Aujourd’hui encore et c’est bien naturel,les mémoires de cette guerre coloniale ayant conduit à l’indépendance algérienne restent douloureuses, conflictuelles et l’objet de vives polémiques . Cette situation semble prévaloir sur les deux rives opposées de la Méditerranée. Il est difficile d’en parler avec toute la sérénité et la lucidité nécessaires .
Qui qu’il en soit notre Association considère qu’il lui revient de recueillir les témoignages des anciens normaliens quimpérois sur cette période tourmentée de leur jeunesse. Bon nombre d’entre eux en effet – en tant que rappelés ou appelés du contingent – participèrent, de manières très diverses, à ce conflit. Leurs histoires combattantes sont restées, le plus souvent, inédites pendant plus de cinquante ans. Il est donc grand temps d’en rendre compte ou de les conter.
L’Association présente sur son site internet le témoignage d’un de nos frères d’armes normaliennes. Il devrait faire école et en susciter d’autres tant les soldats issus du corps des Instituteurs exercèrent, durant cette guerre, des fonctions et des missions diversifiées souvent au péril de leur vie. Que notre camarade et ami Henri Briant soit salué chaleureusement pour nous avoir permis d’ouvrir cette rubrique.
Les visiteurs intéressés sont invités tout d’abord à consulter l’extrait d’un article écrit à ce sujet en 2012 par une historienne, Raphaelle BRANCHE, qui souligne la difficulté d’une telle initiative (Document 1). Ils constateront que cette initiative est d’autant plus douloureuse qu’elle exprime les expériences et le ressenti de jeunes soldats juste engagés dans leur métier d’instituteur, d’éducateur et d’émancipateur (Document 2).