On rappellera que : PISA est le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves. En réalité ceci est la traduction approximative en globish de Program for International Student Assessment . Piloté par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte.
PISA 2022, c’est :
85 pays participants,
335 établissements en France métropolitaine et Outre-mer,
8000 élèves qui défendent les couleurs de la France.
L’étude est menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans, qu’ils soient scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat, au collège ou en lycée agricole, général, technologique ou professionnel.
PISA évalue leurs capacités à mobiliser leurs connaissances scolaires, à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne.
En France, l’enquête est réalisée sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale selon les procédures standardisées de l’OCDE. Elle se déroule dans 335 établissements tirés au sort par une autorité internationale indépendante. Dans chaque établissement, environ 30 élèves de 15 ans sont retenus aléatoirement.
L’intérêt est d’évaluer la capacité de l’élève à mettre en perspective ses acquis scolaires afin d’en faire usage durant des situations variées. L’enquête invite les élèves à une introspection sur leur envie et leur manière d’apprendre, notamment grâce à un questionnaire de contexte. Sa périodicité triennale permet aux pays de suivre les progrès accomplis en termes d’éducation (Cf. https://www.education.gouv.fr/pisa-programme-international-pour-le-suivi-des-acquis-des-eleves-41558)
Cette périodicité pose des problèmes d’échantillonnage non évoqués(ndlr).
Le Monde, bien documenté à ce sujet, titrait en novembre 2022 dans une tribune de Yann Algan et Elise Huillery :
« Les jeunes Français considèrent que la réussite ne dépend pas de leurs propres efforts à l’école »
Devant ce constat apparemment sans appel, les deux auteurs préconisaient, pour lutter contre le décrochage des élèves français dans les classements européens, de mettre les compétences sociales et comportementales au cœur de l’école et de l’entreprise… Selon eux notre système scolaire montre des signes inquiétants. Le niveau de mal-être des élèves français est l’un des plus élevés : 50 % de nos enfants déclarent être anxieux à l’école, soit 30 points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2019. Est-ce la rançon de meilleurs résultats scolaires ? Loin de là. En vingt ans, les élèves français sont passés de la 7ᵉ à la 17ᵉ place sur dix-huit pays de l’OCDE en mathématiques et en sciences, en 2019. Si tous les élèves sont concernés par ce déclin, même la tête de classe, notre pays se distingue par des écarts de performances scolaires record et la corrélation la plus forte avec l’origine sociale des élèves”
C’est dans ce contexte préoccupant que l’article intitulé :
« Les élèves français et leur école »
de Ollivier Galand publié dans Télos le 6 janvier 2023 revêt un intérêt très particulier, au moment où notre système scolaire est considéré, à qui veut l’entendre, comme étant à la dérive…
Ledit article est accessible aux visiteurs soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/les-eleves-francais-et-leur-ecole.html .
« Au total, la France gagnerait à prendre à bras-le-corps la question de la formation pédagogique des enseignants, ce qu’elle ne fait certainement pas assez. Un professeur bien formé sur le plan académique ne sera pas performant s’il ne sait pas adapter ses cours au profil de ses élèves. Sans abandonner l’ambition de donner le même savoir à tous, il faut également renoncer à une fausse égalité qui consiste à nier les inégalités cognitives de départ, d’autant qu’avec la massification de l’enseignement ces inégalités se sont accrues du fait de l’accès à des niveaux plus élevés d’enseignement de jeunes d’origines sociales, culturelles et ethniques plus diversifiées ».
On mesure ici l’ampleur de la tâche de ceux qui se proposent de refonder l’Ecole du 21è siècle !
Que Ollivier Galand soit cordialement remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article original.