La mémoire de cet évènement fondateur de l’histoire contemporaine, au moment de l’instauration du régime soviétique, a été largement occultée au fil des ans. Ceci témoigne d’une volonté politique affirmée au plus haut niveau et permettant par le déni et l’oubli de justifier, a posteriori, la répression féroce qui mit fin à la révolte des insurgés.
Le massacre programmé de plus 2000 insurgés par l’Armée rouge le 17 mars 1921 et la déportation de 5000 autres en Sibérie, via la Crimée, renvoie à la répression des communards par les versaillais lors de la semaine sanglante de mai 1871(cinquante ans avant!). Force est de constater que, dans les deux cas et malgré des contextes politiques différents, des pratiques barbares identiques furent mises en oeuvre pour éradiquer les dissidences.
Il faut aussi reconnaître que le traitement de l’histoire tragique de ces deux insurrections populaires par les pouvoirs politiques en place illustre bien le fait que « le silence est finalement la plus grande persécution « . Cette insertion souhaite contribuer à rompre ce silence et à faire émerger l’exemplarité de la démarche des insurgés émancipateurs.
Les visiteurs intrigués (ou non) par ce rapprochement qui ne semble pas pouvoir échapper à l’exercice d’une probité intellectuelle ordinaire pourront consulter, en suivant les liens suivants, quelques éléments relatifs aux insurgés de Cronstadt ou Kronstadt (près de Petrograd , Saint- Pétersbourg, Russie):
2.https://www.herodote.net/28_fevrier_1921-evenement-19210228.php
3.https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/03/01/revolte-cronstadt/