Force est de constater que l’état des lieux concernant l’Ecole publique – institution républicaine par excellence- étalé sans réserve dans tous les médias incite à des intitulés alarmants sur un site dévolu à l’histoire de l’école laïque et à la formation de ses maîtres.
La politique de la formation du personnel enseignant est en effet une des clés de la reconstruction de l’Ecole . En d’autres temps des responsables politiques avaient su prendre leurs responsabilités à cet égard et ceci pour le bien commun. Sur ce site on en conserve la mémoire et on leur sait gré ! Mais les temps ont changé et aussi n’est-on pas surpris de découvrir que :
« Le Conseil supérieur des programmes de l’Education nationale s’appuyant sur la loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013, a rendu public le 3 mars 2023 un avis alarmant, avec des propositions qui concernent le recrutement et la formation des professeurs des premier et second degrés. Cet avis engage la nature et le contenu des épreuves de recrutement ainsi que les objectifs de ce que doit être la formation initiale et continue des professeurs en 2023. À travers la question du recrutement, c’est la conception de l’école qui continue à être mise à mal, soumise qu’elle est à des considérations à court terme qui laissent entrevoir une déconstruction décomplexée de tout ce qui est l’honneur de la République. » Cf .https://www.mezetulle.fr/ecole-les-projets-alarmants-du-conseil-superieur-des-programmes/
Selon Unité laïque : « Ce qui apparaît saillant dans ces avis et propositions est l’articulation des parcours de formation et des concours. La conclusion de ce rapport est éloquente : « Le Conseil supérieur des programmes a souhaité insister sur la priorité à donner à la logique des parcours de formation sur celle des modalités de recrutement : les concours, ou autres modalités de recrutement, ne sont sans doute plus des finalités en soi. » S’appuyant sur le manque d’attractivité du métier et sur la lecture des rapports de jurys de concours qui relèvent que le niveau des candidats n’est pas aussi élevé qu’attendu, s’appuyant également sur la nécessité de renouveler 31% de l’effectif du corps enseignant, soit 328 000 postes, entre 2019 et 2030, il s’agit de réfléchir sur la formation des professeurs et sur les concours. L’agrégation est laissée de côté pour le moment, son « évolution mérite une réflexion spécifique », ce qui assurément a de quoi inquiéter.(Cf. https://unitelaique.org/index.php/2023/03/20/le-conseil-superieur-des-programmes-abandonne-toute-ambition-pour-la-formation-initiale-et-le-recrutement-des-professeurs-des-premier-et-second-degres/#more-5249)
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de Valérie Soria portant sur cette thématique paru dans Mezetulle le 25 mars 2023 en cliquant ici.
Il s’intitule :
École : les projets alarmants
du
Conseil supérieur des programmes
Autre thème récurrent à l’Education nationale, ses Ecoles élémentaires ,ses Collèges et ses Lycées ; celui de la mixité sociale des élèves et de ses effets sur leurs « compétences », l’aborder c’est ouvrir une véritable boîte de Pandore …
Dans un article paru dans Telos le 28 mars 2023, Olivier Galland nous ramène pourtant sur ce terrain difficile . Selon cet auteur : « le ministre de l’Éducation nationale, a relancé le thème de la mixité sociale, en indiquant qu’il en faisait une des priorités de sa politique. Pour le moment, les mesures concrètes donnant corps à cette politique n’ont pas été annoncées, mais les intentions semblent là. Cette idée n’est pas nouvelle, elle est régulièrement mise en avant comme le moyen décisif d’améliorer l’équité scolaire et les performances de la France en la matière alors que les enquêtes PISA montrent régulièrement que les inégalités socioculturelles de réussite scolaire restent très fortes dans notre pays.Mais de quoi parle-t-on effectivement lorsqu’on parle de mixité sociale à l’école et que vise-t-on ? ».
On connaîtra le sens de ses observations en se rendant à : https://www.telos-eu.com/fr/societe/le-talisman-de-la-mixite-sociale-a-lecole.html.
Selon O.Galland, « la mixité sociale n’efface pas magiquement les préférences sociales ». Mais il ne s’agit pas pour autant d‘y renoncer sachant bien que pour lui : « plus que les pairs c’est la qualité des professeurs qui est décisive, la qualité de leur formation, leurs qualités pédagogiques, leur motivation, leur insertion dans une communauté éducative soudée autour d’un projet commun et bien encadrée par des proviseurs jouant véritablement un rôle de chef d’orchestre »
Quelle vision irénique de la potion magique associée à la mixité sociale !
Cependant les visiteurs pourront tirer quelques raisons d’espérer en se rendant à l’adresse suivante :
Un exemple à suivre …
Nous remercions Catherine Kintzler ne nous autoriser à reproduire l’article de Valérie Soria mis en ligne dans Mezetulle.