Notre Ecole à la ramasse.
On rappellera que : PISA est le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves. En réalité ceci est la traduction approximative en globish de Program for International Student Assessment . Piloté par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte.
PISA 2022, c’est :
85 pays participants,
335 établissements en France métropolitaine et Outre-mer,
8000 élèves qui défendent les couleurs de la France.
L’étude est menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans, qu’ils soient scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat, au collège ou en lycée agricole, général, technologique ou professionnel.
PISA évalue leurs capacités à mobiliser leurs connaissances scolaires, à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne.
En France, l’enquête est réalisée sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale selon les procédures standardisées de l’OCDE. Elle se déroule dans 335 établissements tirés au sort par une autorité internationale indépendante. Dans chaque établissement, environ 30 élèves de 15 ans sont retenus aléatoirement.
L’intérêt est d’évaluer la capacité de l’élève à mettre en perspective ses acquis scolaires afin d’en faire usage durant des situations variées. L’enquête invite les élèves à une introspection sur leur envie et leur manière d’apprendre, notamment grâce à un questionnaire de contexte. Sa périodicité triennale permet aux pays de suivre les progrès accomplis en termes d’éducation (Cf. https://www.education.gouv.fr/pisa-programme-international-pour-le-suivi-des-acquis-des-eleves-41558)
Cette périodicité pose des problèmes d’échantillonnage non évoqués(ndlr).
Le Monde, bien documenté à ce sujet, titrait en novembre 2022 dans une tribune de Yann Algan et Elise Huillery :
« Les jeunes Français considèrent que la réussite ne dépend pas de leurs propres efforts à l’école »
Devant ce constat apparemment sans appel, les deux auteurs préconisaient, pour lutter contre le décrochage des élèves français dans les classements européens, de mettre les compétences sociales et comportementales au cœur de l’école et de l’entreprise… Selon eux notre système scolaire montre des signes inquiétants. Le niveau de mal-être des élèves français est l’un des plus élevés : 50 % de nos enfants déclarent être anxieux à l’école, soit 30 points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2019. Est-ce la rançon de meilleurs résultats scolaires ? Loin de là. En vingt ans, les élèves français sont passés de la 7ᵉ à la 17ᵉ place sur dix-huit pays de l’OCDE en mathématiques et en sciences, en 2019. Si tous les élèves sont concernés par ce déclin, même la tête de classe, notre pays se distingue par des écarts de performances scolaires record et la corrélation la plus forte avec l’origine sociale des élèves”
C’est dans ce contexte préoccupant que l’article intitulé :
« Les élèves français et leur école »
de Ollivier Galand publié dans Télos le 6 janvier 2023 revêt un intérêt très particulier, au moment où notre système scolaire est considéré, à qui veut l’entendre, comme étant à la dérive…
Ledit article est accessible aux visiteurs soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/les-eleves-francais-et-leur-ecole.html .
« Au total, la France gagnerait à prendre à bras-le-corps la question de la formation pédagogique des enseignants, ce qu’elle ne fait certainement pas assez. Un professeur bien formé sur le plan académique ne sera pas performant s’il ne sait pas adapter ses cours au profil de ses élèves. Sans abandonner l’ambition de donner le même savoir à tous, il faut également renoncer à une fausse égalité qui consiste à nier les inégalités cognitives de départ, d’autant qu’avec la massification de l’enseignement ces inégalités se sont accrues du fait de l’accès à des niveaux plus élevés d’enseignement de jeunes d’origines sociales, culturelles et ethniques plus diversifiées ».
On mesure ici l’ampleur de la tâche de ceux qui se proposent de refonder l’Ecole du 21è siècle !
Que Ollivier Galand soit cordialement remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article original.
Chronique des tribulations et turpitudes cléricales des débuts de 2023 (à suivre )
A l’approche de l’Épiphanie et de l’arrivée probable des Rois mages (sic !) on découvre, chemin faisant, qu’un Colloque international est organisé en France pour traiter sur le plan scientifique (sciences sociales ) des Violences sexuelles dans l’Église catholique.
Devant se tenir à Paris sur le campus Condorcet les 19 et 20janvier 202, il est organisé par l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux – IRIS- et placé sous l’égide de l’INSERM, l’Université de Strasbourg, l’EHESSS et l’Université de Lausanne (Cf.https://www.ehess.fr/fr/colloque/colloque-internationalsur-violences-sexuelles-dans-l%C3%A9glise-catholique ).
Selon les organisateurs « il s’agit à la suite des dires du Président de la Conférence des évêques de France, M. Pontier, qui estimait qu’on en savait trop peu sur la question pour développer une politique efficace,de prendre exemple sur les pays étrangers. A cette fin , il constitua une commission d’étude et de proposition dont il confia la présidence à Jean Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État.
