missions, Visions et Valeurs.
La densité associative dans le domaine du patrimoine reste forte en Finistère et c’est une chance pour notre collectivité. Voici une nouvelle association souhaitant prendre en charge la modeste cause patrimoniale constituée par les normaliens du Finistère et leur histoire si intimement associée à celle de la République. Chez ses créateurs, elle constitue l’expression associative de principes aussi fondateurs que la liberté de conscience, la tolérance, la justice sociale et la laïcité sur lesquels ils n’ont jamais fait de concessions. A l’issue de parcours professionnels le plus souvent dévolus aux métiers de l’enseignement et de la recherche, Ils ont décidé de s’associer pour œuvrer quelque peu en marge des procédures institutionnelles ordinaires en matière de patrimoine collectif. Il s’agit de connaître (et de faire connaître), sauvegarder et valoriser pour transmettre la petite parcelle du patrimoine éducatif et culturel républicain dont ils sont porteurs.
Souhaitant ardemment rendre leur dignité aux écoles normales primaires, ils n’interviennent pas dans le domaine de la singularité patrimoniale puisque les cibles de leurs investigations se retrouvent (du fait de l’effet salutaire de l’état de droit) par « paires » dans tous les départements français. Ils sont bien conscients du fait que leur intérêt pour ce « nouveau patrimoine » fait écho à certains des enjeux sociétaux, culturels et politiques des temps présents. Ces enjeux trouvent une partie de leurs racines dans un système éducatif à la recherche récurrente d’un cap clairement désigné.
Ils sont persuadés qu’en redécouvrant le sens de leur histoire ils contribueront à réinventer de nouvelles modalités de fonctionnement pour nos sociétés complexes.
Quoi faire, avec qui et pourquoi ?
L’objet privilégié par les amateurs du patrimoine que nous avons vocation à devenir fait partie de ce qu’il est convenu d’appeler le patrimoine « non protégé » (monumental écrit et immatériel) de notre société et en l’occurrence de notre département. Le combat à mener devrait permettre l’émergence d’un « patrimoine normalien » dont la fonction culturelle se doit d’être ancrée dans le contexte territorial du département du Finistère et de la ville de Quimper.
Les acteurs de la recherche seront essentiellement d’anciens enseignants ou enseignants-chercheurs ayant bénéficié, dans leur jeunesse, d’une formation normalienne quimpéroise. Leurs interventions seront enrichies par celles de bénévoles d’associations amies adhérant à une même éthique et à un même engagement centrés sur la défense de l’école publique laïque et de ses maîtres.
En règle générale ces amateurs actifs ne seront porteurs ni de mandats scientifiques ni de mandats politiques. Ils formeront le noyau dur et actif dans la gestion d’activités patrimoniales à mener conjointement avec les institutionnels de la Culture, de l’Education et les représentants des collectivités territoriales. Dès lors des actions de médiation culturelle à l’intention des publics scolaires, étudiants et citoyens pourront constituer des leviers importants de notre action.
Des moyens à trouver et à mettre en ordre de bataille
Ce sont des hommes et des femmes porteurs de valeurs et d’exigences communes ciblées sur la défense de l’école publique laïque de ses maîtres et des moyens nécessaires à sa modernisation qui constitueront les artisans du projet (de la conception à la réalisation).
Qu’ils soient membres actifs, simples adhérents, acteurs bénévoles occasionnels, amis bénévoles compétents, tous se retrouveront au sein de groupes de travail définis par ailleurs. Ces groupes pourront bénéficier du concours d’enseignants ou de chercheurs en activité , celui d’étudiants stagiaires. Ils s’entoureront de professionnels de la Culture, des Archives départementales et locales ainsi que d’acteurs des services de l’Education et de la DRAC. Les apports des intervenants actifs du patrimoine local sont également attendus.
Des locaux de réunion et de travail seront à trouver. On pourra y réunir, en dehors des moyens logistiques et numériques ordinaires, les collections mises à jour pour archivage et conservation. Tout ceci conduira à solliciter des moyens auprès des collectivités et des pouvoirs publics et à les gérer en pleine transparence.
Les chantiers à ouvrir et ceux de demain
Notre jeune association étant sur le sillon de l’Association des anciens élèves de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper créée en 1910 et disparue en 1913, ses acquis, à ce jour, restent embryonnaires. La première campagne d’adhésions est en cours et les instances ou organes en charge de son fonctionnement sont en phase de rodage.
A brève échéance et en concertation avec les pouvoirs publics compétents, il s’agit donc de lancer une véritable démarche de projet pour déterminer les limites et inventorier le patrimoine normalien du Finistère. Les acteurs disposeront alors de supports authentifiés à faire connaître et qu’il restera à faire valoir sur le plan culturel et sur celui de son utilité sociale pour les collectivités territoriales. Il s’agit aussi d’assurer, à un moment décisif de l’évolution du « bâti » normalien quimpérois, la défense, la restauration et la valorisation du patrimoine au sein d’un musée associatif ou d’une maison du patrimoine normalien.
Ceci demandera une réflexion d’envergure qui pourra être jalonnée d’expositions, de conférences , d’animations et d’ateliers dédiés à des micro-projets éducatifs à condition que des locaux publics puissent être dévolus à de telles fonctions. A l’évidence ces développements ne peuvent se concevoir sans l’inscription des choix correspondants dans un programme de développement local.
Quoi qu’il en soit et chemin faisant il est urgent, pour des raisons démographiques évidentes, de procéder à la collecte organisée des témoignages oraux (voire écrits) auprès des anciens acteurs normaliens et de leurs amis de manière à accéder aux formes immatérielles de notre histoire normalienne.