Chronique d’une destruction programmée de l’Ecole et de l’Instruction publique au nom de la démocratie

Le niveau  d’indignation ressortant de  cet intitulé ne peut s’apprécier qu’à l’aune de la gravité des observations et analyses faites au fil des ans à ce propos et plus particulièrement celles ayant trait au baccalauréat 2021. Serait-il de nature à alerter de l’urgence qu’il y  a de s’en rendre compte et de prendre les mesures nécessaires pour  préserver une institution essentielle de (et pour) notre République ?   

C’est ce qui est ardemment souhaité sur ce site dévolu à l’histoire de notre système éducatif  et à la défense de l’école publique laïque et de ses maîtres.

Les visiteurs pourront s’en convaincre  en prenant connaissance, à l’adresse suivante : 

https://www.mezetulle.fr/le-bac-2021-et-la-fin-programmee-de-linstruction-publique-par-martine-verlhac/),de l’article de Martine Verlhac paru dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler, le 31 juillet 2021 et intitulé :

 

Le bac 2021 et la fin programmée

de l’instruction publique

par 

Martine Verlhac

 

 Il y apparaît que « prenant appui sur « l’épisode catastrophique du bac 2021 » avec la généralisation du contrôle continu, Martine Verlhac montre qu’il s’agit là d’une infime partie émergée d’un iceberg qui, depuis près d’un demi-siècle et quelle que soit l’orientation des dirigeants politiques, ne cesse d’enfler et de se durcir pour venir fracasser l’école républicaine  : « Avant d’être celle de l’examen, la question essentielle est celle du contenu des savoirs et de l’instruction dispensés dans les lycées« 

  

   Ledit article leur sera  également accessible en cliquant ici .

S’il y va du triste parcours de la  prétendue démocratisation de notre système d’enseignement, il convient de pointer   ici des observations souvent accablantes   où l’on apprend que :

           

1. Les analyses de la « démocratisation » scolaire présupposent, et tiennent pour acquis, que le système d’enseignement peut réaliser ce que toute la logique de son fonctionnement tend à contredire » !!!   (d’après Sandrine Garcia et Franck Poupeau; 2003 à l’URL :  https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2003-4-page-74.htm                              

2. La plupart des pays européens ont entrepris des réformes en profondeur de leurs systèmes éducatifs en vue de les démocratiser, l’école française reste une des plus élitistes(Pierre Merle, 2015 à l’URL :https://laviedesidees.fr/L-ecole-francaise-democratique-ou-elitiste.html

3. “La rentrée scolaire 2015 a fait l’objet de polémiques centrées sur l’inégalité de l’école française. Le débat est aussi présent parmi les chercheurs : l’école française se démocratise-t-elle ou les logiques de reproduction sont-elles dominantes ? L’une et l’autre se combinent-elles ? Un bilan est-il possible ? Pour répondre à ces interrogations, les sociologues ont décliné le concept de démocratisation de l’enseignement de différentes façons : démocratisation quantitative, qualitative, uniforme, ségrégative… Autant de notions essentielles à la compréhension des transformations actuelles de l’école française. Les données empiriques les plus récentes relatives à l’évolution de la scolarisation en France remettent cependant en cause le mouvement de démocratisation. Ne faut-il pas désormais donner un nom à ces nouvelles dynamiques ? N’assiste-t-on pas à une élitisation de l’enseignement “( Pierre Merle, 2015 , https://laviedesidees.fr/L-ecole-francaise-democratique-ou-elitiste.html )

 4.  L’on s’interroge sur comment  mesurer et évaluer la démocratie scolaire (D’après  Sandrine Garcia et Franck Poupeau,  2003; URL : https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2003-4-page-74.htm                              

 

  5. L’Ecole unique, la démocratisation de l’enseignement et l’orientation étaient déjà en question chez  les Compagnons de  l’Université nouvelle (Jean- Yves Seguy, 2007 à l’URL :https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2003-4-page-74.htm)

 

  6. L’évolution de L’Ecole et de ses jalons historiques  depuis la Révolution qui, pour le moins, interroge  (Thomas Ernoult, 2012  à l’URL :   https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2012-2-page-50.htm )

 

 7. 1984 fut  l’année où tout a changé pour l’Ecole française  (Louise Touret, 2017    à l’URL :http://www.slate.fr/story/139337/ecole-publique-privee 

 

 8.  ” Ranger  l’instruction publique parmi les « combats et acquis » de la gauche au xixe siècle ne relève pas du postulat. Comme tout effort d’explication historique, ce choix appelle des définitions, des questions et des nuances. L’idée, certes, est solidement assise au centre de la tradition républicaine : de l’instruction publique, telle qu’une démocratie moderne doit la concevoir, les principes remontent à 1789 et la réalisation est l’œuvre des fondateurs de la IIIe République. Le siècle n’aurait été qu’un combat toujours recommencé pour la faire triompher…” selon  Jean-François Chanet (2014) à l’URL : https://www.cairn.info/histoire-des-gauches-en-france–9782707147363-page-267.htm.

 

 Ce combat a-t-il été abandonné en  1984, laissant le terrain libre aux détracteurs acharnés de l’école publique républicaine ? 

Quelles perspectives reste-t-il pour les générations à venir ?

 

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée  de nous avoir donné accès à l’article fondateur de Martine Verlhac .