« Cette commission – la Ciase – décida dès son installation début 2019 de confier à deux de ses membres une mission d’enquête approfondie afin de mesurer l’ampleur et d’éclairer les conditions de production et de traitement des abus sexuels dans l’Église depuis la Seconde Guerre mondiale. L’enquête socio-historique fut placée sous la responsabilité de Philippe Portier, directeur d’études à l’EPHE ; l’enquête sociologique sous celle de Nathalie Bajos, directrice d’études à l’Inserm et à l’EHESS. « Ces deux enquêtes, menées sur trois ans, ont donné lieu à des rapports volumineux sur lesquels le rapport Sauvé a fait fond afin d’élaborer ses recommandations. « L’enquête EPHE s’est construite sur la base d’une exploration des archives de l’Église et de l’État sur les sept dernières décennies, complétée par une étude des témoignages adressés à la commission, par une enquête auprès de trois générations de prêtres sur la question de leur formation aux questions de sexualité, et par des entretiens avec des prêtres abuseurs.
« L’enquête Inserm s’est appuyée sur quatre sources essentielles : une enquête auprès de personnes agressées ayant répondu à l’appel à témoignages lancé par la commission Sauvé, des entretiens avec des victimes issues des répondants à l’enquête ci-dessus, des entretiens avec des religieuses abusées, une enquête en population générale (auprès de 28000 personnes) réalisée avec l’IFOP. Les méthodologies sont différentes. Elles ont cependant débouché sur des résultats convergents et complémentaires. »
« Ce colloque entend discuter les travaux produits par ces deux équipes, au prisme des travaux produits par d’autres commissions étrangères. L’objet de ce colloque est donc d’ouvrir, pour la première fois, sur une comparaison internationale. D’autres commissions nationales ont en effet produit des travaux aussi sur la question de la pédophilie au sein de l’Église. Certaines enquêtes ont été diligentées antérieurement à celles de la Ciase, comme en Irlande, en Belgique aux États-Unis, aux Pays-Bas ; d’autres ultérieurement comme en Suisse ou au Portugal ».
Ceci étant les faits troublants continuent d’apparaître dans les médias s’agissant notamment des abus supposés de Michel Aupetit ex-archevêque de Paris ayant donné sa démission le 2 décembre 2021 en raison d’un« comportement ambigu ».
Selon France Info (4 janvier 2023) « Michel Aupetit est visé par une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur personne vulnérable et cela après un signalement du diocèse de Paris. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a indiqué mardi 3 janvier, le parquet de Paris.
La femme dont il est question dans ce signalement est celle dont le magazine Le Point avait parlé fin 2021 et qui avait provoqué la démission de Michel Aupetit, a appris France Info de source proche du dossier, mercredi 4 janvier 2023.À l’époque Le Point évoquait une possible relation intime
entre cette femme et Michel Aupetit, une liaison démentie par l’ex-archevêque de Paris, des faits qui en l’espèce ne relevaient pas du pénal. Michel Aupetit avait à l’époque simplement reconnu un comportement « ambigu ». (cf.https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/suspicion-dagression-sexuelle-visant-l-ex-archeveque-de-paris-qui-estla-victime_5580363.htm).
Pendant ce temps les Editions Golias, via leur Newsletter du 5 janvier 2023, annoncent la parution de l’ouvrage de Xavier Puren intitulé :
« Jours sombres en Église »
Selon Golias « cet auteur raconte les dérive de l’Église et s’interroge sur le rôle de ses gouvernants autoritaires pour qui l’obéissance servile doit primer et le silence s’imposer dans les « affaires ». L’histoire qu’il nous narre est riche d’enseignements sur les méthodes de ces traditionalistes et de certains évêques intégristes. Rien d’imaginaire : tout est tristement réel dans cet ouvrage… »
Golias poursuit ainsi l’analyse de l’ouvrage : « Halte au feu ! »
Ordre donné aux soldats pour qu’ils cessent de tirer. Et si, effectivement, le temps était venu de cesser le feu des invectives, des mises à l’écart, des anathèmes dans l’Église catholique et plus précisément de la part de certains membres de sa hiérarchie qui veulent tout enrégimenter ?
Car c’est d’eux qu’il s’agit et c’est à eux qu’un vicaire général demande d’arrêter leur violente gouvernance ».
« L’auteur décrit la réalité d’un système ecclésial dans ses actuelles traversées de désert, ses tourments, ses impossibles remises en cause, ses errements, ses tempêtes, ses silences et, disons le mot : sa haine parfois entre ses membres. Ils sont comme tétanisés ou impuissants face aux déferlantes de ténèbres qui l’envahissent. En cause ? Un système à bout de souffle que tente de préserver des nostalgiques d’un passé révolu au lieu d’écouter les signes des temps et de mettre en pratique Vatican II. Plus personne ne trouve grâce à leurs yeux et ils développent de manière sournoise une véritable entreprise de démolition pour ceux qui ne sont pas de leurs avis. »
« Xavier Puren émaille son récit de commentaires et de méditations pour élargir sa réflexion. Il propose au lecteur,en fin d’écrit, matière où puiser des éléments pour sa propre avancée et peut-être des ouvertures pour dire « Assez ! ». Retrouvons ensemble la Parole des Évangiles… C’est la foi et l’espérance qui sont en jeu dans ce combat. L’Église catholique se meurt, comment encore se taire ? Mais faut-il se taire et ne pas laisser tout simplement le système imploser ? »
« L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Église a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité» (Cf. https://www.goliaseditions.fr/produit/jours-sombres-en-eglise/ )
Voici encore un ensemble d’éléments , s’il en manquait, qui portent à croire – à l’instar de divers commentateurs- que le citoyen ordinaire et informé se trouve désormais en situation d’assister, en direct, à l’effondrement ducatholicisme français.
