Quel est ce mystère ? Feignons de n’y être pour rien…

Le blogue de François Braize DECODA(NA)GES…. prénom CHARLIE reproduit ci-après le texte de Renée Fregosi, extrait de l’ouvrage collectif paru le 10 novembre 2022, « Penser Salman Rushdie » . « Cet  ouvrage entend se dresser contre toutes les lâchetés et bêtises face à l’immonde totalitarisme qui partout entend avancer ses pions (barbus)… et ses pionnes (voilées). On aime ce texte remarquable car aucun des coupables ou des complices n’est épargné, fût-ce même parmi certains de nos amis de gauche. L’insouciance n’est plus de mise, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas car tous les éléments d’une analyse lucide sont présents, offerts, il n’y avait, il n’y a, qu’à s’en saisir ».

L’ouvrage « PENSER SALMAN RUSHDIE», dirigé par Daniel Salvatore Schiffer et paru le10 novembre 2022 aux Editions de  L’ Aube fait l’objet d’une présentation sur le site de l’éditeur ainsi libellée :

« 12 août 2022, État de New York : Salman Rushdie, sous le coup d’une fatwa depuis trente-trois ans, est grièvement blessé lors d’un attentat. Son crime, aux yeux des islamistes ? Être coupable de « blasphème » et d’« apostasie », pour avoir écrit Les Versets sataniques, roman devenu dès sa parution, en 1988, universellement célèbre. C’est donc pour défendre Salman Rushdie, son œuvre et sa pensée, mais encore nos valeurs démocratiques, la ­liberté et la tolérance, les droits de l’homme et de la femme, la dignité humaine, que cet ouvrage collectif réunissant des textes critiques et inédits de vingt-six auteurs majeurs voit le jour. Son titre, Penser Salman Rushdie, souligne qu’il s’agit aussi d’une réflexion plus approfondie qu’une simple succession d’hommages. Ainsi cet ouvrage, dans la lignée des intellectuels engagés, s’avère-t-il également un livre de combat contre toute tentation fasciste, au seul nom de la liberté et pour un nouvel humanisme. »

Daniel Salvatore Schiffer

On en trouvera  une présentation  plus détaillée   sur le site de la Fondation Jean Jaurès que les visiteurs pourront consulter  en se rendant à l’adresse :

https://www.jean-jaures.org/publication/penser-salman-rushdie/?post_id=38056&export_pdf=1

 Il y est souligné qu’il s’agit « d’un ouvrage collectif réunissant des textes critiques et inédits de vingt-six auteurs pour défendre l’écrivain, son œuvre et sa pensée, mais aussi nos valeurs démocratiques, la liberté et la tolérance, les droits et la dignité humains. Plus qu’une simple succession d’hommages, cet ouvrage se veut une réflexion approfondie et un livre de combat. »

  Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, la contribution  de   Renée Fregosi intitulée :

 

« Salman Rushdie est également victime

de l’islamocomplaisance »

Ils pourront aussi  y accéder en se rendant  à l’URL :

https://francoisbraize.wordpress.com/2022/11/21/quel-est-ce-mystere/

On retiendra notamment que selon cette auteure  « l’ennemi en première ligne contre la laïcité aujourd’hui, c’est l’islamisme » . On condamnera avec fermeté  toute démarche où, « au cœur d’associations de défense de la laïcité, on se propose de défaire  les principes laïques au nom d’une laïcité « ouverte » fondée sur la  liberté religieuse  et non plus sur la liberté de conscience ».

Puisque la démystification a désormais eu lieu, faisons connaître le message dans nos environnements respectifs afin que chacun puisse en tirer des leçons pour l’immédiat et pour l’avenir !

Que François Braize , soit chaleureusement remercié de nous faire découvrir des  textes  aussi fondateurs et de nous autoriser à les reproduire sur ce site.

Parlons français

Tel est le titre  du n° 89 de Ufal INFO, le magazine  de l’UFAL Nationale paru au 2è trimestre 2022. Nous reproduisons ici ,avec l’accord explicite de l’UFAL, l’éditorial correspondant du Rédacteur en chef Nicolas Pomiès intitulé :

 

« (Re)parlons français ! »

Par des temps difficiles pour le devenir de nos institutions , notamment celui de l’Ecole, il était opportun sinon nécessaire de le mettre en exergue  sur l’une des pages de ce site dévolu  au patrimoine éducatif porté par notre langue nationale.

