L’ouvrage de Jean-François Braunstein intitulé (la religion woke) était ainsi présenté par Babélio : « Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La « théorie critique de la race » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun « racisé » ne l’est. L’« épistémologie du point de vue » soutient que tout savoir est « situé » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : « déconstruire » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du « bien » et de la « justice sociale ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.
Comme dans La philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté. »
« Un essai choc et salutaire. »Cf. l’URL: https://www.babelio.com/livres/Braunstein-La-religion-woke/1448228
Concernant ce même ouvrage Christian Rioux, dans un article paru dans Le Devoir du 5 octobre 2022, écrit : « Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par les ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. »Cette profession de foi en faveur des sorcières plutôt que des ingénieurs qui construisent des réacteurs nucléaires n’a pas été lancée par un obscur hippie qui vit au fond des bois. Elle l’a été par la députée écologiste Sandrine Rousseau, une professeure d’économie et qui était, jusqu’à tout récemment, vice-présidente de l’Université de Lille. S’il fallait un exemple pour illustrer le dernier livre de Jean-François Braunstein, il n’y en aurait probablement pas de meilleurs ! Cf.Et si le wokisme était une religion?
Christian Rioux souligne que : »Selon Braunstein, la pensée woke est fondée sur une critique du rationalisme, des Lumières et de l’humanisme. Sandrine Rousseau ne dit-elle pas que, pour elle, le problème commence avec le rationalisme de Descartes ? Elle reproche aussi à Buffon et à Linné d’avoir classé les plantes, et donc « hiérarchisé » la nature”.
On pointera ,à l’instar de cet auteur, qu’il faut y croire puisque c’est absurde, que ce serait la religion des élites mais qu’en qu’en réalité elle a prospéré sur un terreau d’inculture voire d’ignorance
Selon Braunstein, cette nouvelle forme de pensée religieuse profite de l’effondrement de l’école. Il écrit : « Tout ça prolifère sur un terreau d’inculture énorme. Depuis quelques années, en France, on a supprimé presque toutes les épreuves de culture générale considérées comme discriminantes. Pour réduire Colbert au Code noir, il ne faut rien connaître de cet immense ministre. De même, pour réduire Voltaire au racisme, il ne faut pas l’avoir lu. »
Au total il apparaît ainsi que : » l’ouvrage de Braunstein est détonnant et, chose rare en France, il est parvenu à se mériter aussi bien les éloges du critique du Monde (gauche) que de celui du Figaro (droite).”
C’est dans un tel contexte d’obscurantisme recrudescent (cf. https://francoisbraize.wordpress.com/2022/10/24/vous-avez-dit-cancel/) que les visiteurs de ce site pourront consulter :
1. L’article fondateur de François Braize paru le 11 octobre 2022 qui ,déjà par son titre, renvoie à d’autres combats libérateurs* :
Woke en stock…
Il est introduit ainsi : « Mille millions de mille sabords ! Le woke comme un bégaiement de l’histoire pour les bachi-bouzouks. Ce billet bien saignant pour quelques considérations à propos du dernier livre (« La religion Woke ») de Jean-François Braunstein, philosophe. Très très intéressant, comme un réquisitoire lucide sur ce qui se passe quand beaucoup abdiquent ou se couchent devant l’offensive quand ils n’y contribuent pas… ».
Il est accessible en cliquant sur Document 1 .
2.L’article de Jean-Michel Muglioni paru le 23 octobre 2022 dans la Lettre de Mezetulle. Il est intitulé :
À propos du livre de Jean-François Braunstein « La religion woke »
Selon Catherine Kintzler : « Jean-Michel Muglioni ne propose pas un compte rendu de lecture, mais il hasarde quelques réflexions que la lecture du livre de Jean-François Braunstein, La Religion woke (Grasset, 2022) a pu lui suggérer. Il demande qu’on n’y voie qu’une interrogation sur un monde qu’il ne comprend pas. »
On se limitera ici à énumérer les items de l’article : croire l’incroyable, le rapport au réel, sommes nous tous des despotes, le refus du corps, la fausse parité, l’idéologie sociétale, ressentiment et nihilisme. Ils sont révélateurs de la réflexion suscitée chez l’ancien professeur de philosophie par la lecture de l’ouvrage de Jean-Francois Braunstein.
L’article est accessible en cliquant sur Document 2
Que Catherine Kintzler et François Braize soient chaleureusement remerciés de nous autoriser ces emprunts. Nous sommes persuadés qu’ils contribueront à démystifier le wokisme et à éclairer le combat nécessaire à mener par les citoyens de progrès de France et d’ailleurs (faisant référence à la Science, à la Raison et au Bon sens) contre cette nouvelle forme d’obscurantisme. Il s’agit de bien connaître le nouveau dogme et ses grands prêtres pour mieux les combattre sans concession.
*Dans l’album Coke en stock (1958) de Hergé, le lecteur apprend que le trafic d’esclaves existe encore. Au terme d’un périple au large des Emirats arabes et à l’issue d’un impressionnant combat naval, Tintin parviendra à démanteler l’odieux commerce clandestin organisé par le sinistre Rastatopoulos…Coke est le nom de code donné aux esclaves africains.