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias, soit remercié pour ce nouvel emprunt.
Pratique de la laïcité en entreprise privée
L’employeur ne peut pas interdire au salarié d’avoir une conviction religieuse. Toute sanction ou discrimination en raison de la religion du salarié est illégale. Le droit de manifester sa religion ne peut pas être interdit de façon générale et absolue.
Ce domaine essentiel de l’activité humaine dans notre République semble bien cadré sur le plan réglementaire. Ainsi selon le Ministère du Travail(URL : https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/le-reglement-interieur-et-le-pouvoir-de-direction/article/fait-religieux-en-entreprise-guides-et-notions-cles,) :
« La liberté de religion est à la fois la liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer une ou aucune religion. Elle est également la liberté d’en changer. Elle est protégée par plusieurs textes de portée nationale ou internationale. Il est cependant nécessaire d’apporter quelques précisions sur la notion de liberté fondamentale et ses conséquences.
Il convient de distinguer la liberté de croyance et la liberté de manifester cette croyance. Toutes deux constituent des libertés fondamentales mais la première est absolue tandis que la seconde peut être restreinte dans des conditions strictement encadrées. C’est de la liberté de manifester ses convictions religieuses dont il est question dans ce guide. Il ne s’agit en aucune manière de traiter des convictions religieuses des individus, fût-ce dans le cadre de la relation de travail.
La laïcité : concept et contenu :
La laïcité, dont l’origine se trouve dans l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, est reprise dans l’article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 qui dispose que : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances… »
La neutralité de l’État s’entend d’abord comme l’absence d’appartenance religieuse de l’État qui est aconfessionnel, ce qui entraîne des obligations pour les agents, à savoir l’absence de manifestations religieuses.
C’est donc l’État qui est laïque, indépendant de toute organisation religieuse, les citoyens étant, eux, libres de manifester leur croyance, dans le respect de l’ordre public.
Le Conseil constitutionnel explicite ainsi le principe de laïcité :
« […] le principe de laïcité figure au nombre des droits et libertés que la Constitution garantit ; qu’il en résulte la neutralité de l’État ; qu’il en résulte également que la République ne reconnaît aucun culte ; que le principe de laïcité impose notamment le respect de toutes les croyances, l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion et que la République garantisse le libre exercice des cultes ; qu’il implique que celle-ci ne salarie aucun culte »
Conséquences du principe de laïcité :
Conséquence du principe de laïcité reconnu par la Constitution qui assure le « respect de toutes les croyances », la neutralité, étant entendue comme l’absence de manifestation des convictions religieuses, s’impose à l’Etat et à ses agents, dans leurs relations avec les citoyens (et avec les Eglises). Elle s’impose également aux agents employés par des entreprises privées gérant un service public.
En revanche, l’entreprise privée n’est pas tenue à une obligation de neutralité. Au contraire, elle se doit de respecter la liberté de ses salariés, ainsi que de ses clients, de manifester leur religion, dans les limites du bon fonctionnement de l’entreprise.
Ainsi « …c’est la République c’est-à-dire l’État, qui est laïque, tandis que la société civile reste gouvernée par la liberté de religion ». Dans tous les cas une obligation de non-discrimination s’impose à tout employeur, public ou privé.
Le principe de non-discrimination et les différences de traitement admises
Le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 auquel renvoie le Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 prévoit que « nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances« . Il est complété par différents textes de portée nationale ou internationale, notamment, en droit français, par le code du travail et le code pénal qui prohibent les différences de traitement considérées comme discriminatoires. Parmi ces critères figure l’appartenance vraie ou supposée à une religion.
Le principe de non-discrimination, posé par le code du travail, ne fait pour autant pas obstacle à des différences de traitement. Celles-ci peuvent être justifiées « lorsqu’elles répondent à une exigence professionnelle essentielle et déterminante et pour autant que l’objectif soit légitime et l’exigence proportionnée ». Cela n’est généralement pas le cas en matière religieuse. Les situations dans lesquelles l’appartenance à une religion peut justifier une différence de traitement sont très limitées et tiennent le plus souvent à la nature même de l’entreprise : le cas particulier des entreprises de tendance.
On désigne ainsi « les entreprises qui ont une orientation idéologique marquée, laquelle, connue de tous, peut imposer certaines obligations particulières aux salariés soumis par ailleurs aux règles du droit du travail : Églises, écoles religieuses, syndicats, partis politiques ». Dans ces entreprises de type très particulier il est admis que des restrictions plus importantes puissent être apportées aux libertés de certains de leurs salariés. Les réponses présentées dans ce guide ne peuvent toutes convenir aux entreprises de tendance. Ce guide ne traite pas de ces questions spécifiques( ??? ndlr).
La loi du 8 août 2016 sur le travail s’inscrit dans la continuité des principes rappelés ci-dessus.