A l’instar de Nicolas Pomiès, on rappellera à ce propos la citation remarquable  de  Bertrand Barère (1794) :

« Je viens appeler aujourd’hui votre attention sur la plus belle langue de l’Europe, celle qui, la première, a consacré franchement les droits de l’homme et du citoyen, celle qui est chargée de transmettre au monde les plus sublimes pensées de la liberté ».

Bertrand Barère, avocat méridional, fut élu à la Constituante, puis à la Convention où il était  une des têtes politiques de la Plaine (la majorité des députés) avant de se rallier — comme elle et jusqu’au 9 thermidor— à la Montagne, menée par Robespierre. Bertrand Barère fut  l’un des orateurs les plus importants de la Révolution : l’énoncé de ses motions et de ses rapports occupe plus de douze colonnes du Moniteur, contre huit pour Robespierre et deux pour Danton. »(d’après Wikipedia :         https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Bar%C3%A8re   )

On  voudrait aussi souligner  la recommandation finale  (re) fondatrice de l’éditorial de Nicolas Pomiès  aux « enseignants républicains conscients » :

« Pour cela la langue française est incontestablement un outil d’unification porteuse de progrès et de liberté lorsqu’elle est enseignée par des républicains conscients. C’est pour cela que nous souhaitons réinstituer l’école et redonner ses lumières à la langue française. (Re)parlons français telle doit être notre mot d’ordre ! Cela nous aidera à faire des égaux ! »

Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici , le texte complet de l’article de Nicolas Pomiès.

La laïcité dans tous ses états Commentaire de l’émission « Répliques » du 12 novembre 22 par André PERRIN

Catherine Kintzler présentait ainsi son commentaire alors qu’à peine elle terminait «  d’écouter le « podcast » de l’émission Répliques (La laïcité : état des lieux) du 12 novembre 2022, où Alain Finkielkraut avait invité Iannis Roder et Jean-Fabien Spitz1, à pein(me) disais-je que la pseudo-argumentation de Jean-Fabien Spitz méritait quelques commentaires bien sentis que, relevant mes messages, je trouve cet article envoyé par André Perrin ! Fidèle au style caustique et précis dont il nous a déjà régalés dans plusieurs livres2 – mentionnons le tout récent Postures médiatiques (L’Artilleur, 2022) – l’auteur y reprend, en les démontant, les sophismes et inexactitudes que Jean-Fabien Spitz a égrenés tout au long de l’émission. »
 
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici , le texte original de l’article d’André Perrin. Il est également accessible à :https://www.mezetulle.fr/la-laicite-dans-tous-ses-etat

 
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée  pour ce nouvel emprunt  à son Blog-revue.

Les méfaits de la pédophilie ecclésiale et du cléricalisme.

La loi du secret au sein de l’Eglise

 par

Golias
 
5 octobre 2021

 “L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Eglise a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité. L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs…” (Cf. l’article de Christian Terras  en cliquant ici . Il est également accessible à l’URL : https://www.goliaseditions.fr/2021/10/05/rapport-sauve-comment-leglise-catholique-a-instaure-la-loi-du-secret/

 Plus récemment le 2 novembre   2022, Golias a fait paraître, dans le prolongement de cet article fondateur, un ouvrage collectif  écrit sous la direction de Christian Terras  et intitulé :

 

« Rapport Sauvé : l’évangile de la honte »

 

 Selon Golias, “L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs » URL : https://www.golias-editions.fr/produit/rapport-sauve-levangile-de-la-honte/

 On rappellera à ce propos  que si :

  – Evangile équivaut en matière de foi chrétienne, à  « Bonne Nouvelle, annonce du salut du monde offert en Jésus-Christ; vie et enseignement du Christ par les Apôtres » 

  Honte peut signifier un « Trouble de l’âme causé par la crainte du déshonneur », la honte est quelquefois la conscience d’une action qui dégrade l’homme dans sa propre estime ; elle peut être aussi la crainte de recevoir un blâme mérité ou non, la vexation d’être désapprouvé, et par conséquent elle peut se soumettre soit aux préjugés dominants soit aux lois morales permanentes, aux exigences de l’honnêteté ou à celles des usages (voyez Trench, Synonymes du Nouveau Testament, paragraphe XIX).

