SAUVEGARDER & VALORISER

8 mars 2022 : journée internationale des droits des femmes

Des droits  à faire valoir sans concession et à mettre en application jusqu’aux derniers recoins de la planète à côté des devoirs qu’elles assument largement et patiemment. Mais que peuvent-elles  contre la barbarie et la folie des hommes ? C’est la question  lancinante qui s’impose de nouveau en ce mois de mars 2022 lorsque le maître à vie du Kremlin, voulant reconstituer son empire,  a lancé son armée à la reconquête de l’ Ukraine souveraine; celle-ci ayant fait le choix de la liberté et de la démocratie.

On sait  que les femmes ukrainiennes apportent leur  force, leur courage , leur intelligence  pour lutter et résister à l’oppresseur. Elles ont le soutien de toutes les femmes du monde sachant bien que pas une seule  d’entre elles ,pas plus que celles qui les ont précédées sur cette planète, n’aurait été capable de pareille agression contre l’humanité et contre l’humanisme. Il n’y a pas au monde une femme qui soit née pour cela  !  Et elles en sont à mendier leurs droits !

 Si déjà le respect des hommes leur était assuré !  Ce n’est pas le cas. C’est ainsi que l’on salue ici l’initiative du Collectif du 8 mars présentée dans les colonnes de “Entre les lignes, entre les mots” et portée par le slogan :

Le respect ça se manifeste!

Pour ledit collectif  le 8 mars, “c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de leur reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que leurs droits cessent d’être bafoués partout sur la planète. C’est un rappel que les droits des femmes ne sont pas respectés et que l’égalité de fait n’est pas atteinte..’”

“Après des années d’austérité néolibérale qui ont affecté grandement les femmes, 2017 et 2018 ont été déterminantes pour le mouvement féministe partout dans le monde, notamment en raison de l’ampleur et de l’impact de la vague #moiaussi. De plus, la sous-représentation des femmes dans les sphères décisionnelles, les commentaires méprisants sur leur corps et leurs vêtements, la place qu’occupe la charge mentale chez les femmes, les abus commis à l’endroit des femmes autochtones sont autant de sujets qui ont occupé l’espace médiatique au cours des dernières années. Il est maintenant temps que des gestes concrets soient posés en faveur de l’égalité et des droits des femmes, car le respect, c’est une valeur qui se manifeste !”

“Le slogan retenu se veut intemporel et le mot respect, central dans le message, est riche et peut être décliné de multiples façons.L’invitation à « manifester » son respect est un appel à l’action qui peut être compris tant sur le plan individuel que collectif. Il y a également un double sens à y donner soit celui de la référence aux manifestes politiques qui ont, ici comme ailleurs au cours de l’histoire, marqué les sociétés…” Pour plus de détails voir l’URL : :https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/09/journee-internationale-des-droits-des-femmes-le-respect-ca-se-manifeste/

La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977 et célébrée dans de nombreux pays à travers le monde le 8 mars, est une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Elle est marquée par de très nombreux évènements et manifestations à travers le monde organisés par des mouvements, associations (parmi lesquelles Amnesty International) pour fêter les victoires et les acquis en matière de droits des femmes, mais aussi pour faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.

 

La Journée internationale des droits des femmes, ou journée internationale des femmes pour l’ONU, est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe, Cf.l’URL :https://www.amnesty.fr/focus/8-mars-journee-internationale-des-femmes

 
“La Journée des femmes en Europe fut instaurée en 1910, à l’occasion de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, l’Allemande Clara Zetkin, alors présidente du Secrétariat international des femmes socialistes, proposa l’instauration d’une journée des femmes qui serait célébrée à chaque année pour servir la propagande en vue de l’obtention du droit de vote des femmes. Cette proposition fut approuvée à l’unanimité par les déléguées des 17 pays présents.”

 Dans le contexte international présent (mars 2022), on ne manquera pas de rappeler qu’en  1917 “deux millions de soldats russes ayant été tués pendant la guerre, les femmes russes ont de nouveau choisi le dernier dimanche de février pour faire la grève afin d’obtenir « du pain et la paix ». Les dirigeants politiques se sont élevés contre la date choisie pour cette grève, mais les femmes ont passé outre. Le reste se trouve dans les livres d’histoire : quatre jours plus tard, le tsar a été obligé d’abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes.”

 Une terrible leçon qu’il eût fallu retenir !

En réalité au strict niveau national, on faisait état d’une journée du 8 mars dédiée au droit des femmes et à la paix internationale. On annonçait une journée d’action. C’est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour :

      – fêter les victoires et les acquis,

      – faire entendre leurs revendication, 

      – améliorer la situation des femmes.

 

C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique.

 

Il est rappelé que les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente. Celle de 2022 s’intitule :

 

« L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable »

en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes. 

Ceci se décline au niveau des institutions scolaires : Le code de l’éducation rappelle que la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s’estompent et que d’autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d’une culture de l’égalité et du respect mutuel.