Le cadre spécifique en droit du travail
La loi du 8 août 2016 sur le travail complète ce cadre en donnant une base juridique claire aux entreprises qui souhaitent instaurer une neutralité religieuse dans leur règlement intérieur
Le nouvel article L. 1321-2-1 donne la faculté à l’employeur d’introduire dans son règlement intérieur des dispositions instaurant une neutralité au sein de l’entreprise, qui conduit à limiter l’expression des convictions personnelles, notamment religieuses, des salariés. Cette possibilité n’est toutefois pas absolue car dans le secteur privé, la neutralité ne s’impose pas comme dans les services ou entreprises exerçant une mission de service public et la liberté reste la règle. L’inscription dans le règlement de la neutralité doit donc se faire à certaines conditions qui reprennent les critères dégagés antérieurement par la jurisprudence.
proportionnée au but recherché.
Pour mémoire, l’article L. 1321-4 du code du travail prévoit que « Le règlement intérieur ne peut être introduit qu’après avoir été soumis à l’avis du comité d’entreprise ou, à défaut des délégués du personnel ainsi que, pour les matières relevant de sa compétence, l’avis du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail »
Concrètement, la mise en place de la neutralité pourra être justifiée :
–par les nécessités de l’activité de l’entreprise tant au regard du personnel que des tiers intéressés : le contact permanent avec de jeunes enfants par exemple. C’est ainsi que les juges ont jugé licite la clause du règlement intérieur d’une crèche imposant la neutralité à ses salariés. Pour ce faire, ils ont apprécié de façon très concrète les conditions de fonctionnement de la structure : la dimension réduite de celle-ci impliquait que ses dix-huit salariés étaient ou pouvaient être en relation directe avec les enfants et leurs parents.
-ou lorsqu’une pratique religieuse individuelle ou collective porte atteinte au respect des libertés et droits de chacun. Cela peut concerner par exemple les atteintes au droit de croire ou de ne pas croire (dans le cas de pratiques prosélytes ou de comportements qui exercent une pression sur d’autres salariés), l’égalité entre les femmes et les hommes, ou de façon plus générale des atteintes à la dignité et au respect de la personne humaine.
Enfin et sans préjudice des obligations de consultation légales, lorsqu’ apparaît la nécessité de mettre en place ce type de clause, le ministère du travail invite vivement les employeurs à procéder à une démarche de concertation avec la communauté de travail en privilégiant les échanges avec les représentants du personnel et les organisations syndicales. Il en va d’une meilleure appropriation du règlement intérieur.
Plus généralement, le ministère du travail souligne l’intérêt d’un dialogue étroit entre l’employeur et les représentants des salariés sur le sujet du fait religieux lorsque l’entreprise y est confrontée. Les instances représentatives du personnel doivent être pleinement associées aux décisions prises par l’employeur au titre de leurs attributions respectives.
Pour lutter contre les comportements qui remettent en cause l’égalité entre les femmes et les hommes, l’employeur et les représentants du personnel pourront se fonder sur la notion d’agissement sexiste.
Cette notion a été introduite dans le code du travail par la loi du 17 août 2015 sur le dialogue social et l’emploi et ses implications ont été précisées par la loi du 8 août 2016 sur le travail.
L’article L. 1142-2-1 prévoit ainsi que « Nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. »
-avoir une conduite verbale ou une posture corporelle qui montre de l’hostilité envers une personne en raison de son sexe ;
-ne pas prendre les compétences d‘un ou d’une salarié(e) au sérieux et l’humilier en raison de son sexe.
Depuis la loi du 8 août 2016 sur le travail, les entreprises doivent à présent mentionner dans leur règlement intérieur les dispositions du code du travail relatives aux agissements sexistes au même titre que celles relatives aux harcèlements moral et sexuel. Les agissements sexistes font également partie des sujets dont les employeurs peuvent s’emparer, notamment en prévoyant des mesures de prévention au titre de leur obligation de santé et de sécurité ».