– Le pape François lui-même  clamait sa honte : après avoir fait part (mardi )de son « immense chagrin », le souverain pontife a exprimé mercredi « sa honte », à la suite de la publication d’un rapport accablant sur la pédocriminalité au sein de l’Église de France. Dévoilées par une commission indépendante, les conclusions de l’enquête estiment à 216 000 le nombre de mineurs sexuellement agressés par des clercs ou religieux en France depuis 1950. Cf.l’URL : https://www.france24.com/fr/france/20211006-p%C3%A9docriminalit%C3%A9-au-sein-de-l-%C3%A9glise-j-ai-honte-dit-le-pape-fran%C3%A7ois

 
En l’occurrence pontificale,  ladite Honte correspondait –sans doute- à un « effet d’opprobre entraîné par un fait, une action transgressant une norme éthique ou une convenance (d’un groupe social, d’une société) ou par une action jugée avilissante par rapport à la norme (d’un groupe social, d’une société)…

Quoi qu’il en soit , Il est assuré que l’intitulé  retenu par Golias  qui, sur le plan de la foi chrétienne, peut revêtir un caractère oxymorique est de nature à  susciter  tant  l’intérêt  que l‘indignation  du bon sens commun.

Pour clore ce nouveau chapitre  de turpitudes  ecclésiales on rappellera que l’Eglise  ne pourra s’exonérer  des taches indélébiles  de la pédophilie érigée en système qu’en s’ouvrant aux vertus et à la pratique de la démocratie . Les citoyens émancipés et épris de liberté de ce pays  appellent de leurs vœux un tel changement .

Faut-il enfin rappeler que :

1. Avoir honte de changer , c’est avoir honte d’être humain,

2.Le sage a honte de ses défauts mais n’a pas honte de s’en corriger,

3. Ne pas avoir honte de  sa faute, c’est la  commettre deux fois,

4.Qui ne sent point la honte n’a pas d’honneur.
 
Que Christian Terras, Directeur de Golias, soit très cordialement remercié de  nous autoriser  ces nouveaux emprunts.

Transcendantale, la laïcité est ou n’est pas !

L’adjectiver nuit à son essentialité

au sein de

nos institutions républicaines.

Parmi les termes de la langue française celui de « laïcité» est connu pour faire l’objet de qualifications extrêmement variées, celles-ci reflétant les choix philosophiques, spirituels (ou) politiques tant d’adeptes- nouveaux venus dans le champ de la laïcité- que de faux amis du principe républicain  sous-tendu.

Le terme laïcité vient du grec laïcos (λαϊκὸς), lui-même issu de laos (λαὸς), « qui est du peuple ». Il désigne le cadre juridique d’une société qui refuse la tutelle d’une religion sur les affaires publiques et qui respecte la liberté de conscience, les lois des hommes primant sur celles des religions. Ainsi la laïcité est-elle la condition première de la démocratie : affaiblir l’une revient à fragiliser l’autre. Cf.http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/laicite/

Apparu en France en 1871, le mot laïcité est défini comme une « conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique ». C’est le principe politique « qui permet à toutes les convictions existentielles de vivre en bonne intelligence les unes avec les autres, à partir de la conviction partagée de l’égalité pour tous du droit d’expression, comme bien commun ».Il y a, dans le principe politique de laïcité, une double dimension : démocratique et républicaine :

-La laïcité est un principe démocratique en tant qu’elle prend en compte la multiplicité des aspirations individuelles ;

-La laïcité est un principe républicain en tant qu’elle prend en compte l’unité nécessaire du corps social autour de valeurs et principes de la République.” Cf. https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/le-principe-de-laicite-une-invention-francaise-ignoree/

Ceci étant posé on découvrira ci-dessous quelques unes des épithètes usitées pour qualifier la laïcité; celle qui est censée avoir cours dans toutes nos institutions républicaines . On peut ainsi à l’envi voir affubler laïcité de qualificatifs aussi divers que :

