Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024.

Les visiteurs de ce site  sont invités à consulter articles, tribunes, billets ou communiqués publiés par les associations, blogs ou sites  ayant  vocation  à décrypter l’actualité en référence à la  laïcité. En l’occurrence, ils pourront ici prendre connaissance de deux articles parus le 13 juin 2024 sur le site du Café pédagogique :

Article 1.Liberté d’opinion vs devoir de réserve ? par Lillia Ben Hamouda.

Article 2. La FCPE lance un appel en faveur de l’école publique par  Le Café pédagogique.

 Les deux articles en question se trouvent réunis dans le Fichier  accessible en cliquant ici.

Que Mme Lillia Ben Hamouda, rédactrice en chef du Café pédagogique, soit remerciée de nous autoriser ces deux emprunts.

NON à la mise sous tutelle du RN des enseignements et des enseignants de l’Ecole publique laïque !

« Et si l’extrême droite prenait le pouvoir« … titrait Le Café pédagogique dès le lendemain des élections européennes sous la plume de Lilia Ben Hamouda. Cette auteure soulignait  : « Actant la défaite de son parti, Renaissance, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et un nouveau passage aux urnes dans moins de trois semaines pour élire de nouveaux députés. L’occasion pour le Café pédagogique de revenir sur le programme de Marine Le Pen, alors candidate à la présidence » .On pourra accéder à la suite de cet article  en se rendant à l’adresse :https://www.cafepedagogique.net/2024/06/11/et-si-lextreme-droite-prenait-le-pouvoir/.

 

Les visiteurs pourront aussi prendre connaissance du billet de l’Historien Claude Lelièvre publié sur le même site et pointant avec beaucoup d’acuité et de gravité les dangers majeurs auxquels enseignements et enseignants  des Ecoles élémentaires, Collèges et Lycées publics seront exposés dans l’hypothèse de l’accès de cette formation politique au pouvoir, par la voie du suffrage universel .  La tribune de cet auteur est accessible directement en cliquant ici .

Fichier. « Les enseignements et les enseignants sous tutelle du RN ? » par Claude Lelièvre.

 

Il importe  que, sans faiblesse, les citoyens visiteurs de ce site soient appelés au combat contre le déni démocratique en soutenant sans ambages, ni état d’âme résiduel, la démarche de ceux qui, sous la menace, ont enfin saisi la nécessité d’un  front populaire uni pour sauver la République et ses institutions.  Qu’ils soient tous persuadés que la laïcité n’est pas un gros mot et qu’elle doit demeurer leur déterminant essentiel. A l’ASVPNF on considère que ceci doit donner  du sens à leur action.

Que Lilia Ben Hamouda ,rédactrice en chef au Café pédagogique, soit très cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter ici-même l’article de Claude Lelièvre.

Célébration du 79è anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945

Fleurissement du Monument aux Instituteurs du Finistère Morts pour la France

 

Fidèle à ses engagements et à ses racines normaliennes, l’Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du  Finistère (ASVPNF) a  procédé à un dépôt de gerbe au pied des stèles du monument orphelin  sis  au centre de la cour d’honneur de l’ex-école normale de garçons  de Quimper.  Dans ce contexte, l’ASVPNF a publié un message dont on pourra prendre connaissance  en consultant le diaporama ci-joint intitulé :

Document 1 . Célébration du 79è anniversaire  de la Victoire du 8 mai 1945

Les visiteurs pourront également  consulter la longue liste des institutrices et des instituteurs Morts pour la France pendant la seconde guerre mondiale. Leurs noms sont gravés sur les deux stèles centrales du Mémorial ;   il était urgent de les sortir du silence et de l’anonymat. C’est pourquoi nous avons reproduit ici un tableau édité sur le site  Geneawiki. Il est accessible à :

Document 2.  Morts de la guerre 1939-1945

Rappelons que le sacrifice de ces missionnaires d’humanité et de civilisation  nous oblige et nous exhorte  à donner une seconde vie à ce monument en le transférant dans le domaine public afin que la culture de l’oubli de s’exerce  pas à son égard.

