À la suite du colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture »

Nous reprenons  ici le titre de  la note publiée par Catherine Kintzler dans son Blog revue Mezetulle le 6 février 2022  suite à sa participation au colloque dont l’intitulé est mentionné ci-dessus, tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier derniers. Le citoyen ordinaire ne peut que s’étonner  du caractère pour le moins singulier d’un tel intitulé. Quoi qu’il en soit, la séance inaugurale dudit colloque fut présidée par l’actuel ministre de l’Education nationale.  Selon l’ Humanité  du  11 février 2022, il s’agissait  « d’un pseudo-colloque , financé et inauguré par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. L’initiative relève d’une attaque contre les sciences sociales. Après la dénonciation de l’« islamo-gauchisme » par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, la dénonciation du « wokisme » et de la « cancel culture », c’est désormais le « déconstructionnisme » qui est dans le collimateur du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. L’offensive suscite l’inquiétude parmi les universitaires et les chercheurs. Beaucoup dénoncent une attaque gouvernementale contre les sciences sociales et contre l’université en général. Après la loi de programmation sur la recherche (2021-2030), ils pointent une nouvelle étape dans la mise en cause de l’indépendance de la production des savoirs et des connaissances. » (Cf.https://www.humanite.fr/en-debat/sciences-sociales/qui-veut-la-peau-des-sciences-sociales-738050#:~:text=Savoirs%20Les%207%20et%208,attaque%20contre%20les%20sciences%20sociales.)

Selon Charlie Hebdo “l’objectif  du Colloque (anti construction pas toujours constructif) était le suivant : mettre un coup d’arrêt à l’influence de l’idéologie « woke » – ce terme qui désigne le fait d’être « éveillé », conscientisé aux discriminations, mais qui conduit parfois à des formes de censure, d’ostracisme. À Charlie, on a bien compris les dangers de certaines exagérations « woke », on l’a souvent documenté. Pour autant, ce Colloque laisse un goût amer, car il donnait, paradoxalement, des gages aux tenants du « wokisme », avec des propos parfois excessifs ou englobant tout progressisme dans le « wokisme »… Plusieurs intervenants ont défendu une nécessaire démarche scientifique face aux idéologies et ont dénoncé un mélange entre militantisme et travail universitaire. Mais tous étaient-ils eux-mêmes totalement neutres ?”(Cf. L’URL  :https://charliehebdo.fr/2022/01/societe/sorbonne-un-colloque-antideconstruction-pas-toujours-constructif/)

 
Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront prendre connaissance du programme de ce Congrès en allant à  :http://www.laicite-republique.org/7-8-jan-22-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la.html

Ils pourront ensuite consulter la note de Catherine Kintzler, qui avait participé à cette manifestation en cliquant ici ( Document 1 )ou en se rendant à l’URL: https://www.mezetulle.fr/quelques-suites-du-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la-culture/

Ils pourront aussi prendre connaissance de la communication  qu’y fit  Charles Coutel , Professeur émérite des Universités (Université d’Artois),  reproduite dans Mezetulle le 4 février  2022. Elle est  intitulée :    

OSONS TRANSMETTRE !

Elle est accessible en cliquant ici (Document 2) ou à l’URL :  https://www.mezetulle.fr/osons-transmettre/

Il y apparaît que : » L’argument présentant le colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture » tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 se termine par un appel à la « construction, chez les élèves et les étudiants, des repères culturels et fondamentaux ». Cela caractérise non seulement une fonction fondamentale de l’Ecole et de l’Université, mais aussi et plus largement le geste sans lequel aucune civilisation ne peut se déployer ni grandir. Reprenant son intervention lors du colloque, Charles Coutel, réfléchit sur ce geste de transmission, sur le désir de transmettre et sur celui d’admirer en s’aidant d’un chef-d’œuvre à portée allégorique : le groupe sculptural Enée, Anchise et Ascagne du Bernin. »

    

On y trouvera par ailleurs des recommandations fortes s’il s’agit  de” sortir d’une période d’ obscurantisme militant pour réinstituer l’émancipation individuelle et collective par les savoirs, les techniques et les arts à l’Ecole et à l’Université. » Au coeur du débat se  trouve l’Enfant; savoir le plus jeune à protéger et à enseigner  car il a la charge de ce qu’il faut préserver à long terme.

Charles Coutel lance aussi un appel aux enseignants-professeurs  pour qu’ils fassent bien la distinction entre : Transmission et Communication – Recherche et Propagande – Enseignement et Inculcation.   Pour la refondation attendue,  il  leur propose  trois tâches  essentielles :

 -Celle  de la nomination des repères culturels au moyen d’un langage maîtrisé,

 -Celle  de redonner force et vigueur  à l’argumentation rationnelle et scientifique,

-Celle d’associer  à toute transmission  la modestie devant la richesse d’un héritage, comme le désir de l’admirer.

Au total on retiendra qu’enseigner c’est transmettre et non communiquer et pour s’en convaincre   on pourra, en toute hypothèse,  consulter quelques documents éclairants   disponibles  aux adresses suivantes :
https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2006-2-page-70.htm

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/12/07122020Article637429233081810524.aspx

https://journals.openedition.org/leportique/1523?lang=en

https://www.bienenseigner.com/

 
 
Que Catherine Kintzler et Charles Coutel soient chaleureusement remerciés de nous autoriser à reproduire leurs contributions exemplaires  dans un domaine aussi fondateur  !