On pourra compléter son information en se rendant à l’adresse : https://www.education.gouv.fr/journee-internationale-des-droits-des-femmes-11900

 » Le poutinisme français « 

A la veille d’une consultation électorale importante alors que les troupes russes ont envahi l’Ukraine, pays souverain de plus de 44 millions d’habitants, il importe que chaque citoyen éclairé et notamment ceux ,visiteurs de ce site dévolu à la liberté, à la  laïcité  des institutions républicaines, à la fraternité, à la tolérance, à la justice sociale et à la paix puissent porter un regard sur l’actualité et la gravité des faits qui se déroulent dans un pays géographiquement proche  et sur les idéologies fallacieuses qui les ont permis.

Il leur est  proposé ici avec l’accord explicite de François Braize un article  ayant trait aux réalités d’un ” poutinisme français” porté par quatre des douze  candidats de l’élection présidentielle  du printemps prochain et publié  le 4 mars 2022 dans son Blog DECODANAGES…prénom CHARLIE (cf.l’URL :https://francoisbraize.wordpress.com/ ).

Il renvoie à un article très documenté de Alain Bergougnoux et Gérard Grunberg  où il apparaît que :   « Quatre des candidats à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Fabien Roussel et Marine Le Pen, ont, depuis longtemps, manifesté leur compréhension leur sympathie ou leur admiration pour Vladimir Poutine. Le total des intentions de vote présidentiel pour ces quatre candidats frisait les 50% à la veille de l’invasion de l’Ukraine par la Russie… ». On y découvrira aussi que : » l’extrême gauche et l’extrême droite, par des chemins différents, se rejoignent dans une extraordinaire indulgence vis-à-vis de la dérive poutinienne, que leurs récentes et maladroites prises de distance ne peuvent faire oublier. Les fondamentaux, du reste, ne varient pas : haine de l’Amérique pour les uns, fascination de la force pour les autres, mépris de la démocratie libérale et de l’Europe pour tous ».

On pourra ainsi se rendre compte  que  « le poutinisme français n’est pas un accident » et qu’il peut nous mener à des aventures dramatiques à l’instar de ce qui se passe aux frontières Est de l’Europe!

L’article de Francois  Braize  est accessible en cliquant ici. On y trouvera  le chemin conduisant à celui de A. Bergougnoux et G. Grunberg.

Les menées obscurantistes contre la Science, les Savoirs et la Raison n’ont pas leur place à l’Ecole laïque de la République.

L’information  relative  à l’évènement singulier qui eut cours  le 8 décembre 2020  au Collège public « Le Village » de  Trappes (F-78190) révélée dans les colonnes du Parisien par Nicolas Goinard du 16 janvier 2021(URL1) puis reprise  par Norbert Scanella dans  Le Figaro  du 18 janvier 2022 (URL2) n’a pas fait grand bruit. Et pourtant on y faisait état du déplacement d’office d’une professeure de SVT, de la mise en cause du principe de sanctuarisation de l’espace scolaire et de la condamnation d’un parent d’élève…

Ceci faisait suite  suite à la contestation  des illustrations d’un cours – niveau 3è des Collèges-ayant trait à l’Evolution, sujet prétendument incompatible  avec  les choix spirituels  de certains parents … 

En réalité pour illustrer une leçon portant   sur « l’évolution et la place de l’Homme dans le monde vivant », l’enseignante avait choisi  des images susceptibles d’intéresser des adolescent(e)s en l’occurrence la photographie du rappeur Soprano (populaire auprès des élèves de cette tranche d’âge) pour représenter Homo sapiens . On y a décelé une forme de racisme…

URL1 :https://www.leparisien.fr/yvelines-78/menacee-apres-avoir-utilise-soprano-dans-un-cours-sur-levolution-la-professeure-a-eu-peur-de-mourir-16-01-2022-R36SKHUSW5AEJBX7IVEMLKKHOA.php  

URL2:lefigaro.fr/faits-divers/tout-de-suite-je-me-suis-dit-ma-vie-est-finie-une-enseignante-contrainte-de-demenager-apres-avoir-utilise-une-image-d-un-rappeur-en-cours-de-svt-20220118
 
La gravité de tels faits  tant pour l’enseignante victime directe que pour l’institution scolaire ne manque pas de rappeler que les  pressions ne cessent  de s’accentuer pour pousser les enseignants du service public  à l’autocensure. Ainsi la question  de savoir si les institutions Républicaines et leurs responsables laisseront des prédicateurs s’emparer de l’Ecole  s’impose de nouveau avec beaucoup d’acuité  tout en restant sans réponse.

Pour déjà rester bien informés et exercer leur vigilance les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici un article à ce sujet publié le 12 février 2022 dans Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler.