Que Mme E. Douguet, membre d’honneur de l’ASVPNF, soit remerciée pour sa contribution.

Les idéologues partisans d’une laïcité intransigeante

et

L’affaire « Alain  Policar « 
 
  Bon nombre des visiteurs de ce site se reconnaissent sous cet intitulé. Ils sont  peu enclins à tolérer les accommodements  que l’on apporte -souvent  par faiblesse- au  strict  respect des principes constitutionnels de la laïcité républicaine.  A ce titre ,ils avaient pris acte de l’institution par le Ministère de l’Education Nationale du Conseil des Sages de la Laïcité et des Valeurs de la République,  la considérant comme un acte réglementaire de progrès . Ledit Conseil était   » une instance de conseil et d’orientation pour la politique éducative en faveur de la laïcité et les principes républicains, un organe d’élaboration et de production de ressources et un lieu de conception et de conduite d’actions de formation. Il  a pour vocation de « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité et d’enseignement laïque des faits religieux ».. Les visiteurs pourront  en connaître davantage sur ses différents missions (et sa composition) en se rendant à l’adresse :
https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537

Dans le contexte présent des difficultés de l’Ecole publique, les prises de position, les propositions et la  vie même du Conseil ne manquent pas de défrayer la chronique.L’évènement  qui fait l’objet de cette mise en ligne a trait  aux prises de position personnelles de l’un de ses membres M. Alain Policar qui  y fut nommé au moment du mandat ministériel de M. Pap Ndiaye . Ceci a donné lieu à une polémique et la démission (programmée?) de M. Policar.
Les visiteurs intéressés pourront consulter sur ce site un fichier PDF à 12 items  permettant de faire un premier point  sur la situation créée et sur  ses prolongements  politiques. 

“Les enfants du silence”

Tel était le titre (Children of a Lesser God) du film dramatique américain sur le monde des  sourds et malentendants réalisé par Randa Haines, sorti en 1986. Il s’agissait de l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom d’après l’œuvre de Mark Medoff ( 1979)  (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Enfants_du_silence).

Il est repris par  Paul Fleuret dans Golias news dans un article dévolu à l’analyse de « Paternel », un film dramatique français sorti en 2024  réalisé par Ronan Tronchot .

Ce film est  consacré à l’histoire étonnante d’un prêtre-père partagé entre son engagement sacerdotal et spirituel et ses responsabilités familiales… Selon Allociné ; « dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel » (Cf. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=299482.

Ce thème relevant des turpitudes cléricales  et contre-turpitudes ecclésiales largement documentées sur ce site notamment depuis la publication du rapport de la Ciase ( 5 octobre 2021) n’y avait guère donné lieu jusqu’à présent à  publication,tant la question fait l’objet d’une omerta au sein  de l’église catholique … sans doute en relation avec le sacrosaint  soi-disant célibat des prêtres.

Pourtant, La Croix du 12 06 2019  titrait « les enfants de prêtre sortent de l’ombre » (cf. https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/enfants-pretres-sortent-lombre-2019-06-12-1201028313)  en soulignant que plusieurs de ces « enfants du silence » racontent leur besoin de reconnaissance et leur souffrance liée au poids du secret. Ils témoignant du fait que le bien de l’enfant et de la mère doit primer et que le prêtre doit abandonner son ministère pour assumer officiellement son enfant !…

Le film en question contribue à faire connaître ce sujet douloureux  relevant  lui-aussi des dérives cléricales et autres emprises  stigmatisées dans le « Rapport Sauvé ». Il ne manque pas dès sa sortie de susciter de nombreuses critiques parmi lesquelles on mentionnera  celle qui suit, mise en ligne sur le site d’Allociné et accessible à l’URL : https://www.allocine.fr/film/fichefilm299482/critiques/spectateurs/ :

« Prêtre à Auxerre, Simon (Grégory Gadebois) se dévoue corps et âme à ses paroissiens. Au beau milieu de l’enterrement de l’un d’entre eux, Louise (Géraldine Nakache), avec qui il avait eu une liaison, douze ans plus tôt, avant son ordination, revient dans sa vie et lui présente son fils, Aloé. Elle lui demande de le reconnaître.

