Les professeurs de mathématiques sont-ils des fatalistes ?

Le fatalisme est la doctrine selon  laquelle le cours des événements échappe à l’intelligence et à la volonté humaine, de sorte que la destinée de chacun  serait fixée à l’avance par une puissance unique et surnaturelle…  Cette doctrine est-elle donc devenue, au fil du temps et des réformes successives des programmes de l’Education nationale,  représentative de la situation présente des professeurs de mathématiques ?

Quoi qu’il en soit sur ce plan existentiel,  on ne peut manquer de relever,  le propos du Monde du  27 septembre 2022, sous la plume de Dominique Raulin (https://www.lemonde.fr/education/article/2022/09/27/la-destruction-progressive-de-l-enseignement-des-mathematiques-au-lycee-a-ete-enclenchee-a-partir-de-1993_6143320_1473685.html) …que« la destruction progressive de l’enseignement des mathématiques au lycée a été enclenchée à partir de 1993 ». Selon cet auteur, la désaffection des jeunes pour les sciences a commencé il y a près de trente ans avec une décision du ministre de l’éducation nationale François Bayrou. Il rappelle que  « le printemps 2022 a mis en évidence une réalité inquiétante : le manque de candidats aux concours de recrutement dans les disciplines scientifiques. Différentes raisons peuvent l’expliquer, notamment la désaffection des jeunes pour les sciences – qui n’est pas une spécificité française – mais aussi une suite de décisions politiques prises au cours des trente dernières années qui ont explicitement eu pour but de réduire l’importance des mathématiques dans l’enseignement secondaire ». On parle de désaffection, de désamour pour les mathématiques…

Cependant, il est de notoriété,  que la place des mathématiques au lycée d’enseignement général et technologique a fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une large réflexion. L’enjeu est double : doter tous les élèves de compétences solides et permettre à ceux qui le souhaitent de développer un niveau d’expertise élevé.

1 heure 30 en plus de mathématiques en  classe de Première générale

Un enseignement de mathématiques dans le tronc commun, à raison d’une heure et demie par semaine, est réintroduit pour l’année scolaire 2022/2023. Cet enseignement est proposé à titre facultatif à tous élèves volontaires de classe de 1ère générale qui n’auront pas choisi la spécialité mathématiques. Il permettra aux non-spécialistes de consolider l’apprentissage et la maîtrise des notions fondamentales et leur assurera un socle de connaissances et de compétences mathématiques utiles ( ??? ndlr)… pour la vie sociale et professionnelle (statistiques, probabilités, traitement de données etc.). 
 
S’agit-il de jouer les utilités?

Le programme de ce module spécifique consacré à un enseignement mathématique intégré à l’enseignement scientifique de la classe de première de la voie générale est conçu avec les intentions suivantes :

      Consolider la culture mathématique de tous les élèves et leur assurer le socle de connaissances et de compétences mathématiques qui leur sera nécessaire pour réussir leur vie sociale, citoyenne et professionnelle, quel que soit le parcours de formation qu’ils choisiront par la suite ;

     Réconcilier avec les mathématiques les élèves qui ont perdu le goût et l’intérêt pour cette discipline ; communiquer le plaisir de les pratiquer à travers des activités mettant en valeur leur efficacité et éclairer sur la place qu’elles jouent dans le monde contemporain ;

    Permettre à chaque élève d’appréhender la pertinence des démarches mathématiques et de développer des aptitudes intellectuelles comme la rigueur, la logique, l’esprit critique mais aussi l’inventivité et la créativité ;

     Assurer les bases nécessaires à la compréhension de phénomènes quantitatifs tels qu’ils sont mobilisés dans les différents champs disciplinaires et tels qu’ils permettent d’éclairer certains débats actuels. (Cf. https://www.education.gouv.fr/reussir-au-lycee/renforcement-des-mathematiques-en-1ere-generale-pour-l-annee-scolaire-20222023-341408). Ces intentions tardives nous paraissent louables  même si elles ne sont pas de nature à lever instantanément  la morosité des professeurs de cette discipline…

Mais suffit-il de vouloir bien enseigner les mathématiques (en ayant reçu au préalable tous les sacrements académiques y afférant) pour contribuer à former  le raisonnement et l’accès à la libre pensée  des élèves dans le sens de leur émancipation ?