Ouverte, inclusive, à la française, française, nouvelle, tout court, plurielle , positive, négative, restrictive , stricte , séparative, apaisée, identitaire, d’ouverture, de fermeture, de progrès, simple, dure, orthodoxe, néo-républicaine, aménagée, accommodée, républicaine, instrumentalisée, édulcorée, militante, de combat, anticléricale, dégradée, advenant, advenue, rigide, intransigeante… » (liste non exhaustive, ndlr ! )

A l’instar de J-P Brighelli ( In Liberté, Egalité, Laïcité, Hugo DOC, 2015)on considérera ici qu’adjectiver la laïcité revient à la trahir en la faisant dissoudre dans le « grand bain des communautarismes et des religions. » et qu’à force de l’aménager , de l’ouvrir et de lui donner une géométrie variable afin de l’accommoder aux lubies des diverses communautés, elle se trouve vidée de son sens » ;

Il s’agit donc de revenir à une laïcité sans adjectif car, selon  H. Pena Ruiz, le mot (intraduisible) et lui seul est en l’occurrence suffisant ! De surcroît comme l’écrit Caroline Fourest IN Génie de la Laïcité ; (Grasset, 2016) « la laïcité n’a ni à s’ouvrir, ni à se fermer, ni à s’accommoder, ni à s’arc bouter. Elle doit simplement rester fidèle à son histoire et à l‘esprit de ses fondateurs ». 

« Ni capitulation, ni persécution » disait Ferdinand Buisson !

La laïcité qui fut donc qualifiée de positive par certains vient de faire l’objet d’une nouvelle mise au point dans un article de Catherine Kintzler intitulé :

 
Vous avez dit « laïcité positive » ?

Publié dans Mezetulle le 30 octobre 2022 ledit article souligne que :

« En parlant de « laïcité positive » le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye reprend un terme fréquemment utilisé pour réclamer à la laïcité – qu’on juge rigide et trop intransigeante – des « accommodements », une « ouverture »1. Ce terme, que Nicolas Sarkozy avait cru bon de promouvoir à plusieurs reprises2, suggère par lui-même l’aspect politique qui gouverne son emploi. L’adjectif « positive » induit en effet un champ sémantique où prendrait place, à l’opposé, une « laïcité négative » qu’il s’agirait de combattre, de réduire et peut-être même d’effacer3. Mais la thèse d’une « laïcité négative » ne tient pas debout : car la laïcité a posé plus de libertés que ne l’a jamais fait aucune religion. On n’a pas à demander à la laïcité d’être « positive » : c’est aux religions qu’il appartient de le devenir en renonçant à leurs prétentions à l’exclusivité intellectuelle et politique.Examinons donc ce que certains appellent hâtivement un concept : la notion de « laïcité positive ». De quelque côté qu’on la prenne, on débouche sur un vide intellectuel »

Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article de Catherine Kintzler.

On retiendra , à l’instar de Caroline Forest , que le génie de la laïcité réside dans le fait que c’est la seule lumière capable de nous éloigner de l’obscurantisme. Selon elle :

-la laïcité (non qualifiée) nous protège ;protégeons la !

-la laïcité nous permet de nous aimer ; aimons la passionnément et faisons la aimer !

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à reproduire et à représenter son article original.

Constitutionnaliser la laïcité

Déjà en 2017, Catherine Kintzler proposait d’inscrire dans la Constitution de notre République, les principes de la loi de 1905 (https://www.mezetulle.fr/constitutionnaliser-3-principes-de-loi-de-1905/) dans un article  intitulé :

                    Constitutionnaliser 3 principes de la loi de 1905

 publié dans son blog revue   Mezetulle  le  20 mars 2017. Elle y rapportait que Slate.fr (avait) demandé à 100 chercheurs de rédiger, dans un calibre restreint, des « propositions pour la France » avant l’élection présidentielle. Invitée à cet exercice, elle avait proposé la constitutionnalisation de trois principes inspirés de la loi du 9 décembre 1905.   Selon elle , la proposition à première vue n’est pas vraiment originale ni nouvelle ; mais à sa connaissance elle n’a jamais été présentée ainsi dans ses motifs, son détail et sa « faisabilité ».

On lira la suite  en se rendant à l’adresse : :https://www.slate.fr/story/138932/constitutionnaliser-loi-1905.

