Il est affligeant d’en arriver à un tel constat s’agissant de notre Ecole publique républicaine car c’est bien d’elle qu’il s’agit… Il témoigne s’il le fallait qu’en accord avec les principes de la thermodynamique, l’entropie de tout système va croissant et c’est le cas de notre système scolaire que des générations successives de républicains ont eu tant de peine à construire depuis la Révolution…
On peut être tenté de se voiler la face en expliquant que l’état de délabrement constaté résulte des effets cumulés de politiques ultra libérales suivies par les édiles de la République depuis une quarantaine d’années… Mais il faut bien admettre que nous n’avons pas su préserver l’institution en lui conservant son rôle émancipateur et assurer son avenir en l’ouvrant aux progrès de la Science et des Technologies.
En l’absence de ses défenseurs-par le passé regroupés en comités d’action-laissant le champ libre à ses adversaires cléricaux et réactionnaires aux intérêts portés par des législateurs complaisants, on a laissé fructifier les menées et revendications incessantes de ses contempteurs. Ceux-ci ont su tirer parti de l’indifférence des acteurs mal avisés de l’institution elle-même. Comment ne pas être tenté d’émettre l’hypothèse que les dits acteurs ont été, et le demeurent plus que jamais, conduits par une négligence coupable, à laisser détruire ce qui leur fut confié par les fondateurs et leurs successeurs des siècles derniers ? Et pourtant… leur chien n’était pas atteint de la peste .
Un examen de conscience paraît nécessaire. Il risque sans doute d’être laborieux et douloureux , d’autant qu’il doit de pratiquer dans un contexte politique où la marchandisation de l’école est devenue une réalité.
Mais pour sauver l’essentiel avant de reconstruire , il paraît essentiel d’identifier des facteurs explicatifs d’une situation véritablement alarmante et de ne pas céder à la tentation de se défouler sur des boucs émissaires.
C’est ce que propose Jean-Michel Muglioni dans un article intitulé :
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici.
En présence d’une institution déliquescente, certains proposent de remettre l’école au coeur de la République d’autres de la réinventer sur des basses nouvelles. Souhaitons que ces propos n’aient pas seulement valeur incantatoire et rappelons -y compris à ceux qui ne veulent pas l’entendre- que l’idéal républicain exige que le principe intangible d’une école publique, gratuite, obligatoire et laïque ne peut être remis en cause au prétexte d’une projection dans l’avenir d’une école définitivement privatisée et marchandisée .