Ecrit par Delphine Girard, il est intitulé  :

 

Quand un rappeur donne de sa voix

pour soutenir les enseignants »

Il a été extrait du  numéro 595 (février 2022) de L’AP, magazine mensuel du Syndicat national de l’enseignement technique action autonome-FO.

On y découvrira des éléments essentiels  énoncés  avec lucidité et courage . Ainsi :

«Que de chemin il nous reste à parcourir dans la protection des enseignants et dans la défense de nos enseignements les plus attaqués par le grand retour du prosélytisme religieux  »

-«Cette histoire singulière nous dit aujourd’hui quelque chose de terrible pour l’École et pour la République : elle dit que nous sommes, dans nos classes, guettés, attendus, scrutés »

-«La liberté pédagogique, la liberté d’apprendre, la liberté de circulation de tous les savoirs ne se négocieront pas »

Que  Catherine Kintzler et Delphine Girard soient remerciées pour leurs contributions exceptionnelles .

Le prétendu « principe d’incomplétude » ne peut justifier le retour des professeurs de religion à l’école publique laïque et républicaine

On dira sans ambages, sur ce site  dédié à la défense de l’école publique laïque et républicaine,  que le « fait religieux »-expression dénuée en tant que telle de sens pour un citoyen ordinaire et de surcroît dépourvue de toute consistance rationnelle et scientifique- n’existe pas. Il n’y a donc pas lieu de l’enseigner dans ladite école sauf de vouloir délibérément remettre en cause un statut patiemment mis en place depuis Condorcet en passant par les lois scolaires de la 3è République et la Loi de séparation; à savoir : le curé à pied d’œuvre  dans son église et l’instituteur à l’oeuvre dans son école. Ce statut était et reste transposable à toute autre obédience !

Il existe nonobstant – ce n’est pas une découverte- des religions, des croyances et autres « organisations » sectaires toutes  porteuses d’obscurantisme, d’antiscience et  de cléricalismes.  Toutes sont responsables, à des degrés divers que les temps présents se chargent de révéler au grand jour,  d’aliénations et de souffrances  portées au paroxysme de l’intolérance dans  des processus inquisitoires ou des  guerres idéologiques. Il importe de bien  les connaître pour mieux les combattre et de ne pas sombrer dans la banalisation de crimes condamnés par la justice des hommes. Toutes, au fil des siècles, ont généré des « faits peu éclairants », historiquement avérés,  qu’il faut savoir décrire, analyser et qui doivent en effet faire l’objet de cours d’histoire et (ou) de  philosophie.

 

Mais en  aucun cas on ne pourra inférer sur ce site que  l’enseignement historique évoqué se doit d’être associé par essence ou par référence aux  contributions éminentes  de quelques philosophes contemporains en la matière, à un enseignement dévolu à la laïcité comme si  religions et laïcité étaient unies de  manière consubstantielle . Si en effet à force de manipulations et de  gesticulations on parvenait ainsi à proposer   « un enseignement laïque  du fait religieux »  voire  un « enseignement laïque des religions », pourquoi donc ne pas proposer plus directement un enseignement religieux de la laïcité ?

 En 2022 on ne peut ignorer -à moins de faire preuve d’amnésie coupable-  qu’à l’Ecole publique la réflexion sur la laïcité et  les valeurs  citoyennes républicaines intervient, depuis fort longtemps, lors des enseignements d’Instruction civique qui ont remplacé pour le progrès social et le bonheur de tous l’Instruction civique et religieuse !

Faut-il en effet  rappeler que la laïcité (non adjectivée) est  devenue au fils des siècles de notre histoire nationale- et au grand regret éternel de certains- le socle de la cohésion nationale, garantissant la stabilité de nos institutions et la fraternité sans laquelle rien n’est possible dans notre société démocratique?

Les violences liées  aux cléricalismes et obscurantismes  qui défient la Raison sont d’une telle prévalence qu’elles disqualifient définitivement les vertus postulées par certains et certaines institutions d’un enseignement du fait religieux au sein de l’Ecole publique. Elles conduisent aussi  à stigmatiser, avec la plus sévère rigueur, les  dérives à cet égard  initiées par des philosophes   et mises en oeuvre  par des politiciens bien intentionnés qui  portent atteinte  aux lois laïques, celles de  laïcisation et de Séparation des Eglises et de l’Etat.  .

L’enseignement du « fait religieux »  à l’école  représente donc une victoire pour ces détracteurs  des Lois de la République et permet de façon insidieuse de ramener  les « professeurs de religion  » de toutes obédiences à l’Ecole alors que leur place  se trouve exclusivement dans leurs églises , synagogues et autres temples des certitudes et justices divines.

