par
Jeanne Le Borgne, épouse Albert Trividic
Sur ce site se trouvent déjà insérés plusieurs extraits des mémoires de Jeanne Le Borgne , ancienne élève-maîtresse à l’Ecole Normale d’Institutrices de Quimper de 1929 à 1932 (Promotion…). Pourvue de son CFEN, elle fut nommée stagiaire à l’Ecole des Filles de Plouhinec (Finistère), à compter du 1er octobre 1932. C’est dans ce bourg du Cap Sizun qu’elle effectua la plus grande partie de sa carrière d’Institutrice publique . Comme dans tant d’autres communes du Finistère : »l’église y régentait tout et l’école publique sans Dieu, républicaine, gratuite, obligatoire et laïque était encore l’école du diable « .
Au total il s’agissait, à l’évidence, d’une besogne de femme pionnière pour laquelle elle ne fut guère préparée à l’école normale.
Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici la transcription complète du récit de la vie professionnelle et personnelle de Jeanne Le Borgne
Une adhérente de notre Association qui souhaite garder l’anonymat, nous a autorisé à numériser la photocopie de l’oeuvre originale de Jeanne Le Borgne de façon à la représenter sur ce site. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.
On ne manquera pas de préciser que le diable découvert par les Plouhinécois de l’époque, à l’école de la République, se présentait sous les traits du diable des croyances (judéo-)chrétiennes et de la tradition populaire et représentait l’esprit et le principe du mal. En réalité, et selon le CNRTL, “ cet être surnaturel rusé, personnification du mal, s’opposant à Dieu, auquel la tradition populaire prête un aspect repoussant (corps noir et velu, muni d’une queue, avec des cornes sur la tête, des pieds fourchus), pouvait se donner parfois une apparence avenante ou séduisante pour entraîner plus sûrement les hommes au mal, au péché”…
Celui de l’Ecole publique de garçons de Plouhinec… était manifestement cornu !