A l’évidence  la réponse est négative  et notamment quand  on se réfère au propos de  Adrien Louis soulignant que «  pour revaloriser le métier d’enseignant, il faut d’abord revaloriser le désir de savoir ». Ceci doit également valoir pour les mathématiques. Cet auteur, lui-même enseignant de philosophie , « tire un bilan sévère de la manière dont ont été appliquées les récentes réformes, sans prendre en compte la réalité du terrain et en soumettant l’institution à des contraintes administratives et pédagogiques aussi absurdes que contradictoires. Selon lui, une telle politique dessert l’objectif premier de l’école, qui est de transmettre un savoir. » (Cf. https://www.philomag.com/articles/adrien-louis-pour-revaloriser-le-metier-denseignant-il-faut-dabord-revaloriser-le-desir) .

On devine toute la complexité et la difficulté du problème à résoudre .
On ne s’étonnera pas, dès lors, de questionnements émanant des parlementaires de notre République  à propos de l’avenir des mathématiques Ainsi dans un contexte politique qu’on ne peut occulter, on relèvera pour mémoire la question écrite suivante relative à la :…

 

« Situation de l’enseignement des mathématiques en France »

 

15e législature

Question écrite n° 26662 de M. Cyril Pellevat (Haute-Savoie – Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 10/02/2022 – page 694 . Cette question est accessible à https://www.senat.fr/questions/base/2022/qSEQ220226662.html

M. Cyril Pellevat attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la situation de l’enseignement des mathématiques en France.

« Selon le dernier classement trends in international mathematics and science study (TIMSS) datant de 2019, pilotée en France par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le niveau des élèves français en mathématiques ne cesse de baisser. S’agissant du niveau des élèves de CM1, la France est classée dernière au sein de l’Union européenne, et avant-dernière pour les élèves de 4ème.

La discipline, plus que les autres, a souvent été réputée difficile, inutile, sélective et réservée à un certain type d’élèves appartenant à une certaine classe sociale. Depuis plusieurs années, les compétences des élèves baissent, le métier d’enseignant perd en attractivité et les réformes successives des lycées ont fermé la porte de la filière scientifique à de nombreux élèves. Pourtant, un bon niveau d’enseignement est la clé pour que ces derniers aient les moyens d’être les véritables acteurs de leur futur.Les mathématiques ayant été transformées en spécialité suite à la dernière réforme, celle-ci a renforcé les inégalités déjà existantes. Selon la note de la DEPP n°21-22 de mai 2021, «les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60% des élèves principalement par les garçons et les élèves d’origine sociale très favorisée ».Malgré les rapports successifs sur l’enseignement des mathématiques en France, les propositions de mesures visant à redresser le niveau et les propositions de la commission de réflexion pour l’enseignement des maths n’ont pas été mises en œuvre et les moyens alloués ne sont pas suffisants. Cela entraîne une restriction des mathématiques aux applications professionnelles, une diminution de l’offre dans les lycées généraux et technologiques, un déficit des enseignants qualifiés et une baisse générale du niveau.Il lui demande donc ce qu’il compte mettre en place afin de renforcer la transmission de la discipline des mathématiques en France, en tenant compte des inquiétudes des professionnels du domaine. Par ailleurs, il lui demande ce qu’il compte faire pour renforcer l’attractivité des mathématiques chez les jeunes femmes qui ont davantage tendance à ne pas suivre cette spécialité »

 

 A total, il apparaît donc que la situation et l’état d’esprit des enseignants de mathématiques  s’ils restent pour le moins préoccupants ne semblent pas de nature à céder au fatalisme  Il semblerait plutôt  opportun  de lutter pour revaloriser la fonction enseignante, pour renforcer la  formation en  didactique  des  mathématiques telle qu’elle est  proposée dans les IREM  et autres instituts de formation des maîtres.  Il s’agit de prendre les moyens de  démystifier les maths dès la maternelle et le primaire et  de les faire aimer par les écoliers, collégiens et lycéens via l’entremise de pédagogues avertis et convaincus de l’importance de leur mission.