Ainsi si les éléments de référence semblent bien ordonnés, il reste à savoir comment ils sont mis en œuvre au sein de l’entreprise. On n’en veut pour preuve indirecte que le communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme en date du 15 octobre 2022 relayé par le CLR (Comité Laïcité République (Cf . https://www.laicite-republique.org/signes-religieux-au-travail-la-justice-de-l-ue-tranche-en-faveur-de-la-laicite.html) et faisant suite à l’arrêt de la Cour de Justice Européenne ( CJUE) du 13 octobre 2022 relatif au :
Port des insignes religieux sur les lieux de travail
Cet arrêt fait apparaître que : « Une règle interne d’une entreprise privée interdisant le port de tout signe visible de convictionspolitiques, philosophiques ou religieuses sur le lieu de travail n’est pas constitutive d’une discriminationdirecte « fondée sur la religion ou les convictions », au sens de cette disposition, dès lors qu’elle vise indifféremment toute manifestation de telles convictions et traite de manière identique tous les travailleurs de l’entreprise, en leur imposant, de manière générale et indifférenciée, notamment, une neutralité vestimentaire s’opposant au port de tels signes. »
Les visiteurs pourront consulter le communiqué de la LDH (pdf) en cliquant ici (document 1)
Ils pourront également prendre connaissance d’un extrait d’ article paru dans Le Droit Ouvrier, février 2018,N° 835, 86-89 en cliquant ici (document 2). Il s’intitule :
La laïcité, et si on en parlait
Il résulte de l’activité du groupe de travail laïcité mis en place en 2016 au sein de la CGT et piloté par Nathalie Verdeil . Il comporte des extraits dévolus à la neutralité dans l’entreprise et aux revendications religieuses qui y ont cours(Cf. https://ledroitouvrier.cgt.fr/IMG/pdf/201802_document_1.pdf)
Document 1. Signes religieux au travail : la justice de l’UE tranche en faveur de la laïcité (CLR, 15 oct. 22)
Document 2. La laïcité, et si on en parlait (Extraits)
Laïcité et anticléricalisme
Le « Discours pour la Liberté » de
Georges Clemenceau
par
Charles Coutel
Les visiteurs pourront consulter, en suivant les liens suivants, quelques éléments de la biographie singulière de Georges Clemenceau ( 1849-1929) qui fut surnommé pendant son parcours politique de Tombeur des ministères, de Premier Flic de France, de Père la Victoire, de Tigre et de Vieux :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Clemenceau
https://www.herodote.net/On_l_appelait_le_Tigre_-synthese-205.php4
https://maitron.fr/spip.php?article55622
On retiendra ici , pour se limiter à l’objet de ce site défini par l’Association qui le porte:
1.Qu’il fut un homme politique, républicain radical puis conservateur et, selon le syndicaliste Pierre Monatte, « une sorte de jacobin dégénéré, un jacobin qui aura eu le sort étrange, une fois au gouvernement, d’être le plus brutal ennemi de la classe ouvrière ».
2. Qu’il s’illustra ,dans la lutte contre le cléricalisme et le colonialisme au Sénat[ (sénateur du Var en 1902)
Selon Wikipedia : « Les législatives d’avril-mai 1902 voient la victoire du Bloc des gauches et la formation du cabinet Émile Combes.
Après la réaction cléricale et militariste provoquée par l’Affaire Dreyfus, l’ordre du jour républicain n’est autre que la séparation des Églises et de l’État, appelée de ses vœux par le Tigre depuis des décennies. Cependant, dès la rentrée, son discours du 30 octobre 1902 étonne l’assemblée. Constituant selon l’historien Michel Winock « une des bases de la philosophie républicaine en matière de laïcité et d’éducation , ce discours critique férocement la « politique romaine » et le « gouvernement romain », distingué de la « religion catholique romaine », ces deux composantes formant l’« Église romaine ».
« Alors que la loi 1901 sur les associations visait uniquement les congrégations religieuses non autorisées, il pourfend la « théocratie » catholique et réclame la « suppression pure et simple au nom de la liberté » des « congrégations religieuses », « législativement » supprimées depuis 1790 : « Retirés du monde, les moines sont partout répandus dans le monde. La congrégation plonge ses racines dans tous les compartiments de l’État, dans toutes les familles. Et de toute sa puissance, elle enserre pour notre malheur cette société moderne, ce progrès, ce libéralisme que le Syllabus a condamné ».
« Il défend cependant la « liberté d’enseignement », contestant, à l’encontre de Ferdinand Buisson (qu’il cite) et de la gauche républicaine, l’intérêt pour l’État du monopole de l’éducation : « l’État, au lieu de s’immobiliser dans le monopole, recevra de ses concurrents l’impulsion nécessaire à son propre développement d’éducateur .
« Le Temps s’alarme de ce regain de jacobinisme tandis que Péguy, pas encore converti, publie ce discours dans les Cahiers de la quinzaine, avec le titre : « Discours pour la liberté » :
« Il participe finalement à la chute du cabinet Combes, à la fois en raison de l’affaire des fiches et de la non-dénonciation du Concordat qui aurait dû, selon lui, être l’aboutissement de la crise provoquée par le voyage du président Loubet à Rome.
« En avril 1905, lors des débats sur la loi de séparation des Églises et de l’État, Clemenceau passe à nouveau à l’attaque, cette fois-ci contre Aristide Briand et Jean Jaurès ; il s’oppose à leur frilosité à propos de l’article 4, qui concerne la dévolution de la propriété ecclésiastique aux associations cultuelles. Alors que le catholique Albert de Mun se félicite de « ce grand coup donné à la loi », Clemenceau traite Briand de « socialiste papalin » et accuse la nouvelle formulation de l’article de « [mettre] la société cultuelle dans les mains de l’évêque, dans les mains du pape » ; « voulant rompre le Concordat, la Chambre des députés est demeurée dans l’esprit du Concordat […] au lieu de comprendre qu’elle aurait pour premier devoir d’assurer la liberté de tous les fidèles, sans exception ». Malgré cela, il vote la loi. Le 30 septembre 1906, la séparation de l’Église et de l’État constitue le deuxième thème de son discours à la Roche-sur-Yon »…
« Laïcité, anticléricalismes et antichristianisme »
paru dans Transversalités ,2008/4 n°108, 69 -84…
Cette auteure poursuivait : «On le sait, il peut être difficile de s’entendre sur le sens de « laïcité », ce mot « si difficile à définir », selon Georges de Lagarde d’ailleurs, s’il faut en croire le témoignage et l’expérience de Jean Cornec, « la laïcité ne se définit pas, elle se sent, elle se vit » En 1991, alors que la question de la laïcité venait d’être réactivée par la première affaire du foulard islamique, survenue dans un collège de Creil, Jacqueline Gautherin constata : « Il n’y a pas une conception unique de la laïcité à la française. C’est ce qu’on oublie parfois dans la hâte polémique. » (Cf.