Le cinéma décidément aime à s’emparer des sujets de notre temps. L’Eglise en est un. « Grâce à Dieu » documentait le combat mené par les victimes d’abus sexuels commis par le père Breynat et couverts par l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin. « Magnificat », que je n’ai pas vu tant les critiques qui ont accompagné sa sortie l’été dernier étaient cinglantes, avait pour héroïne une femme cachant son sexe pour devenir prêtre.

« Paternel » (qui aurait pu s’appeler « Mon père ») interroge le célibat des prêtres et l’obligation de chasteté « parfaite et perpétuelle » à laquelle ils sont tenus, une règle instaurée depuis le XIème siècle dans l’Eglise catholique. Le droit canonique est plus flou sur une éventuelle paternité. On conçoit aisément qu’elle suppose une violation du devoir de chasteté si la paternité intervient après l’ordination et qu’elle est donc, dans cette hypothèse, interdite. Mais quid d’une paternité intervenant avant l’ordination, par exemple pour des veufs auxquels la procréation dans le cadre du mariage ne serait entachée d’aucun manquement ? Ont-ils le droit de devenir prêtre ou le fait d’avoir des enfants le leur interdit-il ?

Rassurez-vous cher lecteur : « Paternel » ne s’enferme pas dans les arguties juridiques qui font le bonheur d’un conseiller d’Etat en exercice ou d’un vice-président honoraire (dont le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise qu’il a rédigé est dûment cité dès les premières minutes du film) qui en ont devisé ensemble jeudi soir sous la pluie. Beaucoup plus classiquement, « Paternel » décortique le dilemme auquel Simon est confronté lorsqu’il apprend brutalement sa paternité : devoir renoncer à sa vocation pour assumer sa paternité.

« Paternel » a un immense mérite. Il documente avec une grande précision et, autant que j’en puisse juger malgré ma médiocre expérience, sans la caricaturer, la vie quotidienne d’un prêtre. Il en montre la grandeur et les servitudes : les offices qui se succèdent, les sollicitations des fidèles, la vie à la cure, en compagnie d’un autre prêtre (l’excellent Lyes Salem) et de l’intemporelle « bonne du curé » (interprétée par Françoise Lebrun qu’on n’a jamais autant vue sur les écrans que depuis qu’elle approche ses quatre-vingts ans), la solitude sentimentale aussi…

« Paternel » a néanmoins un grave inconvénient : on en connaît par avance l’issue
. Gregory Gadebois est un gros nounours si attachant, la foi chrétienne qui l’inspire est tellement soucieuse de l’Autre et généreuse dans l’amour qu’elle lui porte, qu’on n’imagine pas un instant que Simon puisse fermer sa porte à son enfant. Il suffit de jeter un oeil à l’affiche, à la bande-annonce et à cette critique (!) pour que tout suspense – si suspense il y eût – soit éventé.”

 En réalité il apparaît aussi que   « Enfants du silence, Enfants de prêtre » (i.e.EDS)  est aussi l’intitulé de l’association nationale/ tribune des enfants de prêtre que l’on pourra découvrir à l’adresse : https://enfantsdusilenceblog.wordpress.com/

On découvre ainsi  que « EDS a entamé une discussion avec une Commission de la CEF – Conférence des évêques de France. Et il faut dire que l’atmosphère est bienvaillante.
Lors de la dernière rencontre, un communiqué a été établi. Il demande que les archives des évêchés et des congrégations soient ouvertes aux enfants de prêtres (devenus adultes ) qui désirent en savoir plus sur l’histoire de leur père.
Ladite association souhaite  aider ses requérants  à retrouver leur  identité cachée.

