La Commune de Paris ; la Semaine sanglante (21mai-28 mai 1871)
On rappellera ici que selon Hérodote ( https://www.herodote.net/28_mai_1871-evenement-18710528.php) :
“Dix semaines plus tôt, le 18 mars, des Parisiens humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens, s’en étaient pris aux troupes gouvernementales. Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, avait déserté sur le champ Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de «Commune de Paris». Mais dès la signature du traité de paix avec l’Allemagne, le 10 mai, Adolphe Thiers obtient de l’occupant prussien la libération anticipée de 60 000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130 000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte. L’assaut commence le 21 mai, dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne. Les Versaillais ont en face d’eux une dizaine de milliers de fédérés déterminés. Ils doivent conquérir les barricades l’une après l’autre. Les combats de rue feront au total 4 000 tués (877 du côté des troupes versaillaises). S’ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l’arrière, des « liquidateurs » tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place. Les Communards ripostent en faisant fusiller environ 80 otages. Ils allument aussi des foyers d’incendie. Du fait de ceux-ci et des bombardements, plusieurs monuments illustres partent en fumée. Parmi eux le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique, l’Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d’Orsay…
Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20 000 victimes, sans compter 38 000 arrestations. C’est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution. À cela s’ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu’en 1877 un total d’environ 50 000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10 000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L’amnistie ne viendra qu’en 1879 et 1880”.
En ce 150è anniversaire de la Commune il est nécessaire de rappeler ce que l’on ne rappelle que discrètement aux anniversaires de ce massacre qui témoignait de la véritable haine génocidaire des versaillais exprimée et mise en oeuvre par leur maître à penser, un certain Adolphe Thiers.
Comme le souligne Georges Soria dans son ouvrage monumental sur la “Grande Histoire de la Commune” dans ces journées qui vont du 21 au 28 mai 1871 et dont Paris fut le cadre dantesque, luciférien, il y a deux phénomènes si inextricablement enchevêtrés que leur analyse s’en trouve singulièrement appauvrie si l’on tente de les approcher séparément . Il s’agit :
D’une part , la bataille de rue menée plusieurs jours durant par 10000 (?) 20000(?) Fédérés tout au plus ,contre les 130 000 hommes de Mac-Mahon,
1. L’article des Amis et Amies de la Commune(https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1260-commune-1871-ephemeride-21-mai-avant-l-offensive-finale-le-retour-de-la-minorite) intitulé :
3. L’article “ Le 21mai 1871 débutait la semaine sanglante” paru dans REBELLYON.info que l’on trouvera à :
https://rebellyon.info/Le-21-mai-1871-debutait-la-Semaine-18833#:~:text=Retour%20de%20l’ordre%20bourgeois,46.835%20seront%20fait%20prisonnier.es.
4. L’article intitulé “ Les enfants combattants de la Commune (précisions sur deux communards) que l’on consultera à l’adresse : https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/chronologie-au-jour-le-jour/970-les-enfants-combattants-de-la-commune-precisions-sur-deux-communards
6. Une reproduction du tableau de Léopold Flameng “Sur un barricade” en cliquant sur Document 3
Anastasie : son réveil et ses atteintes aux libertés fondamentales .
