Formes immatérielles

Prémices normaliennes quimpéroises sous le régime de la loi Guizot: le Cours normal de la pension ORSIBAL

Plus de 30 ans avant la création de l’Ecole normale d’Institutrices,  la pension pour jeunes filles dirigée par Mme Orsibal dispensait un « Cours normal« à des boursières du Conseil général du Finistère. Celles-ci étaient appelées à devenir, en deux ans, les maîtresses des écoles de filles  existantes ou créées à l’époque. Ledit Cours ne subsistera pas longtemps après promulgation de la loi Falloux (1850).
 
     Les visiteurs intéressés par cette épisode peu connu de l’instauration de l’instruction primaire dans Le Finistère  pourront consulter, en cliquant sur  deux documents relatifs à l’institution Orsibal et à ses résultats en matière de formation.
 
       Document 1 cliquer ici.La pension ORSIBAL de Quimper (Henri Chalm)
 
 
       Document 2 cliquer ici .Le cours normal de l’institution Orsibal  (Louis Ogès)

Les créationnismes contre la liberté

Pour se préserver  de l’emprise des créationnismes et des idéologies obscurantistes, mener  avec pugnacité  le combat scientifique nécessaire…
Les visiteurs indignés par la montée  des obscurantismes et l’asservissement intellectuel qui en résulte pourront consulter à ce propos, en cliquant ici

Les créationnismes contre la liberté, un article de Catherine Kintzler paru dans son blog  revue Mezetulle le 22 juillet 2020. L’auteure y procède à la recension de l’ouvrage  de :
Cyrille Baudouin et Olivier Brosseau;
« Enquête sur les créationnismes. Réseaux, stratégies et objectifs politiques »
(Paris : Belin, 2013).
Dans ce contexte préoccupant, elle invite les lecteurs  à l’autodéfense intellectuelle.  Qu’elle soit remerciée de nous autoriser  à reproduire  son article intitulé :
                    « Les créationnismes contre la liberté« 

Le Code Noir de Colbert – 1685

Il rassemblait  l’ensemble des textes régissant la vie des esclaves noirs dans le royaume de France au 17è et au 18è siècles.
La polémique sur le Code Noir et sur le nom de Colbert a refait surface en France. On se proposait de déboulonner des statues, de les couvrir de graffitis, de débaptiser des établissements publics, en particulier les collèges, les lycées et autres salles de  l’Assemblée nationale dédiés à Colbert… C’était, en réalité, l’homme « qui jeta les fondements du Code Noir, monstre juridique légalisant la traite et l’esclavage ce crime contre l’humanité » et qui « fonda la Compagnie des Indes occidentales, compagnie négrière de sinistre mémoire ».
L’esclavage, interdit dans le royaume de France, fut légalisé par l’édit de mars 1685 dans les colonies : d’abord en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Christophe (actuelle Saint Kitts, île française jusqu’en 1702), puis à Saint-Domingue (Hispaniola, actuelle Haïti) en 1687 et en Guyane en 1704.
Les esclaves étaient acheminés depuis les comptoirs français établis le long des côtes africaines vers le Nouveau Monde dans des navires provenant des ports négriers de métropole, Bordeaux, Nantes ou Le Havre.
Il existe deux versions du Code Noir. La première fut préparée par le ministre du roi et puissant contrôleur général, Jean-BaptisteColbert (1616 -1683). Il fut promulgué en 1685 par Louis XIV, Roi de France de 1643 à 1715. La seconde fut promulguée par son successeur Louis XV en 1724. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 duCode Noir de 1685 ne sont pas repris dans la version de 1724.
Le Code Noir, censé freiner les abus des maîtres à l’égard de leurs esclaves, n’a eu pour effet que de codifier l’esclavage des noirs et la traite, justifiés, en ce temps là, par l’Eglise et les philosophes. « A travers ses soixante articles transpire l’hypocrisie du législateur qui, tout en faisant semblant de considérer l’humanité de l’esclave noir, le présente, sur le plan purement juridique, comme une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d’un domaine. »
On sait que l’abolition des traites négrières et de l’esclavage donna lieu  ensuite à un cheminement long et laborieux. On se contentera de rappeler, pour l’histoire récente, deux dates clés qui marquent la volonté politique d’enfin condamner ces crimes contre l’humanité…  Il s’agit de la loi Taubira (2001) et du décret de 2006 instituant la Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai.
Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant sur les liens ci-dessous deux représentations  du Code Noir :

L’instruction du peuple sous divers gouvernements racontée en 1885

Dans les colonnes du  journal républicain quimpérois Le Finistère, le rédacteur rapporte des éléments d’information et d’appréciation sur l’état  de l’instruction du peuple pour les périodes précédant et suivant la Révolution de 1789. On se trouve ainsi mis en présence, tant de faits plus ou moins inédits que d’omissions historiquement dommageables… Mais il ne s’agissait que d’un « feuilleton »  et ceci peut expliquer cela.
Quoi qu’il en soit, les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant ici ledit feuilleton transcrit intégralement (document 1) et, s’ils le souhaitent, compléter leurs connaissances en la matière en retrouvant (document 2) un article relatif à l’oeuvre scolaire de Condorcet (1743-1794) le mathématicien philosophe des Lumières. Ce dernier article de C. Kintzler (2015) est emprunté à son  blog revue. Nous l’en remercions vivement.

