Reconstruire la République laïque!
Tel est l’intitulé du manifeste qui fut publié le 4 novembre 2020 par 23 Associations dont on trouvera la liste ci-dessous. On y affirmait :
-que l’Ecole Laïque et Républicaine est et demeure le creuset de la République,
-qu’aucun accommodement circonstanciel ne permet de substituer l’interconvictionnalité à la laïcité,
-qu’au lieu de prôner l’écriture de nouvelles lois aux titres fallacieux il importait d’enfin constitutionnaliser la loi du 9 décembre 1905,
-qu’il était essentiel de former des maîtres pour en refaire les hussards noirs de la République laïque et non des animateurs prêchant un « vivre ensemble » inconsistant,
-que la laïcité reste le principe émancipateur des temps présents.
Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant ici, le manifeste en question .
Il fut validé par 23 associations regroupées au sein d’ un Collectif Laïque National ( cf. le lien :contact@collectif-laique-national.org).
La déclaration internationale sur la laïcité au 21è siècle !
Signée en 2005 par 250 intellectuels de 30 pays différents, lors du centenaire de la Loi de Séparation de 1905, elle fut rédigée pour la majeure partie par Roberto Blancarte (Mexique) ,Micheline Milot (Canada) et Jean Baubérot (France). Quinze ans après, elle conserve une pleine actualité et mérite d’être remise à l’ordre du jour de façon à la rendre universelle.
Constituée d’un préambule et de 4 titres couvrant 18 articles dévolus à la laïcité, elle en énonce les principes fondamentaux , se propose comme référentiel des Etats de droit, définit les débats sociétaux qui en relèvent et souligne son intérêt pour relever les défis du 21è siècle.
Au-delà de la Séparation des Eglises et des Etats et de la neutralité de ceux-ci, la laïcité y apparaît comme institutrice non seulement de libertés comme la liberté de conscience mais aussi d’égalité entre tous le citoyens quelles que soient leurs distinctions de foi et de convictions
Les visiteurs de ce site pourront consulter le document 1 correspondant au texte élaboré en 2005.
Ce texte donna lieu à des remarques et commentaires y compris de la part de certains de ses signataires . On pourra s’en rendre compte en visualisant le document 2 présentant un article paru à ce propos dans le Journal Le Monde du 9 décembre 2005.
Puisse cette déclaration contribuer à éviter les » crispations et phobies »(Jean Baubérot) qui entourent le plus souvent la recherche de solutions pertinentes aux défis actuels de nos sociétés.
Document 1. Déclaration universelle sur la laïcité au 21è siécle.
Document 2. Déclaration universelle sur la laïcité : quelques commentaires.
9 décembre 2020 Célébrons le 115 è anniversaire de la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat et Exigeons sa mise en application sur tout le territoire de la République.
Dans le contexte des évènement dramatiques ayant récemment ébranlé les fondements mêmes de nos préceptes républicains et celui des menaces incessantes relatives aux libertés fondamentales acquises au débit de la 3è République les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici un article explicite sur les enjeux et défis du moment à cet égard.
Intitulé » La loi de 1905 a 115 ans » et rédigé par Pascal Langlois militant au CREAL (Comité de Réflexion et d’Action Laïque de Seine Maritime), il interpelle sur les dangers d’une revision du texte de la Loi au prétexte d’avant-projets aux libellés aussi énigmatiques que : « loi sur les séparatismes » , « loi confortant les principes républicains » ou autres n’ayant pour vocation que de semer la confusion.
Il s’agit, plus simplement, de réclamer, selon des cheminements démocratiques, des moyens accrus pour faire appliquer la Loi de 1905 avec toute la rigueur nécessaire de façon à faire respecter ses dispositions sur la police des cultes (Titre V, Art. 25 à 36), l’incitation à la haine et toutes les discriminations.
Que Pascal Langlois soit remercié pour sa contribution fondatrice et pour nous avoir autorisé à la reproduire en vue de sa mise en ligne sur ce site.
La réponse indignée et pleine d’humanisme de notre Doyen Pierre Hénaff à la décapitation sauvage de Samuel PATY
Ancien élève-maître de la Promotion EN AVANT à l’ENG de Quimper (1942-1945), notre grand ami P. Hénaff , atterré par l’évènement, nous fait part de son témoignage tout imprégné des vertus de la Science et du Rationalisme aux racines de sa liberté d’expression et de son humanisme qu’il ne cesse d’exercer sans relâche.
Il nous incite à observer que l’Homme ne tire que rarement de leçon(s) de l’histoire récente et nous renvoie aux fameux propos de Voltaire selon lesquels :
-« La tolérance n’a jamais excité de guerre civile alors que l’intolérance a couvert la terre de carnages ».
-« Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion ».
Ainsi à l’instar de P. Hénaff et de son cursus hors normes, il paraît opportun de rappeler, en pareilles circonstances, l’adage de Balzac :
« Pour l’homme, le passé ressemble singulièrement à l’avenir. Lui raconter ce qui fut, n’est-ce pas presque toujours lui dire ce qui sera ? ».