Tel est le titre de l’article de Jean-Yves Mollier paru le 11 avril 2021 dans Mezetulle, le blog-revue de Catherine Kintzler. L’auteur a écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire du livre, de l’édition, de la lecture et de la censure. Il propose ici « une réflexion documentée sur les résurgences de la censure un peu partout dans le monde. Après en avoir rappelé les sources au début du XXe siècle et quelques développements ultérieurs, il évoque les ravages provoqués par les “sensitivity readers”, et plus généralement les effets négatifs du communautarisme et de la “cancel culture”. Il analyse ce faisant l’émergence d’une prétendue progressive “censorship”, conséquence du mouvement” Political correctness” et examine l’affaire « Présumés innocents » survenue à Bordeaux en 2000. En conclusion, ce tour d’horizon insiste sur la capacité des réseaux sociaux à lyncher symboliquement ceux qui sortent des sentiers battus. »
Les visiteurs intéressés et sans doute indignés pourront consulter le document à l’adresse :
https://www.mezetulle.fr/nouvelle-ere-de-la-censure-par-jym/
Faut-il rappeler par ailleurs:
-que 2021 a été annoncée « année de la censure » par Le Média (https://www.lemediatv.fr/emissions/2021/2021-annee-de-la-censure-jRSLJRkVTSyNrnM9TacoMg),
-que le 12 mars 2021 fut Journée mondiale de la lutte contre la cybercensure( https://rsf.org/fr/journee-mondiale-de-lutte-contre-la-cybercensure-2021-rsf-agrandit-sa-bibliotheque-virtuelle-sur),
-que les atteintes à la liberté de la presse sont monnaie courante (https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/la-liberte-de-la-presse-francaise-est-elle-menacee),
-que la censure privée constitue une menace permanente pour la liberté d’information (La censure privée menace la liberté d’informer – Vœux de J.-L. Mélenchon à la presse – La France insoumise),
-que l’autocensure est devenue une pratique courante chez les enseignants(Quand les profs s’autocensurent sur la laïcité : « Être enseignant, c’est être seul »).
Au total on répètera que sans liberté d’expression il n’existe pas d’information. Il s’agit donc, entre autres, de défendre le droit d’imprimer et celui du Livre qui en résulte.(https://www.philomag.com/livres/sauver-la-liberte-dexpression)
Discrimination linguistique sous les auspices de la République française ou L’émancipation républicaine par l’école laïque passait-elle par l’éradication des langues régionales de France?
– La discrimination et l’éradication linguistiques sont-elles des prérequis pour accéder à l’émancipation républicaine?
-Le combat inégal entre partisans institutionnels de la langue nationale et contempteurs des locuteurs régionaux doit-il se perpétrer de génération en génération sans espoir de solution rationnelle et bénéfique pour tous ?
– Quelle est le résultat de ces luttes sinon une “glottophobie” instaurée et maintenue par une école laïque “férocement et uniformément linguicide”?
– S’agit-il,, en caricaturant d’un âpre débat entre un « Sourd » défenseur de la langue française nationale et des « Bègues » locuteurs de leurs langues régionales respectives ? Comment instaurer un véritable dialogue entre les différentes parties ?
-Quels sont les enjeux sociétaux et humains associés à la sauvegarde et à la promotion des langues régionales?
-Que sont devenues les victimes involontaires d’un système organisé d’acculturation dans leurs sociétés, leurs métiers, leurs parcours de vie ?
-La République aurait elle honte de ses langues régionales ?
-Comment faire respecter la fragilité des langues régionales avant d’assurer leur promotion ?
-Les langues régionales sont-elles un cadeau empoisonné pour la République et ses institutions ?
-Les langues régionales et leurs locuteurs sont-ils des bouc-émissaires tout trouvés pour la République ?
-L’émancipation républicaine des locuteurs régionaux aurait elle conduit à des parcours de vie différents si l’appropriation de leurs langues maternelles avait été assurée?
-Quels sont les effets objectifs observés de la spoliation linguistique, patrimoniale et culturelle ?
-Que penser des pertes d’identité liées à la négation de l’existence des langues régionales ?
-Le respect rigoureux de la laïcité des institutions et notamment celle ayant trait à l’Ecole publique n’exige-t-il pas, par référence au principe de tolérance, la prise en compte des langes régionales, de leurs valeurs culturelles et patrimoniales et de leur diversité ?
-Comment enseigner les langues de France (langues vivantes en cours d’extinction) et finalement pour quoi faire ?
-Comment peut-on être breton , le rester et enseigner breton ?
-Comment préserver et valoriser la richesse culturelle et patrimoniale des altérités y compris celles portées par les langues régionales et leurs locuteurs ,?
-L’apprentissage du Français implique-t-il de ne pas apprendre d’autres langues ou pire de désapprendre celles que l’on connaît, pour ainsi dire, de naissance ?
