Auteur/autrice : laurence
La Pie Margot dans la culture populaire bretonne
Pour compléter une information déjà documentée sur ce thème faisant référence à un oiseau familier de nos jardins (Pica pica) – ses petits jacassant sont des juvéniles- dont le nom est souvent associé au prénom féminin Margot ( diminutif de Marguerite) on rappellera qu’en langue bretonne Margot devient tout simplement Margod voire Margodic s’il s’agit d’une « Margod vihan »!
Pour la petite histoire attachée à ce prénom emblématique on rappellera que Margot est, entre autres, la fée de plusieurs légendes bretonnes, l’héroïne de l’ouvrage « De Goupil à Margot » de Louis Pergaud et celle du roman d’Alexandre Dumas La Reine Margot . Dans la série, n’oublions pas Victor Hugo qui se proposait gaillardement de courir les Margotons ,c’est-à-dire les jupons !!!
En breton du 19è siècle, on parlait de Margod ar Bik et Proux le barde breton du Trégor en fit le titre d’une de ses gwerz mise en ligne sur asvpnf.com
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos quatre documents accessibles en cliquant sur document 1,2.……
Document 1:
. Caricature en noir et blanc de Margod ar bik (T.R., ASVPNF, Mai 2025)
Document 2 : Proper Proux barde breton et Margod ar Bik (III)
Document 3 : Charles Rolland,barde de Guerlesquin,
Document 4: Petra zo nevez e Ker Is … partition musicale associée à la gwerz Margod ar bik
Le gag contreproductif du modèle de l’Ecole belge privatisée
En se référant à Wikipedia on peut découvrir divers aspects de l’organisation du système éducatif en vigueur actuellement en Belgique . https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_%C3%A9ducatif_en_Belgique
« Cette organisation semble peu populaire en France et c’est bien dommage ! La question peut en effet se poser de savoir si elle peut constituer une source d’inspiration lorsque certains parlent de refonder d’Ecole de la République française. Ilapparaît ainsi que « le système éducatif belge, tel qu’il est actuellement conçu, comporte un enseignement scolaire (sic,ndlr) l’instruction étant obligatoire de 5 à 18 ans. Pour l’enseignement scolaire, l’organisation générale est le résultat de la paix scolaire scellée dans une loi votée le 29 mai 1959, le « Pacte scolaire”. Cette loi définit quelques grands principes du système éducatif belge à savoir ;la liberté de choix d’instruction des enfants par les parents , la fin des tensions entre réseaux ,la gratuité de l’enseignement public.Le pouvoir fédéral est garant de cette paix scolaire mais l’organisation de tous les niveaux d’enseignement est assurée par les entités fédérées que sont les communautés, dont l’organisation dans chacune d’entre elles est largement similaire. »
Selon Cécile de Bouttemont,In Le système éducatif belge(https://journals.openedition.org/ries/1466)
« La Belgique est un État fédéral qui comporte deux sortes d’entités : les communautés, dont l’élément constitutif est la culture et la langue, et les régions dont l’élément déterminant est le territoire.L’éducation en Belgique a suivi le même processus que l’organisation politique et trouve son fondement actuel dans la réforme constitutionnelle de 1988, appelée Communautarisation.La recherche d’une plus grande équité entre les élèves apparaît comme l’un des défis majeurs auquel est confronté le système éducatif belge »
Pour notre part nous retiendrons que :
« Le modèle de l’école belge est celui d’une monarchie constitutionnelle fédérale. Il est difficilement transposable au cadre républicain français. Il offre une gestion pragmatique de la diversité linguistique et philosophique, mais il le fait au prix d’une cohabitation communautaire qui fragmente l’espace public, affaiblit la cohésion nationale, et mine la vocation universaliste de l’école.
Dans une République comme la France, attachée à la laïcité, à l’égalité des chances et à la formation d’un citoyen libre et éclairé, ce modèle semble plus un contre-exemple qu’une source d’inspiration. La défense de l’école publique, laïque et émancipatrice doit précisément éviter les dérives que connaît aujourd’hui l’enseignement belge.
Sur le plan philosophique, le modèle belge apparaît plus pragmatique et inclusif, mais moins exigeant sur le plan de la construction du sujet libre.