D’autre part EDS a ouvert un second volet de discussion. «  A une époque, lorsque le prêtre avait eu un ou des enfants, un contrat était proposé au prêtre et surtout à la mère. Le prêtre était encouragé à continuer son ministère,  Le contrat stipulait que la mère recevrait un pécule, modeste, pour l’entretien et l’éducation de l’enfant mais elle devait s’engager d’une part à ne parler à personne du père de l’enfant, à ne pas révéler à celui-ci le nom de son père, enfin à garder le secret sur ce contrat. L’omerta complète !
La mère a dû travailler dur pour assurer le soin des enfants, l’entretien de la maison, un travail professionnel indispensable pour garnir la marmite, parce que, double punition, le père n’apportait pas grand secours financier pour la femme et l’enfant ! Depuis l’intervention du pape François disant qu’un père devait en priorité subvenir aux besoins de ses propres enfants, la situation aurait pu changer. Mais ce n’est pas toujours le cas. Certains prêtres ne souhaitent pas personnellement, au-delà des impositions hiérarchiques, que leur procréation soit connue ni qu’elle les connaisse,  au détriment et des enfants et de la mère. On peut s’interroger, « Comment peuvent-ils proclamer un message de libération ? alors qu’ils maintiennent leur compagne (fut-elle d’un jour ou d’une nuit !) et son enfant dans les chaines de la pauvreté matérielle et les privent de l’affection d’un père ? Ah si ! En n’étant que des  fonctionnaires du culte , comme le disait Eugen Drewerman dans un livre paru en 1995 ».

 Ceci état posé, voire révélé, les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici l’article de Paul Fleuret intitulé :

« Paternel » : les enfants du silence

Golias news, 10 avril 2024

Le document est égalemement accessible à l’URL :. https://www.golias-editions.fr/2024/04/10/paternel-les-enfants-du-silence/

 Reprenant le propos de l’auteur , il apparaît que : « Je suis allé voir le film Paternel. Surprise : une seule salle de Nantes et agglomération met ce film à son programme et à la séance où j’assiste nous sommes moins de dix spectateurs. Est-ce à dire que le thème ne suscite pas un intérêt très grand – et ce à cause de son thème : un problème de curés ? Fort probable : la vie de l’Eglise catholique importe aussi peu aux Français que celle de la religion tibétaine ou sikh… Il n’empêche que ce film vaut la peine d’être vu car il pose au grand jour un problème largement caché par les autorités ecclésiales. »  

Les visiteurs pourront aussi prendre connaissance du fichier qui lui a été associé , traitant d’une autre souffrance  des « EDS », sans doute plus diffuse (quel euphémisme !). Il s’intitule :

« Testament volé : l’histoire d’Isabelle, enfant du silence » par Jean Combe, Golias news , 23 août 2023

URL . https://www.golias-editions.fr/2023/08/23/testament-vole-lhistoire-disabelle-enfant-du-silence/

Que Christian Terras , rédacteur en chef de Golias soit chaleureusement  remercié de nous autoriser ces deux emprunts.

Apprendre à croire sans fanatisme

Déjà  en  2015, J-M.Muglioni posait la question de savoir ce «  Que signifie enseigner sous protection policière ? »Cfhttps://www.mezetulle.fr/que-signifie-enseigner-sous-protection-policiere/
Ceci faisait suite  à sa réflexion «   sur un paradoxe  » révélé par un  fait divers  : on fait appel à la police pour installer la discipline que l’école ne sait pas faire respecter. Mais cela n’installe pas pour autant l’autonomie véritable de la discipline scolaire. Loin d’un rappel à l’ordre, ce recours est l’indice d’un profond désordre. Une fois de plus, l’école, qui a été rendue incapable de se concentrer sur ses missions propres, est renvoyée à son extériorité. »