– Doit-on admettre comme un facteur premier que le statut accordé aux langues de France dites régionales est le juste reflet de la considération accordée à leurs locuteurs et locutrices et à leurs cultures ?
-Ne faut-il pas rappeler à celui qui veut l’entendre que la tolérance et la considération accordées aux langues régionales devraient constituer des modèles exemplaires pour construire et exprimer d’autres fraternités largement sollicitées dans les circonstances critiques que nous traversons ?
Pour en savoir davantage et peut-être formuler d’autres questions plus pertinentes, les visiteurs pourront consulter les documents suivants, classés par ordre chronologique en cliquant sur les liens notés en bleu.
1.Anatole de Monzie , 1925. Circulaire sur les idiomes locaux . On ne voit pas comment le basque et le breton pourraient servir à l’enseignement du Français ! ( cit. de François Albert)
https://www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_1995_ant_5_2_2076
2. Maurice Deixonne, 1951. Texte de loi déjà inséré sur ce site.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne#:~:text=La%20loi%2051%2D46%20du,des%20langues%20r%C3%A9gionales%20de%20France
3.Article 75-1 de la Constitution française de 1958: les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. Ceci ne constitue pas un droit ou une liberté opposable.
fr.wikipedia.org/wiki/Article_75-1_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française#:~:text=L’article%2075-1%20de,constitutionnelle%20du%2023%20juillet
4.Gérard Prémel,1995. Anamnèse d’un dommage ou comment le français est venu aux bretons. Acculturation.
https://www.persee.fr/doc/lsoc_0181-4095_1995_num_72_1_2698
5.Valérie Lachuer, 1998. L’état face à la langue bretonne. A retenir : “Pour l’unité linguistique de la France, le breton doit disparaître” ( selon A.France) .
https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100884800
6.Pierre Bouton, 1999.Langue nationale et langues régionales à l’Ecole : le débat politique de 1925. La circulaire MONZIE .Une école laïque férocement et uniformément linguicide
https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1999_num_61_1_2566
7.Regina Jensdottir, 2002. Qu’est-ce que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? (signée par la France le 7 mai 1999 mais non ratifiée). Protéger les langues non les minorités…
https://www.cairn.info/revue-herodote-2002-2-page-169.htm
8.Jean Bouvier et al., 2003. Langues régionales , langues de France, langues d’Europe.
Article de Claire Torreilles. L’aliénation linguistique .
Article de Andrew Lincoln sur la situation de la langue bretonne aujourd’hui.
https://books.openedition.org/bibpompidou/1461?lang=fr
9.Philippe Martel, 2007. L’école de la République et les langues régionales ; ce que nous savons, ce que nous croyons savoir, ce que nous voulons savoir.
https://books.openedition.org/pulm/887?lang=fr
10.Claude Cortier et Laurent Puren,2008. Les instituteurs et les langues régionales. La francisation des élèves alloglottes. Mise en convergence difficultueuse.
https://journals.openedition.org/reperes/390
11.Vincent Peillon, 2013. Eduscol education PDF. Apprendre et enseigner les langues et les cultures régionales dans l’Ecole de la République. Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République : une assise juridique solide pour l’enseignement des langues et cultures régionales.document 1.
12.Panpi Dirassar, 2013. La langue basque n’est pas en danger…
https://www.enbata.info/articles/la-langue-basque-nest-pas-en-danger/
13. Gwenole Larvol , 2014.Mémoire de Master: Pourquoi parler breton? Enseigner le breton et être breton : pour quoi faire ? Pourquoi parles-tu breton ? Le sens de l’expression en langue bretonne chez les enseignants des filières bilingues et son approche explicite en classe
https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01846248
14.Pierre Escudé,2014. Les langues sont le lieu des apprentissages.De l’intercompréhension comme moteur d’activités en classe . Imposition du français et résistance des langues régionales.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-langues-sont-le-lieu-des-apprentissages
15.Hervé Lieutard et Jeanne-Marie Verny,2015. L’école française et les langues régionales (19è et 20è siècles).Célébration vs dénonciation !