Les visiteurs de ce site ne manqueront pas de consulter, en cliquant ici, le factum de notre collègue . Qu’il soit chaleureusement remercié pour sa contribution éclairée.
Ferdinand Buisson , l’apôtre de la Laïcité et de l’Ecole laïque
« C’est bien de proclamer la République tous les quatre matins, encore faut-il que nous devenions républicains dans notre comportement moral »disait Ferdinand Buisson (1841-1932), grand oublié de notre histoire contemporaine alors que ce père fondateur de la laïcité et de l’école laïque a profondément marqué de son empreinte tant la deuxième moitié du 19è que la première du siècle suivant . Comment peut-on dès lors se contenter ,comme dans le Grand Larousse illustré (Edition Prestige, 2016), d’une quinzaine de mots de notre langue pour rapporter sur la vie et l’oeuvre de cet homme illustre?
Normalien agrégé, philosophe, inspecteur général, plume de Jules Ferry, mais surtout directeur de l’enseignement primaire pendant dix-sept ans, inventeur de la laïcité, rédacteur des lois scolaires, artisan de la séparation de l’Église et de l’État, dreyfusard fondateur de la Ligue des droits de l’homme. Parlementaire de la République, il prononça à la Chambre le premier discours en faveur du vote des femmes en 1910 . Il partagea le Prix Nobel de la Paix en 1927 avec le professeur allemand Ludwig Quidde . Il dédia cette distinction aux instituteurs et institutrices de France pour qu’ils puissent œuvrer au rapprochement des peuples par l’éducation des enfants au sein de l’école laïque.
Sans conteste, Il fut le grand entrepreneur du chantier laïque de la Troisième République considérant qu’un peuple ne pouvait être souverain que si le citoyen était éclairé.
Il rêvait d’une école où, à l’exemple de l’instituteur esprit libre répondrait en écho l’élève devenu lui aussi une individualité pensante et qui rayonnerait à son tour : « Va, petit missionnaire de l’école laïque, rapporte à tes parents tes cahiers, tes livres, tes images et les beaux récits d’histoire et de morale que tu auras entendus du maître »- écrivait-il !
Dans ce contexte, il était opportun que ce site lui ouvre largement ses rubriques. Les visiteurs intéressés pourront ainsi accéder successivement aux fichiers joints en cliquant sur les 4 annonces suivantes :
Document 1. Qui est Ferdinand Buisson ?,
Document 2 . Buisson Ferdinand; biographie Maitron,
Document 3. Ferdinand Buisson par Ph. Meirieu,
Document 4. Cercle Ferdinand Buisson; conférence de Cl. Stora.
L’ouverture du Premier Congrès Pédagogique des Instituteurs et Institutrices de France (1881).
Cet évènement fondateur eut lieu à Paris le 19 avril 1881; le discours d’ouverture étant prononcé par Ferdinand Buisson, à l’époque Directeur de l’Enseignement primaire au Ministère de l’Instruction publique. C’est Jules Ferry qui le désigna pour accueillir les délégués venus de toute la France représenter leurs collègues . Plusieurs notes de ce site ont déjà fait mention des modalités de préparation de ce Congrès en Finistère.
Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant ici, une transcription quasi complète de ce discours retrouvé dans les archives de la BnF (Gallica).
Après l’exposition: « Quimper, les couleurs du temps »
Les Archives municipales de la ville de Quimper avaient conçu conçu, au printemps 2020, une exposition de 45 clichés en noir et blanc colorisés grâce à une application basée sur l’intelligence artificielle. Pour les Journées européennes du patrimoine, les fichiers qui furent obtenus obtenus à partir des collections iconographiques de la Ville furent transcrits en images. Celles-ci ont été présentées au public dans le hall de l’Hôtel de Ville. Le plus souvent inédites, elles témoignent de l’histoire collective ou individuelle de Quimper et de ses habitants entre 1870 et 1970.
Comme l’indique B. Le Gall, Directeur du Service des Archives municipales, l’approche originale effectuée « permet d’acquérir une connaissance renouvelée de cette société disparue qui semble rejoindre à nouveau notre fragile temporalité« . Les thèmes privilégiés sont les costumes, les portraits, l’école, les fêtes, les manifestations, le travail, les loisirs et la vie quotidienne, entre 1870 et 1970.
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, deux clichés relatifs au Cours privé Saint-Mathieu datant de 1908 et 1910 dont les fichiers ont été mis à la disposition de l’Association par B. Le Gall. Qu’il soit chaleureusement remercié pour son soutien et pour l’originalité de sa contribution.
Pour une visite complète de l’exposition, les visiteurs pourront suivre le lien archives.quimper.bzh/exhibit/28.