 Catherine Kintzler précisait d’emblée : « Vouloir constitutionnaliser un texte législatif, c’est considérer que ce texte dit quelque chose de fondamental sur la nature de l’association politique » . Puis elle poursuivait : « Supprimer de l’article premier de la Constitution une proposition difficile à comprendre et y insérer à la place trois propositions claires inspirées des deux premiers articles de la loi du 9 décembre 1905 permettrait de préciser le caractère «laïque» et «indivisible» de la République. »

 Sa contribution s’achevait ainsi : « La conséquence la plus spectaculaire de cette proposition est l’abandon des dispositions particulières en vigueur provisoirement en Alsace-Moselle et dans certains territoires ultra-marins. Un tel abandon, qui devrait se faire progressivement en respectant les droits des personnels religieux actuellement rétribués par l’État, réunifierait la République «indivisible». Mais la vertu principale du texte ainsi modifié apparaît si on suppose cette étape acquise: expliciter la laïcité de la République par un minimalisme fondateur et libérateur ».

 On comprend aisément que des juristes puissent   s’approprier et investir une telle problématique et que l’on peut donc  découvrir à ce propos un article tel celui  de Mathieu Touzeil-Divina  publié en 2018  et intitulé :

 

« Un principe latitudinaire et non constitutionnel de laïcité ? »

 

Il s’agit d’un chapitre  de  l’ouvrage : « La territorialité de la laïcité » de Mouannès Hiam que l’on pourra consulter à : La territorialité de la laïcité [en ligne]. Toulouse : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2018 (généré le 31 octobre 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/putc/5675>. ISBN : 9782379280719. DOI : https://doi.org/10.4000/books.putc.5675.

 

Il y apparaît notamment que : «  l’objectif  poursuivi est simple : il s’agit d’exposer (sinon de rappeler) qu’à de nombreuses reprises (encore aujourd’hui) le principe pourtant dit constitutionnel de laïcité s’est effacé et s’efface encore derrière une Loi, un règlement voire un usage comme si la valeur normative et dite suprême de ce dernier s’effaçait ou était – selon les territoires – à géométrie variable : latitudinaire. Les exceptions, qui déconstruisent le principe, s’avèrent alors historiques et, d’un point de vue formel, généralement législatives même si quelques usages ne le sont même pas . Enfin, force est de constater que la plupart (mais non la totalité) des exceptions sont surtout – ce que l’Histoire explique – dues à des traditions ou à des pratiques issues du Concordat . »

 

Si les joutes électorales sont passées, la constitutionnalisation de la laïcité n’est point intervenue . Aussi n’est-il pas surprenant de voir  réapparaître la question dans notamment ufal-INFO, le magazine de l’Union des Familles Laïques  sous la forme d’un article de Charles Arambourou  en date du 29 octobre  2022 intitulé :

 

Constitutionnaliser la laïcité ? Oui, mais pas n’importe comment.

 

Selon l’auteur : « Le média en ligne Opinion internationale du 16 octobre 2022, date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, a publié un appel, accompagné d’une proposition de loi constitutionnelle

 pour l’adoption d’un titre « laïcité » dans la Constitution. Parmi les premiers signataires, tous personnalités respectables et de couleurs politiques diverses, on compte plusieurs partenaires et amis de l’UFAL.Néanmoins, notre association ne signera pas, et n’invite pas à le faire. Car les bonnes intentions ne suffisent pas à faire de bonnes lois ».

 

 On lira  cependant  avec intérêt  le texte de Charles Arambourou en cliquant ici .

Que les responsables de ufal-Info qui nous ont autorisé à le reproduire pour le représenter sur ce site  en soient chaleureusement remerciés.

Petite chronique des temps heureux où le Finistère construisait son Ecole publique, laïque et républicaine

La presse ancienne numérisée accessible à la BnF et aux archives départementales , toutes tendances politiques considérées, constitue un trésor inestimable dont la patiente et laborieuse exploitation permet la mise à jour de documents nécessaires à la reconstitution  de l’histoire de notre passé et de ses institutions, notamment lorsqu’elles concernent  notre système scolaire. Celui-ci fut conçu et lentement traduit  dans des actes législatifs  intimement associés à l’émergence  et à l’oeuvre de la IIIè République.