Ceci étant, les visiteurs de ce site pourront  consulter, Les professeurs de mathématiques sont des fatalistes Word l’article  de Mathieu Gibier paru dans Mezetulle, le blog revue  de Catherine Kintzler. Il est    intitulé :

  « Les professeurs de mathématiques

 sont-ils fatalistes ? » 

Il y apparaît que : « À la suite de l’annonce par le ministre de l’Éducation nationale du rétablissement de l’enseignement des mathématiques pour tous les élèves de première, Mathieu Gibier1 s’interroge sur le commentaire de la présidente de l’Association des professeurs de mathématiques au sujet d’un « module de réconciliation » avec les mathématiques pour les élèves de seconde en difficulté dans cette discipline2. Il serait, selon elle, « discriminant » de proposer à des élèves quelque chose qu’ils n’aiment pas… Au fond, c’est l’instruction elle-même qui, à ce compte, serait « discriminante » et il faudrait renoncer à instruire au nom de l’égalité. »

Peut-on vraiment envisager une « réconciliation » au moment où on parle de refonder l’école ?  Quels sont les chantiers prioritaires  en la matière ?…

Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous avoir permis cette petite aventure dans le monde des mathématiques .

Une saine “respiration laïque” ne peut conduire à un intégrisme laïque contraire à la liberté d’expression.

Encore faut-il savoir ou vouloir bien respirer ! Dans le domaine des rapports et des systèmes sociaux  on sait que   la liberté est  à la fois la respiration de la conscience et l’oxygène vital qui aère et ventile cette conscience  (Cf.https://www.cnrtl.fr/definition/respiration#:~:text=f%C3%A9m.-,RESPIRATION%2C%20subst.,de%20respirer%2C%20mani%C3%A8re%20de%20respirer.).

En réalité en tant que physiologiste et à l’instar de Catherine Kintzler on affirmera  sans ambage qu’en matière de laïcité la fonction respiratoire est essentielle et qu’une  société démocratique de progrès ne peut s’en passer sauf de faire le choix des effets délétères de l’anoxie … voire ceux définitifs de  l’asphyxie.  

Selon le propos de C.Kintzler,  philosophe de référence en la matière(DDV-682; mars 2021), la laïcité et sa bonne pratique républicaine résultent de l’articulation harmonieuse de  deux principes ; la neutralité et la liberté d’expression . Il s’agit  » D’une part,  ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun.”(https://www.leddv.fr/analyse/la-dualite-du-regime-laique-20210305

Déjà  en 2015, elle écrivait dans Le Monde : » le régime laïque installe une dualité qui traverse la vie de chacun et rend concrète une respiration redoutée par l’intégrisme. D’une part, le principe de laïcité proprement dit applique le minimalisme à la puissance publique et à ce qui participe d’elle : on s’y abstient de toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances. Mais d’autre part ce principe d’abstention, ce moment zéro, n’a de sens qu’à libérer tout ce qu’il ne gouverne pas : l’infinité de la société civile, y compris les lieux accessibles au public, jouit de la liberté d’expression et d’affichage dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, la laïcité perd son sens. » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/30/contre-l-integrisme-choississons-la-respiration-laique_4566781_3232.html)

 C. Kintzler le martelait  en 2018: »Le régime de laïcité est difficile à comprendre, car il articule deux principes. D’une part l’idée selon laquelle ce qui participe de l’autorité publique s’abstient au sujet des croyances et incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. Mais il ne faut pas oublier l’autre aspect, qui donne sens au principe précédent et qui est conditionné par lui : partout ailleurs y compris en public, c’est la liberté d’expression qui s’exerce dans le cadre du droit commun. La méconnaissance (parfois volontaire) de cette dualité entraîne des malentendus et des dérives (Cf.C. Kintzler : « La respiration laïque permet à chacun d’échapper au lissage de sa vie » (Le Figaro, 9 jan. 18) 

 
Quelles que soient les difficultés pour se faire entendre en la matière-tout particulièrement en cette période de joutes électorales,  C. Kintzler revient à la charge  fort à propos ( nous saluons sa démarche courageuse) par la mise en ligne  ce 18 avril 2022 dans son blog revue Mezetulle de l’article intitulé  :

 

 La dualité du régime laïque

L’expression « intégrisme laïque » a-t-elle un sens ?

