Fête de la restauration du menhir « Des Droits de l’Homme » sur la plage de Canté.
Dimanche 2 juillet 1882
« Les Droits de l’Homme » tel était le nom de l’un des fleurons de l’armée navale de l’Océan réunie à Brest en 1797 et qui avait mission de déposer sur les côtes sud de l’Irlande un corps expéditionnaire de 16500 hommes aux ordres du Général Hoche. La Première République et son Directoire se proposaient de susciter et d’alimenter un soulèvement irlandais contre l’oppresseur anglais de façon à contraindre ce dernier à faire la paix avec la France.
L’expédition tourna court et le vaisseau en question rebroussa chemin pour venir livrer combat aux vaisseaux anglais en baie d’Audierne. La bataille fit rage pendant plusieurs journées de janvier 1797 et s’acheva par le naufrage du « Les Droits de l’Homme » et la mort de plus de 600 hommes à quelques centaines de mètres de la plage de Canté en Plozévet.
Parmi les rescapés se trouvait le Major Elias Pipon originaire de Jersey prisonnier sur le bateau français. Après avoir repris du service (dans la marine anglaise) et fait valoir ses droits à la retraite, E.Pipon voulut rendre hommage- en 1840- à la lutte exemplaire des marins et soldats de la République à bord du Les Droits de l’Homme en faisant ériger, sur la grève de Canté face à l’Océan, un menhir moderne sur lequel était gravé un texte célébrant les sacrifices consentis.
Cependant le dit monument, non établi selon les règles strictes des leveurs de mégalithes, ne résista pas longtemps aux contraintes océaniques et ce sont la 3è République et ses défenseurs convaincus qui, une quarantaine d’années plus tard, en assurèrent la restauration.