Loi du 28 mars 1882 portant sur l’organisation de l’enseignement primaire en France

En faisant  adopter la « loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire », Jules Ferry avait pour but de rendre l’instruction obligatoire, bien sûr, mais aussi laïque. Elle concernait « les enfants des deux sexes âgés de six ans révolus à treize ans révolus », et pouvait être dispensée, « soit dans les établissements d’instruction primaire, soit dans les familles, par le père de famille lui-même ou par toute personne qu’il aura choisie ».

La grande amélioration apportée par la loi concernait la scolarisation des filles et des enfants des campagnes, que leurs parents étaient désormais obligés d’envoyer à l’école primaire, au lieu de les faire participer aux tâches ménagères ou au travaux des champs

Mais c’est en matière de laïcité que la nouvelle loi changea  la donne en supprimant tout enseignement religieux à l’école et en le remplaçant par une instruction morale. Ce sont les premiers mots  de l’article 1er : « L’enseignement primaire comprend : L’instruction morale et civique … »

Rendre l’enseignement primaire obligatoire, c’était aussi affirmer la neutralité de l’État dans le domaine religieux en séparant la sphère publique de la sphère privée. Les écoliers en effet ,selon l’article 2, « vaquent » un jour de la semaine, en plus du dimanche, « afin de permettre aux parents de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants, l’instruction religieuse, en dehors des édifices scolaires ».

Les visiteurs intéressés par ce « monument » de notre système scolaire pourront le  consulter en cliquant ici et le  découvrir tel qu’il parut dans la presse républicaine  finistérienne du 1er avril 1882.

L’INSTITUTRICE. Conseils pratiques

Quand en 1895 on s’adressait aux jeunes institutrices sortant de l’Ecole normale pour leur donner des conseils pratiques sur leur manière d’être et d’agir. Certes elles n’avaient pas encore affronté les hasards et les brutalités de choses et des gens alors qu’on leur demandait maturité, force, tact, toutes les qualités de la femme et toutes les aptitudes des fonctionnaires…
Tous les visiteurs ayant embrasser le métier d’enseignant s’y reconnaîtront « débutants » ! Ils pourront consulter ici quatre documents représentatifs de  cet ouvrage de 128 p., publié en 1895 chez Belin sous la plume de Melle SAGNIER, Directrice de l’Ecole normale d’Institutrices de Grenoble.
Cet ouvrage a été mis à disposition de l’Association par une adhérente. Qu’elle en soit remerciée.

La Belle Aventure du Bagad des Norm’ de l’ENG de Quimper

avait déjà donné lieu à un article préliminaire de André le Goff paru sur ce site en août 2018.  
Ce premier document  suscita l’intérêt  de nombreux visiteurs. Parmi eux se trouvaient  d’anciens élèves-maîtres fondateurs de ce groupe qui, spontanément, mirent à disposition de l’auteur  des photos légendées et des contributions écrites.  Ceci lui a permis de finaliser son projet dans un document final que les visiteurs pourront consulterici . 
Que l’auteur et les nombreux contributeurs impliqués  soient remerciés chaleureusement: ils sont parvenus à  mettre  en forme un des éléments de notre patrimoine normalien.

La loi portant établissement des écoles normales primaires  est restée en vigueur pendant 121 ans

Jules Ferry avait fait oeuvre durable… Suite à l’abrogation intervenue subrepticement dans l’Ordonnance n° 2000-549 du 15 juin 2000-art.7(V), les départements de notre République furent « enfin » déchargés de l’installation première et de l’entretien annuel des écoles normales de leur ressort. Les visiteurs intéressés pourront consulter document joint comportant les textes correspondants

L’esprit de promotion fondé en 1954-1958 (Promotion ENG Etincelle), se transforme  et participe à l’esprit de corps qui se convertit au fil des ans en indéfectible amitié.

C’est ainsi que les protagonistes en question se retrouvent, après leur vie professionnelle, pour un repas de promotion qui se tint le 2 septembre 2000 à Morgat. Les visiteurs intéressés pourront voir ici la photo de rigueur prise 46 ans après leur entrée à l’ENG :

Regroupement de la promotion Etincelle (54-58), le 2 septembre 2000 à Morgat – (Phot., coll., pers., Yvonne Bouër)

Ils pourront aussi prendre connaissance de quelques uns des éléments subjectifs sous-tendant une amitié qui perdure en 2018 et continue d’être entretenue en cliquant ici
Il est bien connu que « l’amitié n’exige rien en échange, que de l’entretien » et qu’il ne faut pas « laisser croître l’herbe sur le chemin de l’amitié ».

Retour inéluctable sur la défense de la loi de 1905 : préparer les combats du futur proche à l’aide de lectures de bon aloi pour un été caniculaire… 

Retour aux bons auteurs et aux fondamentaux !

Il s’agit notamment de l’ouvrage « Un siècle  de laïcité en Bretagne, 1905-2005 » de Johan Theuret et des enjeux correspondants rappelés par Edmond HERVE ancien maire de Rennes : « La laïcité est un principe philosophique et politique qui exige l’émancipation de la personne par la connaissance, le droit et la démocratie. Elle impose le respect de l’autre, le pluralisme et ne peut exister  en dehors du bien commun. La liberté,l’égalité,la fraternité ne se conçoivent pas sans elle. »
Les  visiteurs intéressés pourront  accéder à cet ouvrage en suivant le lien:
Siècle de laïcité en Bretagne (Un) :http://www.editions-apogee.com/siecle-de-laicite-en-bretagne-un.html
et en consultant la reproduction peu connue présentée en première de couverture

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