C’est dans ce contexte  que  nous saluons et accueillons avec beaucoup d’intérêt sur ce site l’article publié le 2 février 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler, l’article (re) fondateur de Aline Girard  intitulé :

 

Les Français et l’enseignement du fait religieux

À propos d’une étude de l’Ifop habilement exploitée

 

Les visiteurs pourront le consulter  en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/les-francais-et-lenseignement-du-fait-religieux-par-ag/

Pour l’auteure «  le concept relatif à l’enseignement du fait religieux est entré comme par effraction dans l’école de la République et dans la société, par un coup de force clérical, largement inspiré par une Europe d’inspiration chrétienne-démocrate de plus en plus encline à étendre le champ d’intervention des religions”

Si un nouveau débat venait à intervenir sur le couplage, quelque peu oxymorique , entre  laïcité et enseignement du fait religieux, il ne doit pas résulter de la  simple volonté  politique récurrente de certains milieux  exerçant à l’usure une sorte de banalisation voire de négationnisme à l’égard   de principes républicains acquis de haute lutte. On se doit ici, à titre liminaire, rappeler quelques principes fondateurs en la matière  et fournir  quelques éléments  d’information relatifs à l’état des lieux :

 

1. Si « une démocratie doit être une fraternité sinon c’est une imposture » comme le clamait haut et fort A.de Saint-Exupéry, ce n’est pas en semant les germes de l’intolérance et de la violence que l’on évitera  telle imposture !

 

2. La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient croyances ou  convictions.

3. La refondation laïque de l’Etat, proposée dès 2004 par Henri  Pena-Ruiz  reste plus que jamais à l’ordre du jour.On relira à ce propos  son article  fondateur :

 

Laïcité : principes et enjeux actuels ; Cités 2004/2 (n° 18),  63 -75

 
On y retiendra notamment que :

-« Si le point de départ de tout État de droit en la matière consiste à prendre acte de la diversité des hommes en leurs options spirituelles, il ne peut pas plus se réduire à la diversité des religions qu’il ne peut prendre en considération qu’une religion. Il doit donc, plus largement, reconnaître la stricte égalité de droits des divers croyants, des athées et des agnostiques – sans définir négativement ceux qui n’ont pas de religion mais dont la vie spirituelle, quoique différente en ses modalités, n’en existe pas moins de façon positive. Les athées et les agnostiques, sinon, seront les éternels parents pauvres, comme les croyants le furent en Union Soviétique lorsque l’athéisme officiel du stalinisme entraîna des discriminations contre les religions.

– Le mot qui désigne le principe, laïcité, fait référence à l’unité du peuple – en grec, le laos – telle qu’elle se comprend dès lors qu’elle se fonde sur trois exigences indissociables : la liberté de conscience, étayée sur une conscience authentiquement libre, car autonome ; l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leurs options spirituelles ; et la visée de l’intérêt général, commun à tous, comme seule raison d’être de l’État.

– La laïcité réside dans l’affirmation simultanée de trois valeurs qui sont aussi des principes d’organisation politique : la liberté de conscience fondée sur l’autonomie de la personne et de sa sphère privée, la pleine égalité des hommes quelles que soient leurs options spirituelles (qu’ils soient athées, agnostiques ou croyants) et le souci d’universalité de la sphère publique, la loi commune ne devant promouvoir que ce qui est conforme à l’intérêt de tous. Cette universalité est prise en charge de deux façons simultanées, qui sont comme le recto et le verso d’une même exigence : d’une part, la neutralité confessionnelle, sous la forme radicale du caractère rigoureusement aconfessionnel de la sphère publique ; d’autre part, la promotion active de l’intérêt général, et des valeurs universelles qui en relèvent comme des biens qui le réalisent : l’instruction publique et l’éducation à la liberté qu’elle permet, les services publics, entre autres, remplissent le cahier des charges de l’État laïque. La dimension négative qu’exprime le caractère non confessionnel est donc intimement liée à la dimension positive d’une République soucieuse de n’affirmer que ce qui est commun à tous. Et ce bien commun, par définition, tend à élever chacun au meilleur de lui-même en le rendant maître de ses pensées, de son éthique de vie, de ses convictions spirituelles.

4. Selon  Yves Verneuil (2014) « certains pourraient considérer que la question des relations entre école et religion n’a pas à être posée dans le cas français : la laïcité, n’est-ce pas le fait que les religions doivent être absentes de l’école ? Il n’est pas sûr que la réponse soit si simple ; et pourtant la laïcité est parfois entendue de cette façon. ….Assurément, contrairement à ce qui est parfois affirmé, la laïcité n’est pas une exception française : d’autres pays l’ont mise en place, sous d’autres formes. Néanmoins, la « voie française » (P. Cabanel) est singulière. Pour l’expliquer, le détour par l’histoire est nécessaire ».Voir le détail à : https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-13.htm

5 . Le point de vue de “Sciences Po”  présenté par Sylvie Postel-Vinay (2005) mérite aussi  attention :