Ancien enseignant, cet auteur observait qu’ il se trouvait « dans une position que beaucoup ne comprendront pas : parce qu’il soutenait  la nécessité d’un strict respect de la discipline à l’école et qu’il n’admettait pas que l’école se défausse de sa tâche sur les institutions policières et judiciaires, comme cela se passe aujourd’hui et comme il semble que le ministère de l’Éducation nationale l’envisage officiellement dans sa lutte légitime contre le terrorisme. »

 Neuf années plus tard, J-M. Muglioni apprend dans les medias que l’on se propose d’ instituer « une police spéciale » pour assurer la sécurité des établissements scolaires puisque des fanatiques   se sont donnés l’objectif  de détruire l’Ecole et l’institution républicaine et émancipatrice qu’elle représente . Ceci le conduit  à un nouvel appel à tous les défenseurs de l’école publique où  il rappelle que l’instruction libère les hommes de leurs croyances et leur apprend à croire sans fanatisme.

Les visiteurs de ce site pourront consulter  cet article de J-M. Muglioni  en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous autoriser  ce nouvel emprunt à son blog revue Mezetulle.

A la mémoire de Robert Badinter : Condorcet contre la peine de mort.

Nous reprenons ici l’intitulé de l’article de Catherine Kintzler récemment mis en ligne  dans son blog revue Mezetulle suite à la disparition de Robert Badinter, cet homme politique hors norme.

On rappellera ici que le premier grand débat parlementaire sur la peine de mort  (en France) eut lieu lors de la discussion du projet de code pénal en mai-juin 1791. Parmi les contributions importantes figurent le rapport de Le Peletier de Saint Fargeau et les discours de Duport et de Robespierre favorables à l’abolition de la peine de mort. Ils mettent en avant le caractère injuste de cette peine, le risque d’erreur judiciaire, l’absence d’effet dissuasif, de valeur d’exemple. La seule exception qu’ils pourraient accepter est celle de la protection de la sécurité de l’Etat.

Néanmoins, le 1er juin 1791, l’Assemblée constituante refusa l’abolition de la peine de mort ; elle supprima simplement les supplices. Dans l’article premier de la loi du 30 décembre 1791, il est ainsi écrit que  » Dès à présent la peine de mort ne sera plus que la simple privation de la vie « .

Un an plus tard, le 17 janvier 1793, la Convention vote la mort du RoiRobespierre et Le Peletier de Saint Fargeau votent pour l’exécution. En revanche, Condorcet comme lAbbé Grégoire s’y opposent. Condorcet déclara :  » La peine contre les conspirateurs est la mort. Mais cette peine est contre nos principes. Je ne la voterai jamais. « .

Après les exécutions de la Terreur, la Convention débat à nouveau de la peine de mort. Lors de sa dernière séance, on aborde la question : la loi du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) supprime la peine de mort  » à compter de la publication de la paix générale « . Cet ajournement est prorogé par la loi du 4 nivôse an X (25 décembre 1801) mais le code pénal de 1810 rétablit en droit la peine capitale…

(Cf. https://www.senat.fr/connaitre-le-senat/lhistoire-du-senat/dossiers-dhistoire/20e-anniversaire-de-labolition-de-la-peine-de-mort/les-grandes-pages-la-revolution.html )

 Récemment encore Robert Badinter déclarait  :  « La vie, nul ne peut la retirer à autrui dans une démocratie », devant une mission sur la fin de vie  à l’Assemblée nationale. Il ajoutait parailleurs : «  Ma position fondamentale, bien connue, est simple et catégorique : le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c’est le fondement contemporain de l’abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe. Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l’État, surtout en démocratie »