L’idéal laïque français, bien que souvent mis à l’épreuve, demeure un horizon d’émancipation intellectuelle, là où le système belge privilégie l’équilibre des forces communautaires — au risque de réduire l’école à un lieu de coexistence plutôt qu’un lieu d’élévation commune
Le modèle français s’est construit sur une rupture avec l’influence religieuse, au nom d’un universalisme républicain. Il place la raison, la neutralité et la liberté de conscience au cœur de l’école.
Le modèle belge, lui, est issu d’un compromis historique visant à maintenir la paix civile entre courants idéologiques. Il s’appuie sur le pluralisme des convictions, ce qui rend la laïcité moins structurante juridiquement et philosophiquement.
Ainsi, la laïcité française est un projet politique d’émancipation, là où la neutralité belge est un équilibre entre communautés. Ces différences reflètent deux manières de penser le vivre-ensemble et la tolérance : par l’universalité des principes en France, par la gestion des diversités en Belgique. » (ASVPNF, mai 2025).
Quoi qu’il en soit il importe d’éclairer son point de vue d’observations et de commentaires d’acteurs du système éducatif en question pour en tirer des enseignements en toute impartialité. S’agit-il du contre-exemple à éviter ou peut-on y trouver des sources d’inspiration salutaires ?
Dans ce contexte particulier et à l’instar de Catherine Kintzler qui ,dans son blog revue, accueille l’article intitulé :
Pourquoi l’école ne peut (malheureusement) plus être un lieu d’émancipation et d’éducation ?
par
Christophe Bertiau
Christophe Bertiau est docteur en langues, lettres et traductologie de l’Université libre de Bruxelles
Nous l’avons reproduit et représenté sur ce site (il est accessible en cliquant ici) afin que nul n’ignore les effets de la privatisation et de la communautarisation en matière d’éducation.
Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous autoriser ce nouvel emprunt et pour ainsi nous fournir l’opportunité de mieux connaître le système éducatif de nos voisins .
Une « gwerz » facétieuse de Prosper Proux (barde breton , 1811-1873) et sa traduction en français ( II)
Les visiteurs pourront consulter ici deux fichiers. L’un est dévolu à la version bretonne de ce poème, retrouvée dans le journal Le Citoyen du 8 mai 1930 (dans la presse ancienne numérisée des Archives départementales du Finistère) et l’autre à sa traduction française par deux retraités-anciens bretonnants- ayant pratiqué leur langue maternelle dans le doux pays du Trégor. Ce fut le pays d’adoption de Prosper Proux.
L’ensemble renvoie à une monographie datant de la fin des années 50 et portant sur la biographie du barde, rédigée par un élève-maître en formation professionnelle à l’Ecole normale d’Instituteurs de Quimper, sous le contrôle et les conseils éclairés du Professeur Pierre Jakez Hélias,
Cette monographie, malencontreusement égarée au cours de la mise en déshérence de ladite Ecole, est activement recherchée !…
Fichier 1. Gwerz Margod ar Bik.
L’Affaire Bétharram
Celle de Beau Rameau en Béarn
L’affaire Bétharram porte sur des accusations de violences physiques et sexuelles commises entre les années 1950 et 2010 à l’école catholique Notre-Dame de Bétharram, située près de Pau. À ce jour, plus de 100 anciens élèves ont déposé plainte contre des prêtres et des surveillants de l’établissement. Le parquet de Pau a ouvert une enquête préliminaire en janvier 2024 pour faire la lumière sur ces faits présumés.
Une commission d’enquête parlementaire tente de faire la lumière sur les faits délictueux y ayant eu cours .
Le premier Ministre en titre, l’ancienne Ministre Ségolène Royal, l’actuelle Ministre de l’Education nationale-qui admettrait des manquements graves de l’Etat en la matière -ont été entendus.
Le collectif des victimes publie ce lundi 19 mai 2025 un document attestant qu’un surveillant condamné pour violences est resté en poste dans l’établissement catholique. Le premier ministre avait pourtant assuré, lors de son audition par la commission d’enquête, que l’auteur des violences avait été mis à pied !
En attendant la publication des conclusions ressortant des travaux de la commission d’enquête, on propose aux visiteurs de ce site de consulter le récit publié par le Café pédagogique le 21 mai 2025 sous la plume de Djéhanne Gani, récit faisant suite à l’audition de Mme Ségolène Royal.
