On notera que :
« Les congrégations catholiques sont des institutions, approuvées par les évêques ou les papes, qui se sont créées au fil du temps en fonction des besoins ou des crises qui agitaient l’Eglise, et sont l’illustration de l’évolution de celle-ci. Les novices, aspirant à la vie religieuse, deviennent moines en s’engageant pour toute leur vie par les trois voeux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté. Moines, moniales, religieux et religieuses vivent dans une communauté dont la vie est organisée par une règle. C’est pourquoi on considère qu’ils forment, au sens large et un peu inexact, le clergé régulier. Cependant les moniales et religieuses ne peuvent pas faire canoniquement partie du clergé et à strictement parler, les moines qui n’ont pas reçu les ordres sacrés sont des laïcs« .
Cependant dès 2010, le journal Le Monde titrait , sous la plume de Stéphanie Le Bars: « Les congrégations religieuses vieillissent et peinent à attirer les jeunes catholiques; seuls les ordres fermés et à la règle stricte font encore recette, notamment auprès des étrangers. » et révélait que « derrière leurs hauts murs parfois millénaires, leurs « clôtures » mystérieuses, leurs tenues immuables, les moines, les moniales et les membres des 400 communautés religieuses présentes en France ne sont pas à l’abri des transformations du monde catholique. Ils sont même aux avant-postes des évolutions liées à la déchristianisation. Alors que la désaffection qui touche les vocations chez les prêtres se confirme d’année en année – avec 83 ordinations, 2010 a atteint un niveau historiquement bas -, le monde des congrégations religieuses vieillit et se réduit aussi de manière irrémédiable. En à peine dix ans, elles ont perdu près d’un tiers de leurs effectifs, chez les hommes et les femmes. »( Cf. l’URL : Les congrégations religieuses vieillissent et peinent à attirer les jeunes catholiques).
L’évolution notée semble inéluctable et aussi n’est-il pas surprenant de voir paraître en 2022 un article intitulé :
« Fin des congrégations religieuses
et
avenir de leurs propriété
Publié dans Golias News du 7 avril 2022, il est écrit par Jose Aregi, auteur espagnol faisant référence à la situation des congrégations dans son propre pays et traduit en français par Edurne Alegria. Tout porte à croire que les questions fondamentales qu’il pose sont transposables à notre propre pays. Les visiteurs y auront accès en cliquant ici.
Il y apparaît notamment que :
1.Les piliers sur lesquels s’est appuyée et justifiée la vie religieuse, depuis ses débuts jusqu’à nos jours, se sont effondrés,
2.Dans deux ou trois décennies, l’immense majorité des monastères, couvents et maisons religieuses des pays européens resteront vides,
3. On ne sait quel destin les congrégations réserveront à leurs temples, sanctuaires et couvents, maisons et propriétés, en nombre considérable, le jour où leurs communautés viendront à disparaître,
4.Il conviendrait que ces biens soient restitués au peuple, aux institutions publiques, mais non point en les vendant au prix du marché, car cela reviendrait à faire payer une deuxième fois aux contribuables le couvent, l’église ou la propriété qu’eux-mêmes ou leurs ancêtres (ou les rois et les seigneurs qui les exploitèrent) offrirent aux congrégations.
Au total, il apparaît que l’on pourrait disposer ici d’une manne financière conséquente utilisable pour la réparation des dommages causés aux victimes des abus sexuels commis au sein de l’Eglise , à condition que la législation le permette et que les institutions concernées envisagent pareilles solutions…Comme déjà mentionné sur ce site le potentiel est immense.
Que Christian Terras, rédacteur en chef de Golias soit remercié d’autoriser ce nouvel emprunt !