Les visiteurs de ce site et parmi eux les amoureux de la laïcité pourront en prendre connaissance en cliquant ici

Il y apparaît, en bon accord avec ce qui précède, que : « La laïcité de l’association politique construit un lien disjoint des liens communautaires existants ; elle installe un espace zéro, celui de la puissance publique, laquelle s’abstient en matière de croyances et d’incroyances et se protège des croyances et incroyances. Mais le régime laïque ne se réduit pas au seul principe de laïcité ; il repose sur une dualité. D’une part ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, qui produit ce que j’appelle la respiration laïque, la laïcité perd son sens ».

A l’évidence, il s’agit d’assurer la continuité de cette fonction respiratoire.
 
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée pour nous autoriser ce nouvel emprunt.

Tradition normalienne quimpéroise des années 50 : Le Bal des Norms

Il s’agit de l’incontournable bal annuel de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper… En d’autres lieux du territoire et d‘Algérie, l’événement avait également cours . Il  s’appelait  le « BEN » et il  a laissé de bons souvenirs chez  les anciens normaliens devenus instituteurs … retraités de longue date.

Il faisait partie de la culture de l’école normale et contribuait à l’émergence de l’esprit normalien, le ciment de la profession d’instituteur. C’était un moment important dans le vie d’élève-maître quelle  que soit son année d’étude  et surtout lorsqu‘il qu’il s’en trouvait organisateur, en année de formation professionnelle. Il était également, selon toute vraisemblance, très attendu dans la vie des normaliennes, invitées naturelles à cette activité… 

La question de savoir s’il s’agissait  pour les uns et les autres d’un rite d’initiation ou d’intégration au sens de Dominique Blanc(URL: https://www.researchgate.net/profile/DominiqueBlanc/publication/30438298_Numeros_d’hommes/links/5eb138b892851cb267742624/Numerosdhommes.pdf)reste ouverte. S’agissait-il d’un prolongement naturel  aux fameux  « mariages pédagogiques »  préparant d’autres mariages  souhaités par l’administration ou plus simplement d’une source de revenus pour abonder le budget du voyage de fin d’études des élèves-maître de 4è année ? 

On sait que, par le passé le Ministre de l’instruction publique, accorda une récompense aux élèves-maîtres ( cliquer sur document 1 ) en leur allouant une dotation pour financer leurs voyages d’études…On ne sait si le principe de cette récompense fut maintenu  au fil des ans et  jusqu’à la période mentionnée ci-dessus . On n’en connaît pas plus le montant…

 Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront consulter  en cliquant ici  (document 2) le récit illustré du grand bal des normaliens qui se tint à Quimper au printemps de  1958. Il préoccupa  tout particulièrement son auteur André le Goff. 

 Document 1. Une récompense aux élèves-maîtres.

Document 2. Le bal des Norms  par A. Le Goff.
 
Que notre ami André le Goff soit chaleureusement remercié  pour  cette nouvelle contribution.

Pierre Hénaff raconte…

Quatre vingts ans  après… son  entrée dans une Ecole normale sans murs, supprimée d’un trait de plume le 18 septembre 1940  dans une France occupée par la Wehrmacht et  avoir  été  « hébergé » au Lycée de Quimper, Pierre Hénaff, doyen avéré des membres actifs de l’Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère nous livre ici quelques éléments du  récit  autobiographique d’une vie professionnelle et personnelle bien remplie.

Son éminente  contribution renvoie  à ses expériences singulières d’éducateur et de créateur vient enrichir le volet immatériel de notre patrimoine , celui dont chaque ancien  normalien  portait une parcelle  qui s’enrichissait à l’exercice du beau métier d’instituteur . Il  importe d’exprimer  et de reconstituer ces éléments « diffus » de patrimoine trouvant leurs racines dans  l’esprit normalien, lui-même au fondement de l’esprit de corps des instituteurs de la République.  Il s’agit de les circonscrire,  de les faire connaître et de  les transmettre aux générations d’enseignants présentes et  à venir… trop souvent en perte de repères.

 

La  démarche autobiographique   de notre doyen est exemplaire  à cet égard d’autant qu’elle est menée au  moment où selon Christophe Kamysz(2022) l’Ecole de la République  est à l’agonie ; «   en 40 ans, le rêve d’une école émancipatrice imaginée par Condorcet s’est effondré. Les enseignants qui s’interrogent encore sur les finalités de leur métier assistent impuissants à ce naufrage organisé dont les effets délétères affectent désormais le fonctionnement de notre démocratie’ ».