Le document est accessible en cliquant ici .
Il s’intitule :
« Si j’avais su, j’aurais fermé Bétharram » : la leçon de Ségolène Royal à François Bayrou !
Que Djéhanne Gani soit remerciée de nous permettrre ce nouvel emprunt au site du Café pédagogique !
Turpitudes et contre-turpitudes cléricales et ecclésiales
Le 8 mai 2025
Jean-Michel Muglioni est mort
Plusieurs articles de cet éminent professeur de philosophie parus dans Mezetulle le blog-revue de Catherine Kintzler ont été représentés sur ce site. Les visiteurs les retrouveront sans difficulté en utilisant l’outil de recherche mis à leur disposition.
Nous retiendrons pour l’instant que l’un d’entre eux, répertorié dans la rubrique « Qu’est-ce qu’une bonne Ecole » et accessible à https://asvpnf.com/index.php/2023/02/12/quelle-bonne-ecole-reconstruire-pour-le-21e-siecle/ y répondait dans Mezetulle du 10 février 2023. Jean-Michel Muglioni revenait une nouvelle fois sur l’ affirmation selon laquelle enseigner était devenu impossible ! En réalité il considérait qu’enseigner était interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »
Son propos avait fait grosse impression ; il reste d’actualité.
Dans l’attente d’hommages plus argumentés, les visiteurs pourront consulter la note préliminaire que publiait Catherine Kintzler alors qu’elle venait d’être informée du décès de son collègue . Elle est accompagnée des témoignages d’anciens élèves et collègues de J-M. Muglioni.
Le droit de vote des femmes en France
Le droit de suffrage féminin en France est le résultat d’un combat de longue durée, porté par des figures militantes et des mouvements féministes.
On rappellera à ce propos , à l’instar de Vie publique
https://www.vie-publique.fr/fiches/23925-grandes-etapes-de-la-conquete-du-droit-de-vote-des-femmes
que « la revendication du droit de vote pour les femmes date de la Révolution française, au moment où le suffrage censitaire masculin est mis en place. Très tôt, des figures tentent de l’imposer, comme Condorcet ou Olympe de Gouges, qui défendent les droits politiques des femmes au nom de l’égalité de tous les citoyens. Pourtant, les luttes pour l’universalisation du vote laissent longtemps les femmes de côté.’ »
« Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les associations féministes, sur le modèle anglo-saxon, prennent de l’ampleur et réussissent à imposer la question du suffrage féminin dans le débat public. Si des résistances persistent dans le champ politique, nul ne peut nier le rôle désormais essentiel des femmes dans l’effort de guerre et la reconstruction du pays après le conflit.
En 1944, le droit de vote des femmes fait partie des évolutions nécessaires pour tourner la page du régime de Vichy et renouer avec la République. Le général de Gaulle déclare l’égalité des droits politiques entre hommes et femmes. Ce droit est désormais inscrit dans la Constitution. »
Il apparaît ainsi que :
Si la question du suffrage féminin n’est pas abordée dans le programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944, la majorité des partis politiques à cette période considère que l’accès des femmes à la majorité politique fait partie des évolutions nécessaires. Seuls les radicaux-socialistes continuent de s’y opposer.
Le 18 mars 1944, le général de Gaulle, alors président du Comité français de libération nationale, déclare devant l’Assemblée consultative provisoire que « le régime nouveau doit comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous« . Le 24 mars 1944, cette même assemblée adopte l’amendement Fernand Grenier qui instaure le droit de vote et d’éligibilité à toutes les femmes françaises.
Le 21 avril 1944, l’ordonnance portant organisation des pouvoirs publics en France après la Libération dispose que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » (article 17). Les premières élections auxquelles les femmes participent sont les municipales d’avril-mai 1945.
Rédigé et adopté en 1946, le préambule de la Constitution de la IVe République rappelle que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme« .
Ceci étant rappelé on soulignera que l’obtention de ce droit fut l’aboutissement d’un long chemin qui fait l’objet d’une histoire séculaire .