https://halldulivre.com/ebook/9782367810751-l-ecole-francaise-et-les-langues-regionales-herve-lieutard-marie-jeanne-verny/
16.Annie Le Houérou, 2016. Proposition de loi n°4238 relative à la promotion des langues régionales: rapport à l’Assemblée Nationale. Lever les blocages freinant l’enseignement des langues régionales Donner une indispensable visibilité dans les services publics et les médias. Les Langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ( Art. 75-1 de la constitution modifié le 23 juillet 2008)
https://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r4238.asp
La laïcisation des écoles communales en marche dans le département de la Sarthe en 1890
La Loi Deixonne et la langue bretonne Leurs places à l’école publique de la 4è République
Votée le 11 janvier 1951, la loi 51-46 relative à l’enseignement des langues et dialectes locaux, dite Loi Deixonne, est la première loi française autorisant l’enseignement des langues régionales de France. Elle concernait tout particulièrement les institutrices et instituteurs bretonnants en activité à l’époque ainsi que les élèves-maîtresses et élèves-maîtres des Ecoles normales primaires, notamment celles des six édifiées dans les trois départements bretonnants. Ces Ecoles recrutaient (sur concours) des locutrices bretonnes et des locuteurs bretons ayant vocation tout d’abord à parfaire ( ?) leur connaissance de la langue française puis à l’enseigner à leurs élèves écoliers. Il ne fait pas de doute que leur relation particulière à leur langue maternelle aurait pu et dû susciter quelque intérêt …
Abrogée le 15 juin 2000, cette Loi ordinaire de la première législature de la 4è République ne semble pas avoir laissé de souvenirs indélébiles chez celles et ceux qui auraient dû, en toute justice, avoir à en connaître dans leur métier d’institutrice ou d’instituteur ! Et pourtant ?…
C’est le constat amer que les visiteurs de ce site pourront faire alors que la Loi Molac reprenant les mêmes questions (i.e. la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion), récemment votée en avril 2021 par surprise à l’Assemblée Nationale, semble désormais sur le chemin d’une promulgation laborieuse !
Initiée par Maurice Deixonne, la Loi autorisait l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan et l’occitan. Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien. L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organisait des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Paris et Aix-en-Provence. Afin de dispenser cet enseignement, il fondait l’institut d’études celtiques à Rennes. Des décrets y ajouteront par la suite le corse ,le tahitien , les langues mélanésiennes. Par ailleurs, le décret n° 70-650 du 10 juillet 1970 permit de prendre en compte les langues régionales dans l’obtention du baccalauréat . Ladite Loi est aujourd’hui supprimée et intégrée dans différentes parties du code de l’éducation. (d’après Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne
Présentation. Initiée par Maurice Deixonne , la loi autorisa l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan et l’occitan.Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien.L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organise des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier …
fr.wikipedia.org
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)
L’appropriation d’une langue régionale où l’on se reconnaît
N° 176 . SÉNAT . SESSION ORDINAIRE DE 2020- 2021 . Enregistré à la Présidence du Sénat le 2 décembre 2020 RAPPORT. FAIT. au nom de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication (1) sur la
www.senat.fr
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L’oeuvre scolaire de la Commune de Paris de 1871 Des acquis révolutionnaires occultés par les pouvoirs publics et l’histoire Des sources d’inspiration inépuisables pour les fondateurs de l’école publique de la 3è République
Il est révélateur à cet égard qu’il faille attendre 2021, l’année du 150è anniversaire de l’Insurrection déjà célébré sur ce site, pour trouver de pareilles observations dans la littérature étrangère en se limitant à l’instant à l’abstract remarquable écrit par Jean-François Dupeyron dont il faut d’emblée saluer le courage et la probité intellectuelle et scientifique. Sortant de la doxa rarement contestée pendant 150 ans, il écrivait en effet :