C’est leur périlleuse mise en application   au sein  des collectivités locales du département du Finistère telle que rapportée dans la presse de l’époque qui retient ici notre attention. Ceci, imposait un choix parmi  les journaux de l’époque, disponibles aux archives sous forme numérisée. Nous avons opté pour LE FINISTERE (bihebdomadaire paraissant le mercredi et le samedi  «  Journal politique [« puis » journal républicain « puis » organe hebdomadaire d’union républicaine] »

Dans ses colonnes on peut retrouver, parfois avec force détails, la chronique  des faits majeurs qui présidèrent à l’édification sur la place quimpéroise des deux Ecoles normales primaires où furent formés , à partir de 1884 et pendant une centaine d’années,  les institutrices et instituteurs d’un département  qui fut classé en 1881,  au vu du niveau de son illettrisme, parmi les plus  » arriérés » de France.

 Les recherches dont les résultats sont retranscrits et édités couvrent la période allant du 13 août 1881 au  31 mai 1882  ayant  fait l’hypothèse  simplificatrice qu’ elle devait receler des données importantes ayant trait aux modalités d’édification des deux écoles normales primaires de Quimper.   On savait  qu’elles accueillirent leurs premières promotions d’élèves-maîtresses et d’élèves-maîtres en 1884…

 

Ceci a  conduit à  la collecte d’un ensemble de 90 items réunis dans un seul fichier de 282 pages  auquel les visiteurs pourront accéder en cliquant ici , après avoir consulté  le  guide que constitue le sommaire  ci-dessous:

 

Sommaire des temps  heureux…

 