Site propulsé par Mnesys, logiciel de valorisation du patrimoine. Quimper, les couleurs du temps. Cliquez pour commencer la visite
archives.quimper.bzh
|
Une lettre de Ferdinand Buisson à Victor Hugo sur la Laïcité (1869)
Quelques mois avant le 4 septembre 1870, date de proclamation de la 3è République par Gambetta après le Second Empire, Ferdinand Buisson réfugié en Suisse sollicite Victor Hugo lui aussi en exil. Il souhaite obtenir son soutien pour combattre le cléricalisme catholique en France. Il s’agit d’unir leurs volontés et leurs forces pour créer une grande « entreprise » laïque et philosophique . Celle-ci devra oeuvrer pour faire oublier à jamais les rêves pieux du mysticisme, pour instaurer le régime de la liberté et obtenir la suppression du budget des prêtres et la séparation de l’Etat des Eglises.
Cette demande donne lieu à une lettre considérée comme décisive dans l’instauration de la laïcité dans notre pays. On sait, qu’après bien des vicissitudes, F. Buisson deviendra Inspecteur primaire (Jules Simon étant ministre) , Inspecteur général et enfin Directeur de l’Enseignement primaire au Ministère de l’Enseignement public , du temps de Jules Ferry.
Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant successivement sur :
Document 1 cliquer ici . Quelques repères sur l’émergence du mot et du concept de laïcité
Document 2 cliquer ici . La lettre de Ferdinand Buisson à Victor Hugo sur la Laïcité (1869),
In: www.persee.fr › doc › r1848_1155-8806_1938_num_35.
2. Une lettre de Ferdinand Buisson à Hugo sur la laïcité , 1S69. — M. Paul Raphael vient d’en publier le texte dans La Lunacre. 11 provient des archives de la famille de V. Hugo. L’allusion à la can¬ didature de Roohefort contre Jules Favre — en mai 1869 — permet de la dater.
www.persee.fr
|
La Lettre de Jean Jaurès aux Instituteurs et Institutrices (1888)
Lors de l’hommage national rendu à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020, des extraits de la lettre de Jean Jaurès aux Instituteurs et Institutrices (1888) ont été lus .
Les visiteurs intéressés pourront consulter ,en cliquant ici, la lettre écrite par J. Jaurès en 1888 alors qu’il n’avait que 29 ans .Elle fut publiée dans la Dépêche de Toulouse du 15 janvier 1888.
Il est rappelé que J.Jaurès, normalien agrégé de philosophie, fut professeur au lycée d’Albi. Il donna aussi des cours à l’École normale d’instituteurs. Dès 1883, il fut chargé de cours à la faculté de Toulouse, fonctions qu’il dut quitter, étant devenu le plus jeune député de France en 1885.
C’était alors un admirateur de Jules Ferry et plus tard, devenu socialiste, il souligna toujours l’importance de son œuvre législative dans le domaine scolaire même s’il s’agissait, à ses yeux, d’une œuvre incomplète et paradoxale puisqu’elle ne s’était pas accompagnée pas de l’émancipation économique et sociale des classes populaires.
Jamais J. Jaurès n’oubliera ce qu’il doit à l’école et à ses professeurs, ni ses premières fonctions. Il se préoccupera toute sa vie durant de la transmission des savoirs et des passeurs de connaissances que sont les enseignant(e)s, tout en se démarquant progressivement de Jules Ferry ( D’après Agnès Sandras, BnF, Actualités, Billets, Billets d’histoire, Histoire contemporaine du 23 octobre 2020, In
La lettre « aux Instituteurs et Institutrices » de Jean Jaurès
…
histoirebnf.hypotheses.org › ..
Lors de l’hommage national rendu à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020, des extraits de la lettre de Jean Jaurès aux Instituteurs et Institutrices (1888) ont été lus. Nous vous proposons de retrouver ce texte dans son intégralité. => Lire ici le texte dans la version extraite de l’ouvrage Action socialiste (1899) Jean Jaurès … Continuer la lecture de La lettre « aux …
histoirebnf.hypotheses.org
|
Après le livre choc de J-P. OBIN (2020) sur les atteintes à la laïcité et l’entrée du communautarisme à l’école; refaire de l’école un sanctuaire !
Les visiteurs intéressés par – ou engagés sur- ce champ d’action intangible de notre école publique laïque et républicaine pourront revenir aux sources en cliquant ici . Ils y trouveront les circulaires de Jean ZAY fondatrices à cet égard et diffusées en 1936 et 1937. Elles restent d’une parfaite actualité . Ils pourront également se référer aux liens suivants pour se documenter sur cette question:
1. [http://jean%20zay%20%281904-1944%29%20:%20Circulaires%20de%201936%20%E2%80%93%201937%20…%0dwww.fnlp.fr%C2%A0%E2%80%BA%202007/11/24%20%E2%80%BA%20jean-zay-1904-1944-circul…%0d]Jean Zay (1904-1944) : Circulaires de 1936 – 1937 …
A l’instar de ce ministre qui fut assassiné par la milice sous le « régime de Vichy », on soulignera ici que « les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas « .