Les éléments rapportés dans cet article n’ont pas pour objet de tenter de rendre compte de l’ensemble des évènements insurrectionnels (et de leur répression) qui eurent cours du 18 mars au 28 mai 1871. Les cinq tomes de la Grande Histoire de la Commune de Georges Soria y suffisent à peine !…
Ils ont vocation à en illustrer quelques points particuliers au moyen d’articles et de brèves d’un journal finistérien de l’époque ayant “couvert” l’évènement (avec ses choix politiques et philosophiques), journal accessible sous une forme numérisée aux Archives départementales du Finistère.
Les récits proposés au lecteur, ciblés au début (25 mars 1871), à la mi-parcours (25 avril 1871) et à la fin (30 mai 1871) de l’insurrection ne permettent qu’une représentation très partielle de cette période fondatrice de notre histoire. Celle-ci, il faut en convenir est trop largement occultée du débat et des ouvrages. Il serait tentant d’élucider les raisons de cette situation et d’en évaluer les conséquences.
Il est entendu que la Commune de Paris, malgré son contexte particulier et la violence des faits concernés, reste une des clés de notre histoire contemporaine. Ainsi elle apparaît comme la digue à l’élan monarchiste, la source d’options nouvelles pour la République, la porte ouverte au marxisme et au radicalisme, le fondement de l’enthousiasme de 1914 et des barricades de 1944, la source d’enseignements pour Lénine et Trotsky, et pour d’autres révolutions modernes (cf.Georges Duveau,1961; Histoire du Peuple Français de 1848 à nos jours, Livre deuxième, I, 5,319-321). On a déjà souligné ici la contribution des expériences de la Commune aux fondements de notre école publique républicaine. Nous y reviendrons prochainement.