Document 1. Copie d’ extrait du discours de Georges Clemenceau (1903)
Document 2. Copie de l’article de Charles Coutel (2018)
L’Ecole de notre siècle et l’esprit civique
Nous reprenons ici le titre d’un article fondateur de Dominique Schnapper paru dans Télos du 28 novembre 2022 ( Cf. https://www.telos-eu.com/fr/societe/lecole-de-notre-siecle-et-lesprit-civique.html
L’article de notre ami Olivier Galland (« Le ministre, l’école et les abayas », Telos, 22 novembre 2022) soulève le problème de fond sur le sens de l’Ecole dans la démocratie française d’aujourd’hui. L’Ecole actuelle est l’héritière de celle qui fut l’instrument privilégié de l’instauration de la République, c’est-à-dire du processus de l’intégration nationale.
www.telos-eu.com
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C’est la refondation de l’Ecole du Citoyen Emancipé qui est en question. Elle ne peut s’envisager en l’absence d’une volonté politique exprimée sans équivoque . C’est cette volonté qui a été bafouée voire combattue au cours du demi-siècle qui précède; on en connaît les effets délétères sur notre Ecole et la société qui la porte.
On sait qu’il s’agit de réinstituer la nation et ses institutions républicaines et notamment l’Ecole publique. Cette dernière fut étranglée (et continue de l’être) par les lois anti-laïques (Loi Debré du 23 décembre 1959, Loi Guermeur du 25 novembre 1977, Loi Carle du 23 octobre 2009 et leurs déclinaisons budgétaires inacceptables pour les défenseurs de l’Ecole laïque, citoyens contribuables…)
A l’instar de D. Schnapper on considèrera ici, avec gravité tout en comptant (?) sur la sagesse de la République, que : « défendre les principes essentiels de l’Ecole, c’est lutter pour la liberté démocratique. »
Selon cette auteure : « Il est impossible de l’ignorer : l’Ecole est contrainte de redéfinir le sens de sa mission. Comme toute institution, elle n’est pas fixée une fois pour toutes, elle ne saurait être immuable lorsque la société dans son ensemble connaît des changements rapides. Toute tradition doit être infléchie et réassumée. Mais l’Ecole doit se transformer non pas contre sa tradition, mais à partir de cette tradition, elle doit continuer à transmettre des connaissances, mais aussi le sens de la citoyenneté qui permet que se poursuive l’histoire de la République. »
Puisse ce message explicite atteindre ceux qui auront vocation à se confronter à une si noble tâche !
Que Dominique Schnapper soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire son article de façon à le représenter sur ce site . On pourra l’y consulter en cliquant ici .
Des leçons fondatrices sur la laïcité républicaine aux réalités des institutions publiques et des collectivités territoriales
« Parlons laïcité » tel était l’intitulé de la conférence prononcée par Jean Javanni le 9 décembre 2022, date du 117è anniversaire du vote de la Loi de séparation des églises et de l’Etat, à Quimper (F-29000). Organisée par la commission extra-municipale sur la laïcité mise en place par la municipalité de cette ville il s’agissait, pour l’orateur, d’extraire, de la cacophonie dans laquelle nombre de leurs contempteurs voudraient les enferrer, les fondements laïques de notre édifice républicain .
Jean Javanni, est président de l’Association De Défense Des Laïques (AD3L) au service des militants laïques et républicains victimes de persécutions judiciaires dans l’exercice de leurs activités professionnelles notamment au sein des services publics (écoles, collèges, lycées, administrations, collectivités territoriales, associations , clubs sportifs…). L’AD3L se propose donc de combattre ce qu’elle désigne par le « djihad judiciaire ».
Son exposé a permis de rétablir la réalité et l’actualité de la laïcité dans l’organisation et le fonctionnent de nos institutions alors que le concept lui-même se trouve largement dévoyé par ses détracteurs, quel que soit leur positionnement au sein de l’échiquier politique. Ses défenseurs en arrivent à s’interroger sur le sens à donner à leur combat laïque. Il est vrai que l’absence de définition juridiquement précise de la laïcité peut être à l’origine de malentendus et d’interprétations ; la présentation de Jean Javanni permettait de les lever sans ambages.
Il reste à décliner ses propos (re)fondateurs au niveau de tous les services publics et collectivités territoriales et d’en tirer le meilleur , au moment où nombre d’entre eux ont à traduire leur engagement pour la défense du bien public dans des chartes de la laïcité en évitant les aménagements et petits accommodements de circonstance.
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici , la transcription du texte de la conférence de Jean Javanni .
Halte-là à l’école numérique !