« Le centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat a donné lieu à une littérature abondante…Mais la laïcité est une des « passions françaises », qui suscite des débats récurrents : elle a ses militants et sa morale.Au moment où la querelle de l’enseignement privé, qui avait déchiré le pays pendant des décennies, trouvait un apaisement à la fin des années 1980 (querelle qui ne fait pas l’objet de la présente bibliographie), de nouvelles questions sont apparues, qui ont ravivé le débat à la veille du centenaire de la loi de 1905…  Ces questions ont renouvelé les débats philosophiques sur la laïcité, notamment sur ses liens avec la tolérance, et favorisé des comparaisons avec la situation dans les pays confrontés à des problèmes similaires.Faut-il modifier la loi de 1905 ? » (Cf.l’URL: https://www.sciencespo.fr/bibliotheque/fr/rechercher/dossiers-documentaires/laicite.html)

6. Selon Thucydide :”Association Thucydide-Conception”  créée afin de réunir les acteurs de l’Information, du Savoir et de la Culture autour d’un projet ambitieux : redonner au monde des médias d’information son rôle fondamental pour toute démocratie :;Informer pour comprendre les faits”, La laïcité de la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Si la République Française ne reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance religieuse ou à une non appartenance religieuse. » (Cf.l’URL :http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/laicite/france.htm)

7. Au sujet de l’IREL (pour institut des religions et de la laïcité )mentionné dans l’article de  Aline Girard on pourra avantageusement découvrir les activités dudit  institut en allant à l’URL : https://irel.ephe.psl.eu/laicite. Il y apparaît entre autres  que : « un institut universitaire, s’appelant Institut d’étude des religions et de la laïcité, créé au sein de l’École Pratique des Hautes Études, a-t-il un lien avec la laïcité ? Répondre à cette question ne va pas du tout de soi pour ceux qui ne sont pas forcément familiers de l’histoire de l’enseignement supérieur et de la recherche”.

Si les éléments  réunis ici  sont loin d’être exhaustifs, ils semblent  suffisants pour montrer  qu’en 2022 la séparation de corps et de biens entre professeurs de religions et instituteurs à l’école publique n’est pas nécessairement un fait définitivement acquis par tous les amoureux de la République française. A l’instar de Catherine Kintzer, loin de souscrire au “fait religieux’” que l’on veut instaurer comme matière d’enseignement on invite, en toute humilité républicaine, à  bien se garder de “l’effet religieux” potentiellement clérical  et subrepticement   réintroduit  dans le cadre institutionnel de l’Ecole publique.
 
Que Catherine  Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire l’article publié dans son Blog revue  afin de le représenter sur  ce site. 

Message aux nostalgiques du tableau noir de la 3è République

On ne manquera pas de rappeler ici  que les hussards de ladite République aussi étaient « noirs » alors qu’ils tenaient en main la craie blanche !

Quoi qu’il  en soit de cette histoire, qualifiée par certains  « d’ancienne », il est bien établi “qu’on ne peut aller de l’avant, si on ignore les savoirs et la culture hérités !”

Cependant  institutrices et instituteurs, nostalgiques de l’Ecole ferryste républicaine, pourront soit se rassurer de la  spécificité et de la qualité de leurs expériences lointaines soit  se remettre dans le droit chemin de la modernité en consultant la lettre de  François Dubet intitulée :

 

Lettre aux parents nostalgiques

du

tableau noir de la République

 

Mise en ligne  sur le site de l’Association Vigie de la Laïcité cette lettre est accessible à  l’adresse  https://www.vigie-laicite.fr/d%C3%A9crypter-l-actualit%C3%A9

 
 
 

 

Selon l’auteur, on retiendra en première approche que :

« Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, l’école de la troisième République apparaît comme un modèle indépassable, comme une école parfaite dont les réformes successives nous éloignent. C’est au non de ce modèle que certains intellectuels affirment que toutes les transformations de l’école sont une longue décadence, une longue crise, une abdication de la culture et de l’identité nationale. Sans rien enlever à la grandeur de l’école républicaine, il faut opposer la réalité historique et sociale de l’école républicaine à une représentation idéalisée. Ceci ne vise pas à casser un modèle ou une mémoire, mais à expliquer que le passé n’est pas une norme à partir de laquelle il faut juger l’école d’aujourd’hui, et surtout, imaginer celle de demain. » 

L’enseignement moral et civique à l’Ecole laïque et au Collège public

Cet enseignement (EMC), comme les autres  au programme, fait l’objet d’instructions officielles. Selon le BO du 25 juin 2015, l’EMC  a été créé par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour le refondation de l’Ecole de la République. Il a été mis en oeuvre de l’Ecole au Lycée  à compter de la rentrée 2015. On y relève notamment que l’enseignement l’EMC doit transmettre un socle de valeurs communes : “la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et l’absence de toute forme de discrimination”. “Il doit développer le sens moral et l’esprit critique et permettre à l’élève d’apprendre à adopter un comportement réfléchi. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective” (Cf. l’URL : https://www.education.gouv.fr/l-enseignement-moral-et-civique-emc-au-bulletin-officiel-special-du-25-juin-2015-5747)

