Il est révélateur à cet égard qu’il faille attendre 2021, l’année du 150è anniversaire de l’Insurrection déjà célébré sur ce site, pour trouver de pareilles observations dans la littérature étrangère en se limitant à l’instant à l’abstract remarquable écrit par Jean-François Dupeyron dont il faut d’emblée saluer le courage et la probité intellectuelle et scientifique. Sortant de la doxa rarement contestée pendant 150 ans, il écrivait en effet :
« The official historiography of French republican education has suppressed the pedagogical contribution of the Paris Commune, which was both denied and separated from socialist education and from school projects of the labor movement that prepared it. To bury this historical sequence, a historiographic cliché presented the laws required by Jules Ferry as the (only) matrix of the creation of a republican education supposed to free children from unequal education. Yet, the first and radical republican secularization of school education came from the work of the Paris Commune, from the programmatic request submitted on April 1, 1871 to the new Parisian elected representatives by the Society «L’Éducation Nouvelle». This article presents some aspects of this republican and socialist project and argues for the rediscovery of the overall project and its major concepts («la démopédie», « l’éducation intégrale », « la méthode syndicale et « l’école-atelier »). (In French). Le texte de l’article, écrit en Français, est accessible à l’adresse suivante :
https://muse.jhu.edu/article/781072/pdf#:~:text=L’%C5%93uvre%20scolaire%20de%20la%20Commune%20de%20Paris%2C%20en%20tant,par%20les%20programmes%20d’enseignement
On peut même disposer d’un résumé, en français, en allant à :
https://journals.openedition.org/lectures/43202
« Nous le savons, nous l’avons appris et souvent nous l’enseignons : l’école publique est devenue pour la première fois laïque en 1882. Eh bien non ! « La première école publique laïque en France, ce fut celle de la Commune » (p. 161, souligné par l’auteur). Comprendre pourquoi ce fait a été – et est encore – occulté, voilà l’objet du livre de Jean-François Dupeyron. La thèse de l’auteur est que, durant la deuxième moitié du 19è siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le mouvement ouvrier élabora le projet d’une autre école, une école indépendante de l’Église mais aussi de l’État. C’est contre cette autre école, voulue par la Commune puis les bourses du travail et la Confédération générale du travail (CGT) (qui était à l’époque « syndicaliste révolutionnaire »), que s’est construite l’école de Jules Ferry. Pourquoi cette « histoire d’une autre école » a-t-elle été occultée ? »
On pourra accéder à une recension de cet article singulier en suivant le lien suivant :
Jean-Marc Lamarre, « Jean-François Dupeyron, À l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école », Recherches en éducation [En ligne], 44 | 2021, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 15 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/ree/3461 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.3461
Rappelons aussi la publication en 2020 de l’ouvrage de J-F. Dupeyron :
« A L’ÉCOLE DE LA COMMUNE DE PARIS, L’HISTOIRE D’UNE AUTRE ÉCOLE »(HTTPS://WWW.RAISONETPASSIONS.FR/HOME/113-A-L-ECOLE-DE-LA-COMMUNE-DE-PARIS-9782917645741.HTML)
https://faisonsvivrelacommune.org/a-lecole-de-la-commune-de-paris-rencontre-avec-jean-francois-dupeyron/
C’est ainsi que l’on peut être conduit à découvrir dans les items de Google ce commentaire édifiant : « L’œuvre scolaire de la Commune de Paris, en tant qu’expression de la volonté révolutionnaire de la République parisienne des travailleuses et des travailleurs, a donc subi une excommunication presque complète, parallèlement à la criminalisation de la Commune dans les récits propagés par les programmes d’enseignement … »
Ce déni historique de la Commune et de ses acquis est stigmatisé dans un communiqué de l’APHG publié en 2015. Les visiteurs pourront le consulter à :
https://www.aphg.fr/Pour-l-enseignement-de-la-Commune-en-Histoire.
Ils ne manqueront pas alors de revenir aux sources à cet égard en prenant connaissance de la déclaration des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871( https://www.commune1871.org/)
en suivant le lien :