Cette école publique laïque  qui fut et reste la raison d’être de P. Hénaff fut  instituée, à la suite de Condorcet, par les pères fondateurs  à l’origine de l’émancipation du peuple de France  qui dès lors fut instruit  et éduqué  en faisant référence à la Raison et à la Science. Elle se trouve en proie à une véritable crise existentielle et  il appartient  à ses défenseurs de lui donner un second souffle afin  qu’elle  s’ouvre  sur une nouvelle ère de progrès  et de lumière, éloignant à jamais celle d’un obscurantisme dangereusement renaissant !

Mais en attendant retenons ici la volonté sans concession ni faiblesse de notre ami à faire passer des messages ;  ceux qui incitent à ne pas capituler avant l’heure. Peut-on, à son instar, trouver des motivations pour se mettre  en cohérence avec soi-même , laisser des traces pertinentes et porteuses pour les autres; celles qui tirent vers le haut du pavois, enrichissant l’esprit et  servant  de référence à ceux qui suivent. Peut-on avec lui  inlassablement continuer à assumer les risques de la vie et  se persuader qu’écrire c’est encore agir et exercer une action sur le cours des choses  et le  devenir de la société ?

Les visiteurs   pourront consulter,  en cliquant ici, l’article de Pierre Hénaff que nous remercions chaleureusement  pour sa nouvelle contribution à la vie et au rayonnement de notre site.

Les prémices(?) de la parité et de l’égalité réelle entre femmes et hommes dans le monde ecclésiastique

 Ce site s’était fait l’écho, en temps utile, de la candidature de Mme   Anne  Soupa  à la succession  du Cardinal Barbarin à la tête de  l’archevêché de Lyon. Il avait également fait mention de la nomination  de son successeur.
 
   Les visiteurs ,intéressés par ces aspects singuliers de la vie épiscopale, pourront consulter en cliquant ici un article à ce propos de Philippe Ardent publié dans Golias News du 26 novembre 2020 et intitulé :
 
                                       « Ainsi soient-elles ! « 
 
   Que le rédacteur en chef de Golias  soit remercié de nous autoriser à reproduire ce document.  

Lundi 4 octobre 1954 ; la rentrée (et ses suites) des « lauréats » du concours d’admission à l’ENG de QUIMPER racontées et illustrées par André Le Goff.

     

Ce jour là en effet une bonne quarantaine de « Bleus »(âgés de 16 ans) débarquaient, avec armes et bagages, au 8 rue de Rosmadec pour un séjour de 4 années scolaires… aux frais de la République.  
 
      Ils y furent accueillis par un comité ad hoc   constitué des anciens de la « Maison » dont la prévenance , le sens de la fraternité et la permanence (sic ) ne tardèrent pas à se manifester. A. le Goff  rapporte ici quelques uns de ses souvenirs relevant de « l’impossible mémoire du bizutage  dans les Ecoles Normales  d’Instituteurs « . Il s’agit  d’une mémoire trop longtemps restée silencieuse  qu’il resterait à reconstituer et à restituer.  Est-elle partie constitutive  de l’esprit normalien?
 
     Les visiteurs intéressés pourront consulter le récit illustré en question en en cliquant ici.  
 
     On rappellera, pour contextualiser cette rentrée parmi tant d’autres, que le 10 octobre du même mois d’octobre 1954  se déclenchait l’insurrection armée en  Algérie, ceci n’ayant rien à voir avec ce qui précède -encore que les premières victimes  de ce conflit furent des instituteurs. 
 
     Que notre ami A. Le Goff soit chaleureusement remercié pour son témoignage mesuré  sur des rites d’intégration, sans doute venus de loin, et transmis sans encombre de génération  en génération  de normaliens…                    

L’école républicaine fabrique des égaux.

Tel est l’intitulé de  l’article de Damien Pernet paru dans le n°  82 de Ufal INFO  (juillet, août, septembre 2020 , 11-13). L’auteur s’y attache, faisant notamment référence à Condorcet, à montrer la valeur institutionnelle et civique  de l’Ecole Publique sous-tendue par la Laïcité. Des fondamentaux qu’il était nécessaire et salutaire de formaliser et de  rappeler par les temps présents .
 
     Les visiteurs intéressés pourront en prendre connaissance en  en cliquant successivement sur les 3 fichiers correspondants . 
 