L’EMC est commenté par Pierre Kahn   » non pas dans son détail, mais dans son organisation générale, et au-delà, dans son esprit, sa « philosophie ». L’auteur, professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université de Caen Basse-Normandie, ESPE de Caen, coordinateur du groupe d’experts chargés auprès du CSP d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique, met en exergue les traits saillants de ce programme. » On pourra les découvrir en se rendant à l’URL :https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique/enseignement-moral-et-civique-en-primaire.html

 
 
 

 

C’est dans ce cadre que Catherine Kintzler pose la question fondamentale de savoir  si l’on doit enseigner « le respect des  convictions philosophiques et religieuses d’autrui » dans une entrée qu’elle a publée dan son Blog revue Mezetulle le  31 janvier 2022. Intitulée :

 

Doit-on enseigner le « respect des convictions philosophiques et religieuses » d’autrui ?

Réflexions sur un passage du programme

d’Enseignement moral et civique

 

Pour la philosophe, la réponse  est négative, sans aucune réserve, car elle”  souscrit à un état archaïque et bien peu républicain du droit, elle repose sur une absurdité contraire aux concepts de liberté et d’émancipation, enfin elle est un obstacle à l’acte même d’enseigner et à celui de s’instruire.”

Les visiteurs intéressés pourront consulter l’article de  C. Kintzler en cliquant ici ou en se rendant à l’adresse : https://www.mezetulle.fr/doit-on-enseigner-le-respect-des-convictions-philosophiques-et-religieuses-dautrui/

 Que Catherine Kintzler  soit chaleureusement remerciée de nous avoir permis ce nouvel emprunt.

À la suite du colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture »

Nous reprenons  ici le titre de  la note publiée par Catherine Kintzler dans son Blog revue Mezetulle le 6 février 2022  suite à sa participation au colloque dont l’intitulé est mentionné ci-dessus, tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier derniers. Le citoyen ordinaire ne peut que s’étonner  du caractère pour le moins singulier d’un tel intitulé. Quoi qu’il en soit, la séance inaugurale dudit colloque fut présidée par l’actuel ministre de l’Education nationale.  Selon l’ Humanité  du  11 février 2022, il s’agissait  « d’un pseudo-colloque , financé et inauguré par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. L’initiative relève d’une attaque contre les sciences sociales. Après la dénonciation de l’« islamo-gauchisme » par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, la dénonciation du « wokisme » et de la « cancel culture », c’est désormais le « déconstructionnisme » qui est dans le collimateur du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. L’offensive suscite l’inquiétude parmi les universitaires et les chercheurs. Beaucoup dénoncent une attaque gouvernementale contre les sciences sociales et contre l’université en général. Après la loi de programmation sur la recherche (2021-2030), ils pointent une nouvelle étape dans la mise en cause de l’indépendance de la production des savoirs et des connaissances. » (Cf.https://www.humanite.fr/en-debat/sciences-sociales/qui-veut-la-peau-des-sciences-sociales-738050#:~:text=Savoirs%20Les%207%20et%208,attaque%20contre%20les%20sciences%20sociales.)

Selon Charlie Hebdo “l’objectif  du Colloque (anti construction pas toujours constructif) était le suivant : mettre un coup d’arrêt à l’influence de l’idéologie « woke » – ce terme qui désigne le fait d’être « éveillé », conscientisé aux discriminations, mais qui conduit parfois à des formes de censure, d’ostracisme. À Charlie, on a bien compris les dangers de certaines exagérations « woke », on l’a souvent documenté. Pour autant, ce Colloque laisse un goût amer, car il donnait, paradoxalement, des gages aux tenants du « wokisme », avec des propos parfois excessifs ou englobant tout progressisme dans le « wokisme »… Plusieurs intervenants ont défendu une nécessaire démarche scientifique face aux idéologies et ont dénoncé un mélange entre militantisme et travail universitaire. Mais tous étaient-ils eux-mêmes totalement neutres ?”(Cf. L’URL  :https://charliehebdo.fr/2022/01/societe/sorbonne-un-colloque-antideconstruction-pas-toujours-constructif/)

 
Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront prendre connaissance du programme de ce Congrès en allant à  :http://www.laicite-republique.org/7-8-jan-22-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la.html

Ils pourront ensuite consulter la note de Catherine Kintzler, qui avait participé à cette manifestation en cliquant ici ( Document 1 )ou en se rendant à l’URL: https://www.mezetulle.fr/quelques-suites-du-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la-culture/

Ils pourront aussi prendre connaissance de la communication  qu’y fit  Charles Coutel , Professeur émérite des Universités (Université d’Artois),  reproduite dans Mezetulle le 4 février  2022. Elle est  intitulée :    

OSONS TRANSMETTRE !