1. Deux discours de M.J. Ferry……………………………………………………………………………………………………………1

2. Construction de deux écoles normales à Quimper…………………………………………………………………………..8

3. Le Conseil général du Finistère  décide la construction de deux Ecoles normales à Quimper…………9

4.Les biens des congréganistes………………………………………………………………………………………………………….16

5. Création de deux écoles normales à Quimper (1881)……………………………………………………………………….18

6. Comme quoi l’Eglise est persécutée ……………………………………………………………………………………………….26

7. Le Ministre de l’instruction publique informe les Recteurs……………………………………………………………..27

8. L’ÉCOLE selon Paul Bert………………………………………………………………………………………………………………..29

9. Gazette bretonne , les exploits de Fouesnant!……………………………………………………………………………….33

10.Écoles de filles ……………………………………………………………………………………………………………………………..39

11. Traitement des instituteurs…………………………………………………………………………………………………………..42

12. Adam et Eve et la Bretagne…………………………………………………………………………………………………………..43

13. L’enseignement congréganiste……………………………………………………………………………………………………45

14. Nouvelles et Renseignements…………………………………………………………………………………………………….49

15. L’abbé Grégoire(I)……………………………………………………………………………………………………………………….54

16. Au conseil général du Finistère  : l’exposé de M. Le  Préfet………………………………………………………..56

17. Enquête publique sur la construction des Ecoles normales de Quimper…………………………………..  69

18.Au conseil général du Finistère……………………………………………………………………………………………………70

19.L’affaire  Frère NOLASQUE à Fouesnant……………………………………………………………………………………..72

20. Un avis du Journal de l’instruction publique……………………………………………………………………………….74

21. La mise en construction des deux Ecoles normales de Quimper………………………………………………..76

22. Une lettre de M. J . Ferry……………………………………………………………………………………………………………77

23. Les Collèges communaux………………………………………………………………………………………………………….78

24. Un évêque à l’index !…………………………………………………………………………………………………………………81

25. L’Enseignement dans l’Académie de Rennes……………………………………………………………………………85

26.L’Instruction publique(décembre 1881)………………………………………………………………………………………89

27. Les théories de M. Freppel……………………………………………………………………………………………………….90

28. A la Société de secours mutuel des Instituteurs et Institutrices………………………………………………..95

29. Le retour du Préfet à Quimper………………………………………………………………………………………………….101

30. Une médaille pour 20 instituteurs……………………………………………………………………………………………..102

31. La déclaration du nouveau ministère………………………………………………………………………………………..103

32. A Quimperlé les Frères abandonnent leur Ecole !…………………………………………………………………….110

33. Au sujet du budjet de l’Instruction publique……………………………………………………………………………..111

34.Dispositions à l’égard des Instituteurs………………………………………………………………………………………114

35. Création des 3 premiers Lycées de jeunes filles………………………………………………………………………116

36. Création du Lycée de QUIMPER: le décret……………………………………………………………………………….116

37. Réorganisation des écoles normales……………………………………………………………………………………….119

38.Le brevet d’instituteur et les congréganistes……………………………………………………………………………121

39.Le scandale d’Audierne…………………………………………………………………………………………………………….124

40. Les méfaits du cléricalisme……………………………………………………………………………………………………..127

41. L’enseignement secondaire des Jeunes filles………………………………………………………………………..129

42. Leçon donnée aux cléricaux par un évêque ………………………………………………………………………….131

43. Le réchauffement climatique en 1881-1882…………………………………………………………………………….133

44.L’enseignement secondaire dans les écoles libres………………………………………………………………..134

45. L’enseignement secondaire libre………………………………………………………………………………………….138

46. Le Certificat d’études uinversitaires……………………………………………………………………………………..140

47.Subventions pour installation de maisons d’école…………………………………………………………………143

48. Le projet de loi sur les instituteurs……………………………………………………………………………………….146

49. Financer les travaux dans les Ecoles……………………………………………………………………………………148

50. Acte officiel…………………………………………………………………………………………………………………………..149

51. Les progrès de l’Instruction primaire……………………………………………………………………………………150

52. L’éducation militaire……………………………………………………………………………………………………………..153

53.La Résistance à la Loi……………………………………………………………………………………………………………157

54. La loi sur l’enseignement primaire ………………………………………………………………………………………161

55. Discours de M.Paul Bert………………………………………………………………………………………………………170

56. Aux candidats aux écoles normales……………………………………………………………………………………..174

57. La loi sur l’enseignement votée par le Sénat………………………………………………………………………174

58. Le financement de l’Ecole publique……………………………………………………………………………………180

59. Le concordat………………………………………………………………………………………………………………………185

60. L’enseignement moral et civique………………………………………………………………………………………..186

61.L’enseignement congréganiste…………………………………………………………………………………………..188

62.Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………..190

63. La construction de  cinquante écoles de hameau……………………………………………………………….191

64. La loi sur  l’ instruction  primaire devant le Sénat. ……………………………………………………………..194

65. La gratuité de l’enseignement primaire………………………………………………………………………………199

66. L’Abbé Grégoire (suite)………………………………………………………………………………………………………201  

67.Financer la construction de deux Ecoles normales à Quimper……………………………………………..221

68. La proposition Boysset………………………………………………………………………………………………………..222

69. Enquête parcellaire préalable à la construction de l’Ecole Normale de Garçons de Quimper …..224

70. Le Congrès pédagogique…………. …………………………………………………………………………………………227

71. La retraite des instituteurs……………………………………………………………………………………………………229

72. L’instruction primaire en 1882……………………………………………………………………………………………….231

73. Un discours de M. Ferry ( 19 avril 1882)………………………………………………………………………………..237

74. Une Loi calomniée……………………………………………………………………………………………………………….241

75. Au conseil général du Finistère…… ……………………………………………………………………………………..245

77. Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………255

78. La Loi sur l’enseignement et les Conseils généraux……………………………………………………………256

79. L’affaire Guyader (Audierne) aux assises…………………………………………………………………………….260

80. Les instituteurs congréganistes………………………………………………………………………………………….261

81. Le brevet de capacité et les congréganistes………………………………………………………………………264

82.La mésaventure de M. Freppel…………………………………………………………………………………………….265

83. La surveillance des élèves  en dehors des classes…………………………………………………………….266

84. La construction de l’ENG de Quimper au tableau des offres légales……………………………………269

85. L’adjudication des travaux  de  l’école normale de filles de Quimper ………………………………….270

86. Le recrutement des écoles normales…………………………………………………………………………………. 271

87. La caisse  des écoles ………………………………………………………………………………………………………….274

88. L’implication citoyenne dans la construction des écoles de hameau……………………………………276

89. La philotechnique  à l’Ecole normale…………………………………………………………………………………..277

90.Une ordonnance de Charles x……………………………………………………………………………………………..278
 
Au-delà des éléments décisifs relatifs à la naissance desdites écoles normales, les visiteurs pourront prendre connaissance, non seulement  des récits et commentaires relatifs  aux  débats parlementaires qui eurent cours au moment du vote des lois scolaires, mais aussi des discussions passionnées suscitées dans les instances locales. Il y allait de leur défense sans faiblesse par les républicains et de leur condamnation véhémente par les cléricaux et autres tenant du conservatisme et de la réaction  . On y découvrira aussi les échos indignés provoqués  par les turpitudes diverses  et inattendues des  enseignants congréganistes, de leurs lettres d’obédience  et de leurs institutions ecclésiales.