« The official historiography of French republican education has suppressed the pedagogical contribution of the Paris Commune, which was both denied and separated from socialist education and from school projects of the labor movement that prepared it. To bury this historical sequence, a historiographic cliché presented the laws required by Jules Ferry as the (only) matrix of the creation of a republican education supposed to free children from unequal education. Yet, the first and radical republican secularization of school education came from the work of the Paris Commune, from the programmatic request submitted on April 1, 1871 to the new Parisian elected representatives by the Society «L’Éducation Nouvelle». This article presents some aspects of this republican and socialist project and argues for the rediscovery of the overall project and its major concepts («la démopédie», « l’éducation intégrale », « la méthode syndicale et « l’école-atelier »). (In French). Le texte de l’article, écrit en Français, est accessible à l’adresse suivante :
https://muse.jhu.edu/article/781072/pdf#:~:text=L’%C5%93uvre%20scolaire%20de%20la%20Commune%20de%20Paris%2C%20en%20tant,par%20les%20programmes%20d’enseignement
https://journals.openedition.org/lectures/43202
« Nous le savons, nous l’avons appris et souvent nous l’enseignons : l’école publique est devenue pour la première fois laïque en 1882. Eh bien non ! « La première école publique laïque en France, ce fut celle de la Commune » (p. 161, souligné par l’auteur). Comprendre pourquoi ce fait a été – et est encore – occulté, voilà l’objet du livre de Jean-François Dupeyron. La thèse de l’auteur est que, durant la deuxième moitié du 19è siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le mouvement ouvrier élabora le projet d’une autre école, une école indépendante de l’Église mais aussi de l’État. C’est contre cette autre école, voulue par la Commune puis les bourses du travail et la Confédération générale du travail (CGT) (qui était à l’époque « syndicaliste révolutionnaire »), que s’est construite l’école de Jules Ferry. Pourquoi cette « histoire d’une autre école » a-t-elle été occultée ? »
On pourra accéder à une recension de cet article singulier en suivant le lien suivant :
Jean-Marc Lamarre, « Jean-François Dupeyron, À l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école », Recherches en éducation [En ligne], 44 | 2021, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 15 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/ree/3461 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.3461
Rappelons aussi la publication en 2020 de l’ouvrage de J-F. Dupeyron :
« A L’ÉCOLE DE LA COMMUNE DE PARIS, L’HISTOIRE D’UNE AUTRE ÉCOLE »(HTTPS://WWW.RAISONETPASSIONS.FR/HOME/113-A-L-ECOLE-DE-LA-COMMUNE-DE-PARIS-9782917645741.HTML)
https://faisonsvivrelacommune.org/a-lecole-de-la-commune-de-paris-rencontre-avec-jean-francois-dupeyron/
https://www.aphg.fr/Pour-l-enseignement-de-la-Commune-en-Histoire.
Ils ne manqueront pas alors de revenir aux sources à cet égard en prenant connaissance de la déclaration des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871( https://www.commune1871.org/)
https://commune1871.org/nos-actualites/actualites/351-declaration-des-amies-et-amis-de-la-commune-de-paris-1871
On retiendra, en consultant l’article de Robert Baker paru en 2006 dans le n°311 du périodique L’Histoire ( https://www.lhistoire.fr/commune-de-paris-bourgeois-contre-ouvriers ) que :
« La Commune est une révolution profondément anticléricale. Prenant modèle sur l’éphémère République de 1795, elle décrète la séparation de l’Église et de l’État et pose les principes de l’école obligatoire, gratuite et laïque. Les communards partagent avec les républicains conciliateurs des grandes villes cette hostilité à l’institution religieuse, quand ce n’est pas à la religion elle-même, parce que l’Église a partie liée avec l’ensemble des forces réactionnaires. L’alliance du trône et de l’autel, l’alliance du sabre et du goupillon, ne sont pas seulement des thèmes pour chansonniers : cela recommençait avec l’Assemblée de Bordeaux, il fallait en finir. »