Elle est accessible en cliquant ici (Document 2) ou à l’URL :  https://www.mezetulle.fr/osons-transmettre/

Il y apparaît que : » L’argument présentant le colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture » tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 se termine par un appel à la « construction, chez les élèves et les étudiants, des repères culturels et fondamentaux ». Cela caractérise non seulement une fonction fondamentale de l’Ecole et de l’Université, mais aussi et plus largement le geste sans lequel aucune civilisation ne peut se déployer ni grandir. Reprenant son intervention lors du colloque, Charles Coutel, réfléchit sur ce geste de transmission, sur le désir de transmettre et sur celui d’admirer en s’aidant d’un chef-d’œuvre à portée allégorique : le groupe sculptural Enée, Anchise et Ascagne du Bernin. »

    

On y trouvera par ailleurs des recommandations fortes s’il s’agit  de” sortir d’une période d’ obscurantisme militant pour réinstituer l’émancipation individuelle et collective par les savoirs, les techniques et les arts à l’Ecole et à l’Université. » Au coeur du débat se  trouve l’Enfant; savoir le plus jeune à protéger et à enseigner  car il a la charge de ce qu’il faut préserver à long terme.

Charles Coutel lance aussi un appel aux enseignants-professeurs  pour qu’ils fassent bien la distinction entre : Transmission et Communication – Recherche et Propagande – Enseignement et Inculcation.   Pour la refondation attendue,  il  leur propose  trois tâches  essentielles :

 -Celle  de la nomination des repères culturels au moyen d’un langage maîtrisé,

 -Celle  de redonner force et vigueur  à l’argumentation rationnelle et scientifique,

-Celle d’associer  à toute transmission  la modestie devant la richesse d’un héritage, comme le désir de l’admirer.

Au total on retiendra qu’enseigner c’est transmettre et non communiquer et pour s’en convaincre   on pourra, en toute hypothèse,  consulter quelques documents éclairants   disponibles  aux adresses suivantes :
https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2006-2-page-70.htm

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/12/07122020Article637429233081810524.aspx

https://journals.openedition.org/leportique/1523?lang=en

https://www.bienenseigner.com/

 
 
Que Catherine Kintzler et Charles Coutel soient chaleureusement remerciés de nous autoriser à reproduire leurs contributions exemplaires  dans un domaine aussi fondateur  !

La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (2)

La transcription d’un certain nombre d’articles du numéro 1 du Républicain du Finistère  dont la première parution est datée du  13 avril 1872 , c’est à dire deux mois avant la naissance  de l’hebdomadaire Le Finistère déjà rapportée sur ce site, permet d’illustrer  tant l’expression de la liberté de la presse aux débuts de la 3è République que la volonté des républicains d’occuper le terrain politique local tout en restant aussi prêt que possible des citoyens ( pour ceux qui savaient lire !) .  Il s’agit ici d’un  journal édité à Brest à un moment où l’on ne s’embarrasse pas à décliner  « qui l’on est » ou « de quoi l’on se réclame » ; on se contente   de rappeler que le triptyque « LIBERTE, EGALITE , FRATERNITE » mis  en exergue à l’entête des colonnes dudit journal  proclame l’essentiel. Ainsi  d’emblée on se lance dans les  chroniques dévolues à l’air du temps…
 
 Les visiteurs  auront  la bonne fortune de découvrir ici, sans doute le premier article de presse faisant état de  l’apparition prochaine,  dans le paysage quimpérois, d’une première  Ecole normale primaire   dont la forme reste quelque peu mystérieuse… On n’est pas sans savoir qu’il s’agissait d’une Ecole normale congréganiste dont l’existence sur la rive droite de l’Odet fut très brève laissant la place en 1884 à l’Ecole normale primaire publique instaurée selon les principes de Jules Ferry.
 
Les visiteurs  pourront consulter en cliquant ici quelques articles composant les colonnes    
du Républicain du Finistère d’avril 1872.

Une orthographe fautive permet-elle de bien nommer les choses ?

Dans un article intitulé Le Mal des mots paru le 29 octobre 2021 dans La DépêcheDominique Delpiroux faisait observer que, chez certains de ses concitoyens, l’orthographe constitue leur  liberté d’écrire comme ils le veulent. Il le regrettait tout en soulignant que « notre langue est belle, riche et complexe, et ce sont ses règles qui lui donnent sa majesté et sa force. Le français est le ciment de notre culture commune. C’est un patrimoine qu’il faut défendre, au lieu de lui tordre le cou à chaque phrase. »(cf.l’URL :https://www.ladepeche.fr/2021/10/29/le-mal-des-mots-9897262.php)

 Cette prétendue liberté de transgresser les règles se retrouve dans d’autres domaines de la vie courante.  Source d’irritations, d’ incompréhensions et de quiproquos elle contribue à la fragmentation  de notre société.