 

On ne manquera pas de surcroît d’y consulter une biographie originale véritablement révolutionnaire  de l’Abbé Grégoire, les textes de  quelques  discours fondateurs de Jules Ferry  et de Paul Bert, sans compter  des éléments inédits concernant l’oeuvre scolaire magistrale de Lagrange de Langre , préfet républicain  du Finistère  pendant la période ciblée pour ces recherches.

La dictée de PLOVAN en août 2022

Créée en  1997, l’Association du Patrimoine  de Plovan (F-29720 )s’est proposée en 2010  de reconstituer et de valoriser l’histoire scolaire de cette commune  depuis les premiers temps de la 3è République.  En mars 2022, selon le quotidien Ouest-France,  ladite Association,  lors de son Assemblée générale,  rappelait que «  si elle s’était investie, depuis sa création , dans l’entretien du petit patrimoine  elle se distinguait surtout par l’animation de la classe à l’ancienne.  le cœur de son action ». « Sa popularité ne s’est pas démentie. Les visiteurs sont nombreux, 580 l’an passé, et la page d’écriture au porte-plume a toujours autant de succès », a souligné le président, Mathieu Glaz (cf. https://www.ouest-france.fr/bretagne/plovan-29720/patrimoine-la-classe-a-lancienne-le-coeur-de-laction-1dab3a3a-704f-4135-8cb5-afd145ef60a4 ) 

 En réalité : »ll suffit de passer la porte pour changer d’époque. Les pupitres en bois avec les porte-plumes, un set d’imprimerie de l’école Freinet, un panneau de lecture ancien, des livres scolaires d’un autre temps… Tout semble dans son jus. Créée en 1997 dans une partie de l’ancienne école publique (fermée en 1991), la classe patrimoine de Plovan reconstitue une salle de cours telle qu’ont pu la connaître des élèves dans les années 1950 et 1960.

Le bâtiment a été construit en 1910 (salle de classe au rez-de-chaussée et logement du directeur à l’étage, avec un jardin au sud).Le lieu est ouvert au public en juillet et août. Hors période estivale, des visites peuvent se faire sur réservation pour des scolaires ou des groupes d’au moins une dizaine de personnes » ( cf. https://www.destination-paysbigouden.com/a-voir-a-faire/visites-patrimoine/classe-ancienne-de-plovan-2375724)

 Plusieurs adhérents de l’ASVPNF, informés de la démarche exemplaire en cours à Plovan, s’y étaient rendus  pour visiter la classe-patrimoine . L’un d’entre eux, y ayant participé récemment  à  une « dictée-porteplume-encre violette en encrier »  a proposé de mettre en ligne  sur ce site   le récit illustré de  son expérience. Elle fut  d’autant plus émouvante qu’elle lui rappelait  sa scolarité primaire  dans une des Ecoles  publiques de hameau du Finistère, il y a près de 80 ans !

 Les visiteurs pourront consulter , en cliquant ici un fichier comportant  :

 1. Un texte introductif  dévolu à la classe–patrimoine de Plovan,

 2. La reproduction  du texte de la dictée qui eut cours, le jeudi 4 août 2022,  dans une classe bien garnie d’élèves  de tous âges ,particulièrement attentifs et appliqués ! 

 3. La représentation de la page de cahier d’écolier  comportant, outre les «  patés » traditionnels à l’encre violette, le rendu  émaillé de( trop) de  fautes d’orthographe, de la dictée de Bernard Pivot support de l’épreuve,

 4. Un petit ensemble de photos réalisées sur place , insérées sur ce site avec l’accord de principe du Président  de l’Association  du Patrimoine de Plovan.

 Que  les  collègues, retraités ou non, et autres amis de l’Ecole publique animateurs de la classe -patrimoine soient remerciés chaleureusement pour leur accueil et la qualité de leur engagement associatif et citoyen.