« La stratégie pour faire rentrer l’école dans l’ère numérique vise à développer un écosystème (sic ! ndlr) global de l’e-Education, depuis les contenus et services jusqu’au matériel. Elle s’appuie sur la mobilisation coordonnée des différents acteurs pour mettre en place les conditions optimales d’un développement harmonieux et efficace des usages, des ressources, des équipements, des infrastructures, de la formation des enseignants et des compétences numériques des élèves » (cf. https://www.gouvernement.fr/action/l-ecole-numerique).
Quel écosystème en effet ! Il fut inventé par les pédagogistes attitrés de l’Education nationale, sous la Présidence de François Hollande, le 7 mai 2015. Il s’agissait déjà de refonder l’Ecole. On voit les résultats en 2022 !
Et pourtant en 2019 on pouvait découvrir dans :
Critiques de l’école numérique
Ouvrage coordonné
par
Cédric Biagini, Christophe Cailleaux et François Jarrige
Que « plus l’école et l’éducation sont présentées comme étant en crise, plus l’utopie numérique y multiplie les promesses. Les injonctions permanentes à innover, à être optimistes, à individualiser les parcours, à se réinventer, à disrupter… imposent partout le numérique.
Même s’il existe une grande variété de situations en matière d’équipements informatiques selon les niveaux et les établissements, l’idée que l’école telle qu’on la concevait jusqu’alors est obsolète et qu’elle doit, coûte que coûte, s’adapter à un monde contemporain ultraconnecté, a triomphé.
Ainsi, dirigeants économiques, intellectuels et politiques ne cessent d’appeler enseignants et pédagogues à céder devant l’impératif d’un prétendu progrès technique abstrait, et à s’en remettre les yeux fermés aux apprentis sorciers de la Silicon Valley.
Ces mutations profondes, aux conséquences désastreuses pour notre psychisme et nos sociétés, s’opèrent à grande vitesse dans une sorte d’inconscience générale et d’hypnose collective. Rares sont celles et ceux qui osent s’exprimer publiquement pour remettre en cause ces orientations. Ce livre leur donne la parole et montre que les processus en cours ne sont ni « naturels », ni inéluctables.
Enseignants, intellectuels, soignants, parents, syndicalistes… y développent une critique sous forme d’enquêtes et d’analyses sur les soubassements théoriques et les arrière-plans économiques de la numérisation de l’éducation, de la petite enfance à l’université, et témoignent de leurs expériences quotidiennes. Autant de contrepoints qui expriment un refus de se laisser gouverner par des technocrates et autres startupeurs et ingénieurs qui entendent révolutionner nos vies » (Cf. https://www.lechappee.org/collections/frankenstein/critiques-de-ecole-numerique )
En réalité l’alerte rouge en la matière fut déclenchée dès 2016 dans l’ouvrage
Le Désastre de l’école numérique
Plaidoyer pour une école sans écrans
par
Philippe Bihouix et Karine Mauvilly
Selon ces auteurs : « Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s’est lancée, sous prétexte de « modernité », dans une numérisation de l’école à marche forcée – de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre.
L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.
Cet essai s’adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s’interrogent sur la pertinence du « plan numérique pour l’école ». Et s’il fallait au contraire faire de l’école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ? » Cf. https://www.seuil.com/ouvrage/le-desastre-de-l-ecole-numerique-philippe-bihouix/9782021319187
Philippe Bihouix, 44 ans. Ingénieur centralien, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou à des postes de direction. Il est l’auteur de L’Âge des low tech, vers une civilisation techniquementsoutenable (Seuil, Prix de la Fondation d’Écologie Politique 2014). Il a deux enfants.
Karine Mauvilly, 38 ans. Historienne et juriste de formation, diplômée de Sciences Po Paris, elle a été journaliste puis enseignante en collège public, poste d’observation privilégié de la mutation numérique en cours. Elle a trois enfants.
On ne peut, sur ce site, qu’approuver ces analyses et leur signification en matière d’enseignement et (ou) d’éducation et appeler à tout faire pour arrêter « les ravages des écrans » considérant que nos écoliers n’ont pas à être transformés en « outils du numérique » et qu’il importe que les citoyens de notre République soient informés du fait que « derrière le projet d’école numérique il y a une idéologie ». Combattre cette idéologie devrait constituer une priorité.
C’est pour aller dans la direction d’une véritable refondation de l’Ecole publique laïque que nous appelons à soutenir la pétition récemment mise en ligne sur le blog Entre les lignes entre les mots par deux mères de famille, parentes d’élèves scolarisés. Lanceuses d’alerte en la matière , leur démarche n’a pas reçu l’appui des associations de parents d’élèves de l’Ecole publique .
Les visiteurs de ce site pourront prendre connaissance de ladite pétition en cliquant ici .
Nous remercions les responsables de rédaction du Blog Entre les lignes entre les mots de nous autoriser à la reproduire de façon à le représenter sur ce site.
La défense sans concession des libertés publiques républicaines dans un état de droit
L’exemple de Pascale LEGLISE révélé à l’occasion du 117è anniversaire de la Loi de Séparation des églises et de l’ETAT .