Eric Libiot , dans L’Express du 10 mars 2018   constatait que  l’orthographe avait  perdu « son statut de trésor national »    tout en soulignant que « évidemment, une langue doit vivre pour survivre. Se réinventer chaque jourassumer ses influences, sourire aux néologismes, humer l’air du temps…qu’il y a des fautes particulièrement agaçantes, qui, d’ailleurs, sont autant d’effets de mode et souvent commises à l’insu de leur plein gré« .  (URL :https://www.lexpress.fr/culture/livre/orthographe-les-maux-des-mots_1991018.html)

 

Ne parlons pas des pièges et des effets étonnants  de l’écriture numérique  et de ceux  de la “littératie” ou « lettrure »(sic !)  qui en résultent  (Cf. l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_num%C3%A9rique).

 

Les effets discriminants induits par les accommodements aux règes orthographiques de notre langue se trouvent aussi  relevés  par   Alice Develey dans Le Figaro  du  3 décembre 2019.  Cette auteure note  : »On ne mentirait sûrement pas en affirmant que chaque mois, un nouveau débat linguistique a lieu. S’il ne s’agit pas de l’écriture inclusive, il est question des anglicismes et de leur prolifération dangereuse dans la langue. La conjugaison est-elle aussi souvent remise en question. Et c’est peu dire de l’orthographe ».(URL:https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/claude-lussac-l-orthographe-est-discriminatoire-20191203)

Cependant  dans son  ouvrage  au titre provocateur « Eloge des fautes d’orthographe » Claude Lissiac tente de déculpabiliser les dysorthographiques, postulant que leurs  défaillances pourraient être secondaires  si la pensée qui les précède ou les accompagne est juste ! 

Il convient  cependant  de  rester prudent en la matière car ainsi qu’il est pointé  par « Le Projet Voltaire« : »Les fautes d’orthographe peuvent constituer un véritable obstacle dans les études ou le monde professionnel. Qu’il s’agisse d’envoyer un courriel important, de rédiger un dossier ou bien tout simplement de publier un texte sur les réseaux sociaux, nous sommes régulièrement confrontés à des difficultés qui nous font hésiter. Des hésitations d’autant plus préoccupantes que cela nuit à notre crédibilité professionnelle. Ainsi, selon un sondage IPSOS réalisé pour Le Projet Voltaire, 92 % des employeurs jugent que les fautes d’orthographe dégradent la réputation et l’image de leur entreprise, et 80 % d’entre eux écartent les candidats ayant des lacunes en orthographe ou en expression.” “Mais comment faire pour écrire un texte sans contrevenir aux nombreuses subtilités de la grammaire française et éviter les fautes d’orthographe?  » (Cf. l’URL : https://www.projet-voltaire.fr/dossier-voltaire/fautes-d-orthographe-comment-ne-plus-en-faire/ )         

 C’est toute la question ! Et de rappeler qu’elle fut résolue, sans faiblesse, par l’école de la 3è République . Pourquoi donc ne pas revenir aux fondamentaux de cette institution  ?  Mais ceci est un autre débat, sans doute un débat de société .

 A propos de l’orthographe les visiteurs de ce site pourront, prendre connaissance en cliquant ici , de l’article publié par Catherine Kintzler  dans son Blog revue Mezetulle le  16  décembre 2021 . Il s’intitule  :

 
Les « élites » et la langue française : un problème avec l’accord, surtout au féminin ?

 

On y fait référence- bien sûr-à l’accord du participe passé, faisant valoir le fait que dans certains milieux on s’évertue à « mettre obstinément le féminin là où il n’a rien à faire et à le faire disparaître là où il faudrait le mettre » tout en  « se torturant  les méninges pour aboutir à des formulations aberrantes alors qu’il suffirait de se souvenir de ses leçons de grammaire qui sont aussi des leçons de logique ». 

 Faut-il rappeler sur ce site, à l’instar d’Alain que  “ l’orthographe est de respect; c’est une sorte de politesse » ? C’est aussi un hymne à notre langue , un hymne à préserver.

  Nous remercions vivement Catherine Kintzler de nous autoriser à représenter son article sur ce site

La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (1)

Au sortir de l’Empire, de la Guerre, de l’occupation prussienne  et de la Commune de Paris  de 1871, l’instauration de la  République connut des débuts difficiles. Cependant des républicains convaincus se révélèrent dans l’épreuve et via  la presse locale libérée apportèrent leur contribution au renouveau  des pratiques républicaines  en Finistère.
 Nous rapportons ici l’acte fondateur de l’hebdomadaire  Le Finistère , d’abord journal politique , ensuite journal républicain puis enfin organe hebdomadaire d’union républicaine; créé par  Louis Hémon (1844-1914), ancien avocat au barreau de Quimper.  Le numéro 1 fut publié le 22 juin 1872 à Quimper… il y a près de 150 ans .
 
 Les visiteurs pourront consulter ,en cliquant ici, la déclaration liminaire  du Comité de rédaction intitulée  : 
 
Qui nous sommes.

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