Les lecteurs sans doute étonnés par la teneur de ces annonces pourront consulter sur ce site , en cliquant successivement sur les items notés en bleu :
1. Un bilan de l’oeuvre scolaire de la Commune de Paris tel qu’il fut établi en 1971, lors de la publication par Georges Soria des cinq volumes de la Grande Histoire de la Commune Document 1
2. Un ensemble de documents relatifs aux contributions et biographies de trois protagonistes emblématiques à différents égards impliqués ou non dans la révolution scolaire qui eut cours lors d’une insurrection populaire( réprimée par un massacre) qui ne dura que 72 jours . Il s’agit de :
Document 2 . Edouard Vaillant :biographie dans le Maitron et recension de l’ouvrage paru en 2021 de C.Pennetier et J-L. Robert dévolu notamment à son rôle en tant que » ministre » de l’enseignement et de la culture pendant la Commune
Document 3 . Louise Michel , l’histoire de sa déportation en Nouvelle Calédonie et un article relatif à son histoire d’institutrice anarchiste militante que l’on trouvera à :
https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/26/louise-michel/
Document 4 . Jules Ferry . Le fichier proposé illustre la construction d’une sorte de légende autour de son implication dans les deux sièges successifs de Paris alors qu’il officiait à l’Hôtel-de-Ville de Paris. Les visiteurs pourront aussi consulter des liens révélant la déconstruction de cette légende par des associations ou des personnalités militantes défendant la mémoire communarde :
Lien 1. https://www.contreculture.org/AG%20Ferry.
Lien 2 . Michèle Audin, « La Commune à l’épreuve des archives… et du roman », COnTEXTES [En ligne], 30 | 2021, mis en ligne le 18 mars 2021, consulté le 16 avril avril 2021 :
URL : http://journals.openedition.org/contextes/9916 ; DOI : https://doi.org/10.4000/contextes.9916
Lien 3 .
http://unpoissonchat.canalblog.com/archives/2013/03/29/26771187.html
Au total on retiendra que malgré son caractère éphémère et grâce à l’absence ou grâce à l’éloignement de Jules Ferry , la Commune développa en peu de temps et dans les conditions exceptionnelles d’une insurrection une véritable politique scolaire sous l’impulsion créatrice de révolutionnaires tels que Edouard Vaillant et Paul Robin au point d’installer dans divers arrondissements de Paris une instruction gratuite, laïque, intégrale et obligatoire en initiant la lutte contre les jésuites et la laïcisation.
Tout ceci préfigurait largement ce qui sera l’oeuvre de la 3è République avec ses lois scolaires fondatrices votées et appliquées dans un contexte social, politique et philosophique fondamentalement différent de celui qui avait présidé aux évènements communaux.
Il paraît opportun, en pareille circonstance, de mettre en exergue le principe de l’action de Edouard Vaillant pour qui l’Instruction publique devait « former des hommes complets capables de mettre en oeuvre toutes leurs facultés et de produire non seulement par les bras mais aussi par l’intelligence »… On ne peut enfin, passer sous silence, ses projets concernant l’instruction à donner aux femmes. Présentés avec humour dans le Père Duchêne dans une formule restée célèbre : « Si vous voulez avoir des hommes, il faut réformer les moeurs de la nation. Et pour que les moeurs puissent se transformer, il faut que l’on donne une bonne et solide instruction aux femmes », ils étaient hautement prémonitoires et annonciateurs de luttes qui perdurent encore, 150 ans après la Commune de Paris.
Regards sur la Commune de Paris : Jean Jaurès
Nul autre que Jean Jaurès (1859.1914) ne pouvait mieux porter jugement sur les évènements de la Commune et leur signification sur le plan social et politique. Il s’opposa à l’amnistie des délits politiques des Communards telle que demandée par Henri Rochefort (1831-1913) lui-même communard , déporté au bagne de Nouméa d’où il parvint à s’évader via l’Australie et qui termina sa vie comme antidreyfusard .
