Ainsi s’intitule l’article de Dominique Schnapper publié dans Telos, le 10 février 2023. Il faut se féliciter de voir cette thématique relancée au moment où l’information se concentre, pour le principal, autour du projet de loi dévolu à la réforme des retraites, de son examen au niveau parlementaire et des mouvements sociaux de grande ampleur qu’il n’a pas manqué de susciter.
Il y va en effet du devenir de l’Ecole publique et de sa laïcité sachant bien, qu’à l’instar de D. Schnapper, on dira aussi que « le sens même de l’Ecole est contesté par la remise en cause de la laïcité qui en est le principe constituant ».
Mais de quoi s’agit-il lorsque l’on parle d ‘atteintes ? Pour s’en rendre compte on pourra consulter par exemple un article paru dans Regards protestants du 14 novembre 2022 :
Atteinte à la laïcité à l’école : de quoi parle-t-on ?
Il est accessible à : https://regardsprotestants.com/actualites/atteinte-a-la-laicite-a-lecole-de-quoi-parle-t-on-vraiment/
Depuis le mois de juin 2022, le ministère de l’éducation nationale fait le choix de publier de manière mensuelle le nombre de signalements auparavant rendus publiques uniquement de manière trimestrielle. Cette volonté de transparence s’explique, selon le ministère de l’éducation nationale, par l’augmentation du nombre de cas au cours de l’année 2022. Du mois d’avril à juin, en effet, 904 signalements sont remontés au ministère de l’éducation nationale contre 636 au premier trimestre.
Globalement, le port de tenues ou de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse représente la majorité des signalements. Certains élèves portent notamment des abayas (robes longues de tradition moyen-orientale, portées au-dessus d’autres vêtements) et des qamis (tuniques longues pour les hommes). D’après le journal Le Monde, « le ministère de l’éducation nationale y voit très clairement les effets des incitations émanant des réseaux sociaux à enfreindre la loi de 2004 sur le sujet ». Or ces vêtements portés lors des fêtes musulmanes ne sont pas toujours des marqueurs religieux. Ce sont les chefs d’établissement qui doivent juger le sens du port de ces habits…
« La laïcité a une fragilité originelle, celle d’être incomprise par une partie de la jeunesse française »
Selon cet auteur, président de l’islam de France, « Si la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles à l’école doit être appliquée, elle n’a pas besoin d’être invoquée systématiquement pour les abayas ou les qamis » (Cf. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/27/la-laicite-a-une-fragilite-originelle-celle-d-etre-incomprise-par-une-partie-de-la-jeunesse-francaise_6155772_3232.html).
On laissera le soin aux visiteurs de ce site, défenseurs de la laïcite républicaine et de ses déclinaisons au niveau de son Ecole publique émancipatrice de se documenter plus avant à ce propos tout en condamnant la contre-vérité qui consiste à proclamer la fragilité « originelle » de la Laïcité. Ladite « fragilité » est une pure invention révélant une croyance de prédicateur…
On rappellera que c’est justement la solidité (voire son irréfragabilité) originelle de la laïcité qui est au fondement de notre République et de ses institutions. Elle est à l’image de la pérennité de la Loi se Séparation des Eglises et de l’Etat depuis 1905. Il importe que l’ensemble de la jeunesse française l’entende ainsi et qu’on le lui enseigne, en toute liberté et pour le bien public, de façon à lui éviter de sombrer dans l’obscurantisme.Dans un tel contexte il était bon qu’une mise au point soit faite pour véritablement connaître la situation de l’Ecole publique en matière d’atteintes avérées à sa laïcité , son principe constituant.
C’est ce qui est proposé dans l’article de Dominique Schnapper intitulé :
« Sur les atteintes à la laïcité à l’École »
Les visiteurs de ce site pourront le consulter en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/sur-les-atteintes-a-la-laicite-a-lecole.html