Comme son patronyme ne l’indique pas, il s’agit de Madame la Directrice des Libertés publiques au Ministère de l’Intérieur ! François Braize– connaissant de longue date le personnage, son rôle majeur dans le respect et le fonctionnement de nos institutions au service du bien public- publie sur son Blog , le jour anniversaire de la loi de 1905 , un article qu’il a intitulé avec un humour bienfaisant :
« Léglise, inséparable de l’Etat »
La soldate de la République
François Braize nous a très cordialement autorisé à le reproduire et à le représenter sur le site asvpnf.com . Qu’il en soit très sincèrement remercié.
Les visiteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici .
Ils y découvriront les fonctions éminentes de Pascale Léglise au service de l’Etat et surtout son engagement et son dévouement exemplaires pour les exercer. Ils seront, sans nul doute , stupéfaits des œuvres accomplies et en cours et ceci malgré des changements politiques nombreux et divers. Ils seront tentés de penser que cette P. Léglise est une véritable apôtre appartenant au corps des grands serviteurs de l’Etat que d’aucuns croyaient en voie d’extinction.
Ils ne manqueront pas d’émettre le vœu que ce serait un grand dommage que l’Etat se sépare de Léglise Pascale!…
Ils seront également intéressés par ce que l’on désigne dans notre état de droit par l’expression libertés publiques i.e. «l’ensemble des droits et des libertés individuelles et collectives garantis par les textes législatifs et donc par l’Etat ». Ils en trouveront les premiers éléments de réponse aux adresses suivantes :
-https://www.cairn.info/les-libertes-publiques–9782130557791-page-5.htm
-https://www.toupie.org › Libertes_publiques
Lexique de la politique. Définition : Qu’est-ce que les libertés publiques ?
www.toupie.org
|
-https://www.lemondepolitique.fr/cours/libertespubliques/garanties-liberte/niveau-national.htm
On notera, à l’instar de La Toupie , qu’en la matière « il n’y a pas, dans le droit français, une définition précise des libertés publiques. Elles sont abordées et traitées dans de multiples textes législatifs. Leur liste est donc difficile à établir et leur classification peut être sujette à discussion ». On en trouvera ci-dessous une liste non exhaustive :
Droit à la vie,
Liberté d’aller et de venir (liberté de circulation),
Liberté du domicile (Possibilité de choisir son domicile, d’en changer à sa convenance, garantie contre sa violation),
Garanties contre toute détention, arrestation ou pénalité non prévue par la loi,
Liberté de l’intimité (inviolabilité du domicile et de la correspondance),
Liberté d’association,
Liberté de réunion,
Liberté de manifestation,
Liberté de conscience ou de croyance (liberté religieuse, liberté de culte),
Liberté d’enseignement (Droit d’enseigner, d’opter pour un enseignement et de choisir le maître qui le dispense),
Liberté de la presse,
Liberté économique (liberté d’entreprise, liberté du commerce et de l’industrie, liberté de la concurrence, d’exercer la profession de son choix, de conclure des contrats d’ordre privé)
Liberté du travail (Droit de louer ses services selon sa volonté, droits relatifs à l’exercice d’une profession, droit de grève),
Manifeste progressiste pour la défense de la langue française. In Dossier-Parlons français ! Ufal INFO ;2022 , Avril-Mai-Juin n° 89,11-13
Avec l’accord de la Secrétaire de rédaction de Ufal INFO, nous reproduisons ici le manifeste progressiste pour la défense de la langue française publié dans ce magazine .
Celui-ci soulignait, en guise d’introduction que : « Georges Hage, décédé, ancien député honoraire du Nord ;doyen de l’Assemblée nationale, et Georges Gastaud, philosophe, auteur de la Lettre ouverte aux « bons Français » qui assassinent la France et d’un traité de philosophie en quatre volumes Lumières communes ainsi que mille militants politiques et syndicaux, anciens résistants, écrivains, éditeurs, artistes, ouvriers et employés, étudiants, enseignants, ingénieurs, chercheurs…
… appellent les travailleurs manuels et intellectuels, les étudiants et les démocrates à la résistance sociale, politique et … linguistique !
Défendons la langue française contre la langue, la pensée, la politique et l’économie uniques !
Le manifeste est accessible sur ce site en cliquant ici.
Parlons Français ! Que reste-t-il de la langue Française ?
Les visiteurs de ce site ont déjà eu l’opportunité de consulter l’éditorial de Nicolas Pomiès du n° 89 du magazine Ufal INFO dévolu à notre langue nationale, celle-ci étant considérée comme un outil d’unification porteur de progrès et de liberté (Cf. https://asvpnf.com/index.php/2022/11/17/parlons-francais/)
A l’instar de N. Pomiès il nous faut, plus que jamais, rester convaincus des vertus citoyennes de notre langue alors qu’elle aussi (comme l’Ecole publique) se trouve attaquée de « toutes parts ». Ceci est un signe de « dépérissement de l’Etat à un moment où la communauté imaginée et unie par la langue risque de se diluer, laissant place soit à des renfermements communautaires soit à des mobilisations nationalistes à la mesure de la nation ou limitées à des communautés imaginées internes ».
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article complet de N.Pomiès intitulé :
« Que reste-t-il de la langue française ? »