Selon Olivia Dufour (journaliste) lors de l’hommageÉCLAIRAGbouleversant du barreau de Paris à Robert Badinter  (le 13 février 2024),    Maître Henri Leclerc, avocat pénaliste, ancien Président de la Ligue des Droits de l’Homme  (1995-2000) a déclaré : « Je crois qu’il est essentiel que le premier hommage pour Robert Badinter soit rendu par son barreau, par les avocats avec lesquels sont réunis les magistrats. Robert Badinter était d’abord un avocat. Un avocat seulement attaché aux droits de la défense, aux libertés, bien entendu à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, mais d’abord un avocat. Je l’ai connu il y a plus de 50 ans ; nous étions adversaires, depuis nous n’avons cessé d’être amis. J’ai plaidé pour lui, mais surtout j’ai plaidé avec lui. Je sais l’avocat qu’il était, seulement attaché à la défense, à la nécessité de la défense. Il a été l’honneur de notre robe. Dans l’histoire, il a succédé à un certain nombre d’autres grands, mais il a pris un combat qui était le combat contre la peine de mort, il l’a mené à son terme personnellement par un discours magnifique qui honore l’homme qu’il était.

L’homme qu’il était sera célébré par la Nation demain, c‘est important.

C’est important qu’en ces jours la Nation se réunisse pour célébrer cet homme.

Mais je crois qu’il était important de savoir d’abord l’avocat qu’il était, car il était d’abord et essentiellement un avocat. Et la dernière fois que nous nous sommes parlé, nous n’avons parlé que d’une chose : de la surpopulation pénitentiaire, de l’horreur des prisons. Je ne pouvais, prenant la parole ici, ne pas dire que c’était la dernière chose dont nous avions parlé. Rendons-lui hommage par le silence ». (cf. https://www.actu-juridique.fr/justice/lhommage-bouleversant-du-barreau-de-paris-a-robert-badinter/)

 

S’agissant du renvoi,dans l’article de C. Kintzler, à l’oeuvre du philosophe des Lumières que fut Condorcet rappelons que  ce dernier est reconnu autant pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités que pour son action politique avant et pendant la Révolution. Il siégeait parmi les Girondins et  s’occupait de réformer le système éducatif ainsi que le droit pénal.  Il rentra en 1782 à l’Académie Française.

En 1793, au moment de la Terreur, la Convention – le gouvernement en vigueur à l’époque – plaça Nicolas de Condorcet,de son nom entier, sur la liste des personnes recherchées pour « trahison ».

Débute alors pour le marquis une période de cavale qui va durer huit mois. Sous un nom d’emprunt, Pierre Simon, il trouve refuge chez son ami écrivain et journaliste Jean-Baptiste Suard, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Très rapidement, il « est forcé de rejoindre Clamart le 26 mars 1794 au matin », explique la municipalité(de Clamart). Il y fut arrêté  par des Sans-culottes et incarcéré à la maison d’arrêt de Bourg La Reine . Deux jours plus tard, le 29 mars 1794, il fut retrouvé mort sur le sol de la prison après s’être empoisonné grâce à l’aide d’un ami médecin, probablement pour échapper à la guillotine. Condorcet laisse un testament politique gigantesque. Il était né en 1743.  Il souhaitait,entre autres, que  « la morale fasse partie d’une éducation publique commune à toutes les classes de citoyens et que l’on écarte avec soin de cette éducation toute influence sacerdotale » ;(discours d’avril 1790).

Victime de la Terreur, Condorcet apporta des contributions majeures  à la lutte contre la peine de mort.  C’est ce qui appaîtra aux visiteurs intéressés par l’article de Catherine Kintzler qui, rappelons-le, est l’auteure de l’ouvrage dévolu à Condorcet : «  Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen, » Paris, Minerve, 2022 3e éd.(1re éd. 1984), chap. II, 4 « La justice prouvée par le calcul » .

Il est accessible au moyen d’un clic gauche  à appliquer ici .

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à  reproduire  son article fondateur mis en ligne dans Mezetulle et à le représenter sur ce site.

Turpitudes et contreturpitudes ecclésiales et cléricales (suite , janvier 2024)

La rubrique ouverte en 2023 ne s’est pas refermée comme par enchantement. L’église catholique se retrouve  de nouveau face à la pédophilie et aux abus sexuels  ayant eu cours en son sein alors que les désordres et les violences du monde continuent de monter . L’effondrement du catholicisme annoncé comme inéluctable par de nombreux contempteurs tant en France qu’à l’étranger  est à l’aune  des effets désastreux du  totalitarisme ecclésial  et des  emprises   qu’il impose  à tous les protagonistes  du monde catholique .