Elle est ainsi schématisée par OXFAM France :
https://www.oxfamfrance.org/inegalites-femmes-hommes/droit-de-vote-des-femmes/
« Le 29 avril 1945, les femmes votent pour la première fois en France, un an après l’ordonnance du 21 avril 1944 leur ouvrant enfin le droit de vote. Une date mémorable mais tardive : la Nouvelle-Zélande a reconnu ce droit 50 ans plus tôt. Ce sont des siècles auparavant que les citoyennes françaises ont débuté leur combat pour accéder aux urnes.
Quatre vingts années après leur premier vote voici la liste des faits marquants de cette longue marche :
1791 : Olympe de Gouges publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
1849 : Jeanne Deroin se présente aux législatives (candidature rejetée).
1876 : Hubertine Auclert fonde le premier groupe suffragiste français.
1893 : la Nouvelle-Zélande est le premier pays au monde à reconnaître le droit de vote des femmes.
1906 : la Finlande est le premier pays européen à reconnaître le droit de vote des femmes.
1906 : Paul Dussaunoy dépose la première proposition de loi en ce sens pour les élections locales.
1919 : ouverture des premiers débats parlementaires sur le droit de vote des femmes.
1925 : le Parti communiste est le premier à présenter des femmes aux municipales.
1935 : Louise Weiss se présente aux municipales de Montmartre.
1936 : trois femmes sont nommées sous-secrétaires d’État au gouvernement.
1944 : ordonnance du 21 avril – les femmes obtiennent le droit de vote.
1945 : les Françaises votent pour la première fois aux municipales le 29 avril 1945.
1982 : censure du Conseil Constitutionnel d’une loi qui prévoyait des quotas de 25% de femmes dans les listes des élections municipales au nom du principe d’égalité devant la loi.
1999 : révision constitutionnelle pour permettre la parité en ajoutant à l’article 3 « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».
2000 : le début des lois sur la parité en France.
Quoi qu’il en soit en 2025, on sait que le combat pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est loin d’être gagné et qu’au-delà des aménagements de l’état de droit en la matière, il reste des révolutions coperniciennes à mener au niveau de l’esprit et des manières d’être des hommes.
En attendant il est important de pouvoir s’imprégner des luttes menées pour les femmes pour accéder au suffrage universel et notamment de sauvegarder dans les mémoires les évènements décisifs en la matière. Aussi ce n’est pas sans émotion que d’aucuns, nés avant la seconde guerre mondiale, ont eu l’opportunité d’assister à quelques célébrations (discrètes) du 80è anniversaire du premier scrutin de notre République où les femmes de France étaient appelées à déposer leur bulletin de vote dans les urnes des bureaux de vote ouverts très souvent dans les locaux de nos écoles publiques…
C’est pourquoi nous accueillons avec plaisir, sur asvpnf.com , l’article paru le 28 avril 2025 sur le site de l’UNSA- Education intitulé :
Nous remercions vivement Benoît Kermoal, Délégué général du Centre Henri Aigueperse, de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter ledit article.
Lorsque l’esprit rebelle normalien- longtemps contenu- se manifeste dans un oulipo insolite !
Pour sortir de la série des récits illustrés intitulée « André Le Goff raconte » qui continue de susciter l’intérêt de nos visiteurs , le dit auteur- fidèle et prolifique contributeur à l’animation et à la substance même de cet outil de communication-nous propose ici un nouvel « ouvrage ».Il y révèle des talents méconnus d’écriture oulipienne et c’est pour le plus grand bonheur des visiteurs avertis de ce site. Il s’agit notamment de ceux enclins à décoder la caricature, la liberté et les excentricités du langage normalien . Ils laisseront sur le bord du chemin le style « argad’z des Gadzarts » que nous avons déjà souligné à maintes reprises dans l’évocation des rites et traditions normaliens.
Ils découvriront ici le ton de la parole libre et de l’élan indocile des normaliens quimpérois de 1929 qui furent mis à pied et renvoyés dans leurs foyers pour avoir contesté vigoureusement la direction autoritaire et tatillonne de la vie de leur Ecole. Ceci préfigurait, avec 40 ans d’avance les évènements de Mai 68 !
Quoi qu’il en soit on restera au plus près de l’actualité ; ceci est à souligner au moment où l’on célèbre la liberté de la presse(Journée du 3 mai) !
Le billet d’humeur oulipien de André Le Goff est intitulé :
« Brindezingue »
Il est accessible en cliquant ici