« La controverse sur la vaccination concerne la mise en cause de la pertinence, l’efficacité et la sécurité des vaccins et de la vaccination. La légitimité de l’obligation vaccinale suscite des controverses sur le plan juridique. Elle est officiellement considérée comme une limite raisonnable et justifiée dans les sociétés démocratiques qui la mettent en oeuvre, mais elle est parfois aussi décrite ou perçue comme un affront aux libertés fondamentales »(D’après Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_sur_la_vaccination)
Les antivaccins convaincus sont-ils vraiment des contempteurs de la science et de ses acquis pour la santé humaine voire des détracteurs de la démocratie ?
“Les antivaccins ont parfaitement le droit de l’être et de ne pas se résoudre à suivre le chemin emprunté par la majorité, en France, en Europe et aux USA où le président vient d’exhorter les américains à se faire tous vacciner. Sans mentionner l’OMS qui,chacun le sait, est l’institution spécialisé des Nations Unies (ONU) pour la santé. On imagine mal tous ces pays et ces institutions de santé au plan mondial, européen ou national préconiser un un vaccin suspect, non efficace ou dangereux pour la population mondiale”(https://www.reforme.net/une/2021/08/02/labus-dhistoire-nuit-gravement/)
Dans La Croix du 13 juillet 2021 Jeanne Ferney parle “d’un dialogue électrique entre entre pro et anti-vaccins” constatant que le variant Delta de SARS-CoV-2 « fait planer la menace d’une nouvelle vague dès cet été et que la pression sur les non-vaccinés monte d’un cran. Au bureau, à la maison ou sur les réseaux sociaux, les échanges entre ceux qui ont sauté le pas et ceux qui s’y refusent se tendent rapidement ».
On titre sur les antivaccins et l’antiscience qui les porte ( Jeremy K. Ward, Paul Guille-Escuret, Clément Alapetite ; Déviance et Société 2019/2 (Vol. 43), pages 221 à 251). On y découvre que « depuis le 1er janvier 2018, la France est passée de 3 à 11 vaccins obligatoires pour la population générale. Le but de cette mesure était d’augmenter la proportion de la population protégée contre les maladies infantiles. Mais il s’agissait aussi de « restaurer la confiance dans les vaccins » en rappelant aux Français leur devoir de participer à la protection collective contre la circulation des virus (immunité dite « de troupeau »). Cette problématique est devenue saillante pour les autorités de santé françaises depuis 2009. Ainsi, un premier événement médiatique a émergé à la toute fin des années 1990 autour d’un supposé lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la survenue de cas de sclérose en plaques. Mais les controverses vaccinales se sont multipliées et ont gagné en visibilité à partir de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010. Cette campagne s’est soldée par un échec cuisant avec seulement 8 % de la population vaccinée pour un objectif de couverture de 70 % de la population. Depuis, des débats ont émergé dans les médias d’information générale sur l’usage d’aluminium comme adjuvant dans de nombreux vaccins (depuis 2010), sur la sécurité du vaccin contre les papillonavirus (depuis 2011), sur la pénurie de vaccins ne couvrant que les trois immunisations obligatoires (diphtérie-tétanos-poliomyélite) et sur les obligations vaccinales. La publication d’études d’opinion montre que près de 40 % de la population française doute de la sécurité de certains vaccins depuis la survenue de plusieurs épidémies de rougeole … »Les visiteurs pourront consulter l’article très documenté sur cette question d’actualité en allant à l’URL :https://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2019-2-page-221.htm(Ward Jeremy K, Guille-Escuret Paul, Alapetite Clément, « Les « antivaccins », figure de l’anti-Science », Déviance et Société, 2019/2 (Vol. 43), p. 221-251. DOI : 10.3917/ds.432.0221. URL : https://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2019-2-page-221.htm).
On pourra aussi se rendre compte que la “résistance” aux vaccins et à la vaccination n’est pas une découverte récente en prenant connaissance de l’analyse d’ouvrage parue dans « La Cliothèque« ( https://clio-cr.clionautes.org/ ) à l’URL : https://clio-cr.clionautes.org/antivax-histoire-de-la-resistance-aux-vaccins.html.
L’histoire de la résistance aux vaccins du 18è siècle à nos jours, documentée par les auteurs de cet ouvrage, révèle ainsi que « L’actualité récente a mis en évidence les problèmes liés au rejet de la vaccination et ses conséquences désastreuses. Cette étude tombe à point nommé afin de comprendre les origines du mouvement antivax selon une approche dense à la fois chronologique et thématique de la question en neuf chapitres. »
Au total toute cette longue histoire n’autorise aucunement à des assimilations déplacées contribuant à banaliser l’histoire tragique de crimes et génocides perpétrés contre l’humanité . Comme l’écrit J-L. Mouton : »l’abus d’histoire peut nuire grandement » notamment quand il s’agit d’éviter une nouvelle fracture sociétale suscitée par la pandémie en cours . On relève dans le propos de cet auteur que” la référence constante à la Résistance au nazisme, et parfois à celle des protestants face à la persécution, dans les discours des antivaccins invite à quelques rappels historiques » et à quelque réserve salutaire (https://www.reforme.net/une/2021/08/02/labus-dhistoire-nuit-gravement).
Dans un tel contexte et pour conserver l’humour nécessaire pour atteindre sans dommage définitif l’ère post-Covid, les visiteurs de ce site pourront consulter une caricature connotée antivax parue en 1802 (d’après :https://www.franceculture.fr/histoire/a-lorigine-des-caricatures-chez-les-antivaccins)
« La variole ou les merveilleux effets de la nouvelle inoculation » 1802• Crédits : J. Gillray – Gett
Et pour se rassurer ils pourront aussi prendre connaissance de ce communiqué de l’INSERM :
“ L’efficacité et l’innocuité des 11 vaccins qui deviendront obligatoires en France sont scientifiquement prouvées. L’augmentation de la couverture vaccinale des nourrissons apportera des bénéfices individuels par la protection conférée directement à l’enfant vacciné, et collectifs par la diminution du risque de contamination pour les personnes non vaccinées. Le choix des décideurs étrangers est partagé entre la simple recommandation et la vaccination obligatoire. L’élargissement temporaire du caractère obligatoire de 11 vaccins recommandés chez les enfants, tel que préconisé par le Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, doit s’accompagner de la mise en œuvre d’actions prioritaires et du développement des programmes de recherche qui couvrent les différents aspects de la vaccination”(https://www.inserm.fr/wp-content/uploads/2017-12/inserm-miseaupoint-vaccins-2017.pdf)
Pour finir, on renverra les visiteurs à ce propos plein de sagesse : « Les controverses peuvent aussi être déclenchées par des études scientifiques aisément publiées même lorsqu’elles sont entachées de biais, ou parfois par l’interprétation tendancieuse des interventions des autorités de santé, ou encore par les décisions de justice, difficilement compréhensibles pour le public. Tous ces éléments jettent le doute dans les esprits et ne font que conforter les opposants, d’autant que l’exclusion d’un risque est difficilement démontrable sur le plan scientifique. L’expérience montre qu’il est difficile de sortir d’une polémique. L’amélioration de la communication, à la fois vis-à-vis des professionnels et du grand public est essentielle : elle passe par l’utilisation adéquate des médias mais aussi par l’intervention des professionnels de terrain vaccinateurs, à condition qu’ils soient compétents, convaincus et motivés”. D’après Les résistances à la vaccination | médecine/sciences