Les visiteurs de ce site ont été tenus informés de  cette situation et de son évolution au fil des mois qui ont suivi la publication du rapport de la Ciase dit rapport  Sauvé du 5 octobre 2021.

Dans cette mise en ligne ils pourront  accéder aux références et aux résumés d’un certain nombre de publications récentes dévolues à la question et  en faisant une sorte d’état des lieux en ce début de 2024.   Ces éléments sont réunis dans un Fichier PDF  à ouvrir au moyen d’un seul clic gauche.

Que Christian Terras soit chaleureusement remercié  de nous autoriser de nouveaux emprunts à Golias.Turpitudes et contreturpitudes ecclésiales et cléricales

Israël : la compassion perdue

« Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément. »   Boileau, L’Art poétique (1669-1674), Chant premier, v. 147-154.

L’intitulé  de la présente insertion sur asvpnf.com ne se prêtait pas nécessairement à faire référence  au propos ciselé de Nicolas Boileau.  Cependant  la gravité  de la question évoquée, la tounure dramatique des évènements à son origine et de ceux qui en ont résulté, les récits que l’on en fait, les reportages, articles, informations nombreuses et diverses, débats télévisés de thuriféraires de chapelles de toutes obédiences, sans compter les billets des tenants des théories complotistes, ceux des colporteurs de fake news, les  propos abrupts  des adeptes des brèves de comptoir et ceux partisans de politologues patentés obligent  à quelque prudence lorsqu’il s’agit  de porter un regard impartial sur les souffrances endurées et sur l’un des plus grands malheurs du monde.

Certains visiteurs de ce site souhaitant garder l’anonymat se sont étonnés de l’absence, dans sa rubrique Actualités, de tout article  en faisant mention alors que l’on s’accorde à dire avec eux que lorsque « la prudence est partout, le courage n’est nulle part ». La réserve qui semblait devoir s’imposer  sur un site dévolu à la laïcité et à sa pratique institutionnelle, à la tolérance et à la fraternité se trouve désormais levée .  Ceci a été rendu  possible par la découverte d’un article fondateur en la matière,article que l’on pouvait accueillir sans ambages pour une mise en ligne.

On y trouvera les observations rapportées  par un auteur vivant de l’intérieur les épreuves imposées par le conflit et animé par un réalisme et une rigueur forçant au respect  et  incitant à l’espérance d’une paix durable  à coconstruire par des protagonistes de bonne foi .

D’autres contributions témoignant du même esprit, quelles qu’en soient l’origine, seront mises en ligne  si véritablement  elles font référence à la vérité de l’Histoire et  à celle des faits laissant le champ libre aux vérités de la raison et à l’amitié entre les peuples.

Pour, l’instant les visiteurs sont invités à consulter avec attention l’article  remarquable de Marc Lefèvre paru le 11 janvier 2024 dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler .  IL est intitulé :

« Israël : la compassion perdue »

  Il est accessible directement  soit en cliquant ici (clic gauche) soit en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/israel-la-compassion-perdue-par-marc-lefevre/

 L’article fait l’objet de la présentation suivante par Catherine Kintzler :  « Marc Lefèvre1 m’envoie ce texte poignant de lucidité sur Israël et le Moyen-Orient. Comment penser après le massacre du 7 octobre, sinon en faisant le tour de la violence, des pièges, des illusions, des « erreurs stratégiques ineptes », des divisions internes, et même d’une énergie qui peut se retourner contre elle-même ? Il n’y a ici, comme il le dit, « ni conseils ni recommandations » mais, au moment le plus amer de l’analyse, les yeux grands ouverts, « juste des interrogations et un espoir » .
 Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de  nous permettre ce nouvel emprunt à son blog revue.