Associé aux lectures proposées on trouvera par ailleurs , un document dévolu à des principes fondateurs énoncés par Jean Jaurès, s’agissant de l’exercice de la laïcité en milieu scolaire :
Les visiteurs intéressés trouveront ainsi sur ce site trois documents pour nourrir leur réflexion sur ces questions .Ils pourront les consulter en cliquant successivement sur les items ci-dessous notés en bleu :
Document 1 : L’article de Jean Jaurès intitulé » Hier et Demain » paru le 18 mars 1907 dans L’Humanité , le jour anniversaire du déclenchement de l’insurrection de la Commune.
Que Jérôme Pellissier, écrivain , soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire et représenter des articles publiés sur le site Jaurès – jaures.eu
SAUVEGARDER L’UNIVERSALITE DE NOTRE LAÏCITE !
Ne pas laisser la laïcité se qualifier ou se faire séculariser: ne pas réécrire son histoire pour mieux l’affaiblir ! Proclamer l’universalité d’un principe spécifique à la France !
Pour s’en convaincre les visiteurs de ce site pourront prendre connaissance d’un article de Charles Arambourou paru dans Ufal INFO n°84, 2021, 18-22. Cet auteur, « combat les discours qui voudraient enfermer le principe de laïcité en France . Il démontre que la laïcité Made In France est certes une marque de fabrique française mais bien un principe universel « .
Notre laïcité serait-elle une « spécificité » voire une « passion » française telle que suggérée dans un article du Monde (5 décembre 2020) où Valentine Zuber n’y voit qu’un néologisme français datant du milieu du 19è siècle. Il n’est traduit que dans les autre langues latines et en turc… alors qu’en anglais et en allemand on parle de « sécularisme ». La question peut alors se poser de savoir pourquoi, en la matière, faire compliqué?…
Il s’agit donc d’examiner la question et, le cas échéant, de la réfuter. Pour ceci on pourra accéder à l’article original de Charles Arambourou en cliquant ici ou le trouver en suivant le lien :
Regards sur la Commune de Paris : Victor Hugo
L’attitude de l’écrivain pendant l’insurrection fut parfois jugée ambivalente . Cependant pour réclamer l’amnistie des Communards, « la suprême extinction des guerres civiles », que certains refusèrent… il fut un parlementaire véhément.
Ayant suivi depuis Bruxelles où il se trouvait depuis le 17 août 1870, à son retour de Guernesey, la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III , Victor Hugo était de retour à Paris (après 19 ans d’exil) le 6 septembre 1870 au lendemain de la proclamation de la 3è République . Elu député de la Seine le 8 février 1871, il ne conserva cette charge que pendant trois semaines. Au mois de mars suivant, il était de nouveau à Bruxelles lorsqu’éclata l’Insurrection. Désemparé , il ne lui apporta pas son soutien tout en condamnant sa répression sanglante par les versaillais. Expulsé de ce fait de Belgique, il fut accueilli au Luxembourg avant de rentrer définitivement en France en décembre 1871.
Quatre ans plus tard, il fut élu au Sénat. Au sein de la Haute Assemblée, il poursuivit un rude combat pour l’amnistie des communards, amnistie finalement votée le 11 juillet 1880. Le discours qu’il y tint le 22 mai 1876, et que rapporte Le Gaulois, illustre l’engagement de l’écrivain (d’après Le Monde , 13 mars 2021).
Pour plus de détail les visiteurs pourront suivre le lien :
Victor Hugo sur la Commune : « L’amnistie est la suprême extinction des colères, des guerres civiles
Le 22 mai 1876, l’écrivain et sénateur prononce un vibrant discours en faveur de l’amnistie des communards, publié deux jours plus tard par le quotidien conservateur « Le Gaulois ».
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Ils sont également invités à consulter, en cliquant ici, trois fichiers associés comportant :
1.La transcription de la lettre de Victor Hugo au rédacteur en chef de l’Indépendance belge, lettre faisant suite à l’avis d’expulsion que venait de lui signifier le Roi de Belges. Elle fut reproduite dans l’Electeur du Finistère du 1er juin 1871.
2.La transcription du commentaire du Rédacteur en chef de ce journal qui précédait la publication de la lettre de l’écrivain.