     Que Christian Gaudray , président UFAL Nationale,  soit  chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à reproduire  ce document afin de l’insérer sur ce site.  
                      

La Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 ,appliquée avec toute la rigueur nécessaire, résout la question du « Séparatisme » .

Il n’y a pas, au sein de nos institutions républicaines, de vide juridique en la matière. 
 
         S’il s’agit en effet de légiférer pour cadrer  « la volonté attribuée à un groupe humain, géographiquement localisé et possédant une homogénéité ethnique, linguistique ou religieuse réelle ou supposée et une tradition historique commune, de se détacher de l’État dont il fait partie pour constituer une entité politique autonome » (Encyclop. univ. t. 14 1972, p. 884), ladite volonté ne s’est pas fait connaître.
 
        S’il s’agit de dissocier ce qui était lié ou ce qui devait l’être ou de mettre à part en vertu d’un statut particulier un groupe humain ou social , on rappelle que la République est une et indivisible.
 
       Alors faut-il rappeler après A. Camus que  »  mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde et ne pas les nommer c’est  nier notre humanité ».
 
        C’est dans ce contexte confus  que la Fédération Nationale de la Libre Pensée a publié  le 10 septembre  2020 une Lettre ouverte  au Président de la République faisant suite au discours contre les « tentations séparatistes » prononcé le 4 septembre 2020 au Panthéon. Elle donne la mesure de ce que peut contenir ce terme.
 
       Les visiteurs intéressés pourront consulter la Lettre en question en cliquant ici. Le Président national de la Libre Pensée nous a autorisé à reproduire ce document et à l’insérer sur ce site. Nous l’en remercions vivement.

Jules Simon raconte ses souvenirs d’élève au Collège de Vannes en 1830.

 Philosophe et homme d’état éminent, Jules Simon naquit à Lorient en 1814.  Devenu ministre de l’Instruction publique sous la 3è République , il conserva une mémoire fidèle du  collégien vannetais  qu’il fut. Les visiteurs  intéressés par ses souvenirs pourront  les consulter en cliquant ici. Il les avait publiés dans le feuilleton du journal Le Finistère en 1886 d’où ils ont été extraits , transcrits puis numérisés. 
      
     Par ailleurs, il est rappelé que:
 
            1.  Jules Simon (1814-1896), « profondément républicain et résolument conservateur », fait partie des républicains modérés qui vivent la transition démocratique en France. Député en 1848, il refuse de prêter serment à l’Empire. En 1870, il rejoint le gouvernement de défense nationale. Au début de la IIIe République, il est ministre de Thiers, puis président du Conseil sous Mac Mahon. En 1877, il s’oppose au président et démissionne. Elu à l’Académie française en 1875, il laisse ses « Souvenirs »…
                                                             cf. gallica.bnf.fr › conseils › content › jules-simon

 
                2.  Le 7  décembre 1851, quelques jours seulement après le coup d’État du 2 décembre instaurant le Second Empire, Jules Simon se rend à son cours de la Sorbonne et prononce l’allocution suivante, devenue célèbre :
« Messieurs, je vous fais ici un cours de morale. Je vous dois aujourd’hui non une leçon, mais un exemple. La France est convoquée demain dans ses comices pour blâmer ou approuver les événements qui viennent de se passer. N’y eût-il qu’un vote de blâme, je viens vous dire publiquement que ce sera le mien. » 
 
                                            

                                                   c

f. Wikipédia

fr.wikipedia.org › wiki › Jules_Simon

 » Pierre-Jakez HELIAS, un anniversaire oublié ! « 

Tel est l’intitulé de l’article de Fanch Broudic publié le 18 août 2020  dans son blog :                                                      
                                           www.langue-bretonne.org     
 
     En effet celui qui fut le maître de bon nombre des adhérents de l’ASVPNF est décédé il y a 25 ans, le 13 août 1995. Son oeuvre et ses prolongements, exemplaires bien au-delà de son pays bigouden natal, se retrouvent ainsi fort opportunément  remis en lumière .  
 
     Les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant ici ce rappel  qui ne manquera de susciter émotion et nostalgie chez les amoureux de la langue bretonne et chez ses défenseurs. Que Fanch Broudic soit chaleureusement remercié pour  l’éminente contribution qu’il a accepté de  mettre  à disposition de l’Association.